Les pressions exercées contre le peuple palestinien et sa résistance, et notamment contre le mouvement national des prisonniers, pour délégitimer sa lutte et ses droits historiques, se poursuivent sans relâche. Que ce soit par l’entité coloniale sioniste ou son protecteur, les Etats-Unis, ou même par les puissances impérialistes et leurs sujets dans le monde. C’est dans le cadre de ces pressions visant à délégitimer la lutte et les droits palestiniens que s’inscrit la tentative sioniste de supprimer les comptes bancaires des prisonniers, des prisonniers libérés et de leurs familles, ainsi que les familles des martyrs détenus par des banques arabes et palestiniennes.
Dans
les prisons de l’occupation sioniste, les prisonniers palestiniens et arabes
(de Jordanie principalement) subissent des pressions supplémentaires, certaines
dues à la nature coloniale de l’entité et son racisme inhérent, d’autres à
cause du désir de vengeance contre la résistance depuis qu’elle détient des colons
sionistes, qu’elle souhaite échanger avec les siens. Mais il y a aussi le fléau
corona dont profite l’administration pénitentiaire pour accentuer sa répression
et ses interdictions, dont l’interdiction des visites familiales alors que les
instructeurs de l’occupation mènent leurs interrogatoires dans des conditions
malsaines et que les patrouilles militaires sionistes lancent leurs attaques et
arrêtent les Palestiniens, sans aucune mesure de protection. Il y a aussi la
vague de chaleur qui s’est abattue sur la région, et particulièrement sur les
prisons situées dans le sud du pays occupé, et le mois béni de Ramadan au cours
duquel les prisonniers essaient de retrouver un rythme propice à la
spiritualité, mais qui en sont empêchés par des gardiens haineux.
Concernant
l’échange entre prisonniers, les soldats sionistes capturés en 2014 contre les
prisonniers palestiniens, les dissensions à l’intérieur du nouveau gouvernement
sioniste et entre les différentes institutions coloniales empêchent jusqu’à
présent de répondre à l’offre présentée par le dirigeant du Hamas à Gaza, Yehya
Senwar, pour raisons humanitaires, consistant à donner des informations sur les
captifs sionistes en échange de la libération des enfants, des femmes et des
prisonniers malades, détenus dans des conditions malsaines et à haut risque de
propagation du virus.
le militant Sami Janazra en grève de la faim |
1 - Résistance :
Le prisonnier Sami Janazra (47 ans) du camp al-Fawwar,
près de la ville d’al-Khalil, a déclaré la grève illimitée de la faim, le 10/5
pour annuler la détention administrative dont il est victime et son
renouvellement incessant. Le militant Sami Janazra a été détenu pendant 11 ans,
la plupart du temps en détention administrative, ce qui veut dire sans charges ni
procès. La dernière arrestation date du 16 septembre 2019.
Il avait déjà mené la grève de la faim en 2015-2016,
pendant 76 jours, puis en 2017 pendant 43 jours, pour annuler la détention
administrative. Sami Janazra est père de trois enfants, Firas (16 ans), Mahmud
(12 ans) et Maria (8 ans) et il attend la naissance de son quatième enfant (qui
est né le 25/5). Sami Janazra n’a pu assister à la naisssance de deux de ses
enfants. Le 20/5, le militant Sami Janazra a été mis en isolement dans la
prison de « Ayla ».
La direction du FPLP dans les prisons sionistes a réclamé
le lancement d’une campagne internationale populaire pour chasser le
représentant de l’entité « israélienne » des Nations-Unies. Elle a
demandé, dans une lettre adressée aux institutions amies et au mouvement
international de boycott de lancer une pétition dans ce sens, comme elle a
réclamé l’organisation d’un procès populaire contre le ministre sioniste de l’intérieur.
Le mouvement des prisonniers a déclaré, dans un
communiqué, qu’il refuse les mesures hostiles prises par certaines banques
contre les prisonniers, les martyrs et leurs familles et affirme l’unité totale
du mouvement des prisonniers concernant cette affaire. Il appelle à multiplier
les manifestations et les protestations populaires contre ces banques et le
boycott de celles-ci. Il a appelé les conseils d’administration de ces banques
à revoir leurs mesures et décisions erronées, considérant que leur soumission
aux directives sionistes constitue un indicateur grave concernant le rôle
national qu’elles sont censées jouer pour protéger l’économie palestinienne. Il
a demandé la réunion urgente des chambres de commerce et d’industrie dans le
pays pour adopter des positions de soutien aux prisonniers, martyrs et leurs
familles et a appelé le syndicat des avocats palestiniens à formuler une
position juridique pour répondre aux droits collectifs et individuels du peuple
palestinien et traîner en justice les banques soumises aux sionistes.
Le mouvement des prisonniers a cependant affirmé que la
question financière n’a jamais été importante pour les prisonniers et les
martyrs, qui ont donné tout ce qu’ils avaient pour défendre le pays, et
nombreux sont ceux qui ont vendu leurs biens pour acheter des armes et
combattre l’occupant. Mais la campagne hystérique de l’occupation sioniste
contre les « salaires » des familles des prisonniers et martyrs vise en
premier lieu la légalité et la légitimité de la lutte nationale palestinienne.
Elle est semblable à la campagne menée par l’occupant contre l’UNRWA en vue de
liquider le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leur pays. « Rendre
illégitime notre lutte nationale signifie que nous devenons étrangers dans
notre propre pays, mais cela ne pourra advenir tant que nous vivons et
procréons ».
Les banques
palestiniennes se soumettent à l’occupant sioniste :
Après avoir découvert que certaines banques
palestiniennes (dont la banque Le Caire - Amman) comptent suivre les ordres
sionistes en supprimant les comptes bancaires des prisonniers et de leurs
familles, plusieurs manifestations ont eu lieu dans les villes de la
Cisjordanie occupée, en visant les banques (11/5). Des succursales de ces
banques ont subi la colère des Palestiniens. Les comptes bancaires des
prisonniers ne sont pas un « luxe » comme certains peuvent imaginer,
mais une nécessité, selon les accords d’Oslo, puisque les prisonniers « achètent »
ce dont ils ont besoin, des cantines des prisons, étant donné que la direction
des prisons leur refuse presque tout, et que les familles ne peuvent souvent
pas faire entrer des objets qui leur sont utiles. De même, les familles des
prisonniers reçoivent des contributions financières qui leur permettent de
vivre, selon les directives anciennes de l’OLP, mais l’Autorité de Ramallah a
depuis longtemps, supprimé les contributions aux familles dont les membres
appartiennent à des organisations combattantes.
Le dirigeant au mouvement du Jihad islamique et ancien
prisonnier libéré, sheikh Khodr Adnane, a réclamé au Fonds monétaire
palestinien de clarifier sa position quant à la suppression par des banques les
comptes des prisonniers et libérés. Il a déclaré : le fait que des banques
suppriment des comptes signifie qu’elles se soumettent aux ordres de l’administration
« civile israélienne », ce qui veut dire qu’il n’y a aucune
souveraineté en Cisjordanie occupée. Nous avions maintes fois mis en garde
contre la liaison avec ce qui s’appelle « l’administration civile
israélienne » sur le plan agricole et industriel. » Il a demandé au
fonds monétaire palestinien de faire signer les banques une charte d’honneur qui
refuse les ordres sionistes (8/5).
2 – Portraits de résistants
Le résistant Samir Abdel
Fattah Tubassi : Il est né le 15/9/1982, dans le camp de Jénine, au sein d’une
famille réfugiée du village Zir’in occupé en 1948. Trois de ses frères avaient
été arrêtés lors de la première Intifada (des pierres), Jamal qui militait au
sein du FPLP, Jamil qui militait au sein du Fateh et Kamal, militant du FPLP.
Dès le déclenchement de l’Intifada al-Aqsa, en 2000, il intègre les
manifestations populaires qui se dirigeaient vers le barrage d’al-Jalame. Au
fur et à mesure que le nombre de martyrs augmentait, l’Intifada durcissait. Le
résistant prisonnier Samir prend contact avec le martyr Mahmud Tawalba, dirigeant
des Brigades al-Quds dans la province de Jénine (branche armée du mouvement du
Jihad islamique) et défenseur du camp de Jénine en avril 2002, pour mener une
opération martyre contre l’occupant. Avant d’arriver au lieu de l’opération, il
est arrêté par une patrouille militaire sioniste. En prison, il subit un
interrogatoire pendant deux mois et est détenu dans la prison de Ascalan. Il
est condamné à la perpétuité.
Au cours de sa détention, plusieurs membres de sa famille
sont assassinés par l’armée sioniste et son cousin Sa’id est fait prisonnier. En
prison, il poursuit ses études, obtient le tawjihi puis s’inscrit à l’université
al-Aqsa pour obtenir un diplôme en histoire.
Le résistant prisonnier
Imad Akouba (45 ans) de la ville de Nablus est prisonier depuis 16 ans. Il a
été condamné à 32 ans par les tribunaux sionistes pour appartenance à la
résistance (Brigades al-Aqsa, du mouvement Fateh) et pour avoir mené des opérations
de résistance contre l’occupant. Il avait été arrêté en 2004, après une longue
poursuite. La maison familiale avait été démolie au cours de la tentative de
son arrestation, au début de 2004, mais il avait réussi à s’échapper. Quelques
mois plus tard, il est arrêté.
Le résistant prisonnier
Ayman Seder (54 ans) est détenu depuis 26 ans dans les prisons sionistes. Il est
condamné à la perpétuité, et est l’un des plus anciens prisonniers de la ville
d’al-Quds occupée. Il a subi un long interrogatoire, qui a duré 5 mois au
centre d’interrogatoire de Moskobiyya. L’occupant a refusé sa libération en
2011 dans le cadre de l’échange des prisonniers, malgré son état de santé. Il
est détenu dans la prison de Ramon (16/5). Son fils, Mohammad, avait quelques
mois avant son arrestation.
Mayss Abu Ghosh |
3 - dans les prisons
Le tribunal de l’occupant a refusé la demande présentée
par l’avocat de la prisonnière Aya al-Khatib, du bourg de ‘Ar’ara, dans les
territoires occupés en 48, de remplacer la détention en prison par la détention
à domicile, en attendant le procès. Aya al-Khatib a été arrêtée au mois de
février dernier, dans sa maison, et son arrestation a été prolongée 8 fois de
suite. Elle est accusée pour ses activités humanitaires envers les enfants de
Gaza hospitalisés dans l’intérieur occupé. Elle est mère de deux enfants,
Mohammad et Abdel Rahman (21/5).
Pour la 138ème fois, le tribunal militaire de
Beer Saba’ a reporté le « procès » du prisonnier Mohammad Halabi. M.
Halabi est détenu par l’occupant depuis 5 ans. Il est le représentant de l’ONG
Ru’ya et a été accusé par l’occupant de financer le mouvement Hamas (20/5)
Le prisonnier Uday Taamra, du camp de Dhayshe, a été
condamné à 17 ans de prison et une amende de 70.000 shekels par les tribunaux
militaires sionistes. Il avait été arrêté le 17/6/2017 sous le prétexte de
tenter de mener une opération contre l’occupant. L’interrogatoire du prisonnier
a eu lieu dans la colonie Atzion (18/5).
Les unités de répression investissent la section 3 de la
prison de Ascalan et répriment 30 prisonniers qui s’y trouvent (18/5).
L’occupant a renouvelé la détention administrative de 6
mois contre la prisonnière Shuruq al-Badan (25 ans) de Taqu’ (Bayt Lahem), un
jour avant la date prévue pour sa libération. Shuruq a été arrêtée le 15/7/2019
et est détenue dans la prison de Damon (16/5).
Le prisonnier Bilal Natshe, secrétaire général du congrès
populaire dans al-Quds, a été sauvagement traité dans le centre d’interrogatoire
de Moskobiyya, ce qui a obligé les instructeurs sionistes à le transférer à l’hôpital.
Il avait été arrêté quelques jours auparavant dans une vague d’arrestations
dans al-Quds, qui a visé une vingtaine de Palestiniens (7/5).
Le tribunal de l’occupation a condamné la prisonnière
étudiante à l’université de Birzeit,
Mayss Abu Ghosh à 16 mois de prison et une amende de 2000 shekels. Mayss Abu
Ghosh (23 ans) a été arrêtée le 29/8/2019 dans le camp de Qalandia (4/5).
Le prisonnier résistant Walid Duqqa a été victime du
prolongement de son isolement dans la prison de Gilboa (28/4), isolement qui
dure depuis 2018, à cause du roman écrit pour la jeunesse en prison et qu’il a
réussi à faire passer. Son isolement a été prolongé après la naissance de sa
fille Milad, ayant réussi à faire passer clandestinement un échantillon de
spermes, comme plusieurs prisonniers l’avaient fait auparavant. Le 6/5, son
isolement a été supprimé suite aux presssions exercées par les prisonniers du
FPLP. Le prisonnier Walid Duqqa est détenu depuis 1986, et est condamné à la
perpétuité plus deux ans, ajoutés en 2018.
Le membre et idéologue du FPLP, Mohammad Qatamesh, a été
arrêté à nouveau et placé en détention administrative (19/4). Qatamesh avait
été libéré il y a juste quelques mois. Il a été détenu pendant environ 10 ans
en prison, la plupart des fois en détention administrative. Il est l’auteur de
plus de dix livres, dont des écrits sur la prison et les interrogatoires.
Quelques jours avant sa libération, les sionistes ont
transformé la détention du prisonnier Mahmud Shrayem de Qalqylia en détention
administrative pour 6 mois. L’armée sioniste avait arrêté Mahmud Shrayem au
barrage militaire près du camp al-Arrub, le 29 juillet 2019. Il avait été
condamné à 9 mois de prison (10/5).
L’occupant a renouvelé la détention du militant maqdissi
Nuhad Zghayar (42 ans) au moment même de sa remise en liberté, devant le
portail de la prison de Gilboa. Il avait été arrêté le 5/6/2017, et subi un
long interrogatoire dans la prison al-Moskobiyya, avant d’être condamné à 35
mois de prison et au paiement d’une amende de 10.000 shekels. Nuhad Zghayar est
connu pour son activité sociale et sportive dans la ville, surtout envers les
enfants d’al-Quds. Il est marié et père de 4 enfants, et travaille comme
entraîneur sportif dans le centre social de Burj al-Laqlaq, dans la vieille
ville d’al-Quds. (4/5).
La famille du prisonnier Hussam Abed (40 ans) de Kfardan
(Jénine) réclame la fin de l’isolement de son fils qui dure depuis deux mois
dans les prisons de l’occupant. Elle exige d’avoir des nouvelles. Dès le début
du mois de mars, le prisonnier Hussam a été transféré de la prison de Ramon à l’isolement
individuel dans la prison de Meggido, sous le prétexte qu’il représente un
danger. Depuis cette date, la famille n’a aucune nouvelle. Le prisonnier Hussam
est détenu depuis le 25/9/2003, et est condamné à la perpétuité (30/4).
4 – Arrestations
L’occupant a arrêté le journaliste photographe Mohammad
Amin Abu Duqqa, de Khan Younes, alors qu’il revenait de Jordanie, où il avait
été hospitalisé, pendant 8 mois, étant atteint de cancer au foie. Malgré sa
situation difficile, les renseignements sionistes l’ont arrêté au barrage de
Bayt Hanun et l’ont emmené au centre d’arrestation de la prison de Ascalan
(20/5).
Les forces sionistes ont arrêté dr. Walid Muzayan (47
ans) du camp al-Arrub, après avoir investi sa maison en faisant exploser la
porte principale. Dr. Walid est né en 1973, il est marié et père de quatre
fils. Il avait été détenu pendant 8 ans dans les prisons de l’occupation à
cause de son militantisme dans les rangs du mouvement du Jihad islamique en
Palestine (19/5).
L’occupant a arrêté 6 Palestiniens, dont un dirigeant du
mouvement Hamas, Shaker Amara (59 ans), un ancien prisonnier, arrêté dans le
camp de Aqaba Jaber, près d’Ariha. Le militant Shaker Amara avait été détenu
pendant dix ans, la plupart des années en détention administrative, à cause de son
activité sociale. L’occupant a également arrêé Mu’tazz Dhib Uwaywi, de la ville
d’al-Khalil, et le jeune Ilias Abu Alayan, 20 ans, de Yata. Dans le bourg
at-Tur, il a arrêté deux frères, Ahmad et Youssef Abul Hawa. Dans le village de
Fer’awn, au sud de Tulkarm, il a arrêté le jeune mineur Abdel Rahman Umar (17
ans), qui était déjà détenu à domicile depuis un mois (18/5).
L’occupant sioniste arrête le prisonnier libéré Nidal Anfay’at
(31 ans), cadre du mouvement du Jihad islamique, dans le bourg de Ya’bad, près
de Jénine, ainsi que le prisonnier libéré Mujahid Amarneh. Nidal Anfay’at avait
été libéré en février dernier. Né en 1989, il a été détenu pendant 10 ans dans
les prisons de l’occupation (17/5).
Il a également arrêté une dizaine de jeunes Palestiniens
de la ville de Qalanswa, dans les territoires occupés en 48, pour participation
au rassemblement « illégal » en protestation de l’assassinat du jeune
Mustafa Yunis, par les gardes de l’hôpital à Tel Aviv (17/5).
L’occupant a arrêté un cadre du FPLP dans la ville de
Nablus : l’ancien prisonnier libéré Zahir Shashtari (56 ans) ainsi que
deux Palestiniens, sheikh Anan Shami (38 ans) et Saed Masri et dans al-Quds, il
a arrêté le jeune Mustafa Abu Ghazale dans sa maison (11/5).
Les forces sionistes ont arrêté le militant et ancien
prisonnier libéré Thaer Halahla (42 ans), un des cadres du mouvement du Jihad
islamique du village Kharas (al-Khalil). Thaer Halahla avait été arrêté et
détenu pour une durée totale de 14 ans dans les prisons de l’occupation. Il
avait été atteint de l’hépatite virale lors de sa dernière détention, suite à
une piqûre injectée par le service soi-disant médical de la prison.
Selon Nadi al-Assir, l’occupant a arrêté depuis le début
de l’année 2020 plus de 600 Palestiniens de la ville occupée d’al-Quds, dont
plusieurs enfants et jeunes (5/5).
Selon le centre d’études pour les prisonniers, 190
Palestiniens ont été arrêtés au cours du mois d’avril dernier, dont 35 enfants,
deux Palestiniennes, un membre du conseil législatif, Mohammad Abu Tayr (58
ans), député d’al-Quds déporté vers Ramallah.
Les autorités de l’occupation détiennent dans leurs
prisons 12 journalistes (3/5), le plus ancien étnt Mahmud ‘Issa d’al-Quds,
condamné à la perpétuité et 46 ans. Le prisonnier Bassim Khandaqji est condamné
à 3 perpétuités, le prisonnier Ahmad Sayfi est condamné à 17 ans de prison, le
prisonner Mundher Muflih est condamné à 30 ans de prison.
4 - prisonniers malades
Dans une lettre envoyée à sa famille, la militante
prisonnière Mayss Abu Ghosh écrit qu’elle souffre du dos, des jambes et à la
tête, suite à la torture subie lors des interrogatoires. Elle dénonce la
négligence médicale dont elle est victime, n’ayant pas été auscultée depuis 4
mois, et où elle avait appris qu’elle avait des problèmes dans les os, à cause
probablement de la torture. Ayant expliqué son cas au CICR, elle attend sa
réponse (26/5).
Ayant été blessé à l’estomac au cours de son arrestation,
le prisonnier Haytham Bilal, de Yata, est toujours à l’hôpital de l’occupation
(13/5).
Le prisonnier Iyad Jerjawi (34 ans) est gravement malade.
Le conseil aux affaires des prisonniers et libérés (semi-officiel) réclame sa
libération afin qu’il puisse être soigné du cancer au cerveau. Le conseil a
déclaré que le prisonnier Jerjawi a besoin d’une intervention chirurgicale
urgente pour éviter qu’il perde la vue. Le prisonnier Iyad Jerjawi est de la
bande de Gaza, Khan Yunis.
L’état de santé du prisonnier libéré Mohammad Bisharat
(42 ans) de Tamun (Toubas) s’est détérioré. Après 17 ans de détention dans les
prisons sionistes, il avait été libéré il y a presque un an (juin 2019), après
avoir été atteint d’une grave maladie,
sans qu’il ne soit soigné en détention
(6/5).
5 – confiscation des corps des prisonniers martyrs
Depuis deux ans, l’occupant confisque le corps du martyr
maqdissi Aziz Mussa Uwaydat, 55 ans, du Jabal Mukabbir dans al-Quds. Le
prisonnier martyr a été assassiné dans la prison de Eshel, lorsque plusieurs
membres des unités spéciales des prisons se sont jetés sur lui, en le frappant
au ventre et sur la tête, occasionnant plusieurs déchirures et une hémorragie
interne et entraînant un coma, avant de le transférer à la clinique de Ramleh,
où il n’a pas été soigné. Il a été ensuite transféré à un hôpital de l’entité,
suite à un arrêt cardiaque. Malgré son état, l’occupant ra efusé de le libérer.
Il est décédé le 20/5/2018. Son corps est toujours confisqué.
Le prisonnier martyr avait été arrêté le 8/3/2014. Il a
été accusé d’avoir tenté de faire exploser un bouteille de gaz dans la colonie
implantée dans Jabal Mukabbir, et d’avoir poignardé deux colons. Il avait été
condamné à 30 ans de prison. Il était marié et père de plusieurs enfants.
L’occupant confisque toujours les corps de 5 prisonniers
martyrs.
6 - Démolition des maisons des prisonniers
L’occupant a démoli la maison du combattant prisonnier
Qassam Barghouty, de Kobar, région de Ramallah le 11/5. Le combattant Qassam
Barghouty fait partie du FPLP. Sa mère a été arrêtée et détenue pendant 16
jours, accusée d’avoir incité son fils à la révolte, puis elle a été placée en
détention à domicile pendant deux mois, loin de son domicile. Son frère Karmel
a été détenu pendant 7 mois.
7- Soutien aux prisonniers
Ahmad Mudallah, cadre dirigeant au mouvement du Jihad
islamique en Palestine, a déclaré au sujet des comptes bancaires supprimés :
« la soumission des banques locales aux ordres de l’occupant, consistant à
fermer les comptes des prisonniers, prisonniers libérés et martyrs, est de l’ordre
de la trahison, car cela vise les sacrifices consentis en vue de libérer la
Palestine et le retour des réfugiés, tout comme il s’agit d’un crime contre la
patrie et la morale. » Il a ajouté qu’on ne peut séparer cete affaire de
la série des complots ourdis pour liquider la cause et les droits palestiniens
(14/5).
Un rassemblement a eu lieu à Gaza pour dénoncer la soumission
de certaines banques palestiniennes aux ordres de l’occupant, concernant les
comptes des prisonniers et martyrs (10/5). Le porte-parole du FPLP Allam Kaabi a
mis en garde l’Autorité palestinienne et le fonds monétaire palestinien d’arrondir
les angles et de ne pas affronter directement les banques coupables.
Les organisations de la résistance palestinienne ont
dénoncé la démolition de la maison du combattant Qassem Barghouty à kobar.
Elles ont cependant affirmé que la sauvagerie des sionistes est inefficace, car
les Palestiniens poursuivront leur résistance à l’occupation. Le porte-parole
du mouvement du Jihad islamique, Mus’ab Brim a insisté sur le fait que la
démolition des maisons par l’occupant est un crime et un acte terroriste, et
que ces actes ne feront qu’accentuer la colère des Palestiniens et leur
résistance. Le porte-parole du mouvement Hamas, Hazim Qassem, a déclaré que « la
poursuite de la politique de démolitions des maisons des citoyens prouve l’incapacité
totale des sionistes à affronter la révolution de notre peuple ». Le FPLP
a affirmé que la démolition de la maison familiale du camarade Qassam Barghouty
n’éteindra pas la flamme de la résistance, mais au contraire, elle la ravivera
(communiqué du FPLP). Quant au shaykh Khodr Adnane, ancien prisonnier, il a
salué le courage et la détermination de la mère de Qassam qui a déclaré, au
moment même où les sionistes démolissaient la maison : « toutes les
maisons démolies ne valent pas la chaussure de mon fils ou celle de tout
combattant palestinien. Nous avons éduqué nos enfants de la meilleure manière
qui soit pour les voir ainsi ». Il a également salué les jeunes de Kobar
qui se sont opposés à la démolition et ont fait fuir les soldats de l’occupation.
Un immense merci pour vos articles,
RépondreSupprimerAdèle Le Phare