« Il
rêvait de prier dans la mosquée al-Aqsa.Il était parti concrétiser son rêve. Il
nous est revenu martyr, après avoir été exécuté par les
« Israéliens », de sang-froid » (Abdallah, le frère du
martyr jordanien, Sa’id Amrou, exécuté dans al-Quds).
L’Intifada al-Quds
est de nouveau au-devant de la scène, en Palestine occupée, selon même les
commentateurs et responsables politiques et militaires sionistes. En réalité,
elle ne s’était pas arrêtée, mais juste un peu essouflée. « Un combattant
entraîne l’autre », dira un officier colonial.
C’est la réalité sur le
terrain et personne ne peut ni contrôler, ni arrêter, ni prévoir ce que les
résistants palestiniens préparent à l’entité sioniste et ses colons. Ils se
réveillent un matin, prennent leur courage à deux mains et s’en vont en
direction des sionistes, qu’ils soient armés ou non, aux barrages, dans les
rues, dans les colonies qui infestent la Cisjordanie occupée et al-Quds, et
attaquent. Ces résistants défient une des armées les plus puissantes dans le
monde, qu’ils ne veulent plus voir dans leur pays. La spontanéité des attaques
ne signifie nullement des actes de désespoir, au contraire. Attaquer l’ennemi
qui n’hésite pas à tirer et à exécuter les résistants ou tout simplement des
Palestiniens parce qu’ils sont Palestiniens, relève d’un courage exceptionnel
et d’une détermination ancrée dans la conscience du peuple palestinien. Les
résistants ont réalisé que dans la situation présente, où les services
sécuritaires de l’Autorité palestinienne guettent toute possibilité d’attaque
et poursuivent les résistants, et même tout simplement les militants, la seule
voie qui reste est de passer à l’acte, attaquer et faire mal. Car ce genre
d’attaques, quand elles se multiplient, suscitent le chaos et la peur chez
l’ennemi, même s’il est super-armé. Elles signifient avant tout que les
Palestiniens n’ont pas laissé les bras, malgré la sauvagerie des terroristes
sionistes, et c’est ce qui plonge l’entité coloniale dans un défaitisme
grandissant. Ni massacres de masses (camp de Sabra et Chatila au Liban, Dawayma
dans la région d’al-Khalil, camp de Jénine et mosquée al-Ibrahimi en
Cisjordanie, pour ne citer de mémoire que certains) ni exécutions, ni rafles,
ni expulsions massives, ne peuvent arrêter le chemin vers la libération de la
Palestine. C’est ce que disent les jeunes et moins jeunes résistants qui
attaquent ou envisagent d’attaquer les sionistes, tous les sionistes, les colonisateurs
de la Palestine.
Martyrs palestiniens tombés depuis mi-août 2016 :
Sari Abu Gharab, 26 ans (Qabatia,
24/8), membre du Jihad islamique en Palestine et ancien prisonnier libéré le
5/7/2016 - Iyad Zakariya Hamad, 38 ans (Silwad 26/8) handicapé, père trois enfants
- Abd al-Rahman Dabbagh, (camp al-Breij, Gaza, 9/9), - Lama Moussa, 6 ans (Bayt
Laham, 11/9) écrasée par un colon la veille de la fête du sacrifice, - Mustafa
Nimr (Camp Shu’fat, 5/9), - Mohamad Sarahin (al-Khalil, 15/9), exécuté après
avoir été arrêté dans sa maison, et blessé. Il était recherché par les
renseignements sionistes. - Sa’id Amrou, 28 ans (Jordanie, 16/9), en visite en
Palestine et il voulait prier dans la mosquée al-Aqsa. - Fares Khadour, 18 ans
(Bani Na’im, 16/9),- Mohamad Thalji
Rajabi, 16 ans (al-Khalil, 16/9), - Hatem Shaloudi, 25 ans (al-Khalil, 17/9), -
Muhannad Rajabi, 21 ans (al-Khalil, 19/9), - Amir Rajabi, 17 ans (Al-Khalil,
19/9) - ‘Issa Tarayra, 16 ans (Bani N’aîm, 20/9).
Scènes de l’Intifada al-Quds
L’occupant
poursuit les familles des martyrs et des prisonniers :
Les sionistes crient vengeance, même après avoir exécuté les résistants. Ils
poursuivent leurs familles, investissent leurs maisons, s’ils n’ont pas été
démolis, et trouvent divers moyens pour leur empoisonner la vie. Le frère du
martyr Diya’ Talhami, Mahmoud, 24 ans, a été interdit de voyager en Jordanie
pour recevoir des soins. Sa mère a attendu 8 heures sur le pont, en revenant de
Jordanie, sans explications. Mohammad Talhami, son autre frère, est détenu depuis
le mois d’octobre. Le martyr Diya’ Talhami avait mené une opération contre
l’occupant, il y a un an (septembre 2015) lors du passage d’un groupe de
soldats sur une route coloniale. Il a été tué par l’occupant, de 5 balles. Il
était étudiant à la faculté d’ingénieurs à Abu Diss. Les frères Talhami sont
les fils de sheikh Abdel Halim Talhami, un des dirigeants fondateurs du
mouvement du Jihad islamique en Palestine. La famille du martyr Muhannad Halabi
est également poursuivie par l’occupant. Son frère Muhammad a été arrêté et sa
famille menacée d’arrestation. Le martyr Muhannad Halabi avait poignardé trois
sionistes, dont deux rabbins, dans la ville d’al-Quds.
Selwan :
un bourg menacé par la destruction : Des
failles apparaissent de plus en plus dans les maisons situées dans le bourg de
Selwan, au sud de la mosquée al-Aqsa, à cause des travaux de creusement menés
par les sionistes. La population est menacée par les chutes des pierres, des
toits ou des murs de leurs maisons, à tout moment, explique le centre de Wadi
Helwa, à Selwan. Même les rues sont touchées. Fakhri Abu Diab, du comité de
défense de Selwan, affirme que 45 maisons du quartier et 16 magasins et deux
écoles risquent de s’effondrer à cause des creusements permanents sous la
terre. D’ailleurs, les sionistes ne cachent pas leurs plans d’expulsion de la
population palestinienne du quartier, ils ont menacé de démolir 4980 maisons,
prétextant qu’elles sont construites sans autorisation.
Jénine et la
solidarité avec l’Intifada et les prisonniers : Il
semble bien que la mobilisation des Palestiniens de la région de Jénine autour
de la lutte contre les sionistes, que ce soit dans les prisons (grève de la
faim de trois prisonniers) ou dans la ville d’al-Quds, n’est pas du goût des
services sécuritaires de l’Autorité palestinienne. Elles ont foncé le vendredi
16 septembre sur la marche pacifique de militants de toutes tendances, à
l’appel du mouvement du Jihad islamique, arrachant les pancartes et arrêtant
les militants et surtout, tirant à bout portant sur les manifestants. Pourtant,
un des prisonniers grévistes de la faim est un membre de la police
palestinienne (Mohammad Balboul). Ce que craignent ces services sécuritaires
qui se sont placées dans la lignée des accords d’Oslo, c’est d’être dépassées
par une large mobilisation populaire contre l’entité coloniale, risquant
d’embarrasser leurs « partenaires » sionistes. Ce qui confirme une
fois de plus que l’Autorité palestinienne née des accords d’Oslo n’est en
réalité qu’une structure de protection pour l’entité sioniste.
Résistance
Au cours du mois de septembre, et
notamment pendant la période des fêtes d’al-Adha, la résistance palestinienne s’est
développée, et surtout dans la ville d’al-Quds et dans la région d’al-Khalil.
Les Palestiniens utilisent plusieurs moyens de lutte, le couteau, les bombes
incendiaires, les pierres et les armes, pour signifier aux sionistes colons que
leur place est ailleurs, dans leur pays d’origine.
Le résistant Sari Abu Ghrab parvient
à blesser un soldat près de la colonie de Itsar, près de Nablus (24/8) . Deux
policiers sionistes ont été blessés par une attaque dans la ville d’al-Quds
menée par Ayman al-Kurd, 20 ans. Le résistant a été gravement blessé par les
tirs des sionistes (19/9). Un officier de l’armée sioniste a été blessé par une
attaque près de la colonie Efrat, au sud de Bayt Lahem. Le résistant ayant mené
l’attaque est Baha’ Eddine Awda (20 ans), gravement blessé par les sionistes. Trois
soldats sionistes ont été blessés près de Nablus, lorsque leur véhicule a
basculé.
Selon
les sionistes, plusieurs ateliers de fabrication d’armes
artisanales se trouveraient en Cisjordanie. Il a lancé une campagne pour les
détruire. Il aurait trouvé 22 ateliers, fin août, dans la région d’al-Khalil et
Bayt Laham et 300 armes dont se servent les résistants.
Des affrontements ont eu lieu tout au long de
ce mois, entre la population et les forces d’occupation sionistes, dans
plusieurs localités d’al-Quds et dans la Cisjordanie occupée. 3 Palestiniens
ont été blessés lors d’affrontements dans la région de Jénine –village de
Zabouba (16/9). Ce même jour, les habitants du camp de Qalandia ont accomli la
prière collective sur les ruines des 11 maisons démolies il y a un mois par
l’occupation, pour affirmer qu’ils ne quittent pas le lieu, malgré les
démolitions. Le 12/9, plusieurs affrontements ont eu lieu à l’est de Bayt
Lahem, où une soldat sioniste a été blessée, et dans la région de Nablus, où
trois Palestiniens ont été blessés dans le village de Qasra. Le 11/9, les
jeunes de la région d’al-Khalil se sont opposés à l’occupant près du pont de
Halhoul, en lançant des pierres. Des affrontements ont eu lieu dans le camp de
Jénine, où les forces d’occupation sont entrées. Le jeune Ra’fat Saadi, 25 ans,
a été gravement blessé.
Les Palestiniens de ‘Ara et ‘Ar’ara et d’autres
régions de la Palestine occupée en 48 se sont opposés aux colons sionistes qui
avaient décidé de démolir la maison du martyr Nash’at Melhem, dans le bourg de
‘Ara, lors d’une marche coloniale (19/9). Au même moment, le village de Soussia
dans la région d’al-Khalil s’opposait à l’invasion coloniale décidée par des
députés du knesset sioniste.
Le prisonnier gréviste de la faim, Bilal Kayed,
a réussi, par sa lutte, à obtenir sa prochaine libération, les sionistes ayant
été obligé d’admettre que sa détention ne sera pas renouvelée. Le mouvement de
solidarité qui a aidé le prisonnier à tenir et à remporter la victoire s’était
essouflé lorsqu’il a fallu se battre pour soutenir les trois prisonniers qui
menaient un mouvement de grève de la faim contre la détention administrative.
Mohammad et Mahmoud Balboul, fils du martyr Ahmad Balboul, du Fateh, et Malik
Qadi, du mouvement du Jihad islamique, ont mené un mouvement de grève
exemplaire, dans une situation extrêmement difficile pour eux, isolés de tous,
pendant plus de 75 jours. Ils viennent finalement de remporter la victoire sur
le geôlier sioniste. Malik Qadi sera libéré le 22/9 (sa détention ne sera pas
renouvelée) et les frères Balboul seront libérés en décembre prochain. Les prisonniers
grévistes de la faim représentent la détermination du peuple palestinien à
lutter contre l’occupant.
Le corps du martyrs Baha’ Alayyan (Jabal
al-Mukabbir) a été remis à la famille et aux proches après avoir été confisqué
pendant 324 jours. Les autorités de l’occupation ont exigé que les funérailles
soient discrètes. Le père du martyr avait exigé que le corps de son fils soit
remis décongelé, afin qu’il puisse être reconnu. Le corps du martyr Mohammad
Abu Khalaf, tué le 19 février dernier, a été remis à la famille dans al-Quds.
Il avait été atteint de 50 balles tirées par plusieurs soldats, devant Bab
al-Amoud.
Répression et purification ethnico-religieuse
Le tribunal
de l’occupation a condamné la prisonnière Amal Taqatqa, 21 ans, de Bayt Fujjar,
à 7 ans de prison pour avoir tenté de poignarder un colon près de la colonie de
« Gush Atzion » (21/9). Il a également condamné le jeune prisonnier
Fahmi Tabib, de Azzoun, 18 ans à 14 ans de prison, qui avait été arrêté il y a
deux ans, âgé de 16 ans.
L’armée
sioniste tire sur une enfant palestinienne de 13 ans, Bara’ Uwaysi, au barrage
près de Qalqylia. La jeune enfant est la nièce de la martyre Rasha Uwaysi,
exécutée par l’occupant en novembre dernier (21/9).
L’occupant
démolit le village d’al-Araqib pour la 103ème fois, depuis le mois
de juillet 2010. Il réclame à présent à la population de payer les frais de
démolition (plus de 530.000 dollars). La population du village sinistré
manifeste tous les dimanches contre l’occupation pour faire cesser cet épuration
ethnico-religieuse menée par les sionistes dans la région du Naqab. Par
ailleurs, les sionistes ont démoli des maisons palestiniennes dans la zone
Ar’ara du Naqab, et une station pour laver les voitures dans le village de Beer
Mashash, toujours dans le Naqab occupé (18 août).
250
habitants du village de Soussia dans la région d’al-Khalil sont menacés
d’expulsion de leur village. Les autorités d’occupation ont décidé de démolir
leurs maisons. Le cas du village de Soussia a interpellé l’administration des
US qui s’inquiète des pratiques de son rejeton sioniste dans les territoires
occupés de la Cisjordanie. Selon les sionistes, le village de Soussia comtiendrait
un site religieux juif.
Les
autorités de l’occupation arrêtent plusieurs membres du parti palestinien
« Rassemblement National démocratique », dont le président. Les
sionistes prétendent qu’il reçoit de l’argent occulte, ce qu’ils avaient déjà
affirmé lorsqu’ils ont interdit et arrêté plusieurs membres du Mouvement
Islamique, branche nord. En réalité, l’entité sioniste a décidé de supprimer le
vernis qui faisait croire à une vie démocratique, en autorisant les
Palestiniens de s’exprimer et d’exprimer leur vision nationale à l’intérieur de
l’entité sioniste. Par cette rafle (plus de 30 membres du parti), les sionistes
ont décidé que seule l’expression de soumission à leur politique est autorisée,
de la part des Palestiniens.
Des
protestations ont eu lieu dans la ville de Ramla, en Palestine occupée en 48,
après le meurtre d’un Palestinien, Jibril Jawarish, 18 ans, qui se trouvait
dans la colonie de Tel Aviv (17 août). Ahmad Tibi, de la liste arabe unifiée et
membre du Knesset sioniste, a déclaré que si Jibril n’était pas arabe, les
autorités sionistes auraient mené une enquête sur sa mort.
Dans la nuit
du 19 au 20/9, l’occupant a arrêté 12 Palestiniens, en Cisjordanie occupée,
dont Akram Fsissi, ancien prisonnier du mouvement du Jihad islamique et des
membres des familles de martyrs dans la région d’al-Khalil. Plusieurs jeunes
Palestiniens ont été blessés et arrêtés dans le camp de Dhayshe, qui fut
investi par les troupes sionistes.
Le 18 août,
les sionistes envahissent le camp d’al-Fawar, dans la région d’al-Khalil,
soi-disant à la recherche d’armes. Des affrontements ont eu lieu avec les
enfants et les jeunes, qui lançaient des pierres sur les soldat.
La mosquée
Ibrahimi dans la ville d’al-Khalil est menacée par des travaux menés par les
sionistes pour modifier son caractère arabo-musulman. Les sionistes prétendent
que leurs constructions sont de nature « sécuritaire », mais il
semble, d’après les spécialistes, que ces bâtiments qu’ils envisagent
d’installer ont d’autres fonctions, notamment la destruction du patrimoine
arabo-musulman de la ville.
Le 30/8
l’occupation démolit la maison du
prisonnier Mohammad Ibriush, de Doura, au sud d’al-Khalil. Le prisonnier
Ibriush est accusé d’avoir participé à une opération de la résistance, avec le
martyr Mohammad al-Faqih, près d’al-Khalil, ayant entraîné la mort d’un rabbin
sioniste.
L’occupation
s’est emparé de 231 dunums des terres de Selwad, considérées comme appartenant
à des Palestiniens « absents » (réfugiés). Au cours du mois d’août,
les autorités de l’occupation ont démoli 104 maisons et structures, en
Cisjordanie et al-Quds.
Dans la ville d’al-Quds
Les forces
sionistes ont arrêté 9 Palestiniens de la ville d’al-Quds dans le bourg de
Issawiya, dont des mineurs : Rida Ubayd, Dawud Attiye (17 ans), Mu’min
Mhaysen (15 ans) (20/9).
La mosquée
al-Aqsa est profanée quotidiennement par des dizaines de sionistes, qui
accomplissent des rites talmudiques à l’intérieur, protégés par les policiers
de l’occupation. Dans son rapport mensuel début septembre, le centre Wadi Helwa
annonce la profanation de la mosquée al-Aqsa par 1811 colons, protégés par les
forces armées sionistes. De plus, celles-ci ont attaqué les fidèles dont 15 ont
été durement brutalisés. Elles ont particulèrement visé les gardiens de la
mosquée, ont empêché les travaux de réfection de la mosquée, ainsi que les
travaux d’entretien comme l’électricité. Les forces sionistes ont éloigné 33
fidèles de la mosquée, dont une femme, pour des périodes allant de 5 jours à 4
mois. Le centre a dénombré 139 arrestations de Maqdissis, dont 32 enfants, et
trois femmes, au cours du mois d’août.
Le 19/9,
l’occupant éloigne un responsable du mouvement Fateh, Shadi Mtawwar, 39 ans, de
la mosquée al-Aqsa, pendant 6 mois. Il est accusé de s’en prendre aux colons
qui profanent la mosquée, d’après la décision du centre de police de
l’occupant. Les sionistes considèrent qu’en l’éloignant, la tension baisserait
dans la mosquée, lorsque les colons la profanent. Mtawwar a appelé les
Maqdissis à se rendre à la mosquée al-Aqsa le plus massivement possible et à
empêcher les colons de pratiquer leurs rites.
L’occupant
poursuit sa politique d’épuration ethnique, en prétextant le
« développement » de la ville : la municipalité sioniste prévoit
de mettre en route un téléférique qui s’arrêterait à Selwan pour que « ses
usagers comprennent à qui appartient cette ville » (Nir Barakat). Pour
lui, le tourisme dans la ville occupée devrait attirer 10 millions de touristes
par an. La recrudescence des opérations de l’Intifada al-Quds risquent bien de
le faire déchanter.
Les forces
d’occupation ont obligé la famille de Mazin al-Qirch, dans la vieille ville, de
quitter leur maison pour la donner aux colons. Cette maison se situe dans le
quartier Saadia. Elles ont également onligé Morad Ja’bis, de Jabal Mukabbir, de
démolir sa propre maison le 19/9, qu’il a constuite il y a plus de dix ans et où
il vit avec son épouse et 8 autres membres de la famille.
Les industriels
et commerçants sionistes décident, le 29 août, de célébrer « la fête du
vin » dans le cimetière musulman historique de Ma’manullah. La
municipalité de l’occupation a donné son accord. Par cette fête orgie
profanatrice, les sionistes entendent nier la présence d’un passé musulman et
arabe dans la ville.
La presse palestinienne
« Israël » tue et tire sur les
Palestiniens, puis clôt les dossiers d’enquête contre ses criminels
(Al-Istiqlal, 1er septembre)
La
couverture des crimes commis par les « Israéliens » n’est pas
nouvelle, elle est issue des longues années d’éducation dans les maternelles,
puis les écoles puis l’armée et l’université. La « jeunesse des
collines » (organisation fasciste qui sévit dans la Palestine occupée)
illustre cette couverture. Elle commet ses crimes sous la protection de l’armée
d’occupation, et enfante les criminels comme celui qui a tué la famille
Dawabcha. Des officiers et responsables de l’armée, anciens et nouveaux, ont
défendu le meurtrier du martyr Abdel Fattah Sharif, le soldat Azraya, mais
aussi le premier ministre Netanyahu et son équipe ministérielle.Cela a eu pour
conséquence l’exécution de Iyad Hamed à Selwad, et le soutien du ministre de la
guerre « israélien » Avigdor Liberman au criminel. Tout ceci prouve
que la doctrine du meurtre est institutionnalisée et méthodique, elle est
appliquée quotidiennement par l’armée de l’occupation, qui tire et tue les
Palestiniens, avant de prétendre que les soldats étaient menacés. Cette
doctrine montre l’impossibilité de vivre et de faire la paix avec les
« Israéliens », qui ne cessent de crier, dans les médias sociaux,
qu’il faut tuer les Palestiniens.
« Rendre le bien par le bien » Dans un article du 18/9, Bassam Maw’id rappelle
(alqudsnews.net) ce qu’était la Palestine, avant l’occupation britannique, une
terre riche avec sa population qui exerçait les métiers les plus divers. Puis
ce fut la Nakba, avec l’occupation sioniste et l’expulsion des Palestiniens,
qui sont nombreux à se diriger vers le Liban. Que ce soit dans ce pays ou
ailleurs, dans les pays arabes de l’exil, les Palestiniens ont travaillé dur,
et ont fait profiter ces pays de leur labeur et particulièrement au Liban, où
ils peuvent être fiers d’avoir relevé le niveau de vie du pays. Cependant, il
semble que certains du pays ne l’ont pas compris. L’auteur conseille alors aux
autorités libanaises de leur accorder un service : « pousser les
réfugiés palestiniens en une seule fois vers la porte Fatima (à la
« frontière » avec la Palestine occupée). Qu’ils entrent dans leur
Jalil palestinien, ou qu’ils meurent sans avoir pu le faire ».
Communiqués et déclarations
Commentant les exécutions de
Palestiniens que les sionistes commettent, Thabet Ammour, écrivain à Gaza, a
déclaré que « ces exécutions ne feront qu’augmenter le nombre des
opérations de la résistance, et en même temps, elles traduisent l’état
chaotique et de panique vécu par les soldats de l’occupation. »
Dans un communiqué, le FPLP met en
garde contre le rôle dangereux mené par les normalisateurs palestiniens. Il a
appelé à la cessation immédiate des rencontres organisées par Mohammad
al-Madani, président de ce qui s’appelle « comité de liaison avec la
société israélienne », au moment où les martyrs tombent, où les
prisonniers luttent contre l’occupant. Le FPLP a dénoncé la rencontre entre
Mahmoud Abbas et une délégation « israélienne » au Mexique.
Le secrétaire général du comité
islamo-chrétien pour le soutien à al-Quds et les lieux saints que l’occupant
poursuit la judaïsation du cimetière de Ma’manullah par l’organisation des
« fêtes du vin » dans le cimetière, considérant ces actes comme une
violation de sa sacralité. Hanna ‘Issa a dénoncé cette violation tout comme il
a dénoncé la poursuite de la judaïsation de la ville, contraire à toutes les
lois internationales.
Appelant à soutenir la lutte des
prisonniers grévistes de la faim, sheikh Khodr Adnane, cadre du mouvement du
Jihad islamique en Cisjordanie occupée, a déclaré que la victoire du prisonnier
Bilal Kayed, qui a mené une grève de la faim pour réclamer sa libération, est
une signe annonçant la possibilité de vaincre l’occupant. « Qui emprunte
la voie de la liberté et de la dignité,
en étant prêt à en payer le prix, peut vaincre l’ennemi ».
Le directeur du bureau d’Information
du mouvement du Jihad islamique en Palestine, Daoud Shihab, a dénoncé au cours
d’un rassemblement à Gaza, l’attitude des services sécuritaires de l’AP, qui
avaient attaqué une manifestation de soutien aux prisonniers grévistes de la
faim, à Jénine. Après avoir assuré que la manifestation n’était pas au profit
d’une organisation, mais pour la Palestine, il a affirmé « le Jihad
(islamique) nous a appris, comme l’a affirmé le dirigeant Bassam Saadi, que
chaque fois que des pressions sont exercées sur nous et que nous subissons les
exactions des autres, nous dirigeons nos armes contre l’occupant. C’est le
message du Jihad ». Il a ajouté : « le complot contre l’Intifada
ne passera pas, les membres des services sécuritaires ne doivent pas être au
service du maître sioniste. Que tout le monde sache : les armes de la
résistance sont la protection de la terre et de l’honneur, à Gaza, à Jénine et
al-Khalil. Qui pense profiter du fait que la résistance ne dirige ses armes
que contre l’ennemi, en s’abattant sur elle, il est perdant, car si les armes
de la résistance sont touchées, les jeeps de l’occupant seront dans toutes les
rues, les ruelles et les villes. Toucher les armes de la résistance est
interdit ».
Dans la presse sioniste
Une récente étude de l’Institut de
recherches « pour la sécurité nationale » de l’Université de Tel Aviv
explique les causes de l’Intifada al-Quds, et notamment dans la ville
d’al-Quds : ce serait, non pas l’occupation, mais les conditions
économiques des Palestiniens en premier lieu, puis le manque de perspective
politique. Pour remédier à cet état, l’Institut conseille d’améliorer la
situation économique des Palestiniens en installant des zones industrielles
près des bourgs palestiniens, et d’obliger l’apprentissage de l’hébreu, langue
de l’occupant, dans les écoles administrées par la municipalité sioniste,
augmenter le nombre de classes dans ces écoles et judaïser l’enseignement
(enseignements sionistes). Le ridicule de ces propositions réside dans le fait
que les sionistes n’ont, jusque là, installé que très peu de zones
industrielles dans les territoires occupés en 48, pour réduire le chômage des
Palestiniens de 48.
Ayant affiché une satisfaction du
fait du recul des opérations de la résistance palestinienne, au cours des mois
derniers, les analystes de la presse sioniste avaient considéré que cela était
dû à la présence renforcée de leur armée dans les « territoires » et
à la répression des « social media » qu’ils considèrent responsables
du déclenchement et du développement des opérations armée. Ils doivent
déchanter. Ils mettent en cause aujourd’hui la politique de Lieberman (ministre
de la guerre) qu’ils jugent responsable de la recrudescence des opérations de
la résistance (la nature de leur entité les empêche de penser que les crimes
qu’ils commettent sont largement suffisants pour soulever des montagnes). Alex
Fishman, commentateur militaire du Yediot Aharanot, explique que les opérations
actuelles ne sont que « le sommet du glacier » et que le « calme
précédent » n’était qu’une « illusion. » Même si ce commentateur
relie les opérations de la résistance palestinienne aux actions des groupes
terroristes agissant en Syrie et Irak, ou en Europe (c’est la fonction même des
sionistes de semer le chaos dans les esprits pour disculper les sionistes de
tout terrorisme), il décrit un scénario « catastrophe » où les
opérations de la résistance en Cisjordanie seraient suivies par une attaque de
la résistance à Gaza, relayée au nord par le Hezbollah.
Dans un article paru dans le journal
sioniste Maariv, Arieh Eldad explique que les appareils sécuritaires de
l’entité sioniste ont du mal à connaître par avance quand se terminera la
« vague de violence » en Cisjordanie et al-Quds. Il considère que les
opérations de la résistance ont réussi à former une nouvelle conscience dans la
jeunesse palestinienne. « Cette Intifada fait partie d’un conflit qui
s’étend depuis des dizaines d’années entre les Arabes et ceux qui habitent le
pays », admet-il, et « les Palestiniens lancent de temps à autre leur
Intifada étant convaincus qu’à chaque déclenchement d’une Intifada, les
Israéliens se soumettont à eux ».
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