Dessin de Walid Duqqa, prisonnier depuis 31 ans |
L’arrestation puis
l’emprisonnement, la torture, la maladie, le froid, le décès, font partie de la
vie du peuple palestinien, qui lutte depuis près d’un siècle contre sa
dépossession, son exil forcé, l’occupation et la colonisation de sa patrie.
Chaque prisonnier est une histoire, une famille, une part importante de ce
peuple héroïque qui ne peut baisser les bras et qui poursuit sa lutte, jusqu’à
la libération et le retour.
La détention de centaines de milliers de
Palestiniens, depuis l’occupation, a fait croire que l’on pouvait ignorer leur
individualité et les présenter comme une masse, des personnes inconnues, des
anonymes. Mais malgré l’objectif commun qui les anime, les luttes communes
qu’ils ont menées, à l’intérieur des prisons comme à l’extérieur, et leur
participation collective à la résistance palestinienne, quelle que soit
l’organisation à laquelle ils appartiennent, tout résistant fait prisonnier a
un nom. L’occupant et les cercles de l’impérialisme voudraient qu’ils restent
anonymes et des-humanisés, des chiffres de statistiques. Ce bulletin vise,
entre autres, à les montrer tels qu’ils sont, des êtres humains, déterminés et
courageux. Il n’est point besoin de détailler leurs vies privées pour les
humaniser ou les individualiser, comme tend à le faire certains courants
« occidentalisés ». Car il suffit de vivre ou de suivre leurs gestes,
leurs luttes, leurs paroles ou leurs écrits pour appréhender leur profonde
humanité, leur abnégation, leur amour pour leur peuple et leur patrie. Qu’ils
soient prisonniers « sécuritaires » ou détenus
« administratifs », ils sont des résistants, qui ont transformé leurs
lieux de détention en espaces pour poursuivre le combat. Qu’ils étudient pour
obtenir des diplômes ou qu’ils lisent, qu’ils s’adonnent à des activités
manuelles ou discutent, qu’ils fassent leur gymnastique quotidienne ou
cuisinent, qu’ils écrivent ou dessinent, qu’ils partagent leurs joies ou leurs
tristesses, les prisonniers palestiniens sont une école de résistance et de
courage, d’abnégation et de patience, qui a résisté à toutes les tentatives de
destruction menées par l’occupant. Les nommer, décrire leur parcours, raconter
leur détention et leurs préoccupations est une manière de les soutenir et de
les encourager.
Le 31 décembre à
l’aube, au lieu du 29, l’occupant a fait libérer 26 résistants prisonniers
avant les accords d’Oslo, ou presque, puisqu’il a fait libérer deux prisonniers
détenus après ces accords, refusant d’honorer son engagement. Les autorités
sionistes, contraintes de procéder à leur libération, à cause des pressions
américaines, détournent l’attention et font de la surenchère : elles
annoncent, à chaque phase, un nouveau plan de colonisation, voulant également
rabattre la joie des Palestiniens, faisant croire que la libération des
prisonniers a pour contrepartie la colonisation. Quel que soit l’accord
palestino-américain ayant abouti à la libération de dizaines d’anciens
prisonniers, détenus avant les accords d’Oslo en 1993, il faut cependant noter
que les prisonniers récemment libérés ne sont pas libres de leurs mouvements.
Comme les prisonniers libérés lors de l’accord d’échange en octobre 2011, les
prisonniers libérés sont interdits par l’occupant de se déplacer et risquent
d’être arrêtés à nouveau. Si Ayman Sharawneh et Samer Issawi furent victimes de
cette faille en octobre 2011, combien d’anciens prisonniers seront-ils victimes
de cette faille dans l’accord de 2013 ? C’est pour éviter de telles
failles que toute libération de prisonniers doit être menée en échange de
soldats kidnappés par la résistance et s’appuyer sur un large mouvement de
solidarité, que ce soit en Palestine, dans le monde arabe et dans le monde.
Sinon, l’occupant impose ses conditions et introduit le malaise et le doute
dans les esprits. Un nouveau rapport de forces est exigé, et ce rapport de
forces ne peut s’établir qu’en élargissant l’information sur les résistants
prisonniers et en élargissant le soutien à leurs luttes et revendications.
1 - Prisonniers
grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation
- Trois détenus
« administratifs » ont décidé il y a quelques jours de mener la grève
de la faim, en protestation contre leur détention. Il s’agit de Muammar Banat,
Akram Fassissi et Wahid Abu Maria, détenus dans la prison de Ofer.
- Le résistant
prisonnier Alaa al-Mahs de la ville de Rafah mène une grève de la faim depuis
le début de l’année pour protester contre la politique de négligence médicale
des autorités carcérales. Arrêté en janvier 2004, il a été condamné à 29 ans de
prison. Il est détenu dans la prison de Eschel et souffre de maladies
pulmonaires.
- Le prisonnier Ali
Daana (35 ans) a arrêté la grève de la faim qu’il avait menée pour obtenir des
soins médicaux. La direction carcérale de l’occupant a finalement accepté de
lui procurer ces soins. Ali Daana a été maintes fois arrêté par l’occupant, la
dernière fois le 16 juillet 2003. Il fut condamné par l’occupant à 20 ans de
prison.
- la famille du
prisonnier « administratif » Thaer Abdo annoncé que son fils a été transféré à
l’hôpital puis à la prison de Ofer, à cause de la détérioration de son état de
santé. Il a mené une grève de la faim de 53 jours, pour protester contre la
détention « administrative ». Thaer Abdo (27 ans) a été arrêté le 27
octobre dernier puis placé en détention administrative pour 6 mois.
2 – Libérer les
prisonniers malades
Le résistant héroïque
Samer Issawi, qui vient d’être libéré, a déclaré que 6 prisonniers malades
risquent de mourir à tout instant : le prisonnier Yusri al-Masri, les
médecins ont affirmé qu’il ne vivrait pas au-delà de 12 à 18 mois, le
prisonnier Mu’tassam Raddad, qui ne vivrait que de 3 à 6 mois, Naïm Shawamrah,
Mansour Mawqada, Khaled Shawish, les deux ayant été victimes de tentatives
d’assassinat par les sionistes, à l’intérieur même des prisons, et le
prisonnier Nahed al-Aqraa, qui vit constamment sous l’effet de drogues pour
supporter la douleur.
Le résistant
prisonnier Na’im Shawamreh a été libéré avec les anciens prisonniers, dans le
cadre de l’accord américano-palestinien. Extrêmement malade, Na’im Shawamreh ne
peut être soigné dans un hôpital palestinien. Il fut décidé de le transférer en
Jordanie. Mais les autorités de l’occupation se sont opposées à son transfert.
Non seulement l’occupant refuse de soigner les prisonniers malades quand ils sont
détenus, mais il refuse qu’ils soient soignés même après leur libération. Il a
fallu exercer de lourdes pressions pour qu’enfin, Na’îm Shawamreh puisse être
dirigé vers un hôpital jordanien, où il est soigné actuellement. Il semble
d’après les dernières informations, que les médecins de l’occupation aient
inoculé une matière dangereuse au résistant, entraînant une paralysie
progressive. Détenu depuis 20 ans et condamné à la perpétuité, le résistant
Shawamreh n’aurait plus longtemps à vivre. L’entité coloniale tue les
prisonniers !
Des études réalisées
par les sionistes ont confirmé que le cancer dont sont atteints plusieurs
prisonniers détenus dans la région du Naqab a pour source les centrales
nucléaires (merci à la France socialiste qui a aidé à les installer), ainsi que
les appareils de contrôle et de brouillage installés dans toutes les prisons.
D’autres sources sont responsables des multiples maladies dont souffrent les
prisonniers palestiniens, comme les produits chimiques introduits dans la nourriture.
- Les autorités de
l’occupation ont ajourné la séance du tribunal concernant une possible remise
en liberté du résistant Mu’tassam Raddad,
arrêté en 2006 condamné à 20 ans de prison, à cause de son état de
santé. Atteint de cancer à l’estomac, Mu’tassam Raddad est menacé de mort à
tout instant.
- Le club des
prisonniers met en garde contre le décès du prisonnier Yusri al-Masri, détenu
depuis 2003 et condamné à 20 ans de prison, pour résistance à l’occupation. Son
état de santé s’est gravement détérioré, il est atteint de cancer.
- La famille du
prisonnier Ibrahim Khalil Bitar (33 ans) lancent un cri d’alarme après que leur
fils ait été atteint d’une forte hémorragie. Malade depuis plusieurs mois,
l’administration pénitentiaire refuse de le soigner, sauf en lui délivrant des
analgésiques. Il a été à nouveau transféré à la prison de Nafha, après avoir
été transféré à la prison de Ramleh, pour y subir des examens. Le résistant
menace de mener la grève des médicaments, s’il ne peut consulter un médecin extérieur
à l’équipe médicale carcérale.
- Le résistant Nahar
Saadi, condamné à 4 perpétuités, a été placé en isolement il y a 6 mois. Les
autorités carcérales ont prolongé son isolement de 6 mois dans la prison de
Ramonim, malgré ses souffrances physiques.
3 – Abolir la
détention « administrative »
L’occupant a prolongé
la détention « administrative » de Ayman Itbaych, de trois mois. Ayman
Itbaych avait mené une grève de la faim de 110 jours, en protestation contre la
détention « administrative », et l’avait arrêtée après la promesse
faite par l’autorité carcérale de le libérer à la fin de la période fixée.
Rompant sa promesse, l’occupant a renouvelé la détention, une nouvelle fois.
4 – Portrait d’un
résistant
Libéré au cours de la
seconde phase de la libération des anciens prisonniers, après 24 ans de
détention, Khaled al-Azraq est l’un des symboles de la résistance palestinienne
à l’occupation. Il fut arrêté la première fois le 6 juin 1982 accusé d’avoir
contribué à composer un coktail molotov au lycée qu’il fréquentait. Il fut
détenu dans la prison de Damon jusqu’en juin 1985. C’est au cours de cette
année qu’il participe avec d’autres résistants détenus, Khaled Barghout,
Mukhles Bulghar et Fahim Hamamra à une tentative de fuite. Les résistants furent
placés en isolement, après avoir été arrêtés. Il fut à nouveau arrêté en mars
1988 au cours de l’intifada, pour « appartenance à une cellule
militaire ». Au cours de son emprisonnement, il fait connaissance avec sa
future épouse, Amal, qui parvient à l’enrôler dans un groupe de résistance, dès
sa sortie. Le groupe mène deux opérations armées contre l’occupant, et au cours
de la seconde, son épouse tombe martyre (1990). Il est arrêté deux mois après
avec d’autres résistants de plusieurs mouvements (FDLP, Hamas, Fateh Intifada)
dans une maison où ils s’étaient réfugiés.
Pendant 65 jours,
Khaled Al-Azraq subit un interrogatoire mené sous la torture physique et
psychologique. Les services sionistes le menacent de destruction de sa maison,
mais il commente : « même s’ils détruisent la maison, cela ne veut
rien dire.. La maison de mon père a été détruite deux fois de suite dans les
années 80 ». Au cours de son long emprisonnement, Khaled s’est
particulièrement occupé des plus jeunes, ceux qui furent arrêtés après les
accords d’Oslo, considérant qu’ils n’étaient pas assez formés pour affronter
l’occupant. Il entreprit de les former à la résistance, physique et
psychologique, et à les former sur les plans intellectuel et politique. Comme
pour les autres anciens prisonniers libérés, l’entité sioniste a posé ses
conditions : interdiction de sortir de sa ville pendant un an,
interdiction de voyager pendant dix ans.
5 – Répression
L’occupant prononce un
acte d’accusation contre un enfant de 12 ans : l’enfant Mustafa al-Khatib
a été arrêté au début de ce mois. Un jour après son arrestation, le tribunal de
l’occupation prolonge la détention de trois jours, au cours desquels il a
prononcé l’acte d’accusation, le condamnant à deux mois de prison et au paiment
d’une amende. Il est finalement libéré mais placé en « résidence
surveillée », jusqu’à la fin de son « procès », avec possibilité
de se rendre à l’école.
Les prisonniers
détenus dans la prison de Ramon dans le Naqab protestent contre les caméras de
surveillance et les capteurs de sons intallés à l’intérieur même des cellules.
Ces caméras ont été découverts dans les cellules 91 et 151 et à l’intérieur de
la cantine de la section 7.
L’occupant a arrêté
plusieurs prisonniers libérés de la ville d’al-Quds, au début du mois de
janvier. Parmi eux, Mohammad Hadmi, Mou’ayyad et Hamed Baybouh, et Haytham
Jubaa.
La prisonnière Zaynab
Abu Mustafa, arrêtée le 10 décembre, a été isolée dans la prison de Ramleh,
dans une cellule individuelle, près des prisonnières de droit commun. Elle
réclame la visite du CICR et son transfert à la section féminine de la prison
de Hasharon, aurpès des autres prisonnières palestiniennes.
L’occupant interdit à
120 prisonniers détenus dans la prison de Meggido de recevoir des visites
pendant un mois. Les 120 résistants prisonniers ont été isolés, certains dans
des cellules individuelles, et sont également interdits de
« cantine ». Une semaine avant ces mesures répressives, les autorités
carcérales avaient mené une incursion dans la section et détruit les affaires
personnelles des prisonniers.
L’occupant lance une
campagne médiatique contre les prisonniers libérés. Plusieurs quotidiens
sionistes accusent les prisonniers libérés lors de l’échange en octobre 2011 et
éloignés vers Gaza d’être à l’origine de la recrudescence des actes de
résistance en Cisjordanie et dans la ville d’al-Quds. Cette campagne médiatique
vise à légitimer l’arrestation et l’assassinat des prisonniers libérés et à
« monter les enchères » sur toute autre opération d’échanges qui
aurait lieu dans le futur.
Incursion le 30 décembre
des forces de répression dans la prison de Ramon, dans le Naqab occupé. Deux
prisonniers ont été blessés.
6– Libération
Libération de Samer
Issawi, le résistant prisonnier ayant mené la plus longue grève de la faim dans
le monde. Par son courage et sa détermination, Samer Issawi, de la ville
d’al-Quds, a représenté la volonté de lutte du peuple palestinien. Il a prouvé
au monde entier, et surtout à l’occupation, que le peuple palestinien est un
peuple qui ne peut accepter ni l’humiliation, ni l’occupation, ni l’injustice.
La victoire du résistant Samer Issawi est celle de tous les peuples luttant
pour leur liberté. Samer Issawi a dû affronter des pressions de toutes parts,
et notamment de l’Autorité palestinienne, pour qu’il arrête sa lutte. Des instances
internationales sont intervenues, proposant sa libération en contrepartie de
son expulsion de sa ville, mais il a refusé net, préférant le martyre. Samer
Issawi a ajouté, par sa lutte exemplaire, une nouvelle figure héroïque à la
longue marche du peuple palestinien vers sa libération. Après sa libération,
Samer Issawi a déclaré : « Nous poursuivrons le chemin des martyrs
jusqu’à obtenir notre liberté et la victoire. Nous nous rencontrerons dans la
ville sainte d’al-Quds, et à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa, malgré
l’occupation ». Pour rappel : Samer Issawi avait été arrêté puis
emprisonné après avoir été libéré en octobre 2011 dans le cadre de l’échange
des prisonniers contre le soldat franco-israélien Shalit. Il avait été
prisonnier pendant 10 ans. Quelques mois après sa libération, il fut arrêté le
7 juillet 2012, sous le prétexte qu’il n’a pas respecté les conditions de
l’accord d’échange. Plus de 20 prisonniers libérés au cours de cet échange ont
été arrêtés à nouveau.
26 résistants détenus
avant les accords d’Oslo ont été libérés le 31 décembre à l’aube. 3 d’entre eux
sont de la bande de Gaza, et 5 de la ville d’al-Quds, les autres de la
Cisjordanie. Ils appartiennent pour la plupart au mouvement Fateh, FPLP, un
résistant du Jihad islamique. C’est la troisième vague de libération des
prisonniers détenus avant les accords d’Oslo, condition posée par l’Autorité
palestinienne de Mahmoud Abbas pour se plier à des négociations avec l’occupant.
Aucun prisonnier des territoires occupés en 1948 n’a été libéré, jusqu’à
présent. Le bureau de Netanyahu a
déclaré qu’ils ne le seront pas.
Le résistant Ayman
Hamdane, qui avait mené une grève de la faim de 130 jours, réclamant la fin de
la détention « administrative » a été libéré le 21 décembre dernier.
Membre du mouvement du Jihad islamique, il a été détenu pendant 15 mois.
Le résistant Adel
Harbiyat, cadre du mouvement du Jihad islamique, a été libéré. Il avait mené la
grève de la faim pendant 104 jours pour réclamer sa libération et la fin de la
détention « administrative ». Adel Harbiyat a déjà été prisonnier
pendant 12 ans, dont 5 ans de détention « administrative ». Au cours
de sa lutte, Adel Harbiyyat avait été placé en isolement individuel et soumis à
des pressions diverses pour arrêter sa grève.
Après 33 mois de
détention « admnistrative », l’écrivain et professeur Ahmad Qatamesh
a été libéré.
Le tribunal sioniste a
prononcé la libération du député d’al-Quds Mohammad Tawtah et l’ancien ministre
Abu Arfa, après deux ans de détention. Cette décision attend l’accord du
procureur. Ils avaient été arrêtés accusés de se trouver
« illégalement » dans leur ville, après que les autorités sionistes
ont confisqué leurs « cartes de résidence ». Ils furent arrêtés alors
qu’ils se trouvaient au siège du CICR dans al-Quds, protestant contre la
décision de l’occupant de les éloigner de leur ville.
Le jeune prisonnier
maqdisi Imad Zaatari a été libéré après 22 mois de détention, accusé d’avoir
lancé des pierres contre l’occupant. Il avait été fait prisonnier, âgé de 16 ans.
La première fois où il fut arrêté fut en février 2010, accusé d’avoir cogné un
homme des renseignements de l’occupation. Il fut à nouveau arrêté en septembre
2011, accusé d’avoir poignardé un colon. L’interrogatoire accompagné de
tortures l’avait obligé à « avouer » mais le tribunal le jugea
innocent à cause des paroles contradictoires du colon et des membres de sa
famille. Au cours des 22 mois de prison, Imad Zaatari a été transféré à quatre
prisons et centres de détention : Moskobiyya, Asharon puis Nafha et
Gilboa.
6 – Statistiques
75% des Palestiniens arrêtés au cours de l’année 2013 sont
jeunes (18 – 30 ans) et des enfants de moins de 18 ans. 931 enfants ont été
arrêtés dans al-Quds et la Cisjordanie au cours de l’année, et 1975 jeunes.
Le ministre Issa
Qaraqe’ a déclaré que 1400 prisonniers sont gravement malades, dont 80 en
situation critique. 5 résistants prisonniers sont décédés au cours de 2012 et
2013 par manque de soins appropriés. Le nombre des prisonniers martyrs ne prend
pas en compte les prisonniers libérés décédés après leur libération, par suite
de leurs maladies que l’occupant avait refusé de traiter.
L’armée sioniste admet
que plus de 90 tentatives palestiniennes pour kidnapper des colons soldats ont
été menés au cours de 2013, en vue de les échanger contre les prisonniers
palestiniens.
Le centre
« Ahrar » a affirmé qu’au cours de l’année 2013, les sionistes ont
arrêté 3467 Palestiniens, dont 77 de la bande de Gaza. Parmi les 40 martyrs
tombés au cours de cette année, il note le martyre de Ashraf Abou Dhraa, tombé
deux mois après sa libération des prisons sionistes, au mois de janvier, à
cause de la politique de négligence médicale dans les prisons de l’occupation,
puis le martyre de Arafat Jaradat au mois de février, assassiné par torture, 5
jours après son arrestation. Au mois d’avril, le martyr Mayssara Abu Hamdiyé
est tombé, à cause de la négligence médicale de l’occupant. Au mois de
novembre, le martyr Hassan Turabi est également tombé à cause de la négligence
médicale.
7 – Solidarité
L’organisation
« Defense for Children International » section palestinienne lance
une campagne « connaître vos droits » auprès des enfants palestiniens,
arrêtés et détenus par l’occupation.
Samir Zaqout,
psychologue palestinien, a obtenu son doctorat en présentant une thèse
consacrée aux femmes prisonnières libérées, par l’université de Khartoum, au
Soudan. Le sujet de sa thèse porte sur les effet psychologiques, corporels et
sociaux de la torture des prisonnières dans les prisons de l’occupation.
Les résistants
prisonniers et détenus dans la prison de Gilboa ont fait une collecte pour
soutenir les réfugiés du camp Yamourk, en Syrie. Ils ont également décidé de
soutenir, par un mouvement de lutte, les résistants détenus dans la prison
sioniste de Ramon, qui ont subi l’assaut des forces de répression.
Les forces
sécuritaires de l’AP poursuivent les militants palestiniens
Les services de
renseignements de l’Autorité palestinienne ont arrêté le prisonnier libéré Imad
Batrane qui avait mené la grève de la faim pendant 104 jours pour réclamer sa
libération des prisons de l’occupation.
Les appareils
sécuritaires de l’AP arrêtent le prisonnier libéré Samer Bani Awda, du village
de Tammoun. Samer, du mouvement Hamas, avait passé 17 ans dans les prisons de
l’occupation. Elles ont également kidnappé le prisonnier libéré Waed Al-Hidmi,
à Bethlehem. Au début du mois de janvier, elles ont arrêté 7 membres du Hamas.
Les services
sécuritaires de l’AP ont arrêté, vers la mi-décembre, les deux fils de sheikh
Bassam Saadi, qu’elles avaient blessés auparavant. Ils ont été libérés le 10
janvier. Mahmoud Saadi, recherché par l’occupant et ces services, a réussi à
s’échapper une nouvelle fois, bien qu’ayant été blessé. Une nouvelle incursion
le 26 décembre dans le camp de Jénine, par les services sécuritaires de l’AP, à
la demande du gouverneur de Jénine, Duwaykat, a opposé ces services aux
résistants. Bilal Diab, prisonnier libéré ayant mené la grève de la faim, a
réclamé la démission de Dwaykat et le communiqué du mouvement du Jihad
islamique met en garde l’AP contre tout assassinat des résistants du camp de
Jénine.
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