« Tout
le pays reconnaît que mon fils est résistant, que Dieu soit Loué, il est tombé
martyr en résistant, en écrasant leurs têtes (aux sionistes), il est monté sur
la jeep et écrasé la tête d’Israël. Le sang de mon fils est une offrande à
Ahmad Nasr Jarrar qui combat Israël. Si Dieu le veut, nous continuerons à
écraser leurs têtes, et notre bannière continuera à brûler leurs coeurs »
(la mère du martyr Ahmad Abu Ubayd, de Jénine).
L’opération
menée par le jeune Alaa Kubaha, du village de Barta’a, dans la région de
Jénine, au centième jour anniversaire de la déclaration de Trump, annonce haut
et fort que la résistance du peuple palestinien ne peut être vaincue, et
qu’elle se poursuit contre l’occupation sioniste de la Palestine et contre tous
les projets de liquidation de la cause. La vague coloniale sans précédent,
lancée après cette funeste déclaration, faisant de la ville d’al-Quds la
capitale de l’entité sioniste, ne peut mettre fin à ce qui fait l’âme du peuple
palestinien, une résistance multiforme, qui refuse de reconnaître une
quelconque légitimité à l’occupation, quelle que soit sa durée. Les meurtres,
arrestations, et bombardements, les mesures coloniales dans al-Quds, comme dans
le Naqab ou ailleurs en Palestine occupée, rarement rapportés par la presse et
les médias, ne peuvent liquider une cause, à plus forte un peuple qui porte
cette cause. Mais l’ennemi ne peut comprendre cette logique, emporté lui-même
dans une autre logique, celle des colonisateurs de tous les temps, qui ont
pensé pouvoir arrêter la marche d’un peuple vers la liberté.
L’administration
américaine a du mal à faire accepter le « deal du siècle », qui
signifie la liquidation de la Palestine. Les nombreux plans de ce
« deal », même approuvés par certains Etats arabes, ne peuvent être
appliqués tant que la résistance palestinienne, même éparpillée, les refuse,
que ce soit pour la bande de Gaza, pour les réfugiés, pour al-Quds, ou le reste
de la Palestine. Quand la « communauté internationale » fait la
sourde oreille et refuse d’admettre que le vrai problème est l’occupation
sioniste de la Palestine, elle ne fait que prolonger le conflit en participant,
par son silence d’une part et par son aide multiforme à l’occupation d’autre
part, à une des entreprises les plus criminelles dans le monde.
Martyrs tombés entre le 21/1/2018 et le 18/3/2018
Le
jeune Layth Abu Na’ïm, 16 ans, est décédé suite aux blessures infligées par
l’occupant, lors des affrontements dans le village al-Mughir (30 janvier).
Le
jeune Ahmad Abu Ubayd (19 ans), est décédé le 4/2 suite à la blessure à la tête
par balle tirée par l’armée sioniste au cours des affrontements qui ont eu lieu
à Wadi Burqin, à l’ouest de Jénine, alors qu’elle recherchait le résistant
Ahmad Jarrar.
Ahmad
Nasr Jarrar 22 ans, résistant tombé l’arme à la main dans la région de Jénine,
le 6 février. Il s’était réfugié, pourchassé par l’occupant depuis 3 semaines,
dans une maison abandonnée dans le village de Yamoun. Encerclé dès l’aube par
l’armée d’occupation, le résistant Ahmad Jarrar, du mouvement Hamas, est tombé
martyr en combattant.
Khaled
Tayeh (22 ans), de Nablus, assassiné lors d’affrontements à Nablus, envahi par
l’armée d’occupation, à la recherche du résistant Abdel Karim Assi.
Hamza
Zama’ra, 19 ans, de Halhoul, tombé martyr après avoir mené une opération dans une
colonie dans la région d’al-Khalil (5 février)
Ahmad
Abu Hulu, 19 ans, du camp al-Breij, dans la bande de Gaza, décédé suite aux
blessures infligées par les sionistes, au cours du vendredi de la colère.
Salim
Sabbah, 17 ans, assassiné au cours d’un bombardement aérien sur Rafah, dans la
bande de Gaza.
Abdallah
Abu Shaykha, 17 ans, assassiné au cours d’un bombardement aérien sur Rafah.
Yassin
Saradih, 33 ans, de la ville d’Ariha, assassiné lors de son arrestation, par
les coups sauvages qui lui furent portés par les soldats de l’occupation (20
février). Outre les caméras qui ont transmis la sauvagerie de l’occupant, les
nombreux témoignages affirment que le martyr Yassin Saradih a été froidement
exécuté lors de son arrestation.
Isma’il
Abu Riyale, 18 ans, camp al-Shate’ (bande de Gaza), pêcheur assassiné en mer
par la marine de l’occupant.
Mohamad
al-Jaabari, 24 ans, assassiné dans la ville d’al-Khalil, le 9/3. Le martyr
était handicapé (sourd-muet). Un soldat sioniste l’a visé lors d’une
manifestation dans la ville.
Omar
Ibrahim Shehadé, 21 ans, assassiné le 10/3 lors des affrontements entre la
population de Urif, au sud de Nablus et les colons venus s’emparer du village.
Mohammad
Ata Abu Jame’, 59 ans, cultivateur assassiné par un coup de feu tiré par un
soldat sioniste, alors qu’il travaillait la terre, à l’est de Khan Younes, dans
la bande de Gaza (10/3).
Ibrahim
Farhat, 29 ans, membre des Saraya al-Quds, branche militaire du Mouvement du
Jihad islamique, décédé le 11/3, au cours des préparatifs de la résistance, à
Bayt Hanun, au nord de la bande de Gaza.
Chronique de l’Intifada
Les
opérations menées par les résistants restent espacées, mais frappent fort
l’occupant. Après l’opération menée par le groupe dirigé par le martyr Ahmad
Jarrar, une autre a frappé un colon de la colonie Ariel, menée par le résistant
Abdel Karim Assi. Plus d’un mois plus tard (16 mars), une opération menée par
le martyr Alaa Qubaha entraîne la mort de deux soldats sionistes et blesse
gravement deux autres. Entre ces opérations, plusieurs autres menées près des
colonies ou aux barrages indiquent une détermination palestinienne à frapper
l’occupant, même si elles ne font que blesser, parfois légèrement, colons ou
soldats. Mais la volonté demeure et c’est ce qui inquiète l’armée d’occupation,
qui ne parvient pas à enrayer la détermination des Palestiniens à se battre
pour leur liberté. Que ce soit dans al-Khalil ou dans les bourgs autour, dans
Nablus et ses environs, dans la région de Ramallah et Bayt Lahem, les
résistants ont poursuivi toutes sortes d’opérations, frappant avec des
poignards ou des ciseaux, ou bien écrasant les colons et soldats, et tirant
aussi des coups de feu. Dans la région d’al-Quds, les manifestants ont lancé
des bouteilles incendiaires et des pierres, à partir de plusieurs bourgs ou
quartiers, en direction de l’armée d’occupation.
Le
30 janvier, une délégation américaine est empêchée d’entrer à la Chambre de
commerce et d’industrie à Bayt Lahem. Les militants protestaient contre le plan
américain de liquidation de la cause palestinienne et ont considéré que la
présence de cette délégation était contraire aux résolutions nationales.
Le 5
février, un colon soldat est poignardé près de la colonie d’Ariel, en Cisjordanie
occupée par un résistant qui a réussi à prendre la fuite, malgré les caméras
installées par l’occupant. Son identité a été dévoilée, il s’agit de Abdel
Karim Assi, que l’occupant vient d’arrêter à Nablus, après un mois et demi de
poursuites (18 mars).
Un
colon a été blessé lors d’affrontements dans le village de Urif, au sud de
Nablus. La population de Qasra s’est opposée à l’invasion d’un groupe de
colons, en lançant des pierres (février).
La
ville de Nablus affronte l’invasion de l’armée d’occupation, qui recherche le
résistant Abdel Karim Assi. De violents affrontements ont opposé l’armée à la
population, qui a lancé des pierres et des bouteilles incendiaires sur l’armée,
qui a soudainement paniqué et s’est retirée. Un officier sioniste a
déclaré : « nous sommes entrés pour une opération sécuritaire à
Nablus, la ville toute entière nous a affronté, nous avons tiré pour pouvoir
nous en aller ».
Des
affrontements ont eu lieu dans le village Dayr Nazzam, près de Ramallah lorsque
les forces d’occupation ont envahi le village. Des dizaines de jeunes ont lancé
des pierres sur les véhicules militaires et ont bloqué les routes. Les soldats
sionistes ont tiré des coups de feu.
Les
vendredi de la colère sont les jours où les Palestiniens affrontent les soldats
de l’occupation, vers la bande «frontalière » de Gaza et en Cisjordanie
occupée, à la sortie des mosquées. Depuis la déclaration de Trump, à la mi
décembre dernier, ces vendredis assistent à des affrontements, où tombent des
dizaines de blessés, parfois graves, car les soldats de l’occupation tirent à
balles réelles, en plus des bombes lacrimogènes ou autres qu’ils lancent sur
les manifestants. Le 5/2, un officier sioniste a mis en garde contre la
poursuite de ces « vendredis de la colère », notamment à Gaza.
Des
explosifs accrochés aux drapeaux palestiniens sur la bande
« frontalière » avec Gaza ont explosé entre les mains des soldats de
l’occupation, qui voulaient arracher les drapeaux (18 février). C’est
l’opération du drapeau, qui a fait 4 blessés dans les rangs des sionistes et
qui a soulevé de nombreuses questions à l’intérieur de leurs rangs. Malgré leur
surveillance et leurs caméras, ils n’ont pu connaître l’identité des
résistants. Mais la direction de l’armée sioniste a menacé les manifestants,
disant qu’elle tuerait quiconque s’approche de la « frontière ».
Les
communautés chrétiennes de la ville d’al-Quds décident de fermer les portes de
l’Elige du st Sépulcre, protestant contre la décision de l’entité sioniste de
leur imposer des impôts. Le mouvement des chrétiens palestiniens s’est soldé
par la victoire, après plusieurs jours de fermeture. L’archimandrite Atallah
Hanna a déclaré que « la fermeture des portes de l’église du St Sépulcre
est un message de protestation contre les pratiques de l’occupation, qui visent
à supprimer la présence des chrétiens palestiniens dans al-Quds ».
Début
mars, des résistants lancent une attaque visant un véhicule militaire de
l’armée d’occupation à Hawwar, au sud de Nablus. Plusieurs tentatives de
l’armée sioniste ont échoué à arrêter les résistants.
Les
organisations de la résistance se sont réunies à Gaza pour lancer la marche du
retour, le 30 mars, pour riposter aux plans de suppression du droit au retour
des réfugiés palestiniens à leur patrie, et de la cause palestinienne. Les
organisations entendent faire entendre au monde entier que le retour des
réfugiés est la question clé de la cause palestinienne.
Répression et purification ethnico-religieuse
Dans
la nuit du 29-30 janvier, l’occupant arrête 56 Palestiniens en Cisjordanie, y
compris al-Quds. 30 d’entre eux sont d’l-Issawiya, arrêtés lors d’une rafle. En
Cisjordanie occupée, les colons s’organisent pour participer à la « chasse
aux militants » palestiniens. Equipés de caméras, ils filment les
manifestations en vue d’aider leur armée à arrêter les militants. Les
arrestations sont quotidiennes. Le 12/2, 14 Palestiniens ont été arrêtés dans
plusieurs villes et villages de la Cisjordanie occupée, dont sheikh Jamal
Hamara, du mouvement du Jihad islamique en Palestine, arrêté à Bayt Lahem.
L’administration
américaine pose comme condition le changement des programmes scolaires de
l’UNRWA pour continuer à payer sa contribution financière. Le changement
réclamé consiste à cesser d’évoquer la Nakba.
Les
colons envahissent le tombeau de Yousuf, site arabo-musulman dans la ville de
Nablus, dont les sionistes veulent s’accaparer en prétendant qu’il esst juif.
L’invasion des colons est précédée par un déploiement de l’armée d’occupation
dans la ville. 20 cars transportant 1300 colons ont mené des rites talmudiques
dans le lieu.
Vers
la mi-février, des colons essaient de s’installer dans le village palestinien
de Bayta, près de Nablus. La population proteste et résiste. L’armée
d’occupation intervient en faveur des colons.
Le
ministre sioniste Gilad Ardan décide de fermer plusieurs institutions
palestiniennes dans la ville d’al-Quds, poursuivant le but de judaïser la ville
palestinienne. Par ailleurs, le gouvernement de l’occupation a décidé d’imposer
des impôts sur les églises palestiniennes et étrangères, ainsi que sur les
biens dépendant des Nations-Unies, pour renflouer ses caisses d’une part et
pour limiter le nombre et l’impact de la présence chrétienne dans la ville,
d’autre part, autre forme de la judaïsation et du nettoyage ethnico-religieux
de la ville.
Les
colons de « Halmish » aux environs de Ramallah essaient d’agrandir
leur colonie en volant des terres et en traçant des routes sur les terres
volées. Depuis un an, les terres ont été volées des villages Umm al-Safa et
Nabi Saleh.
Début
février, le bourg d’Abu Diss a été envahi par l’armée d’occupation, qui a procédé
à des arrestations massives parmi la population, et à la fouille de dizaines de
maisons, en démolissant les meubles et objets. Au cours de cette invasion, des
affrontements ont eu lieu et plusieurs jeunes ont été blessés. Le bourg d’Abu Diss est fréquemment envahi par
l’occupant.
Le
tribunal de l’occupation décide la démolition de 7 bâtiments dans le village de
Soussia, au sud d’al-Khalil. Ces bâtiments sont habités par 42 Palestiniens. Le
village de Soussia est visé par la colonisation.
Les
autorités de l’occupation, dont la municipalité d’al-Lid, occupé en 1948,
menacent la population palestinienne et poursuivent le plan de nettoyage
ethnico-religieux des vieux quartiers d’al-Lid. Le quartier de la gare fait
partie des quartiers arabes menacés de destruction. Ses habitants sont
encerclés par la gare et empêchés de s’étendre, malgré l’augmentation
démographique naturelle. Le quartier compte actuellement 5000 Palestiniens. Le
plan de leur expulsion a été pris pour agrandir la gare. 50 maisons sont
menacées pour l’instant.
Le
centre Handhala pour le soutien aux prisonniers a annoncé que les forces
d’occupation ont arrêté le prisonnier libéré Mohammad Kamel Alayan, quelques
minutes après sa libération. Il avait été détenu pendant 3 ans et 4 mois pour
appartenance au FPLP.
Les
autorités d’occupation de la ville d’al-Quds annoncent plusieurs plans de
colonisation-judaïsation dans la ville, notamment sous la forme
« touristique ». Parmi ces plans, un bâtiment
« touristique » dans la place al-Buraq, aux portes de la mosquée
al-Aqsa, sur une superficie de 1850m2, avec deux étages de salles et un
soi-disant « musée » et un cinéma.
Les
enfants palestiniens arrêtés témoignent des brutalités et tortures subies lors
de leur arrestation puis interrogatoire. Le détenu Faysal Sha’er, 16 ans, de
Taku’ (Bayt Lahem) déclare avoir subi un interrogatoire de 15 jours, dont 10
sans interrption. Le prisonnier Mustafa Badan, 17 ans, de Taku’ également dit
qu’il a été arrêté en pleine nuit dans la maison familiale. Il a été emmené au
centre de détention de la colonie Atzion, et en route, il a été brutalisé, un
des soldats a fermé la porte de la jeep sur sa jambe. Il a été ensuite emmené à
la prison de Ascalan, en interrogatoire, qui a duré 26 jours, parfois pendant 9
heures d’affilée, où il a été frappé. Un des soldats a essayé de l’étouffer.
L’occupant
condamne le résistant Omar al-Abd à 4 perpétuités. Le résistant du village de
Kubar, province de Ramallah, âgé de 20 ans, avait mené une opération de
résistance le 21 juillet 2017 dans la colonie Halmish, tuant trois colons.
L’occupant
interdit aux pêcheurs du village de Tantura, au sud de Haïfa, de poursuivre leurs
activités de pêche, car l’administration coloniale a réservé le village pour la
baignade des colons.
Profanation des lieux saints
Les
profanations de la mosquée al-Aqsa sont quotidiennes. Les colons juifs viennent
par groupes, protégés par la police sioniste. Ils font des rites talmudiques et
suivent des « guides » qui leur bourrent l’esprit avec des histoires
inventées, soi-disant tirées de livres religieux, histoires qui prétendent que
la mosquée al-Aqsa est bâtie sur un « temple juif » démoli. Ces
histoires falsifiées servent de préparatifs idéologiques pour la destruction de
la mosquée al-Aqsa. Les colons envahissent la mosquée par dizaines, parfois.
Des
colons profanent la mosquée du village Ghabsiyyé dont la population a été
expulsée, en 48, dans la Galilée. Ils
ont creusé des trous à l’intérieur de la mosquée. Des travaux avaient été faits
par la population pour restaurer la mosquée, mais l’occupant a interdit aux
Palestiniens de s’approcher du lieu, de restaurer la mosquée et d’y prier.
L’armée
de l’occupation profane le cimetière des Moujahidins dans la ville d’al-Quds.
Elle a arraché les portes du cimetière et a cassé plusieurs stèles mortuaires
dans le cimetière.
Dans les prisons de l’occupation
De
nombreuses grèves de la faim, menées par des prisonniers de manière
individuelle, ont eu lieu, pour réclamer la fin de la détention administrative,
ou des soins, ou mettre fin à des politiques répressives à leur encontre
(transfert, isolement, interdiction de visites).
Les
détenus administratifs mènent une grève des tribunaux depuis le 13/2. Ils sont
plus de 450 Palestiniens, en détention administrative, arrêtés et détenus sans
être accusés de quoi que ce soit, sinon parce que les services de
renseignements de l’armée ont jugé qu’ils « menacent la sécurité » de
leur entité. Les tribunaux militaires devant lesquels ils comparaissent, pour
faire un semblant de « justice » ne sont que des extensions de
l’armée d’occupation. Les détenus administratifs peuvent être détenus pendant
plusieurs années, sans « jugement ».
L’occupant
a reporté la parution en jugement de plusieurs Palestiniens, détenus depuis des
mois, et parmi ces détenus, la jeune Ahd Tamimi, de Nabi Salih, qui a giflé
deux soldats, provoquant une crise dans le gouvernement sioniste, ainsi que
Khodr Adnan et Tareq Qaadan, deux cadres dirigeants du mouvement du Jihad
islamique en Palestine. Il a également reporté la comparution de l’enfant May
Usayla, 14 ans, du camp de She’fat, arrêtée début mars. Il prétend qu’elle
détenait un couteau et avait l’intention de poignarder un sioniste. L’occupant
a par ailleurs renouvelé la détention administrative de Salah Hamouri.
La
tension est forte dans les prisons de l’occupation après l’arrestation de la
sœur du prisonnier Jamal Radayda, de la région de Bayt Lahem (fin janvier).
Hanane Radayda, 50 ans, a été kidnappée alors qu’elle visitait son frère en
prison.
L’occupant
prolonge l’interdiction des visites familiales au prisonnier Ayman Ibtich (37
ans), de deux mois, sur présentation d’un « dossier secret » par le
Shabak. Arrêté en août 2016 (dernière arrestation) et placé en détention
administrative, il a été isolé au mois de novembre 2017 et transféré à la
prison de Ohali Kedar.
Sitôt
libéré après 16 ans de détention, les forces spéciales de l’armée sioniste
arrêtent le prisonnier Hamza Derbas, et l’emmènent au centre d’interrogatoire
d’al-Moskobiya.
La liste noire des normalisateurs et lutte contre la normalisation
L’Arabie
saoudite finance un projet marocain, consistant à acheter 4 avions d’espionnage
des Etats-Unis, utilisant du matériel « israélien ».
L’Autorité
palestinienne poursuit ses contacts avec les responsables de l’entité
sioniste : début février, une rencontre entre la ministre palestinienne de
l’économie et le ministre sioniste des Finances a eu lieu. Une autre rencontre entre
les mêmes personnes a eu lieu à Paris, quelques semaines plus tard, indiquant
que l’Autorité palestinienne poursuit ses contacts avec l’occupant, malgré les
décisions du Conseil central de l’OLP.
Un
groupe de jeunes palestiniens se prépare à une rencontre avec des sionistes,
aux Etats-Unis. Cette rencontre qui devra avoir lieu au mois de juin est
organisée par l’ambassade US, avec l’organisation « Our Generation
speaks ». Les candidats à cette normalisation ont été soigneusement
choisis.
Un
groupe de 9 journalistes arabes, la plupart vivant dans les pays occidentaux,
ont participé à une opération de charme dans l’entité sioniste, voulant affirmer
qu’ils normalisaient avec l’occupant. Les syndicats des journalistes et des
professionnels des médias ont dénoncé cette visite de normalisation.
L’Union
des écrivains égyptiens lance une campagne contre la normalisation des
relations avec l’entité sioniste. Elle proteste, dans un communiqué, contre la
visite du chercheur Saadeddine Ibrahim à l’université de Tel Aviv, que des
étudiants palestiniens avaient essayé d’empêcher (ces étudiants sont à présents
poursuivis par l’entité coloniale) et contre les écrits sionistes du romancier
Youssef Zaydan.
Le
journaliste Faysal Qasim, d’al-Jazeera, reçoit dans son émission le
porte-parole de l’armée sioniste. Son acte a été vivement dénoncé par les
Palestiniens et par les organisations de la résistance. Les syndicats de
journalistes palestiniens dénoncent la mauvaise pente prise par la chaîne et
ses journalistes.
La presse palestinienne
Dans
un article paru en février, Wissam Saghbar dénonce l’utilisation de concepts
sionistes dans la presse palestinienne. Sous le prétexte d’informer le public
sur la société sioniste, de nombreux journalistes n’hésitent pas à traduire les
termes de l’occupant, tels quels, sans aucune analyse ni clairvoyance. Pour
l’auteur, il s’agit d’une normalisation médiatique. Il attire l’attention des
journalistes cherchant à faire du zèle que toute matière de la presse sioniste
n’est pas nécessairement utile, d’autant plus qu’elle est souvent sciemment
utilisée pour tromper et susciter les dissensions internes.
Editorial al Istiqlal, 1129 (février) :
« Nous n’innocentons personne » : Il est devenu clair que la
communauté internationale participe au complot américano-sioniste visant à
liquider la cause palestinienne et imposer le fait accompli aux Palestiniens.
Les Etats européens ont refusé de prendre des mesures effectives contre les
Etats-Unis et ont adressé une nouvelle gifle au président de l’Autorité
palestinienne, qui continue à insister sur son attachement à la voie du
règlement, en abandonnant les droits palestiniens reconnus par la communauté
internationale. L’Europe exerce également des pressions sur le président de
l’AP pour accepter la vision américaine du règlement…. L’administration
américaine a effrontement demandé à l’UNRWA de modifier les programmes
scolaires qui parlent d’al-Quds en tant que capitale de la Palestine, et du
droit des réfugiés à retourner chez eux, et de la Palestine historique ou même
de la partie occupée en 1967. La cause palestinienne fait face à un complot
international duquel nous n’innocentons personne, même ceux qui sont
impuissants et qui se taisent ne sachant comment affronter ce complot. Nous
n’innoncentons pas les Palestiniens qui refusent d’unifier leurs rangs et de
soutenir l’Intifada…
Ahmad Sadeq dans
al-Istiqlal, N°1130 (février) : Ahmad Jarrar, fils de la province de
Jénine, restera un exemple du dirigeant combattant qui défie, par sa volonté,
sa détermination et sa bravoure, la théorie sécuritaire sioniste dégradée, et
la coordination sécuritaire amère, et les poursuites communes des combattants
héroïques, pour prouver à tous que le Palestinien est capable de surmonter
toutes les entraves qui se dressent devant lui, pour l’empêcher de faire son
devoir envers son peuple et sa cause, tant qu’il a foi en elle et en sa
justesse. Même si le monde entier complote contre la Palestine, il resera
toujours quelqu’un pour affronter ces plans et ces complots, pour que demeure
vivante la cause palestinienne et que se poursuive la lutte jusqu’à la victoire
et la libération.
Communiqués et déclarations
Accueillant
le combattant Abdel Karim Moussa après 20 ans de détention dans les prisons de
l’occupation, le dirigeant au mouvement du Jihad islamique en Palestine, Abdel
Halim Izzidine a déclaré : « La prison est devenue l’école pour
fabriquer les combattants et les militants, qui sortent encore plus forts. Les
chevaliers de la résistance ont été formés dans les prisons. »
Sheikh
Kamal al-Khatib, président adjoint du Mouvement islamique de l’Intérieur, parti
interdit par l’entité sioniste, a déclaré (fin janvier) : Les Palestiniens
de l’intérieur (48) ont assisté à un éveil national, religieux et nationaliste,
mais les accords d’Oslo les ont totalement ignorés. Si l’occupant considère que
le fait de ne pas avoir entièrement chassé les Palestiniens en 48 de leur pays
est une erreur stratégique, je considère cela comme un décret divin. Il a
dénoncé la tiédeur des réactions arabes à la déclaration de Trump concernant
al-Quds et affirmé qu’il y a des parties arabes et palestiniennes qui ne
veulent pas aller loin dans l’opposion aux Etats-Unis, comme il a dénoncé la
poursuite de la « coordination sécuritaire » entre les appareils
sécuritaires de l’AP et l’entité sioniste, malgré les décisions du conseil
central de l’OLP.
L’archimandrite
Atallah Hanna déclare, au lendemain de la décision des sionistes d’imposer le
paiement d’impôts par les églises et autres institutions dans la ville
d’al-Quds que cette décision signifie la poursuite des agressions contre
les églises. « Nous ne nous soumettrons pas à ces décisions injustes, qui
visent à affaiblir notre (chrétiens palestiniens) présence et à marginaliser
nos églises. »
Le
dirigeant au mouvement du Jihad islamique en Palestine, Ahmad Moudallal, a
appelé à élaborer une stratégie pour la résistance palestinienne, afin
d’affronter le terrorisme sioniste. Il a déclaré que « les jeunes de la
résistance et de l’Intifada avancent et installent une nouvelle équation face à
l’ennemi, les soldats de l’occupation ne peuvent être tranquilles. Ce que fait
notre peuple pour affronter l’occupation est l’état normal de la relation entre
les Palestiniens et l’ennemi ».
Dans la colonie
Les
centres de recherche dans la colonie, appartenant à des universités ou à
l’armée, étudient la manière de judaïser la ville d’al-Quds, en expulsant les
Maqdissis. Plusieurs formules ont déjà été présentées, dont celle avancée par
un député du Likoud Anat Barko, qui propose de transférer progressivement les
quartiers palestiniens de la ville d’al-Quds à l’Autorité palestinienne, ce qui
signifie, pour lui et son entité coloniale, d’abord rassurer la communauté
internationale, puis améliorer l’équilibre démographique de la capitale
palestinienne occupée, en faveur de la judaïsation, et se débarrasser de la
responsabilité administrative et sociale des quartiers palestiniens. Mais il
semble que le Likoud n’est pas prêt à un tel plan, alors qu’en pratique,
l’abandon des quartiers palestiniens, quant aux services
« municipaux » devant être assurés, est devenu la règle.
Du côté de l’Autorité palestinienne
Après avoir aidé l’armée sioniste à assassiner le
résistant Ahmad Jarrar, dans la région de Jénine, en fournissant des
renseigments sur la voiture utilisée d’abord, puis sur les déplacements du
résistant, à partir des caméras, les services sécuritaires de l’AP poursuivent
les résistants et militants en Cisjordanie, notamment à Tulkarm et Jénine, en
les arrêtant par dizaines. Ils ont également arrêté plusieurs militants qui
s’étaient opposés à la présence d’une délégation américaine dans Bayt Lahem.
Début février, les appareils sécuritaires investissent
la maison familiale du martyr Jamil Jaar et des deux prisonniers, Jamal et
Jalal, dans la ville de Tulkarm, et menacent leur mère. Ils sèment le désordre
dans la maison, prétendant vouloir trouver des armes.
Sur le terrain, l’Autorité de Ramallah poursuit les
mesures punitives à l’encontre de la bande de Gaza prétextant des questions
administratives.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire