La
résistance palestinienne, sous toutes ses formes, est une donnée stable de la
cause palestinienne, car le peuple palestinien qui l’exerce et la développe, ne
peut accepter que sa cause nationale soit enterrée, comme le souhaitent l’entité
coloniale sioniste, ses protecteurs américains et occidentaux d’une manière
générale et les régimes arabes alliés de cet axe du « mal ».
Cette
résistance s’exprime de plusieurs manières : la lutte armée à partir de la
bande de Gaza, par le lancement de fusées, telle les fusées qui ont empêché le
premier ministre sioniste de poursuivre son discours électoral dans la colonie
Sderot, les opérations menées par les armes, le couteau ou les voitures, en
Cisjordanie occupée, comme celles qui se sont développées au cours de ces trois
mois, faisant craindre aux services de renseignements sionistes leur extension
et l’impossibilité de les contrôler ou les empêcher par les services de
sécurité de l’Autorité palestinienne. Mais la résistance palestinienne c’est
également la lutte des prisonniers, qu’ils soient détenus administratifs ou
prisonniers de guerre, qui mènent des grèves de la faim pour protester contre
leur détention et ses conséquences désastreuses sur leur santé.
La
résistance palestinienne se développe également dans les camps de réfugiés, au
Liban notamment, où les réfugiés réclament l’abolition de la décision du
ministre libanais du Travail, qui supprime leur statut de « réfugiés »
pour le remplacer par celui de « travailleur étranger », en accord
avec le deal du siècle américain qui souhaite supprimer la question des
réfugiés palestiniens et leur retour au pays. Les manifestations dans les camps
et les marches du retour dans la bande de Gaza sont des moyens de lutte qui mobilisent
et conscientisent surtout les jeunes sur les problèmes nationaux et les
problèmes de la région, pour contrer les propagandes occidentales, reprises par
des médias arabes, voulant que les jeunes Palestiniens soient ignorants recherchant
la satisfaction de leurs intérêts personnels et intégrés dans une
pseudo-culture mondialisée.
Même si
les médias occidentaux et même arabes s’intéressent peu au peuple palestinien
et à sa cause, étant pris par les tensions régionales suscitées par la
politique américano-sioniste, il n’en demeure pas moins que les Palestiniens et
leur résistance poursuivent ce qu’ils considèrent comme étant leur devoir,
renforcer leurs capacités de lutte, empêcher l’entité coloniale de vivre dans
la tranquillité, mobiliser la jeunesse et à travers elle, la société toute
entière contre les complots qui visent la Palestine et sa libération, car ils
ont réalisé et réalisent toujours que les tensions dans la région tournent
autour de la Palestine et d’al-Quds, symbole de l’arabité de toute la région et
la nation, et de son indépendance.
Première partie du bulletin 16 « Résistance
en Palestine »
1 – Résistance
Un
officier sioniste a été blessé par des pierres lancées par des résistants près
de Qalqylia. Il a été moyennement blessé, selon la presse sioniste (20/9).
La
résistance abat un drône espion à l’est de Khan Younes dans la bande de Gaza
(14/9) et le capture intact.
le
vendredi 13/9, la population du village Kfar Malik dans la région de Ramallah
manifeste contre la colonisation.
La
résistance capture un drône « israélien » , à l’est de Rafah, dans la
bande de Gaza (10/9). Selon les Brigades d’al-Qassam, le drône était en
« mission spéciale » et portait des caméras et un appareil pour
exécuter une opération, ce qui a permis à la résistance de connaître les
intentions de l’ennemi. Ce
n’est pas la première fois que la résistance abat un drône au-dessus de Gaza,
mais cette fois-ci, il a été capturé et non détruit.
La
résistance envoie des fusées sur la colonie Sderot (10/9) en plein meeting
électoral de Netanyahu, qui a dû s’enfuir. La résistance entend protester
contre la déclaration de Netanyahu sur l’annexion de la Cisjordanie occupée et
sa profanation de la ville d’al-Khalil.
En riposte
à l’assassinat de deux jeunes le vendredi 6/9, la résistance lance un drône
chargé d’explosifs le 7/9 sur un véhicule militaire sioniste posté aux abords
de la bande de Gaza. L’armée sioniste considère l’opération « très
dangereuse » car la résistance essaie d’instaurer une nouvelle équation.
Le drône est revenu sain et sauf.
La marche
de la population de Kfar Qaddum contre la colonisation et l’occupation se
poursuit. Vendredi 6 septembre, les soldats sionistes ont tiré sur les
manifestants et blessé 3 jeunes Palestiniens. La marche avait aussi pour but de
protester contre la profanation de la ville d’al-Khalil par Netanyahu.
Les
Palestiniens se sont opposés à l’invasion sioniste de la ville historique de
Sebastia (7/9) et les sionistes ont tiré des coups de feu et lancé des bombes
lacrymogènes.
En soutien
aux prisonniers grévistes de la faim, les Palestiniens de la région de Jénine
et du bourg d’Abu Dis accomplissent la prière du vendredi en plein air avec des
banderoles réclamant l’abolition de la détention administrative, et les photos
des prisonniers grévistes. Sheikh Khodr Adnane, du Jihad islamique, a déclaré
que « la prière en plein air est une scène révolutionnaire qui gêne
l’occupant ».
Au mois d’août :
Au cours
de ce mois, selon un rapport de la résistance, 4 opérations et 1 tentative de coup
de poignard ont eu lieu, 11 explosions et lancement de charges explosives
fabriquées localement, deux opérations de coup de feu. 25 jets de charges
explosives sur des véhicules militaires en Cisjordanie et al-Quds. 9 sionistes
ont été blessés par la résistance populaire avec des jets de pierre.
La
résistance palestinienne frappe en Cisjordanie, le 24/8, tuant une « israélienne »
et blessant des membres de sa famille, près d’une colonie située près de Bayt
Lahem.
Une
conférence prévue avec des Américains (ambassade) pour discuter de la situation
de la jeunesse palestinienne a été annulée, par recommandation des
organisations palestiniennes (19/8). Une autre prévue dans al-Quds avec un
chargé commercial américain a également été annulée, faute de participants.
Alâ’
Hraymi (25 ans), ancien prisonnier de Bayt Lahem, tente d’écraser des soldats
près de la colonie Gush Atzion (17/8). Il est exécuté par les sionistes.
Deux
enfants de 14 ans tentent de poignarder des soldats sionistes à l’entrée de la
mosquée al-Aqsa. Les sionistes ont tiré, exécutant un enfant, Nassim Abu Rumi,
et blessant Hammuda Khodr Sheikh (15/8).
L’armée
sioniste annonce la mort d’un soldat poignardé, dans le complexe colonial de Gush
Atzion (8/8). L’armée sioniste a expliqué l’opération par une tentative d’enlever
le soldat pour l’échanger contre des prisonniers, mais qui a échoué.
Le village
de Qaryout au sud de Nablus parviennent à récupérer 40 dunums que les sionistes
avaient pris, 12 ans auparavant (16/8). Pendant 10 ans, la population a suivi
plusieurs parcours de lutte, dont les manifestations populaires (116
manifestations), l’information à large échelle, le parcours juridique, qui fut
très lent. La population a subi au cours de ces dix années les arrestations,
les menaces des colons, les incursions de l’armée sioniste, mais elle a tenu
bon et a réussi à arracher 40 dunums des griffes de la colonisation.
Un jeune
Palestinien de la bande de Gaza parvient à affronter des soldats de l’occupation
à l’est de la ville de Khan Younes, blessant trois officiers. Les sionistes ont
tiré et ont tué le résistant, Hani Abu Salah, le frère du martyr handicapté
Fadi Abu Salah (2/8).
Une force
militaire sioniste est ciblée par des coups de feu au nord de Nablus (2/8),
près de la colonie de Homish. Le résistant était à moto, il a tiré et a réussi
à s’enfuir.
Au mois de
juillet 2019
Le comité
de défense des terres du quartier « Wadi el Homs » dans Sour Baher,
au sud-est de la ville occupée d’al-Quds, appelle à accomplir la prière du
vendredi sur les terres des maisons démolies par l’occupant, en solidarité avec
les propriétaires des maisons. (30/7)
Le
mouvement des jeunes du bourg d’al-Issawiya, dans la région d’al-Quds, appelle
à la mobilisation générale et à l’affrontement généralisé avec
l’occupant pour « protester contre la vague de terreur qui s’abat sur
les quartiers d’al-Quds depuis plusieurs mois, pour vider la ville de ses
habitants et les expulser. » (1/7)
3/7 la
population d’al-Issawiya oblige l’occupant à remettre le corps du martyr
Mohammad Ubayd, pour l’enterrer parmi les siens.
Des
centaines de Maqdissis accomplissent la prière du vendredi, trois semaines de
suite, sur les terres du quartier Wadi el-Homs dans le bourg de Sour Bahir, au
sud d’al-Quds (6/7) pour protester contre l’intention de l’occupant de démolir
les immeubles du quartier.
Un
résistant mène une opération d’écrasement contre des soldats sionistes aux
alentours du bourg de Hazma, au nord d’al-Quds (7/7). 5 soldats ont été
blessés. Le résistant a été arrêté.
Les
journalistes palestiniens refusent l’invitation de Greenblatt, le conseiller
américain du président, de se rendre à la Maison blanche et l’invitation de
l’ambassade américaine dans la ville occupée d’al-Quds de faire une rencontre
«secrète » (13/7). Pour les organisations et syndicats de journalistes, ces
invitations témoignent de l’échec de l’administration américaine à faire
accepter ses plans de liquidation de la cause palestinienne.
Netanyahu
s’excuse auprès de la résistance (Hamas) après avoir assassiné un de ses
membres, dans la bande de Gaza, affirmant qu’il s’agit d’une erreur (13/7). L’excuse
du premier ministre sioniste dévoile l’incapacité de l’entité coloniale à
lancer une guerre et plonge l’électorat sioniste dans une crise sans précédent,
car l’opposition à Netanyahu fait la surenchère et l’accuse d’accointance avec
le mouvement Hamas.
Les
marches hebdomadaires dans le village de Kfar Qaddoum, en Cisjordanie, se
poursuivent, et la répression sioniste devient de plus en plus sévère. Le
vendredi 19/7, l’occupant a tiré et blessé 50 manifestants. Les habitants de
Kfar Qaddoum, qui ont adopté la « résistance populaire » réclament la
restitution de leurs terres volées par l’occupant et l’ouverture de la route
bloquée par l’occupant depuis l’Intifada al-Aqsa.
2 – Marches du retour
La 75ème
marche du retour, le vendredi 20/9, placée sous le signe de la solidarité avec « les
camps palestiniens au Liban » a été réprimée par les forces de l’occupation
sioniste, qui ont fait 74 blessés, dont 48 à balles réelles. Le haut conseil
national des marches a déclaré, en clôture de la marche, que la prochaine sera
dédiée à al-Aqsa et aux prisonniers. Il a affirmé que la participation massive
aux marches montre l’engagement de notre peuple qui est un message à toutes les
voix discordantes qui veulent diaboliser les marches du retour.
Le
vendredi 13/9 la marche du retour a été placée sous le signe de « supprimons
les accords d’Oslo de notre histoire ». Les forces sionistes ont tiré et
blessé 55 manifestants.
Les jeunes
de la bande de Gaza parviennent à s’emparer de matériel militaire après avoir
traversé la barrière séparant la bande de Gaza de l’armée sioniste, à l’est de
Khan Younes. Les sionistes ont tiré des coups de feu, mais les jeunes se sont
enfuis et n’ont pas été touchés (14/9).
2 jeunes
Palestiniens, Ali Al-Ashqar (17 ans) et Khaled Rab’i (14 ans), ont été
assassinés par les soldats sionistes, au cours de la 73ème marche du
retour le vendredi 6 septembre, et ont blessé 76 Palestiniens, qui se
trouvaient éloignés de la bande de séparation entre la bande de Gaza et la
Palestine occupée. Le nombre de martyrs des marches du retour s’élève à 324
martyrs, depuis le début des marches le 30 mars 2018. 18.085 Palestiniens ont
été blessés au cours des marches, dont 4483 enfants et 813 femmes.
Le haut
comité national des marches du retour et pour la levée du blocus contre Gaza
affirme, dans son communiqué (6/9) que les marches se poursuivent, et que le
vendredi prochain est placé sous le signe de « la suppression des accords
d’Oslo de notre histoire ». Les marches du vendredi 6/9 avaient été
placées sous le signe de la consolidation et la protection du front interne
face à l’occupant. Il a salué les prisonniers et notamment les grévistes de la
faim, a dénoncé les profanations incessantes de la mosquée al-Aqsa et les
projets d’annexion de la Cisjordanie occupée et affirmé que « notre peuple
refuse la soumission et l’abandon de son droit à la liberté et
l’indépendance ».
Août
La marche
du retour, le 23/8, « Labbayka Ya Aqsa » est dédiée à la mosquée
al-Aqsa, victime d’une incendie criminelle en août 1969. La marche a pour but
de mobiliser la jeunesse autour de cet événement douloureux pour ne pas oublier
et maintenir la boussole vers al-Quds et al-Aqsa. Plusieurs manifestants ont
été blessés au cours de la 71ème marche par les soldats sionistes,
dont 3 secouristes. La prochaine marche sera placée sous le signe de la « fidélité
aux martyrs ».
Le haut
conseil national de la grande marche du retour appelle à une journée, le
vendredi 23/8 « d’affrontement ouvert avec l’occupation ». Khaled
al-Batch, coordinateur des marches, a déclaré : « L’ennemi criminel
doit savoir que ce peuple ne lève pas le drapeau blanc, qu’il est décidé à s’opposer
à toutes les tentatives et complots contre sa cause et son identité, et contre
la judaïsation de ses lieux saints. » Il a annoncé la création du « parc
du retour » sur les terres du camp de Malaka, en coordination avec la
municipalité, par signe de fidélité envers les martyrs de la marche et ses
blessés. (19/8)
L’armée
sioniste a tiré sur les manifestants de la marche du retour du 16/8 (La
jeunesse palestinienne), faisant 63 blessés, dont 17 enfants.
Le haut
conseil national annonce qu’il n’y aura pas de marche du retour le vendredi 9,
mais la prière de al-adha sera célébrée le dimanche qui suit. Le 70ème
vendredi 16 août sera consacré à la « jeunesse palestinienne ».
Vendredi
2/8, 69ème marche du retour contre la destruction des immeubles à
Wadi Homs. Les manifestants ont participé par milliers dans le cadre des
marches pour soutenir la population d’al-Quds. Le haut conseil des marches a
appelé les masses palestiniennes au Liban à refuser la décision de les expulser
« en douceur » du Liban. Le conseil a exprimé sa solidarité avec les
habitants de Wadi Homs, dont les maisons ont été démolies à Sour Baher, pour
liquider la présence palestinienne dans la région d’al-Quds, affirmant que « la
voie pour faire tomber ces projets de liquidation est la voie de la
confrontation populaire ouverte avec l’occupant, et l’attachement à l’unité
nationale ».
Juillet
Le 19/7,
le haut conseil national de la marche du retour lance la marche des camions le
lundi 22/7 pour protester contre le blocus de la bande de Gaza par l’occupant,
et à la fin de la marche de « brûlons le drapeau sioniste », le haut
comité a lancé le mot d’ordre de la prochaine marche, qui est « solidarité
avec les réfugiés au Liban ».
La 66ème
marche du retour (12/7) a été placée sous le signe de « Non aux
négociations, non à la réconciliation, non à la reconnaissance de
l’entité ». Les forces militaires sionistes postées face à la bande de
Gaza ont tiré sur les manifestants et blessé des dizaines d’entre eux. Le haut
conseil national des marches du retour a mis en garde l’occupant d’intensifier
ses frappes contre notre peuple, affirmant que « cette fois-ci, la
réussite aux élections ne se fera pas au détriment du sang de notre peuple à
Gaza ». Le haut conseil national a appelé à la prochaine marche placée
sous le signe de « brûlons le drapeau sioniste ».
La 65ème
semaine de la marche du retour, le 5/7, a été placée sous le signe de
« l’unité du peuple palestinien pour faire tomber les complots ». Au
cours de la marche, à l’est des 5 tentes dressées du nord au sud de la bande de
Gaza, les manifestants ont affirmé leur espoir d’unité pour s’opposer aux
complots et à la normalisation des relations entre l’entité sioniste et des Etats
arabes.
3 – Le mouvement des prisonniers
19/9 :
4 prisonniers détenus administratifs poursuivent la grève de la faim, le plus
ancien étant Ahmad Ghanem, 42 ans, de Dura (al-Khalil), qui poursuit la grève
depuis 69 jours. Sultan Khalouf, 38 ans, de Burqin (Jénine), poursuit la grève
depuis 62 jours. Le prisonnier Isma’il Ali, 30 ans, de Abu Diss (Al-Quds)
depuis 56 jours et Tareq Qaadan, 46 ans (Jénine) depuis 50 jours.
La
direction carcérale de la prison de Meggido maintient en isolement le
prisonnier Ahmad Youssef Maghrebi, 44 ans, depuis un an. Le prisonnier Maghrebi
du camp Dhayshe souffre de plusieurs maladies, dont le cbk. (19/9).
18/9 :
140 prisonniers rejoignent le mouvement de grève de la faim, réclamant l’application
des accords survenus entre les autorités carcérales et les prisonniers, à
propos des ondes de brouillage cancérigènes qui devaient être supprimées mais
qui ne l’ont pas été, et la poursuite de l’installation des téléphones publics
dans les prisons. Les prisonniers grévistes sont détenus dans les prisons de
Ofer et de Meggido.
16/9 :
15 prisonniers du FDLP rejoignent le mouvement de la grève de la faim, en
soutien aux 6 grévistes qui poursuivent leur mouvement, malgré leur état de
santé.
15/9 :
6 prisonniers détenus administratifs poursuivent la grève de la faim. Ils ont
été rejoint par 39 prisonniers de la prison de Ramon, qui protestent contre le
refus de la direction carcérale d’appliquer l’accord après la grève de la faim « al-Karama2 »,
consistant à supprimer les ondes de brouillage et à installer des téléphones
publics dans les prisons. Suite à ce nouveau mouvement de grève, la direction
carcérale isole 3 grévistes et menace les prisonniers de mesures punitives :
il s’agit des prisonniers Mohamad Araman, Mu’az Sa’id et Mahmud Shrayteh.
Le
prisonnier Hudhayfa Halabiye, de Abu Diss, a arrêté la grève de la faim, après
67 jours, après avoir obligé les autorités de l’occupation à fixer la date de
sa libération. Le même jour, le prisonnier Fadi al-Hurub (31 ans), de Dayr
Samit, dans la province d’al-Khalil, a suspendu la grève de la faim, après que
les autorités d’occupation aient fixé la date de sa libération.
Début
septembre (5), 6 prisonniers poursuivent la grève de la faim pour réclamer leur
libération et l’abolition de la détention administrative : Ahmad Ghannam, Sultan
Khalaf, Isma’il Ali, Tariq Qaadan, Nassir Jada’ (31 ans), de Burqin (Jénine) en
grève depuis 30 jours, le prisonnier Thaer Hamdan (30 ans) de Bayt Sira, en
grève depuis 25 jours.
L’occupant
avait arrêté Tariq Qaadan le 13/2/19 et condamné à deux mois de prison et 3000
shekels. Il devait être libéré le 10/4, mais juste avant sa libération,
l’occupant l’a transformé sa détention en adinistrative, pour 6 mois. Dirigeant
au mouvement du Jihad islamique, Sultan Khalaf a été arrêté le 8/7/19. Il est
gravement atteint à la poitrine. Marié, il est né en 1981. Le 18/7/19, il a été
mis en détention administrative pour 6 mois, sans aucune charge à son encontre.
Prisonniers
malades :
Ibrahim Mohammad Sa’id Ghunaymat (41 ans) de Surif (Khalil). Il est prisonnier
depuis le 27/12/2010, a subi un interrogatoire violent pendant 40 jours, et
condamné à la perpétuité et 20 ans.
Décès du
martyr Bassam Sayih, combattant des Brigades al-Qassam, détenu par l’occupant
depuis 215. Le martyr Bassam Sayih avait été arrêté par l’Autorité
palestinienne en 2009, et au cours de sa détention, le cancer s’est déclaré.
Libéré, il se fait soigner en Jordanie, et à son retour, après avoir repris sa
santé, il est arrêté par l’occupant, pour la deuxième fois en 2015, accusé d’avoir
participé à l’opération de la résistance contre les colons de
« Itamar ». Depuis son arrestation et les interrogatoires sauvages
qu’il a subis, la santé du martyr Bassam Sayih s’est gravement détérioré.
Pendant des mois, il est détenu dans la soi-disant clinique de la prison de
Ramleh, puis transféré à l’hôpital de l’occupant, Asaf Harove, après les
protestations des prisonniers, qui réclamaient qu’il soit soigné. L’occupant a
refusé sa libération et les soins nécessaires à son état. Avec le décès du martyr
Bassam Sayeh, le nombre des prisonniers décédés à cause de la négligence
médicale s’elève à 65, et le nombre des prisonniers assassinés par l’occupant
s’élève à 221.
Août
Le
prisonnier Walid Duqqa, 58 ans, détenu depuis 32 ans dans les prisons de l’occupant,
a été transféré de la prison de Haddarim vers la prison de Eshel, par mesure
punitive. C’est le 8ème transfert depuis trois ans. (28/8)
L’occupant
détient les corps de 253 Palestiniens martyrs et 45 corps de martyrs sont
toujours détenus dans les chambres froides de la police sioniste (24/8). Une
manifestation s’est déroulée à Ramallah pour réclamer la restitution des corps
des martyrs (26/8).
L’occupant
maintient dans ses prisons (Ramleh) le franco-égyptien Salah Mohammad
Hassanayn, 61 ans, dans des conditions difficiles. Il avait été arrêté dans la
mosquée al-Aqsa, et est à moitié handicapé. L’occupation a confisqué sa chaise
roulante et l’a transféré d’une prison à l’autre, pour atterir dans la clinique
de la prison Ramleh.
Tareq Abu
Shaluf, porte-parole de l’association « Muhjat al-Quds » a déclaré le
22/8 que le mouvement de grève de la faim des détenus administratifs se
poursuivra jusqu’à l’abolition de cette forme de détention. Le prisonnier
maqdissi, Iyad Husni Bazigh, 33 ans, a rejoint le mouvement de la grève. Les
forces politiques dans Abu Diss et Izariye, province d’al-Quds, organisent des
manifestations de soutien aux prisonniers et notamment aux grévistes.
Le
prisonnier blessé et isolé, Anas Saad Awad (32 ans) a entamé le 8/8 la grève de
la faim pour faire arrêter les agressions de la direction carcérale à son
encontre. Il est détenu dans la prison de Eschel à Beer Saba’, et est isolé
depuis 5 mois. L’avocat ne peut le visiter.
Le FPLP a
appelé à une manifestation et affrontement devant la prison de Ofer en soutien
aux prisonniers grévistes de la faim, notamment Hudhayfa Halabiyé (50 jours)
(19/8).
Suite à la
grève de la faim d’avril 2019, les téléphones publics sont installés dans les
prisons du Naqab, section 1, puis dans la prison Damon, où sont détenues les
Palestiniennes (16/8).
6
prisonniers poursuivent la grève de la faim, réclamant l’abolition de la
détention administrative : Hudayfa Halabiyé (depuis 46 jours), Sultan
Khaluf (29 jours), Ahmad Ghannam (33 jours), Isma’il Ali (23 jours), Wajdi
Awawde (18 jours), Tareq Qaadane (16 jours) (16/8). Le prisonnier détenu
administratif Jaafar Izzidine a été libéré, suite à la grève de la faim qu’il
avait menée pendant 39 jours.
Un accord
est intervenu le 6/8 entre l’administration carcérale et le mouvement des
prisonniers pour ramener les prisonniers qui avaient été transférés à la prison
de Hasharon et Haddarim à la prison de Ofer, suite à un mouvement de
protestation dans la prison, qui avait été sauvagement réprimé. 6 prisonniers
transférés ont déclaré la grève de la faim. Le mouvement de lutte s’est
déclenché après la répression de l’administration carcérale qui voulait
empêcher les prisonniers du mouvement Fateh de se réorganiser.
3/8 Au
cours d’une manifestation de soutien au prisonnier gréviste Sultan Khalaf, de
Burqin, dans la région de Jénine, sheikh Khodr Adnane a déclaré que les marches
de soutien aux prisonniers grévistes ont un fort impact dans la longue lutte
que mènent les prisonniers pour obtenir leur libération.
L’occupant
prolonge la détention de sheikh Bassam Saadi, dirigeant au mouvement du Jihad
islamique, dans la région de Jénine, jusqu’au 28 août. Il avait été arrêté au
mois de mars après plusieurs années de poursuite. (1/8) Il a été condamné, au
mois de septembre, à deux ans de prison ferme.
Le
prisonnier détenu administratif Tareq Qaadan, de Arraba dans la région de
Jénine, entame la grève de la faim pour l’abolition de la détention
administrative. Arrêté le 13 février dernier il a été condamné à deux mois et
une amende de 3000 shekels, mais au lieu de le libérer, il a été transféré à la
détention administrative par l’occupant. Âgé de 47 ans, Tareq Qaadan est soumis
à la détention depuis 1989, il a été fait prisonnier pendant 11 ans en périodes
entrecoupées.
2/8 :
29 prisonniers poursuivent la grève de la faim dans le cadre de la bataille de
l’unité et de la volonté. 20 prisonniers du FPLP ont rejoint les 3 prisonniers
détenus administratifs du FPLP qui mènent la lutte depuis le mois de juillet.
Au mois de
juillet
20
prisonniers détenus dans la prison du Naqab et membres du conseil du FPLP, rejoignent
le mouvement de la grève de la faim (30/7).
7
prisonniers mènent la grève de la faim pour refuser la détention
administrative : Ihsan Uthman, 21 ans, de la province de Ramallah, qui a
été arrêté le 12/9/2018. Jaafar Izzidine, 48 ans, arrêté le 30/1/2019, marié et
père de 8 enfants. Mahmud (29 ans) et Kayed (30 ans) Fasfus, Ghadanfar Abu
Utwan, 26 ans, Abdel Aziz Sauti, 30 ans, Sa’id Namura, 27 ans.
Le 3/7,
trois autres prisonniers entament la grève de la faim : Mohammad Nidal Abu
Bakr, Mohammad Hassanat (camp de Dheyshe), 21 ans, arrêté le 5/6/2018. Il a été
blessé par l’occupant lors de son arrestation. Hudhayfa Halabiye, 28 ans (Abu
Diss).
Le FPLP
met en garde l’occupant contre ses pratiques répressives à l’encontre des
prisonniers grévistes, ajoutant que des prisonniers détenus administratifs du
Front vont bientôt rejoindre « la bataille de l’unité et de la volonté »,
qui est le combat mené par les prisonniers du FPLP contre la détention
administrative, par la grève de la faim (7/7).
Le 12
Juillet, les prisonniers étaient au nombre de 7 à poursuivre la grève de la
faim : Jaafar Izzidine a été transféré de la section d’isolement de la
prison de Meggiddo à ce qui fait office d’hôpital dans la prison de Ramleh, à
cause de la détérioration de sa santé. Ahmad Zahran (42 ans), de la province de
Ramallah, poursuit la grève de la faim depuis 20 jours, marié et père de 4 enfants.
Il a été arrêté en mars 2019.
24/7, le
prisonnier Jaafar Izzidine arrête la grève de la faim qui a duré 39 jours,
après avoir reçu la promesse de sa libération le 14/8. Pour les prisonniers et
les associations de prisonniers, il s’agit d’une nouvelle victoire contre
l’occupant.
24/7 :
Khodr Adnane, ancien prisonnier libéré, cadre du mouvement du Jihad islamique
et militant actif pour la défense et le soutien aux prisonniers, a déclaré que
les prisonniers grévistes de la faim paient le prix à la place de la nation
toute entière. Quiconque leur tourne le dos tourne le dos à al-Quds et à la
Palestine.
Les
prisonniers palestiniens et leurs organisations protestent et dénoncent
l’assassinat par l’occupant du prisonnier Nassar Taqatqa (31 ans) le 16/7 suite
à la torture et aux mauvais traitements dans les cellules de l’isolement de la
prison de Ramleh. Le martyr Nassar Taqatqa avait été arrêté un mois auparavant
à Bayt Fujjar, province de Bayt Lahem. Pour le dirigeant Khodr Adnane, ancien
prisonnier et cadre du mouvement du Jihad islamique en Palestine,
« l’ocupant tue les prisonniers de différentes manières, les grévistes,
les malades, ceux qu’il isole. Il faut mener la lutte pour qu’il arrête ses
pratiques criminelles contre nos prisonniers ». Avec l’assassinat du
prisonnier Nassar Taqatqa, le nombre des prisonniers martyrs, depuis 1967,
s’élève à 220 martyrs.
Le 18/7,
dans une lettre envoyée, le prisonnier gréviste Jaafar Izzidine affirme que son
moral est élevé et qu’il poursuit la grève de la faim, il refuse les
auscultations médicales par l’occupant, bien que son état de santé se détériore
sans cesse. Il dit être tombé deux fois dans la cellule, mais il a l’intention
de poursuivre jusqu’à la liberté ou le martyre.
Le 10
juillet, deux prisonniers frères, Hassan (23 ans) et Ashraf (25 ans) Mohammad
Zaghari, du camp Dhayshe, entament la grève de la faim pour réclamer la fin de
la détention administrative.
4 – Les réfugiés s’opposent au « deal du siècle »
Plusieurs
manifestations et rassemblements ont lieu le 10ème vendredi de la
colère, le 20/9 en protestation contre la décision du ministre libanais du
travail. Dans les camps Baddawi et Nahr al-Barid au nord, les manifestants ont
également protesté contre la fermeture d’une école par l’UNRWA, pour rassembler
les élèves, en très grand nombre, dans une autre. Dans le camp de Nahr
al-Barid, la protestation fut virulente à cause de la fermeture d’un
établissement commercial appartenant à Ayman Hajj Ass’ad, parce qu’il faisait
travailler des Palestiniens, sans « autorisation de travail ». Malgré
le gel officiel de la décision, les inspecteurs du ministre poursuivent leur
sale travail de contrôle des travailleurs palestiniens.Le même jour, dans le
camp Burj al-Shemali, au sud, et les autres camps au Liban, des rassemblements
de protestation ont également eu lieu.
Le 18/9, les réfugiés palestiniens ont
protesté dans le camp de Ayn al-Helwé contre la décision des directeurs d’école
à Sayda de refuser l’inscription des enfants palestiniens, avant qu’un nombre
des enfants libanais soit assuré, d’après les directives du ministre de l’éducation.
Le 20/9, l’affaire fut partiellement réglée par des pourparlers entre ministres
et responsables officiels.
17/9 Dans
un communiqué, les organisations de la jeunesse palestinienne appellent à faire
échec aux complots visant à faire émigrer les Palestiniens du Liban, que
certains groupes essaient de propager dans les camps, en organisant des
rassemblements devant les ambassades canadienne et australienne. Le communiqué
rappelle que la jeunesse palestinienne est parvenue jusqu’à présent à faire
échec à tous les complots visant la cause palestinienne, depuis la Nakba, à
cause de sa prise de conscience et de son appartenance nationale ancrée. Elle
parviendra une fois encore à faire échec à cette nouvelle tentative de
destruction de la cause nationale palestinienne.
Ihsan
Ataya, représentant au Liban du Mouvement du Jihad islamique, a déclaré à la
presse, à l’occasion de la commémoration des massacres de Sabra et Chatila
(près de 4000 martyrs assassinés en 1982) « la situation des réfugiés empire,
37 ans après les massacres de Sabra et Chatila. Ils vivent une situation
pénible et amère, une vie de privation et de misère, dans le cadre des complots
américano-sioniste, avec une participation occidentale européenne, et une
collusion arabe officielle, pour faire passer le projet de liquidation de la
cause palestinienne. »
Le 9ème
vendredi de la colère dans les camps palestiniens au Liban (13/9) a rassemblé
des milliers de Palestiniens dans les différents camps au Liban, contre la décision
du ministre libanais du travail.
Le 8ème
vendredi de la colère a rassemblé des milliers de Palestiniens dans les camps.
Les organisateurs annoncent que les manifestations se poursuivront de manière
pacifique dans les camps jusqu’à l’abolition de la décision du ministre
libanais du travail.
Un appel à
manifester dans les camps palestiniens au moment de la réunion du conseil des
ministres libanais pour réclamer la suppression de la décision du ministre du
Travail. (20/8)
Les
Palestiniens dans la bande de Gaza se solidarisent avec les réfugiés
palestiniens au Liban, contre la décision du ministre libanais du travail.
(7/8).
Le 3/8, 3ème
semaine de lutte des réfugiés palestiniens au Liban contre la décision du
ministre libanais du travail. Plusieurs manifestations se sont déroulées à l’intérieur
des camps, affirmant « nous poursuivons notre protestation ».
Début
août, les Palestiniens dans des capitales européennes ont manifesté en
solidarité avec les revendications des réfugiés palestiniens au Liban,
notamment la suppression de la décision du ministre libanais du travail
concernant l’autorisation du travail.
Le
représentant au Liban du mouvement du Jihad islamique, Ihsan Ataya, a précisé
les raisons pour lesquelles les Palestiniens refusent de rencontrer le ministre
libanais du travail, disant que le comité de suivi palestinien refuse cette
rencontre avant l’arrêt des mesures prises par ce ministre. « Nous sommes
conscients de la situation délicate du ministre, c’est pourquoi nous lui
demandons de transférer le dossier au conseil des ministres. »
Le comité
de suivi palestinien au Liban a appelé le ministre libanais du Travail à
revenir sur sa décision injuste et à comprendre le message des masses
palestiniennes qui ont manifesté le vendredi de la colère (le second) (27/7).
Dans le communiqué n°12, le comité de suivi a précisé dans quelles conditions
se déroulera toute rencontre avec le ministre : la suppression totale et
immédiate des mesures contre les réfugiés, suppression du permis de travail,
cesser de considérer le travailleur palestinien comme un étranger. »
Le
mouvement Hamas rejette les accusations de Samir Geagea concernant les
mouvements de protestation des réfugiés dans les camps contre le ministre du
travail.( 18/7) Une partie de la classe politique libanaise essaie de dévoyer
le mouvement de protestation palestinien de sa véritable nature, et le placer
dans un cadre plus global, régional ou mondial.
Ziyad Nakhalé, secrétaire général du mouvement
du Jihad islamique, a déclaré que les organisations palestiniennes au Liban
étudient de près la décision du ministre libanais du travail et essaient de
trouver une solution au problème posé, pour éviter une escalade. « Nous
déplorons que les frères au Liban considèrent le travailleur palestinien comme
un travailleur étranger, car cela veut dire beaucoup de choses, alors qu’il est
réfugié ». (21/7)
Le
vendredi 19/7, des milliers de Palestiniens réfugiés dans les camps au Liban
ont participé aux protestations du « vendredi de la colère » contre
la décision du ministre du Travail qui exige une autorisation de travail pour
les Palestiniens, alors qu’ils ne sont pas des étrangers venus travailler, mais
des réfugiés. Les protestations populaires rassemblent toutes les catégories de
Palestiniens et se déroulent dans les camps.
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