Un nouvel assassinat
ciblé a été commis par l’armée de l’occupation à Birzeit en Cisjordanie,
en territoire contrôlé par l’Autorité Palestinienne. Mu’tazz Washaha, 25 ans, ancien prisonnier
libéré, membre du FPLP, a été assassiné au cours d’une opération d’une rare
lâcheté. Un héros martyr de plus vient de tomber, en pleine période de
négociations entre l’Autorité palestinienne et l’entité coloniale, menées sous
la pression des Etats-Unis et la bénédiction des pays européens.
La terreur exercée par l’occupation en
Palestine s’étend jusqu’aux prisons et les centres d’interrogatoire, où un
autre assassinat a été commis, ciblant le prisonnier maqdisi, Jihad Tawil, 47
ans, et où les prisonniers sont abandonnés à leurs maladies, d’ailleurs
suscitées ou bien aggraveés par les conditions de détention. L’occupant
sioniste a décidé la mort ou le handicap à vie des prisonniers puisqu’il ne
cesse de les cibler par les lois qu’il vote et les incursions meurtrières qu’il
mène dans les prisons. Ces crimes sionistes, la « communauté internationale »
en est responsable d’abord, puisqu’elle protège l’Etat colonial et lui assure,
depuis 1948, les moyens de sa politique barbare. Que ce soient les Etats-Unis,
l’Union européenne ou l’ONU, chaque martyr palestinien porte la marque de leur
participation aux crimes de l’occupation.
1 - Prisonniers
grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation
Trois résistants
prisonniers membres cadres du mouvement du Jihad islamique dans la ville
d’al-Khalil, et détenus « administratifs », ont décidé d’entamer une
grève de la faim, dès le premier mars. Il s’agit de Aref Hraybat, 28 ans,
détenu depuis le 18 août 2013, ayant été prisonnier pendant 6 ans, et Ayman
Ibtaych, 33 ans, détenu depuis le 9 mai 2013, il avait déjà mené la grève de la
faim pendant 120 jours, mais l’administration coloniale a manqué à sa promesse
de ne pas renouveler sa détention. Avant sa dernière arrestation, il a été
prisonnier pendant onze ans. Et Ahmad Abu Rass, 33 ans, détenu depuis le 2
janvier 2014.
- Muammar Banat, Akram
Fassissi et Wahid Abu Maria, détenus dans la prison de Ofer et membres du
mouvement du Jihad islamique, poursuivent depuis leur arrestation le 9 janvier la
grève de la faim. Ils réclament leur libération immédiate et l’abolition de la
détention administrative.
Suite à la
détérioration de l’état de santé de Banat et Fassissi, la direction de
l’hôpital Kablan où ils ont été emmenés s’est réunie pour envisager les mesures
à prendre. Elle a décidé de leur founir des vitamines. Les deux grévistes de la
faim refusent toute auscultation médicale depuis le début de leur mouvement
pour protester contre les mauvais traitements subis jusqu’à présent de la part
des autorités carcérales.
Dans un message envoyé
à une association de soutien aux prisonniers, ils décrivent les mesures
répressives de l’occupant : maintenir les grévistes dans une cellule
froide, où non seulement ce qui tient de fenêtre est ouvert, mais en faisant
marcher les appareils de refroidissement. Pour les obliger à cesser leur
mouvement de lutte, l’administration carcérale a isolé Akram Fassissi dans une
cellule à part, et interdit aux trois de communiquer entre eux, même par le
biais des ouvertures. Ils sont interdits de sortir en « récréation »
ensemble, mais les prisonniers ont refusé cette dernière mesure. Malgré cette
répression, les prisonniers ont affirmé poursuivre leur mouvement, jusqu’au
martyre s’il le faut.
Le détenu Wahid Abu
Maria est né en 1967, il est père de quatre enfants. Il a été arrêté le 30
octobre 2013. Le détenu Akram Fassisi est né en 1983, et père de deux enfants.
Il a été arrêté le 16 novembre 2012. Le détenu Mu’ammar Banat est né en 1986 et
est célibataire. Il a été arrêté le 20 août 2013.
- Le prisonnier détenu
administratif Ameer Shammas, de la ville d’al-Khalil, a entamé la grève de la
faim pour réclamer sa libération immédiate.
- Le prisonnier Kifah
Hattab, de Tulkarm, a repris la grève de la faim qu’il avait entamée il y a
plus d’un an, pour réclamer le statut de prisonnier de guerre.
Les prisonniers
palestiniens ont décidé de mener une lutte collective pour améliorer les
conditions de détention dans les prisons de l’occupation. Dans un communiqué,
ils dénoncent la campagne de répression qu’ils subissent et parlent d’une
« situation explosive » à cause de la grave détérioration des
conditions de détention. Ils considèrent qu’il est temps de mener une riposte
et d’affronter « les plans qui visent à déshumaniser et priver les
prisonniers de leur dignité et de leurs droits ». Ils réclament le retour
à la période d’avant la loi « Shalit » et l’arrêt de la répression et
l’isolement des prisonniers, la levée de l’interdiction des visites familiales
pour motifs sécuritaires, l’augmentation du nombre des chaînes télévisées,
l’organisation régulière des visites pour les familles de Gaza, l’augmentation
des achats alimentaires, l’arrêt des fouilles barbares et la destruction des
biens personnels des prisonniers, l’installation de téléphones publics et la
cessation du renouvellement injustifié des détentions
« administratives ».
Les prisonniers
détenus dans la prison de Nafha réclament la fermeture des sections 3 et 4 qui
ne sont pas conformes à « des être humains ». Ils ont déclaré qu’ils
mèneraient la lutte pour exiger la fermeture des deux sections. D’après les
prisonniers, la situation dans ces sections est insupportable : elles sont
fermées par des tôles métalliques et sont infestées de bestioles et de rats.
Les prisonniers y souffrent de manque régulier d’eau chaude et d’humidité qui a
provoqué des maladies de peau. Ils ont présenté près de 40 demandes de
transfert, mais sans résultat. C’est pourquoi ils envisagent de passer au degré
supérieur et d’entamer la lutte.
Selon un centre
palestinien d’études de la question des prisonniers, les prisonniers
palestiniens ont réussi à faire avorter le projet d’installation de micros dans
les cellules et les sections, après avoir découvert quelques micros installés dans
la prison de Ramon.
2 – Libérer les
prisonniers malades
Les mauvaises
conditions de détention, les privations de toutes sortes, les incursions
répétées dans les cellules pour déstabiliser psychiquement les prisonniers et
pour les réprimer et vaincre leur volonté, tous ces facteurs réunis, mais
surtout la négligence médicale délibérée de la part de l’occupant, favorisent
les maladies de toutes sortes chez les prisonniers. C’est cette négligence
médicale qui a contraint les prisonniers à opérer avec des instruments
primaires certains des leurs, comme le prisonnier Rami Hussayn. Malgré les
nombreuses demandes pour se faire opérer et enlever les éclats de balles
incrustés dans son corps, le prisonnier n’avait reçu aucune réponse. Les
prisonniers ont réussi à les lui enlever, avec les grands risques encourus. De
plus, les témoignages des prisonniers ajoutent que les expériences menées par
les équipes médicales sionistes sur les prisonniers sont souvent mortelles ou
bien entraînent des handicaps à vie. Ces pratiques se sont multipliées ces
derniers temps puisque plus rien n’arrête les bras des meurtriers. De nombreux
prisonniers sont hospitalisés, à cause de ces expériences menés sur eux, au
profit des firmes pharmaceutiques de l’occupant.
Le résistant kidnappé
en Ukraine il y a trois ans, Darrar al-Sissi, dont l’état de santé est
préoccupant, a dénoncé la négligence médicale dont il est victime, puisqu’aucun
remède approprié ne lui a été fourni jusqu’à présent.
Trois prisonniers
détenus dans la prison de Nafha souffrent de complications diverses :
Ibrahim Bitar, Ayman Ju’aym et Medhat Abu Sharifa.
Alors qu’il
comparaissait devant le tribunal militaire de l’occupation, le prisonnier Shadi
Awad, 30 ans, de Awarta dans la province de Nablus, a perdu connaissance. Les
conditions de détention dans la salle du tribunal de Salem sont inhumaines, et
souvent des dizaines de prisonniers sont entassés dans quelques mètres carrés,
et pendant 10 heures parfois.
Le club des
prisonniers lance un cri d’alarme pour sauver de la mort le prisonnier Zamel
Shallouf. A cause de la torture subie lors des séances d’interrogatoire, le
prisonnier détenu dans la section d’Echel souffre de problèmes cardiaques. Agé
de 33 ans, il a été condamné à 15 ans de prison après son arrestation il y a 6
ans.
Le prisonnier malade
Yasser al-Masri est également menacé de mort prochaine, selon le centre
d’études sur les prisonniers, qui lance un appel pour réclamer sa libération
immédiate.
Le député au conseil
législatif, Yasser Mansour, en détention « administrative » depuis le
11 décembre 2012, souffre de plusieurs maladies dues à la détention. Yasser
Mansour, 46 ans, avait mené une grève de la faim il y a un mois, contre le renouvellement
de sa détention « administrative » avant d’arrêter son mouvement ayant
reçu des promesses que ce serait fait.
Le prisonnier Khodr
Dabaya, 27 ans, détenu dans la section de Echel, dans la prison d’al-Naqab, a
perdu la mémoire, suite aux coups administrés par les forces répressives de la
prison, sur la tête. Il a été arrêté en 2003, à l’âge de 16 ans. En 2009, il
refuse le port du vêtement orange que veut imposer l’administration carcérale.
Il est alors sauvagement frappé à la tête et au visage. Depuis, il est atteint
d’amnésie et de dépression. Khodr a perdu deux frères martyrs (Fadi et Lou’ay)
lors d’une incursion dans le camp de Jénine en 2003, il a été arrêté à cette
date et condamné à 16 ans de prison, et son frère Raed a été arrêté il y a deux
ans.
Le prisonnier Jamil
Abdallah, 19 ans, a été transféré d’urgence à l’hôpital suite à
l’interrogatoire subi au centre d’interrogatoire d’al-Moskobiya. Il avait subi,
avant son arrestation, une intervention chirurgicale et son état de santé
réclamait le repos. Il a été arrêté le 2 février dernier et sauvagement battu
lors de son arrestation.
3 – Abolir la
détention « administrative »
Le nombre des détenus
« administratifs » augmente sans cesse. Ils sont à présent 200
détenus, accusés d’aucune charge, mais sur lesquels pèse la menace d’une
incarcération renouvelable à volonté. Selon un centre de soutien aux
prisonniers, les prisonniers libérés forment 90% des détenus
« administratifs », ce qui signifie que l’occupant arrête à nouveau
les prisonniers libérés, sans charge ni « procès », juste parce que
leur présence dans leur environnement social les rend « dangereux »
aux yeux de l’occupant. Dans le cas de la détention «administrative », les
autorités de l’occupation s’appuient sur des « dossiers secrets »
concoctés par le Shabak, que les avocats ne peuvent consulter.
Le prisonnier Qahoush,
20 ans, passe du statut de prisonnier libéré à celui de détenu
« administratif ». Il devait être libéré le 27 janvier dernier à
cause du manque de preuves, mais le tribunal militaire prononce sa détention
« administrative ». Il avait été arrêté le 20 novembre 2013 et accusé
d’être entré en Palestine occupée sans permis et d’avoir offert des services à
une organisation interdite. Aucune preuve n’a pu être retenue contre lui. Mais l’occupant
n’a pas besoin de preuves ni de justifications pour emprisonner les
Palestiniens.
L’occupant a renouvelé
la détention « administrative » pour Mu’tassam Saqfhayt, 24 ans, de
Nablus, pour la troisième fois consécutive. Il a été arrêté en janvier 2013.
Ancien prisonnier, il avait été arrêté en 2008 puis en 2012, et plusieurs fois
kidnappé par les services sécuritaires de l’AP.
Renouvellement pour la
deuxième fois de la détention « administrative » du journaliste
Mohammad Mouna, de Nablus, pour 6 mois. Il avait été arrêté le 8 juillet 2013,
et est un ancien prisonnier détenu pendant 5 ans, la plupart du temps en
détention « administrative ».
L’occupant a renouvelé
la détention administrative, pour la deuxième fois, de Khodr Sarkaji, pour 6
mois. Il avait été arrêté le 12 août 2013. Ancien prisonnier ayant passé 8 ans
en détention, et frère du martyr sheikh Youssef Sarkaji, assassiné par
l’occupation au début de l’Intifada al-Aqsa.
Pour la troisième
fois, la détention « administrative » est renouvelée pour Waddah
Douwaykat, de Nablus, pour trois mois. Il a été arrêté le 6 août 2013. Son
frère Bassel, également détenu « administratif » a subi le
renouvellement de sa détention quelques jours auparavant, pour 6 mois.
4 – Prisonnières
palestiniennes
Les résistantes
palestiniennes détenues dans la prison de Hasharon ont réclamé l’ouverture de deux
cellules supplémentaires, à cause de la surpopulation due aux nombreuses
arrestations des militantes. Elles sont à présent 18 prisonnières à vivre dans
quatre cellules étroites (2m sur 2m) , où il est impossible de bouger. La
direction de la prison n’a pas encore répondu à leur demande.
La doyenne des
prisonnières, Lina Jarbouni, condamnée à 13 ans de prison, a dénoncé la
surpopulation des cellules où sont enfermées les prisonnières, et les mauvaises
conditions de leur transfert, que ce soit au niveau des cars ou au niveau de la
répression qu’elles subissent lors des transferts.
Les prisonnières
palestiniennes sont au nombre de 18 : Lina Jarbouni, Mona Qaadan, Intissar
Sayyed, Alaa Abu Zaytoun, Dima Hamdane, Nawal Saadi, Nahil Abu Aysha, Tahrir
Mansour, Rasmiya Balawna, In’am Hasanat, Dunia Waked, Ayat Mahfouz, et les
suivantes :
- Lama Hadayda, du camp de Tulkarm, arrêtée le
14/10/2013. Après une semaine d’interrogatoires dans le centre de Jalame, elle
est tansférée à la prison de Hasharon.
- Rana Abu Kweik, mère
de quatre enfants, de Ramallah. Arrêtée le 26/10/2013, transférée à la prison
de Hasharon.
- Wi’am Jabr, de
Nablus, étudiante, arrêtée le 11/11/2013.
- Maram Hassouna, de
Nablus, étudiante, arrêtée le 13/11/2013.
- Falastin Najm, de
Nabus, arrêtée le 20/11/2013. Ancienne prisonniède entre 2006 et 2009.
- Zaynab Mustafa, du
camp Balata, Nablus, arrêtée le 8/12/2013.
Par ailleurs, les
prisonnières ont été interdites d’acheter des appareils de chauffage par la
direction de la prison. Elles ont pu néanmoins acheter des couvertures, grâce à
l’aide apportée par une association de soutien aux prisonnières, basée dans les
territoires occupés en 48. Il faut noter que le prix des couvertures vendues
dans la « cantine » des prisons, où les prisonniers doivent acheter
leurs affaires, est double que celui vendu à l’extérieur. Pour les sionistes,
le fait d’emprisonner les Palestiniens est également une source de revenus.
5 – Répression
C’est au cours d’une
agression de la part des services sécuritaires de la prison de Beer Saba’ que
le prisonnier Maqdisi Jihad Abdel Rahman Tawil a été tué. Deux mois auparavant,
il avait été agressé et emmené à l’hôpital Soroka dans le Naqab pour être soigné.
Le martyr Jihad Tawil avait été arrêté et condamné à trois mois de prison, pour
conduite sans permis. Il était du quartier Ras al-Amoud dans al-Quds.
Les prisonniers
originaires des territoires occupés en 48 ont été l’objet d’une nouvelle
législation raciste. La commission ministérielle législative de l’occupant a
discuté une proposition de loi visant à priver les prisonniers palestiniens
porteurs de « l’identité israélienne » des allocations diverses
fournies par l’entité coloniale. 54 membres de l’organe législatif ont voté en
faveur de cette loi.
L’unité spéciale pour
la répression des prisonniers, connue sous le nom de Kayter, a investi la
section 3 de la prison de Ascalan, a fouillé les cellules de manière
provocatrice. Elle a procédé à des fouilles corporelles puis est passé à la
cellule 11 où elle a cassé les objets personnels des prisonniers, sous le
prétexte de rechercher des téléphones. Selon le militant Riad Achkar, la
cellule 11 de la section 3 de la prison de Ascalan est souvent l’objet d’incursions
surprises, où les 60 prisonniers qui y sont détenus subissent plusieurs formes
de répression.
Parmi les nombreuses
arrestations opérées au cours du mois de février, les forces de l’occupation
ont arrêté à Nablus deux militants de la cause des prisonniers, Riad Abu Hassan
et Ahmad Bitawi.
Le prisonnier libéré
Adnan Hamarsha, 45 ans, a été arrêté. Il est de Ya’bud, dans la province de
Jénine. Il avait été détenu pendant une durée de 10 ans, la plupart du temps en
détention « administrative ».
Plusieurs enfants de
la ville d’al-Quds ont été arrêtés et condamnés à plusieurs mois de prison ou à
la détention à domicile. La résistance de la population maqdisie contre
l’occupation a mis l’occupant en état d’alerte. Pas un jour ne passe sans qu’il
n’arrête enfants et moins jeunes, femmes ou hommes, juste pour s’imposer et
instaurer l’ordre de l’occupant. Parmi les enfants arrêtés, Mohammad al-Masri,
14 ans, Mohammad Dari, 14 ans, Yazan Ubayd, 17 ans, Youssef Farid, 16 ans.
Sheikh Khodr Adnane a
été arrêté au barrage près de la ville de Nablus, alors qu’il accompagnait sa
famille. Les forces de l’occupation ont voulu le maintenir en arrestation et
ont conseillé à Sheikh Khodr Adnane de faire accompagner sa famille par des
tiers parce qu’elles veulent le garder. Il a refusé leur
« proposition ». L’occupant
lui a remis alors une convocation au centre des Renseignements à Salem. Khodr
Adnane a alors déclaré que l’occupant tente de « pourrir » la vie des
citoyens palestiniens, il les tue, les emprisonne, les convoque sans cesse,
mais cela ne peut entamer la détermination des Palestiniens à vaincre
l’occupant.
Le journaliste
prisonnier Usama Shahin a dénoncé l’interdiction de laisser entrer des livres
dans la prison du Naqab, dans toutes ses sections. L’administration carcérale a
justifié cette interdiction disant que les prisonniers inscrits à l’université
peuvent lire et étudier par correspondance.
6– Libération
Le prisonnier Ahmad
Abu Namous de la région de Nablus a été libéré après 32 mois de prison.
Rawi Sultani,
originaire des territoires occupés en 48, a été libéré après 5 ans de prison.
Il avait été accusé de liens avec des parties ennemies.
Le prisonnier Saji
Ataya a été libéré après 4 mois de détention. Ancien prisonnier, plusieurs fois
arrêté et détenu.
Libération de Taqi
Jamal Hour, fils du dirigeant des Brigades d’al-Qassam, Jamal Hour, condamné à
5 perpétuités. Taqi Hour a été arrêté le 10 juillet 2010 lors de son retour de
Jordanie.
7 – Statistiques
L’occupation reconnaît
avoir arrêté 1000 enfants palestiniens sur une durée d’un an.
En une semaine, les
tribunaux militaires de l’occupant prolongent la détention de 70 Palestiniens
arrêtés, qui ne sont pas « jugés » ni condamnés. Des centaines de
Palestiniens sont ainsi emprisonnés dans des centres d’arrestation, et doivent
subir les « humeurs » de l’occupant, entre le renouvellement de
l’état d’arrestation, ou tout simplement le report du « jugement ».
Selon une association
de soutien aux prisonniers, 20 résistants palestiniens sont maintenus en
isolement dans les prisons. Parmi eux, les résistants Darrar Abu Sissi,
Mohammad Shaalan, Sami Abu Usayla et Mahmoud Zahran, dans la section
d’isolement de Echel, le prisonnier Kifah Hattab dans la section d’isolement de
Haddarim, et le prisonnier Ibrahim Hamed, dans la section d’isolement de
Ohilkedar.
Les forces de
l’occupation ont arrêté au cours du mois de février 390 Palestiniens, dont 85
enfants. 13 Palestiniens sont de la bande de Gaza, dont trois pêcheurs. Le renouvellement de la détention administrative
a été prononcé sur 35 détenus au cours du mois de février.
8 – Solidarité
L’association Youssef
Seddik active dans le soutien aux prisonniers palestiniens, a réussi à
introduire un médecin spécialiste des maladies de peau chez les prisonnières.
Elle cherche à présent à faire entrer un dentiste.
L’association
palestinienne « femmes pour les prisonnières » a réussi à obtenir
l’achat de couvertures pour les prisonnières détenues dans Hasharon. Elle a
lancé il y a plusieurs mois une campagne pour écrire des lettres personnalisées
aux prisonnières. Mais il semble que les lettres soient confisquées, de temps à
autre, par l’administration carcérale.
Une tente permanente
de solidarité avec les prisonniers malades et les grévistes de la faim a été
installée à Gaza, par l’association Mahjat al-Quds, consacrée aux prisonniers
et leurs familles.
Des prisonniers
libérés en Cisjordanie font des visites aux familles des prisonniers et
martyrs. Pendant plus d’une semaine, et la tournée va se poursuivre, une
délégation de prisonniers libérés a tenu à rendre hommage aux prisonniers et
martyrs, en visitant leurs familles.
La Ligue des Etats
arabes a dénoncé les conditions de détention dans les prisons sionistes et a
déclaré qu’il faut envoyer des commissions d’enquête dans les prisons de
l’occupation. De nombreux militants ont considéré que de telles dénonciations
n’entraînent aucun changement, tant qu’elles restent verbales et ne sont
suivies d’aucune mesure concrète contre l’occupation. Quant à envoyer des
commissions d’enquête, il ne s’agit que de la « poudre aux yeux »,
comme si la Ligue arabe, l’ONU et les divers organismes des droits de l’homme
ignoraient la situation dans les prisons de l’occupation.
Les forces
sécuritaires de l’AP poursuivent les militants palestiniens
Alors que son frère
Ayman mène une grève de la faim pour réclamer la fin de la détention
administrative, les forces sécuritaires de l’AP poursuivent le militant
Mohammad Ibtaych, qui avait été arrêté par l’occupant en 2004, puis plusieurs
fois. Il y a quelques mois, Mohammad, détenu également, mène la grève de la
faim en solidarité avec Ayman pendant 83 jours. Le jeune frère, Khaled, est
arrêté par l’occupant pour faire pression sur eux. C’est à présent l’AP qui a
arrêté Mohammad. « Quelle différence entre les forces sécuritaires de
Abbas et les forces de l’occupation » se demandent les militants
palestiniens ?
Les forces
sécuritaires de l’AP ont procédé, pendant le mois de février, à une grande
vague d’arrestations de résistants et militants en Cisjordanie. Il semble que
la collaboration sécuritaire est au sommet, pour empêcher la révolte des
Palestiniens contre le plan sioniste de Kerry. Elles ont arrêté le militant
Mohammad Abu Khawla, à Ramallah, qui est un ancien prisonnier, et membre du
mouvement du Jihad islamique. Sa famille réclame sa libération immédiate et
fait porter la responsabilité à l’AP pour toute détérioration de sa santé.
Sheikh Khodr Adnane a
réclamé l’adoption d’une charte par l’AP interdisant l’arrestation des
militants palestiniens. Il a déclaré que « les martyrs et les
prisonniers » sont la fierté du peuple palestinien, et toute formation
politique palestinienne qui affirme vénérer les martyrs doit cesser toute
collaboration sécuritaire avec l’ennemi, en visant plus particulièrement le mouvement
Fateh dont les membres des services sécuritaires de l’AP ne cessent de
poursuivre les résistants.
L’appareil sécuritaire
du président Abbas a arrêté le prisonnier libéré Ahmad Abu Adi, puis Zahed
Daghra et Ahmad Awiwi. Le mouvement du Jihad islamique a dénoncé la poursuite
de ses militants, disant que de telles pratiques ne servaient que l’occupant.
Ces arrestations ont eu lieu après les manifestations de solidarité avec les
prisonniers malades pour réclamer leur libération.
Bien que non responsable
directement de l’agression menée contre l’ancien ministre chargé des
prisonniers, et ancien prisonnier Wasfi Qubbaha, l’AP doit assurer la sécurité
des citoyens palestiniens et empêcher les bandes de voyous, souvent à la solde
de l’occupant ou des services sécuritaires de l’AP, de sévir. C’est ce qu’ont
réclamé les directions politiques palestiniennes, notamment islamiques, en
Cisjordanie occupée.
Début mars 2014, les
services de l’AP arrêtent quatre militants du Hamas et convoquent l’épouse d’un
prisonnier membre des Brigades al-Qassam.
Le prisonnier libéré Tayseer Natché, frère du martyr Ma’moun Natché, a
été arrêté, ainsi que le prisonnier libéré Shawqi Idriss, 33 ans, plusieurs
fois arrêté par les services de l’AP. Le prisonnier libéré Mohammad Saqr a
également été arrêté, alors qu’il n’a été libéré des prisons de l’occupation
que depuis une semaine. De même, l’ingénieur Baher Saleh, membre du Hezb
Tahrir, a été arrêté.
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