Les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons sionistes risquent
à tout moment de mourir. La négligence médicale intentionnelle de l’occupant ne
fait plus de doute, après le décès de plusieurs prisonniers, par manque de
soins appropriés. Les autorités de l’occupation, parce qu’elles ne subissent
aucune pression de la part de la communauté internationale, poursuivent leurs
crimes. Ni l’ONU, ni l’Union européenne, ni les associations internationales qui
prétendent défendre les droits de l’homme dans le monde, ne s’inquiètent du
sort des prisonniers palestiniens, parce que l’Etat criminel a décidé qu’il s’agit
de « terroristes », alors qu’ils sont des combattants pour la
liberté.
La communauté internationale se plie aux critères du colonialisme sioniste en Palestine, ce qui signifie qu’elle est entièrement responsable de la mort de chaque détenu dans les sinistres prisons de l’occupation. Bien qu’abandonnés, les résistants prisonniers poursuivent leur combat, individuellement ou collectivement. Telle est la culture du peuple palestinien : jamais vaincu, malgré la défection des « amis » et la coalition des ennemis. L’histoire du mouvement des prisonniers palestiniens est à elle seule une leçon de courage et d’abnégation adressée au monde entier.
La communauté internationale se plie aux critères du colonialisme sioniste en Palestine, ce qui signifie qu’elle est entièrement responsable de la mort de chaque détenu dans les sinistres prisons de l’occupation. Bien qu’abandonnés, les résistants prisonniers poursuivent leur combat, individuellement ou collectivement. Telle est la culture du peuple palestinien : jamais vaincu, malgré la défection des « amis » et la coalition des ennemis. L’histoire du mouvement des prisonniers palestiniens est à elle seule une leçon de courage et d’abnégation adressée au monde entier.
1 - Prisonniers grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation
- Le prisonnier
jordanien Alaa Hammad poursuit la grève de la faim depuis le mois de mai 2013,
réclamant sa libération. Privé de la solidarité et de la médiatisation de sa
longue grève de la faim, le résistant Alaa Hammad subit les pratiques de
torture morale et psychologique, l’occupant ne cesse de le transférer d’une
prison à l’autre, pour qu’il arrête son mouvement. Il a récemment refusé qu’un
avocat puisse le rencontrer
- Le prisonnier Akram
Al-Fassissi du village Idhna dans la province d’al-Khalil a arrêté la grève de
la faim qu’il a mené pendant deux mois pour protester contre sa détention
« administrative ». L’occupant a finalement accepté que la détention « administrative »
soit réduite à trois mois. Néanmoins, Al-Fassissi entend participer à la lutte
des détenus administratifs, commencée au cours de la dernière semaine de
novembre.
- Deux prisonniers en
détention « administrative » ont entamé la grève de la faim, il y a
environ dix jours, pour réclamer leur libération immédiate. Il s’agit des
frères Mohammad(25 ans) et Islam (20 ans) Saleh Badr, de Beit Laqya. Mohammad
avait été arrêté en 2008 et condamné à 4 ans de prison, pour appartenance au
mouvement du Jihad islamique. Son frère Islam avait été arrêté et mis en
détention administrative en 2011, pour 9 mois. Ils ont été récemment arrêtés,
le 28 octobre 2013 et immédiatement placés en détention administrative, dans la
prison de Ofer. Les autorités de l’occupation ont isolé les deux prisonniers
pour les inciter à arrêter leur mouvement.
2 – Libérer les prisonniers malades
Le ministre aux affaires des prisonniers et libérés, dans l’AP de Ramallah,
Issa Qaraqe’, a affirmé que les sections de l’isolement dans les prisons
sionistes sont consacrées en partie aux détenus palestiniens atteints de
maladies psychiques. Au lieu de les soigner, les autorités carcérales les
isolent. Concernant le sort des prisonniers malades, il a ajouté que les
conditions d’emprisonnement sont la première cause de leurs maladies » et
que l’AP consacre ses efforts pour les libérer.
Yusri al-Masri, 30 ans, condamné depuis 2003 à 20 ans de prison pour
appartenance aux Brigades al-Quds (branche armée du mouvement du Jihad
islamique) a été opéré, dans la prison de Ramleh. Mais les autres prisonniers
affirment que sa situation ne s’est pas améliorée. Ils craignent son décès, d’autant
plus que des informations, non publiques, rapportent que les sionistes
envisagent sa libération (après dix ans de détention) afin de ne pas supporter
les charges de son décès.
- Le club des prisonniers a déclaré que plusieurs prisonniers détenus
dans la prison de Meggido souffrent de la détérioration de leur état de santé,
dont Anas Jaradat de la ville de Jénine et Ammar Hammour.
- Le résistant prisonnier Mu’tassam Raddad écrit, de l’intérieur de la
prison de Haddarim, appelant à exercer des pressions pour le faire libérer,
ainsi que tous les prisonniers malades. Gravement malade depuis des mois, ne
recevant aucun remède, alors qu’une opération chirurgicale est nécessaire, il explique
qu’il ne parvient plus à dormir à cause des maux qu’il ressent. Détenu depuis
2006, Mu’tassam Raddad est condamné à 20 ans de prison.
- Dans une lettre écrite de la prison, le résistant Thaer Halahla
réclame un mouvement d’ampleur pour faire libérer les prisonniers malades, détaillant
les agressions dont il est l’objet depuis son arrestation. Il fait état de la haine des médecins de l’occupation,
qui soi-disant le soignent, mais qui en fait, ne font qu’aggraver sa maladie.
Il y raconte tous les actes malveillants, sauvages et humiliants que les
gardiens de prison, les médecins et les prisonniers juifs lui ont fait subir,
depuis son arrestation et au cours des interrogatoires.
3 – Abolir la détention « administrative »
Lundi 25 novembre, les détenus « administratifs » décident de
mener une grève de la faim, pour un jour, pour préparer leur mouvement de lutte
collectif contre cette forme de détention arbitraire et criminelle. Dans un
communiqué, ils annoncent qu’ils mèneront la grève de la faim à partir du 10
décembre, jusqu’à la fin du mois, deux jours par semaine. Ils poursuivent leur
boycott des tribunaux militaires. Si l’occupant ne réagit pas, ils prendront
des mesures plus importantes le 30 décembre, y compris la grève de la faim
illimitée.
Le prisonnier palestinien Samer al-Barq qui devait être libéré ce
mois-ci, suite à la promesse faite après sa grève de la faim, restera en prison :
les autorités de l’occupation l’accusent à présent de faire partie d’al-Qa’ida,
alors qu’aucune charge n’a été retenue contre lui, tout au long de la détention
administrative qu’il a subie. Issa Qaraaqe’, ministre chargé des prisonniers
auprès de l’AP, dénonce cette nouvelle mascarade affirmant qu’aucune preuve n’a
été apportée pour justifier sa détention. La presse sioniste a commencé à
publier mensonges sur mensonges, concernant sa vie et son parcours, pour
justifier son maintien en prison.
L’occupant a renouvelé la détention « administrative » de 6
mois pour deux députés du conseil législatif, Mahmoud Ramhi de Ramallah et
Yasser Mansour de Nablus. Les deux députés ont été kidnappés le 24 novembre
2012, au cours de la bataille du « ciel bleu » contre Gaza. Deux autres
prisonniers ont subi le renouvellement de leur détention, il s’agit de Mouayyed
Sharab et Isma’il Suyuti.
Un détenu « administratif », Samir Mohammad Bhis, 39 ans, de
la région d’al-Khalil, a été convoqué pour des séances d’interrogatoire dans la
prison de Ascalan. Samir Bhis est un prisonnier libéré, ayant passé 9 ans dans
les prisons sionistes, dont 5 en détention « administrative ».
Réarrêté le 4 février 2013, et mis en détention administrative pour 6 mois,
renouvelé pour 6 mois encore, sa convocation récente pour des interrogatoires, l’a
surpris.
Le ministre sioniste de la sécurité intérieure a réclamé au conseiller
juridique du gouvernement la prérogative d’émettre des ordres de détention « administrative »
et d’expulsion des Palestiniens des territoires occupés, pouvant aller jusqu’à
une période de 5 ans.
4 – Répression
Avant même de commencer la « journée de la colère » dans le
Naqab occupé contre le plan Prawer,, prévue pour le 30 novembre, les forces de
l’occupation mènent depuis plusieurs jours une campagne d’arrestations des
jeunes, dans tout le pays, et ont arrêté sheikh Sayyah al-Touri, grande figure
résistante du Naqab et plus particulièrement du village al-Araqib, détruit 61
fois depuis deux ans.
Les prisons d’Eshel et du Naqab ont été visées par des incursions de
plusieurs unités de forces de la répression sionistes. Les cellules ont été
fouillées et inondées d’eau. Une autre incursion a eu lieu dans la prison de
Nafha, au sud du pays, dans la section 14, prétextant la recherche de
téléphones portables. Plusieurs prisonniers de la prison du Naqab ont été
transférés dans des cellules « de châtiment » dont Mohammad Saleh
Nattah. La porte-parole du centre d’études sur les prisonniers, à Gaza, a indiqué
que la prison du Naqab subit depuis plusieurs semaines des incursions presque
quotidiennes de la part des unités spécialisées dans la répression.
4 prisonniers détenus dans la prison du Naqab ont été placés en
isolement, et les forces de la répression sont intervenus pour briser le
mouvement de solidarité et de révolte des prisonniers.
La prison de Ascalan est en ébullition depuis deux semaines, après l’incursion
menée par les forces de répression, qui ont gravement frappéet blessé des
prisonniers (9 prisonniers blessés). Cet acte sauvage a été dénoncé par les
prisonniers qui ont mené une grève de la faim de quelques jours, avant de l’arrêter
suite à un accord intervenu avec les autorités
de la prison. Mais quelques jours plus tard, les prisonniers menacent de nouveau de
recourir à la grève de la faim.
L’occupant interdit de visite la famille de la prisonnière Mona Qaadan,
bien qu’il lui ai délivré une autorisation de visite. Mona Qaadan est de la
ville de Arraba, près de Jénine. Libérée lors de l’accord d’échange des
prisonniers, en octobre 2011, elle a été à nouveau arrêtée, sans avoir été « jugée ».
Le responsable du club des prisonniers dans la ville de Jénine, Ragheb Abu
Diyak a signalé que l’interdiction de visite est une claire violation de la 4ème
convention de Genève, à l’article 116. Il a fait remarquer que cette pratique
de la part des sionistes vise à soumettre la famille à des pressions
psychologiques et sociales. La famille d’un prisonnier des territoires occupés
en 48, Ibrahim al-Bikri, 33 ans, a été interdite de visite par le Shabak, alors
qu’elle avait reçu l’autorisation de la visite. Le prisonnier résistant est
condamné à 9 perpétuités, la condamnation la plus élevée parmi les prisonniers
de l’intérieur.
Les forces de l’occupation ont mené une incursion dans le camp de Jénine
pour arrêter sheikh Bassam Saadi, dirigeant au mouvement du Jihad islamique. N’ayant
pu l’arrêter, elles ont arrêté des membres de sa famille, son fils Suhayb
Saadi, 22 ans, et son frère. Cette incursion est intervenue immédiatement après
une poursuite menée par les forces sécuritaires de l’AP dans le camp de Jénine.
10 enfants maqdisis ont été arrêtés à Issawiya, par l’occupant, accusés
de lancer des pierres et des cocktails molotov contre une caserne de l’occupant.
Deux enfants feraient partie de cellules du FDLP, selon l’occupant. Deux jeunes
filles ont été arrêtée dans la ville d’al-Khalil, Fida’ et Fatmé Awad (15 et 16
ans).
5– Libération
Imad al-Batran, qui a mené une grève de la faim contre sa détention
administrative pendnt 105 jours, enfin libre ! Dès sa libération, il a affirmé
que les prisonniers malades sont en danger et a réclamé une large campagne pour
les faire libérer. Il a également dénoncé les incursions menées par les unités
spéciales contre les prisonniers, pour réprimer les prisonniers, disant que ces
incursions sont devenues de plus en plus fréquentes. Il a souligné que les
prisonniers qui mènent la grève de la faim sont réprimés et mis en isolement,
dans des conditions très difficiles, pour les obliger à arrêter leur mouvement.
Sa longue grève de la faim a abouti à un accord, qui est le non renouvellement
de sa détention « administrative » qui s’est achevée le 15 novembre
2013.
Mayssar Itani (47 ans) a été libérée, après 3 mois d’incarcération, pour
s’être rendue « illégalement » dans les territoires occupés en 48.
Elle a décrit la situation intenable des prisonnières palestiniennes qui
souffrent de maladies et de mauvaises conditions de détention, mais aussi d’incursions
répétées dans leurs cellules. La militante Mayssar Itani a déploré la
marginalisation des femmes prisonnières.
Le prisonnier résistant Hani Mohammad Sharif, de la ville d’al-Khalil, a
été libéré après 16 ans de détention pour résistance à l’occupation.
6 – Statistiques
Un rapport du ministère chargé des prisonniers, à Ramallah, indique le
nombre de 4900 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons sionistes,
répartis sur 17 prisons et centres de détention. 190 enfants âgés de moins de
18 ans font partie des prisonniers. 14 prisonnières sont détenues dans des
conditions inhumaines, parmi elles Lina Jarbouni, doyenne des prisonnières
détenue depuis 11 ans. 495 prisonniers sont condamnés à une ou plusieurs perpétuités,
le prisonnier Abdallah Barghouty étant condamné à 67 perpétuités plus 250 ans
(Brigades d’al-Qassam, branche militaire du mouvement Hamas). 14 députés du
conseil législatif palestinien font partie des prisonniers, la plupart en tant
que détenus « administratifs ». 52 prisonniers sont considérés comme
anciens prisonniers, détenus avant les accords d’Oslo, la plupart étant de la
ville d’al-Quds et des territoires occupés en 1948. Le résistant Karim Younes
est le doyen des prisonniers, étant détenu depuis 31 ans.
Le nombre des prisonniers « administratifs » est de 165
prisonniers, selon le club des prisonniers.
7 – Solidarité
Plusieurs associations de soutien aux prisonniers et leurs familles
lancent une campagne pour faire libérer les prisonniers malades. L’association
européenne U Free y participe.
Une rencontre a eu lieu à Ramallah, rassemblant les familles des
prisonniers et des militants, pour protester contre l’incarcération des
prisonniers malades et pour réclamer leur libération. Au cours de cette
rencontre, le médecin Afou Aghbarieh, des territoires occupés de 48, a confirmé
la politique de négligence médicale intentionnelle pratiquée par l’occupant, en
détaillant plusieurs cas de prisonniers malades que les autorités de l’occupation
ont refusé de soigner.
Le coordinateur des Nations-Unies pour les affaires humaines a réclamé
au gouvernement de l’occupation la nécessité de libérer les prisonniers « administratifs »,
étant donné qu’ils ne sont pas accusés et qu’ils n’ont pas été « jugés ».
A Bethlehem, un rassemblement des familles des prisonniers et de
militants devant le siège de la Croix-Rouge a réclamé la fin de la détention « administrative ».
Dans la bande de Gaza, les rassemblements devant le siège du CICR se
poursuivent. Les participants veulent rappeler à toutes les forces politiques
de la résistance la nécessité de se mobiliser pour la libération des
prisonniers.
Les forces sécuritaires de l’AP poursuivent les militants palestiniens
Un étudiant de l’université de Nablus adresse une lettre au président
Mahmoud Abbas et au premier ministre palestinien, leur réclamant de mettre un
terme aux poursuites contre les étudiants palestiniens, accusés de soutenir la
résistance. L’étudiant Farouk Moussa, 25 ans, de Arraba près de Jénine,
explique que les services de renseignements de l’AP s’en prennent aux étudiants
et leur envoient des convocations, juste au moment des examens.
L’ancien député, prisonnier et détenu « administratif » Hussam
Khadr, a dénoncé les arrestations pratiquées par les services sécuritaires de l’AP
contre les étudiants, membres du mouvement Hamas et du mouvement du Jihad
islamique.
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