« Avec
chaque maison qu’ils démolissent, ils font naître des combattants.. Ces enfants
que l’armée israélienne expulse, que deviendront-ils plus tard ? Ils se
battront, par vengeance » (Mu’awiya, frère du martyr Ghassan Abu Jamal, de
Jabal al-Mukabbir, al-Quds).
L’Intifada
al-Quds se poursuit, prenant diverses voies. Les Palestiniens attaquent les
soldats et les colons, dans plusieurs régions de la Cisjordanie et notamment
dans la province d’al-Khalil. Outre les couteaux et les voitures, ils utilisent
de plus en plus les fusils et les charges incendiaires. De nombreux soldats et
colons ont été blessés au cours de ce mois, sur les routes coloniales ou dans
la ville d’al-Quds. Selon les statistiques, Plus de 250 opérations de la
résistance depuis le mois d’octobre dernier ont entraîné la mort de 30
sionistes.
Les
résistants ont mené plusieurs opérations de tirs contre l’armée de l’occupation,
notamment dans la province d’al-Khalil, avant de prendre la fuite. La
recrudescence de ce genre d’opérations, où les résistants parviennent à s’enfuir,
a mis les sionistes en état d’alerte, car elles signifient un développement
qualitatif de la résistance. C’est l’une des raisons qui ont poussé l’occupant
à annoncer avoir arrêté une cellule de combattants du Hamas dans al-Quds et une
autre cellule liée au Hezbollah, dans Turlkarm.
Incapables
de mettre fin à la résistance palestinienne, les dirigeants sionistes sont
divisés, entre « militaires » et « politiques », les
politiques préférant durcir les mesures répressives et tuer, alors que les
militaires craignent l’escalade et craignent surtout le déploiement des soldats
dans un milieu hostile, ouvrant la voie à davantage d’opérations de la
résistance. Pour sortir de leur impasse, ils agitent la possibilité de lancer
une nouvelle guerre contre la bande de Gaza, prétextant que le mal qui les
ronge viendrait de là. Ils ont inventé de nouveaux ennemis, dans la pure
tradition coloniale, en premier lieu « l’incitation » : de la
presse, de l’Autorité palestinienne, des organisations de la résistance et des
citoyens sur Facebook. Tout le monde, pour eux, « incite » en
rapportant les faits et en montrant les images de leur sauvagerie. Il semble
que des organes jaunes installés en Europe aient repris le mot d’ordre sioniste
et ont dénoncé « l’incitation » de la presse palestinienne, pour
justifier le durcissement de ton des autorités sionistes face à la grève de la
faim de Mohammad al-Qiq, journaliste palestinien incarcéré depuis plus de deux mois
et qui mène la grève de la faim, pour réclamer sa libération et l’abolition de
la détention administrative.
La
bataille de la volonté est engagée, entre les sionistes de plus en plus
déstabilisés et les Palestiniens résistants qui poursuivent le chemin de la
libération, convaincus que l’Intifada al-Quds est le seul chemin possible à
emprunter pour se débarrasser de l’occupation.
Ni la sauvagerie des sionistes, ni leurs déclarations racistes, ni leurs lois
coloniales ni leur extension sur le terrain ne peuvent mettre un terme à la
colère et la révolte palestiniennes. Des maisons démolies sont et seront reconstruites,
le déploiement militaire devient une opportunité pour atteindre les soldats et
faire participer les autres régions à la révolte, les confiscations des terres
sont dénonçées même par les puissances étrangères amies, les lois coloniales
plongent l’entité dans un chaos dont fait les frais la société sioniste
elle-même. Il faut rappeler que les martyrs n’ont pas tous poignardé ou essayé
de poignarder les sionistes, certains furent exécutés de sang-froid, prétextant
leur intention de mener une opération contre l’occupant. D’autres furent
gravement blessés et laissés sans secours, le temps qu’ils meurent. Les exécutions
témoignent cependant de la crise politique, sécuritaire et psychique de l’occupant,
incapable d’envisager qu’un peuple réclame sa liberté. Les voix sionistes
réclamant un peu de modération sont couvertes par les bruits de guerre des
ultras, et la récente occupation des maisons dans la ville d’al-Khalil, par une
poignée de colons protégés par l’armée d’occupation, risque de partager encore
plus les sionistes.
Du
côté palestinien, l’Autorité palestinienne et sa clique semblent de plus en
plus isolées par un courant populaire de plus en plus large, notamment après
les discours de Mahmoud Abbas et les déclarations des responsables des services
sécuritaires. La proposition de Mahmoud Abbas de réclamer une « protection
internationale » est soit immédiatement refusée et dénonçée, soit pointée
du doigt comme étant une demande irréaliste (à cause du veto américain) ou
antinationale. En cette fin de mois de janvier, l’Intifada se poursuit avec des
opérations de plus en plus audacieuses, les sionistes plongent dans un malaise
existentiel avec la généralisation de leur insécurité et le sentiment de n’être
plus « aimés » par la communauté internationale. Le chantage à l’antisémitisme
ne prend plus, malgré le durcissement des positions de certains régimes
européens.
Martyrs palestiniens tombés depuis mi-janvier 2016 :
153 – Srour Abu Srour (23 ans), Camp Aïda, 12/1 ; 154 –
Adnan Halakqa (17 ans), Shouyoukh, al-Khalil, 12/1 ; 155 – Mohammad
Kawazbe (23 ans), Sa’îr, 12/1 ; 156 – Moussa Abu Z’ayter (31 ans),
Bayt Lahia, Gaza ; 157 – Mou’ayed Jabbarin (21 ans), Sa’ir ; 158
– Haytham Yassin (31 ans), Nablus ; 159 – Mohammad Abu Zayed (18
ans), Gaza ; 160 – Mohammad Qaita (25 ans), Khan Younes Gaza ;
161 – Wissam Qasrawi (21 ans), Msalya, Jénine ; 162 – Khalil
Amer (19 ans), Selfit ; 163 - Roqayya Abu ‘Id (13 ans), Anata,
al-Quds ; 164 – Mohammad Halabiye (18 ans), Abu Diss, al-Quds ;
165 – Ibrahim Ussama Allan (21 ans), Ramallah ; 166 –
Hussayn Abu Gosh (19 ans), Qalandia, al-Quds.
(Les
sources palestiniennes consultées dénombrent les martyrs tombés au cours de l’Intifada
al-Quds de manière différente, pour diverses raisons. Les chiffres repris dans
ce bulletin ne sont pas toujours conformes à toutes ces sources.)
Scènes de l’Intifada al-Quds
La
ville de Sa’îr
La
ville de Sa’îr, en Cisjordanie, est située à l’est de la ville d’al-Khalil. Ses
habitants ont refusé d’être à la traîne de l’Intifada al-Quds, ayant refusé
toutes les pratiques humiliantes de l’occupation. Ils se sont sacrifiés pour
que vive la Palestine et que Sa’îr soit débarrassée des colons. Sa’îr est
devenue « la ville des martyrs » en offrant 12 martyrs au cours de l’Intifada
al-Quds, appartenant aux familles Farroukh, Jabbarin, Jaradat, Shalalda et
Kawazba.
Après
avoir confisqué les corps des martyrs, l’occupation les a rendus en plusieurs
étapes. Les funérailles des martyrs ont été l’occasion pour affronter les
sionistes. Saïr est l’un des bourgs les plus peuplés de la province d’al-Khalil.
Il compte environ 30.000 habitants qui souffrent de la terreur sioniste. Il est
entouré par la colonie Kiriat Arba, au sud et la colonie Kadoumim au nord, et
la route coloniale de contournement 60 du côté ouest.
A à
la jonction Bayt Inoun, appelée « jonction de la mort », 8
Palestiniens ont été exécutés en l’espace de trois mois. C’est la principale
entrée pour Sa’îr et Shouyoukh, les Palestiniens devant y passer
quotidiennement. C’est là où se trouvent les militaires coloniaux.
Quatre
retraits des résistants suscitent la panique de l’occupant
Le « sniper »
d’al-Khalil, les opérations menées dans la colonie Itan’il et celle menée dans
la colonie Tel Aviv ont suscité la panique chez l’occupant, qui considère que
les résistants palestiniens développent leurs savoir-faire. Ni les nombreuses
arrestations, ni les interrogatoires musclés menés par les services de
renseignements de l’ennemi n’ont permis aux sionistes de découvrir comment
procèdent les résistants. Depuis trois
ans, les sionistes poursuivent le « sniper » d’al-Khalil, sans
résultat. Par air ou par sol, l’élite de leurs troupes est restée incapable de
trouver le moindre indice pouvant la conduire jusqu’à lui. Si les autres résistants qui ont pu se
retirer de la scène des opérations ont été exécutés ou arrêtés plus tard, il n’empêche
que les services de renseignements de l’ennemi restent inquiets quant à la
possibilité de le faire.
La
reconstruction des maisons démolies
Une
fois encore, l’unité des Palestiniens fait échouer l’arrogance sioniste. L’occupant
a pris la décision de démolir les maisons de tous les martyrs ou les résistants
arrêtés qui ont mené des opérations contre les soldats et colons. La riposte
populaire est arrivée très vite : les maisons démolies seront
reconstruites. C’est ainsi que des campagnes ont été menées dans plusieurs
villes pour collecter l’argent et le matériel de reconstruction afin d’affirmer
la solidarité populaire avec les martyrs et leurs actes, et avec l’Intifada
al-Quds : que ce soit à Ramallah – al Bireh (maison du martyr Muhannad
Halabi), ou à Selwad (maison des prisonniers arrêtés), à Nablus, à She’fat, les
campagnes de collecte témoignent de la participation populaire à l’Intifada. Les
étudiants de toutes les universités palestiniennes et les Palestiniens de 48
ont décidé d’élargir la campagne, afin qu’aucune famille de martyr ou de
prisonnier ne soit abandonnée. Il faut remarquer que cette campagne, comme
certains l’ont affirmé, n’a pas un caractère humanitaire, mais politique, elle
signifie le défi à l’occupation et à ses mesures barbares et une prise en
charge de l’Intifada par le peuple. Comme l’a récemment expliqué un responsable
de la campagne pour la maison du martyr Muhannad Halabi, aucune démarche n’a
été entreprise pour solliciter la collecte, au contraire, les gens se sont
eux-mêmes déplacés, de tous âges et de toutes catégories sociales.
La
reconstruction des maisons démolies est également devenue la tâche des
Palestiniens de 48, qui subissent la démolition parce que leurs maisons
auraient été construites de manière illégale. Reprenant la tradition de la
reconstruction du village al-Araqib dans le Naqab occupé, sheikh Raed Salah a
invité les Palestiniens à soutenir les efforts de reconstruction des maisons
démolies dans la région du Triangle, après que les sionistes aient démoli deux
maisons dans le bourg de Taybé.
Mohammad
al-Qiq et Ahmad Manasra : deux figures emblématiques qui rassemblent les
Palestiniens
Mohammad
al-Qiq, journaliste palestinien détenu par les sionistes, qui l’accusent d’inciter
à la haine de l’occupation et de menacer l’entité coloniale, mène une grève de
la faim depuis plus de 60 jours. Sa vie est en danger et les autorités
sionistes violent ses droits humains en l’alimentant de force, pour éviter sa
libération. Partout dans les territoires occupés, en 67 ou 48, les Palestiniens
ont affirmé leur soutien à leur frère, ce qui a provoqué la colère des
autorités de l’occupation qui ont réprimé les manifestations.
Ahmad
Manasra, jeune palestinien âgé à présent de 14 ans, a été arrêté, après avoir
été blessé par les hordes de colons, et son cousin exécuté. Son interrogatoire
alors qu’il était hospitalisé puis dans les locaux des services de
renseignements de l’occupation, a soulevé l’indignation générale. Ces services
ont voulu, en transmettant la séance d’interrogatoire au public, dissader les
enfants et les Palestiniens en général de poursuivre l’Intifada. Mais c’est le
contraire qui a eu lieu, les jeunes ayant décidé de se venger de la sauvagerie
des instructeurs. Les autorités de l’occupation attendaient que Ahmad ait 14
ans pour le juger et le condamner, faisant croire au monde qu’elles agissent
selon des lois, qu’elles mêmes ont d’ailleurs fixées.
Répression et purification ethnico-religieuse
Le
ministre sioniste de l’Intérieur a décidé de supprimer la carte de résidence
(identité) dans al-Quds pour les Palestiniens prisonniers Bilal Abu Ghanem (23
ans), qui avait participé à l’opération menée par le martyr Baha’ début
octobre, Mohammad Abu Kaff (18 ans), Walid Al-Atrach (19 ans) et Abd Mahmoud
Dwayat (20 ans), accusés par l’occupation d’avoir lancé des pierres sur une
voiture de colons.
L’occupation
refuse de rendre les corps des martyrs maqdissis : 10 martyrs attendent d’être
enterrés par leurs familles et leur peuple. Il s’agit des martyrs Thaer Abu
Ghazale, l’enfant Hassan Manasra, Bha’ Alayan, Alaa Abu Jamal, Ahmad Abu Sha’ban,
l’enfant Mu’tazz Uwayssat, Mohammad Nimr, Omar Skafi, Abdel Mohsen Hassouna et
Mus’ab Ghazali.
A
Haïfa, ville occupée en 1948, les étudiants qui avaient protesté contre la présence
à l’université d’un professeur égyptien,
en l’accusant de normalisation et de compromission avec l’occupant, ont été
exclus de l’université, en témoignage de solidarité des autorités académiques
sionistes avec le professeur égyptien. Les trois étudiants palestiniens visés
sont Jules Elyas, Marwan Abu Ata et Mu’tassem Zaydan.
Les
colons poursuivent la profanation de la mosquée al-Aqsa, sous la protection de
la police sioniste, qui continue à empêcher des fidèles inscrits sur une « liste
noire », les indésirables, d’y entrer. Dans al-Quds, les autorités
sionistes ont mis fin au siège de Jabal al-Mukabbir, qui a duré 90 jours, en
enlevant les blocs de ciment. Elles ont poursuivi les incursions dans plusieurs
localités, et arrêté des centaines de jeunes et d’enfants, comme à Al-Issawiya,
où la police taxe les commerçants.
Le
porte-parole du mouvement Fateh dans al-Quds, Ra’fat Alayan, a déclaré que l’occupant
vise les commerçants de la ville d’al-Quds, pour les expulser. Il a ajouté que
les commerçants subissent de lourdes taxes, sous de prétextes divers.
La presse palestinienne
La
réconciliation palestinienne (Khaled Sadeq al-Istiqlal)
La réconciliation
inter-palestinienne est de nouveau à l’ordre du jour, avec des rencontres à
Qatar entre le Fateh et le Hamas. Bien que les pourparlers restent secrets,
afin que la presse et les commentaires ne s’en emparent pas pour les réduire à
néant, l’auteur suggère que toute réconciliation doit se faire d’abord sur la
base de la lutte contre les sionistes et la non-reconnaissance de l’entité
coloniale. Ensuite, il serait logique que les formations palestiniennes de la
résistance aient leur mot à dire en vue du règlement des principaux points de
discorde. Finalement, la réconciliation est nécessaire, mais il ne faut pas
donner de faux espoirs au peuple, qui se bat à présent contre la présence
sioniste en Palestine. L’Intifada al-Quds a déjà porté de coups durs aux
sionistes, qui vivent de graves contradictions dans leurs rangs. De plus, la
notion de sécurité a été ébranlée, le prestige de l’armée sioniste est entamé, le
retour des sionistes à leurs pays d’origine commence à faire son chemin, et l’entité
sioniste souffre d’un isolement de plus en plus grand.
« La protection internationale »
par Mahmoud Omar, al-Istqlal N°921
Le dernier
discours du président Mahmoud Abbas témoigne de la crise dans laquelle vit l’Autorité
palestinienne. D’une part, elle poursuit la coordination sécuritaire avec l’occupant
qui assassine dans les rues d’al-Quds et de la Cisjordanie, et d’autre part,
elle réclame la protection internationale du peuple palestinien et l’envoi des
troupes internationales dans les territoires palestiniens, ce que refusent les
organisations palestiniennes. Mais que signifie « la protection
internationale » ? Pour Abdel Sattar Qassem, il s’agit d’une nouvelle
mise en scène de l’Autorité palestinienne, comme forme de pression pour
reprendre les négociations avec l’entité sioniste. Bien que « la
communauté internationale » ait accepté d’envoyer des troupes
internationales dans 22 pays depuis 1981, cela n’arrivera pas pour la Palestine
car l’AP est faible et n’a aucune carte de pression pour faire avancer sa
demande. Ce qui s’appelle « protection internationale » a totalement
échoué dans la ville d’al-Khalil, où les « troupes internationales » ne
protègent pas la population palestinienne contre les sionistes mais écrivent
des rapports.
Le
martyr 150 (Al-Istiqlal)
Le martyre
de Nash’at Melhem, 29 ans, de ‘Arara, n’a pas été décompté par le ministre de
la santé de l’Autorité palestinienne. Cet « oubli » a été vite
compensé par une large campagne palestinienne le comptabilisant comme « le martyr 150 ». Le ministre de
l’AP a justifié son décompte en affirmant que les territoires palestiniens
occupés en 48 ne font pas partie de ses prérogatives. La justification est pire
que la faute. L’AP est en difficulté, elle a refusé la résistance armée, elle a
espéré être récompensée par les Etats arabes et musulmans, qui l’ont cependant
abandonnée. Pourquoi donc faire une concession gratuite à l’entité sioniste en
refusant de décompter « le martyr 150 » ?
al-Istiqlal :
rapport sur les divisions sionistes face à l’Intifada al-Quds 13/1/2016
Malgré
l’unanimité sioniste relative à la poursuite des exécutions et de la
répression, de profondes divergences séparent les responsables de l’entité
coloniale. Deux tendances s’affrontent, les politiques et les sécuritaires, qui
divergent sur la manière de répondre à l’Intifada al-Quds. Netanyahu et Yaalon
affirment qu’ils peuvent réprimer « le terrorisme » et la population
palestinienne en poursuivant les exécutions, alors que les responsables des services
sécuritaires pensent que les opérations de la résistance deviennent de plus en
plus précises et qu’il faut éviter de se déployer parmi les Palestiniens. Il
faudrait, selon ces services, les enfermer et les surveiller.
Communiqués et déclarations
Sheikh
Raed Salah, chef du mouvement islamique en Palestine 48, a déclaré dans une
interview que l’entité sioniste voulait un Moyen-Orient en feu pour réaliser de
nombreux objectifs, le principal consistant à partager la mosquée al-Aqsa et la
construction du prétendu temple, et ensuite, se débarrasser des Palestiniens de
l’intérieur.
Ziyad
Nakhalé, secrétaire général adjoint du Mouvement du Jihad islamique en
Palestine, a déclaré dans une interview que l’Intifada al-Quds exprime la
volonté du peuple palestinien soumis à l’occupation. Le peuple palestinien a
réalisé qu’il n’y a pas d’autres choix pour accomplir ses ambitions, et malgré
la situation difficile de la résistance en Cisjordanie, les opérations se
poursuivent. Le peuple est prêt au sacrifice, tant qu’il n’a pas accompli ses
ambitions.
Communiqué
conjoint du FPLP, du Hamas et du Mouvement du Jihad islamique en Palestine,
dénonçant les déclarations de Majed Faraj, chef des appareils de renseignements
de l’Autorité palestinienne.
Majed
Faraj avait déclaré que ses appareils ont fait avorter 200 opérations de la
résistance contre les sionistes, depuis le début de l’Intifada al-Quds, en
accord avec l’occupant.
« Nous
avons suivi, étonnés, les déclarations et positions exposées dans la revue
américaine « Defence » du chef des appareils de renseignements
généraux de l’Autorité palestinienne, que nous condamnons fermement, d’autant
plus qu’elles sont intervenues dans un entretien sur le terrorisme et l’extrémisme,
que subissent notre région et le monde. Ces déclarations nuisent profondément à
la lutte de notre peuple et à ses sacrifices, et renforcent du même coup la
division et l’écart entre les positions des forces du peuple palestinien. Nous
dénonçons ces déclarations qui expriment l’insistance de l’Autorité à
poursuivre la coordination sécuritaire avec l’occupant, d’autant plus qu’elles
mettent sur le même plan la résistance de notre peuple et sa lutte légitime
contre l’occupant d’une part, et le terrorisme que nous condamnons d’autre
part. Nous mettons en garde les diverses factions de l’Autorité d’entrer en
compétition sur l’avenir de l’Autorité par la porte sécuritaire… Nous affirmons
notre refus d’introduire la Palestine, sa cause et son peuple dans le jeu des
axes, des alliances et des conflits internationaux, sous le slogan de lutte
contre le terrorisme, sans mentionner que le protecteur du terrorisme sioniste
contre notre peuple n’est autre que l’administration américaine (21 janvier
2016).
Le FPLP dénonce la participation d’hommes d’affaires
palestiniens à un projet commercial du sioniste Rami Levi. Il réclame leur
jugement et le boycott de ceux qui entretiennent des relations de normalisation
avec l’occupant (communiqué du 17/1)
Sheikh
Khodr Adnan, dirigeant au mouvement du Jihad islamique en Palestine, a
également dénoncé la poursuite de la coordination sécuritaire avec l’occupant,
suite aux déclarations de Majed Faraj, affirmant que cette coordination n’est
pas nouvelle. Il a poursuivi : « le sang des martyrs et les
souffrances des prisonniers et des blessés, et la terre spoliée, nécessitent la
poursuite de la résistance ».
Abbas
Zaki, membre de la direction du Fateh, a déclaré que l’occupant « israélien »,
qui démolit les maisons, exécute et commet des crimes à l’encontre des enfants
et des femmes, qui profane la mosquée bénie d’al-Aqsa, qui menace la
destruction des églises et l’incendie des mosquées, est un Etat dont le
terrorisme se situe au plus haut de l’échelle dans le monde.
Wasfi
Qubbaha, ancien ministre, membre du Hamas dans la ville de Jénine et ancien
prisonnier, a affirmé que le fait de ne pas soutenir la lutte du journaliste
prisonnier Mohammad al-Qiq signifie une participation au crime de l’occupant.
Il s’est étonné du silence des appareils de l’Autorité palestinienne et
notamment de ses diplomates qui devraient agir dans le monde pour élargir le
soutien au peuple palestinien.
Moussa
Abu Marzuq, dirigeant au mouvement Hamas, a écrit sur sa page Facebook que l’entité
sioniste est rongée par la faiblesse. Il a critiqué ceux qui se vantent de la
coordination sécuritaire avec l’occupant, et les pays arabes qui normalisent leurs
relations avec lui. Il a affirmé que la réconciliation et l’unité protègent l’Intifada
et a salué toutes les mesures de boycott prises dans le monde contre l’entité
sioniste.
Les
parents des martyrs maqdissis adressent un message au président de l’Autorité
palestinienne, qui a refusé de les recevoir mais qui reçoit des délégations « israéliennes » :
« Pense à nous, réclame la restitution des corps de nos martyrs ! »
Du côté des sionistes
Au cours de la conférence sur « la
sécurité nationale » tenue dans l’entité sioniste, l’accent a été mis par
le chef de l’armée sur l’incapacité des services de renseignements et des
forces sécuritaires à appliquer une politique de dissuasion de la poursuite de
la révolte palestinienne. Ils ne peuvent prévoir les opérations ni recueillir
les renseignements car les résistants sont inorganisés. Il a déclaré que les
opérations se poursuivront et a mis en garde le gouvernement d’instaurer des
punitions collectives sur les villes et les bourgs palestiniens ou d’empêcher
les travailleurs palestiniens de se rendre en « Israël » (les
territoires occupés en 48).
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