03/07/2020

La voix des résistants dans les geôles sionistes N° 5 – Juin - Juillet 2020


la torture dans les prisons sionistes
Représentants de l’âme combative du peuple palestinien et des peuples arabes, les prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les prisons sionistes sont avant tout des prisonniers de guerre. Ce statut leur est refusé par l’occupant colonial sioniste parce qu’il ne se considère ni colonial ni occupant et qu’il refuse toutes les chartes internationales tant qu’elles ne justifient pas ses crimes. Mais, parce qu’ils refusent la logique coloniale sioniste, le peuple palestinien et sa résistance insistent et se battent pour faire reconnaître le réel statut des prisonniers : des prisonniers de guerre, puisqu’ils résistent à une entité qui a été fondée par la guerre et ses atrocités, à une colonie de peuplement qui vise à les expulser de leur pays, leur patrie, leur terre et leurs terres.

Les prisonniers palestiniens sont au coeur de la cause palestinienne et l’avant-garde, avec les martyrs, de la lutte de libération du peuple palestinien et des peuples arabes contre la colonisation, l’occupation, la soumission, la dépendance, la division et la fragmentation de leurs Etats. 

Les prisonniers palestiniens, et notamment ceux qui ont été condamnés à la perpétuité, sont des combattants pour la liberté. Si leur libération dépend essentiellement des échanges avec des prisonniers sionistes que la résistance parvient à capturer, lors des guerres déclenchées par l’occupant ou lorsqu’ils s’infiltrent dans les régions palestiniennes, l’amélioration des conditions de détention dépend de leur propre lutte, de la mobilisation populaire palestinienne, de la mobilisation des peuples du monde, qui pourrait faire pression sur les instances internationales, dont le rôle reste de faire respecter les chartes qu’elles ont conçues. 

Les conditions de détention sont une arme entre les mains des geôliers sionistes, qui bafouent les droits des prisonniers à l’hygiène, la santé, la parole, à la vie digne de tout être humain. Les prisonniers mènent une lutte quotidienne pour le respect de leur humanité. Mais faute de pressions internationales, les sionistes poursuivent leurs crimes envers les prisonniers palestiniens.

Les familles des prisonniers et des martyrs sont devenues, depuis quelques années, les cibles de l’occupant sioniste qui cherche à instaurer sa propre logique, en supprimant toute l’aide financière qu’elles peuvent recevoir et qui serait, selon l’occupant, une aide au « terrorisme », terme qu’il a défini lui-même et pour lui-même. Soutenir les familles des prisonniers et des martyrs, en leur apportant l’aide financière nécessaire, est une forme de soutien direct à la lutte de libération nationale du peuple palestinien.


1 - Résistance 



Le prisonnier Fadi Ghunaymat a entamé la grève de la faim, réclamant la fin de la détention administrative. Au 30/6, le prisonnier était à son 7ème jour de grève.

Les prisonniers détenus dans les prisons de Meggido et de Ofer protestent contre l’administration carcérale, qui a supprimé l’entrée des vêtements aux prisonniers, depuis le début du confinement dans les prisons, sous le prétexte de l’interdiction des visites familiales. Les prisonniers réclament des vêtements et des affaires personnelles. Ils ont rendu les repas plusieurs jours de suite, en signe de protestation (13/6).




Les prisonniers appartenant au mouvement du Jihad islamique en Palestine ont publié un communiqué en hommage à l’ancien secrétaire général du mouvement, dr. Ramadan Shallah, décédé le 6/6 suite à une longue maladie. Ils écrivent : « la perte de ce dirigeant exceptionnel ne peut être compensée... Que Dieu t’accorde Sa miséricorde, toi le dirigeant stratégique qui a compris la nature du conflit et réalisé les exigences de chaque étape, qui a porté la responsabilité des martyrs et des opprimés, et qui a conduit le mouvement du Jihad islamique au sommet de sa gloire. Nous nous rappelons l ‘écho de tes paroles qui eurent plus d’effets que les balles, et qui ont constitué un cauchemar pour l’occupant. Nous prêtons serment de rester fidèles à ton âme pure, de poursuivre ta voie et ton chemin, tant que nous vivrons .. si Dieu le veut ».

Les prisonniers détenus dans la prison de Haddarim sont en colère et préparent un mouvement de lutte, pour protester contre l’interdiction des visites familiales et le refus des sionistes de leur permettre de joindre leurs familles par téléphone (4/6)

Le 28/4, l’administration pénitentiaire sioniste transfère le prisonnier gréviste de la faim, Sami Janazra, vers les cellules de la prison du Naqab. Les multiples transferts au cours de la grève de la faim visent à perturber le prisonnier et à faire pression sur lui pour qu’il cesse son mouvement. Le 2/6, le prisonnier Janazra est à nouveau transféré vers la prison de Ascalan, la section de l’isolement. Le 3/6, le prisonnier Sami Janazra met fin à la grève de la faim, après 23 jours de lutte. Il a obtenu un accord de principe avec l’administration pénitentiaire consistant à fixer la date de sa libération. Le conseil de lutte et d’organisation du mouvement Fateh dans les prisons a supervisé l’accord. 


2 – Portraits de résistants


Le prisonnier combattant Akram Ibrahim Mohammad Qawasme (à partir de la biographie écrite par le prisonnier Abdel Aziz Mer’i, de la prison de Ramon)

Le prisonnier Akram Qawasme est né dans le quartier Ras al-Amud, près de la mosquée al-Aqsa, le 11/1/1974, au sein d’une famille pieuse. Il a 6 frères et 4 soeurs. Il a été scolarisé dans les écoles d’al-Quds, a arrêté sa scolarité lors de l’Intifada de 1987, puis a repris des études de mécanique. Il a participé à l’Intifada et a intégré le mouvement Hamas au début des années 90, puis les Brigades d’al-Qassam. Il a participé à de nombreuses opérations de la résistance, avec ses frères prisonniers, le commandant Hassan Salameh et le prisonnier libéré Ayman Razim, libéré lors de l’accord d’échange en 2011. 

Il a été arrêté après la troisième opération de résistance, lancée pour venger le dirigeant Yahya Ayyash, le 28/3/1996. Il a subi des interrogatoires pendant 4 mois, au cours desquels il a été sauvagement torturé.

A l’intérieur de la prison de Ascalan où il a été détenu à partir du 27/7/1996, il a rencontré les membres du Hamas et des Brigades al-Qassam, pour former des cercles d’études intenses. Il a également entrepris de poursuivre ses études scolaires puis universitaires, et a obtenu plusieurs diplômes (licences, master). Il a participé activement à la vie organisationnelle en prison, tout au long de sa détention, et a été membre du haut conseil des prisonniers du mouvement Hamas. 




Salah Hussayn libéré après 15 ans d'incarcération

3 - dans les prisons 

 

La prison du Damon a été fermée et les visites interdites, pour 14 jours, suite à la propagation du virus corona. Trois gardiens de la prison ont été atteints (29/6).

Le comité de soutien aux journalistes annonce qu’avec l’arrestation et la détention du journaliste Mujahid Saadi, de Jénine, le nombre de journalistes détenus dans les prisons de l’occupation s’élève à 20 (26/6). Le 5/6, le journaliste Ahmad Kamal Hababa a été enlevé au barrage de Bayt Iksa. Le comité rappelle que 9 journalistes sont détenus en attente de jugement : Walid Harb, Mayss Abu Ghosh, l’écrivain Ali Jaradat, Qassam Barghouty, Yazan Abu Salah, Mustapha Sakhl, Ahmad Abu Qar’, Ahmad Kamal Hababa, Mujahid Saadi.

Les deux prisonniers Mohammad Kharwat et Hatim Qawasme sont en isolement depuis 100 jours (24/6). Le prisonnier Kharwat est détenu dans l’isolement de la prison Ayalon- Ramleh, il est détenu depuis 2002 et condamné à 4 perpétuités, et le prisonnier Qawasmeh dans la prison de Gilboa, il est détenu depuis 2003 et condamné également à 4 perpétuités.  

Le prisonnier Omar Sharif, d’al-Quds, est détenu depuis 18 ans par l’occupant. Résident à Bayt Hanina, il a été arrêté en 2003 et condamné à 18 perpétuités, pour appartenance aux Brigades d’al-Qassam. Il est à présent détenu dans la prison de Eshel (20/6).

Les prisonniers détenus dans la prison de Gilboa se sont plaints à l’avocat du conseil des prisonniers, disant que l’administration carcérale néglige intentionnellement la propreté de la prison et de son aération. Ils se sont plaints du manque des produits d’entretien, individuels et collectifs, que l’occupant a supprimé il y a quatre mois, de manière intentionnelle, ainsi que des vêtements (19/6).

Parmi les 4500 prisonniers palestiniens et arabes, 269 prisonniers sont de la bande de Gaza. 28 d’entre eux sont condamnés à perpétuité, et le prisonnier combattant Hassan Abdel Rahman Salama, détenu depui le 17 mai 1996 est le plus lourdement condamné (48 perpétuités et 20 ans). Le plus âgé est le prisonnier combattant Fuad Shawbaki, 81 ans. Le prisonnier Diya’ Faluji, détenu depuis le 12/10/92, est le plus ancien. (19/6)

Deux prisonnières maqdissies sont placées en isolement depuis le 10/6 : il s’agit de Fida Hamade et Jihan Hshayma. La prisonnière Fadwa Hamade est détenue depuis 2017, et est condamnée à 10 ans de prison. La prisonnière blessée Jihan Hshayma est détenue depuis 2016 et est condamnée à 4 ans de prison. Elles ont été placées en isolement dans la prison de Jalame. Les conditions de détention y sont très dures : cellule étroite, surveillance permanente par trois caméras, pas d’appareils électriques. Elles ont été interdites de changer leurs vêtements, et pour se laver, elles sont obligées d’obstruer l’entrée de la salle de douche par un matelas, pour empêcher les caméras de les voir. Pour rencontrer leur avocat, elles ont les mains et les pieds attachés. (25/6)

L’administration carcérale prolonge l’isolement du prisonnier Islam Yusra Wishahi, 37 ans, de la ville de Jénine, pour 6 mois, dans la prison de Beer Saba’ (il est en isolement depuis plus d’un an). Il avait été mis en isolement suite au coup de poignard qu’il a infligé à un gardien, lors de la sauvage répression contre les prisonniers du mouvement Hamas, dans la section 3 de la prison du Naqab. Il avait été arrêté le 1.12.2002 par les unités spéciales sionistes, lors de sa participation à une opération de la résistance et était recherché depuis plus de 8 mois, après la bataille héroïque du camp de Jénine. Accusé de participer à la résistance avec les Brigades d’al-Qassam, il avait été condamné à 19 ans de prison et l’occupant a avancé de nouveaux chefs d’accusation contre lui. 

L’occupant prend les mesures de la maison du prisonnier Nazmi Abu Bakr, qui a été accusé d’avoir balancé une grosse pierre sur la tête d’un officier sioniste, dans le bourg de Ya’bid, près de Jénine, et de l’avoir tué. L’occupant a l’intention de démolir la maison familiale du prisonnier (12/6).

Quelques minutes après sa libération, les autorités de l’occupation arrêtent à nouveau le prisonnier Salah Hussayn, de Bayt Diqqu, dans la région d’al-Quds. Le prisonnier avait été détenu pendant 15 ans. Son enfant, qui a 4 ans et demi, a été conçu en faisant passer son sperme clandestinement à Shirine, son épouse, qu’il a épousée pendant qu’il était détenu (13/6). Quelques jours plus tard, le prisonnier Salah est finalement libéré et a célébré son mariage dans son village natal. 

Parmi les 4500 prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les prisons sionistes, 1535 prisonniers sont condamnés à 10 ans de prison et plus. Parmi eux, 541 prisonniers sont condamnés à la perpétuité (7/6).

Les médias sionistes ont annoncé le 4/6 que l’occupant a reporté le vol de l’argent des prisonniers à une date ultérieure. Les autorités de l’occupation avaient annoncé qu’elles s’empareraient de toute somme d’argent parvenant aux comptes bancaires des prisonniers et de leurs familles. 

 
le combattant Assem Barghouty, des Brigades Al Qassam

4 – Arrestations / condamnations


Le tribunal sioniste a prolongé la détentهon de Iman al-A’war, d’al-Quds (29/6). Elle avait été arrêtée le 17/6, dans sa maison, à Selwan. Elle subit un interrogatoire par le Shabak dans la prison al-Moskobiyya. Son mari Abdel Mun’im avait été arrêté il y a un mois et demi, et son fils, Mohammad al-A’war est détenu dans la prison du Naqab depuis deux ans.

Le tribunal militaire sioniste a condamné le prisonnier Aref Salim de ‘Azzun, est de Qalqylia, à deux ans et demi de prison et une amende de 20.000 shekels. L’occupant avait arrêté Aref Salim, un ancien prisonnier libéré, le 16/9/2018. 

Le tribunal militaire de Ofer a confirmé le 25 juin la détention administrative du journaliste Mahmud Saadi, malgré la « faiblesse du dossier secret » présenté au tribunal par les services du Shabak. Mahmud Saadi est détenu dans la prison du Naqab et n’a pas assisté à la séance du tribunal. Il est placé en détention arbitraire administrative pour 6 mois. Depuis l’Intifada al-Aqsa, le journaliste est sans cesse arrêté et détenu en administratif. Il a été détenu pendant 8 ans après la bataille de Jénine en 2002, et ses frères Mohammad et Uthman ont été tués par l’armée d’occupation, ainsi que ses neveux. Il s’est marié après sa libération et a 7 enfants.

Le tribunal militaire de l’occupant a condamné le combattant Assem Barghouty à 4 perpétuités pour avoir résisté et tué deux soldats sionistes et blessé d’autres, à la fin de 2018 (25/6). Assem Barghouty avait été arrêté après de longs mois de recherche. Auparavant, il avait été détenu pendant 11 ans dans les prisons de l’occupant, pour appartenance aux Brigades d’al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas. Il avait été libéré en avril 2018. Le mouvement Hamas et sa famille ont déclaré que les 4 perpétuités sont un insigne de fierté pour le combattant palestinien. Sa mère a déclaré suite à la décision du tribunal : « nous comptons sur la résistance, nous avons une cause, et nous ne regrettons pas le héroïsme de ‘Assem ». Elle a affirmé que son fils sera libéré, en dépit de l’occupation : « Nous avons confiance en Dieu, puis en notre résistance qui libérera les prisonniers. Leur condamnation ne vaut pas plus que l’encre sur le papier, elle ne nous intéresse pas, nous ne lui accordons aucune importance ». 

Le tribunal militaire de Ofer a allégé la période de la détention administrative du prisonnier Ghassan Zawahra, dont la détention avait été renouvelée 4 fois de suite. Il avait été arrêté il y un an et demi, trois mois après sa libération d’une détention administrative qui avait duré 27 mois. Le prisonnier militant Ghassan Zawahra a été fait prisonnier pendant 16 ans, dont la moitié en détention administrative. Il avait mené en 2014 la grève de la faim pendant 40 jours. Son frère Mu’tazz a été tué par l’occupant en 2015. A cause de son appartenance au FPLP, l’occupant le juge dangereux (21/6)

Le tribunal militaire de Ofer a décidé de modifier la condamnation du prisonnier mineur Omar Samir Rimawi de 35 ans à la perpétuité, et a confirmé la condamnation du jeune Ahmad Ayyub Ubayda à 32 ans de prison. Les autorités de l’occupation avaient arrêté Omar Rimawi en compagnie de Ayham Sabbah le 18/2/2015, tous les deux âgés de 15 ans. Ils avaient mené une opération contre les colons dans le supermarché « Rami Levi » près de Ramallah. Omar Rimawi avait été gravement blessé lors de son arrestation. Leur ami Ahmad Ubayda a été également arrêté, accusé d’avoir aidé les jeunes combattants (8/6).

L’occupant a renouvelé la détention administrative, pour la quatrième fois, pour le prisonnier Adnan Hussari, 55 ans, du camp de Tulkarm. L’occupant avait arrêté le militant le 11/6/2019, à peine 2 mois après sa libération. Adnan Hussari est détenu avec son fils Mus’ab dans la prison de Megiddo. Il avait mené la grève de la faim en 2013 pour réclamer l’abolition de la détention administrative.

L’occupant réduit la durée de la détention administrative de la journaliste Bushra Tawil, qui est placée en détention administrative. Elle devrait être libérée le 28 juillet prochain (4/6). Elle avait été arrêtée le 11/12/2019 dans la maison familiale, 4 jours après la libération de son père, le dirigeant Jamal Tawil.

Le prisonnier Nimr Mufid Miskawi (39 ans), arrêté et détenu depuis le 28/5/2003, et condamné à 18 ans de prison, a été appelé au tribunal militaire de l’occupation qui a ajouté 14 mois supplémentaires à sa condamnation et 2000 shekels, pour « dégradations de la sécurité de la région et pour activités dans les rangs du mouvement du Jihad islamique, en prison). Il est détenu dans la prison du Naqab (3/6).

Le tribunal militaire de l’occupation a condamné le militant Ubay Abudi (38 ans) de Kfar Aqab à 12 mois de prison, plus une amende de 2500 shekels. Il avait été arrêté le 13/11/2019 dans sa maison, qui a été envahie par les soldats qui ont fracassé les meubles, et placé en détention administrative pour 4 mois. Plus tard, les sionistes lui ont inventé une affaire pour être jugé. Ubayy Abudi travaille au centre de recherches Bissan, il est marié et père de trois enfants.

Selon le conseil aux affaires des prisonniers (semi-officiel), les autorités de l’occupation ont arrêté plus de 800 Palestiniens depuis le mois de mars, date à laquelle le virus Corona a commencé à faire des ravages dans la région. Parmi les Palestiniens arrêtés, 90 enfants et 10 Palestiniennes. Au lieu de libérer les prisonniers comme l’exige la situation sanitaire dans le monde, qui réclame l’espacement, l’entité coloniale a multiplié les arrestations et a refusé de respecter dans les normes de sécurité parmi les prisonniers. Elle a tout simplement arrêté les visites familiales, soi-disant pour préserver la santé des prisonniers, sans remplacer les visites par les téléphones fixes, et organisé des séances de tribunal par internet. 

 
Le prisonnier malade Kamal Abu Wa'r

4 - prisonniers malades

 

le prisonnier blessé Ahmad Hassuna Badawi a été condamné à 16 mois de prison, et à une amende de 4000 shekels. Agé de 17 ans, le prisonnier est du camp de Arroub, au nord d’al-Khalil. Il a été blessé par balles lors de son arrestation, et doit être hospitalisé. Il est détenu à présent dans la prison de Meggido, dans la section des mineurs. Lors de son arrestation dans la maison, les sionistes ont démoli ce qui s’y trouvait et volé 6000 shekels (29/6).

Le prisonnier Mu’ammar Sabah (41 ans) de la ville de Jénine et détenu depuis 2003 et condamné à 23 ans de prison est détenu dans ce qui s’appelle la clinique de la prison de Ramleh, après la détérioration grave de sa santé. Il était détenu dans la prison du Naqab. Malgré son transfert à la « clinique », il considère que l’occupant ne lui assure pas les soins nécessaires à son état de santé ((24/6)

Une lettre a été envoyée par le prisonnier Mu’tassam Raddad (38 ans) à sa famille, où il décrit la détérioration de son état de santé, ces derniers mois. Mu’tassam Raddad est de Sayda, dans la région de Tulkarm, il est détenu dans la prison-clinique de Ramleh. Il avait été arrêté le 12/1/2006 et condamné à 20 ans de prison pour résistance à l’occupant dans les rangs des Brigades al-Quds, branche armée du mouvement du Jihad islamique en Palestine. Il souffre d’un cancer aux intestins (21/6)

L’administration carcérale sioniste prolonge sans raison les soins à apporter au prisonnier Ibrahim Mohammad Ghunaymat (41 ans) de Surif (al-Khalil), mettant sa vie en danger. Ibrahim Ghunaymat souffre de maladies cadiaques, il est marié, père de quatre enfants. Il a été arrêté en 2010 et n’avait aucun problème de santé. Suite aux interrogatoires subis, pendant 40 jours, sa santé s’est détériorée. Il a été condamné à la perpétuité plus 20 ans, pour résistance à l’occupation. Il a été interdit de visite pendant 3 ans, au cours desquelles il a mené des grèves de la faim pour cesser son isolement et autoriser les visites familiales. 

A cause du manque de soins, le prisonnier Fathi Najjar (53 ans) subit la détérioration de son état de santé. Le prisonnier Najjar est condamné à 30 ans de prison, il est détenu depuis 18 ans. Il souffre de maux divers, mais la direction de la prison refuse de l’envoyer en auscultation.

Le prisonnier Kamal Abu Wa’r, de Qabatya (Jénine) est gravement atteint d’un cancer à la gorge, depuis 2019. Il a été soigné plusieurs fois dans les hôpitaux de l’occupant, mais son état de santé se détériore constamment. Le prisonnier Kamal Abu Wa’r est âgé de 46 ans et est condamné par l’occupant à 6 perpétuités et 50 ans. Il est détenu depuis 2003. Le mouvement national des prisonniers a adressé une lettre aux responsables palestiniens, leur demandant d’alerter les associations des droits humains afin qu’elles fassent pression et fassent libérer le prisonnier. Le 7/6, le conseil des prisonniers a signalé que l’occupant interdit la visite de son avocat.

 
le prisonnier Wael Jaghoub, dirigeant au FPLP


7- Soutien aux prisonniers

 

Le responsable du dossier des prisonniers au FPLP, Allam Ka’bi, a mis en garde l’administration carcérale sioniste et le Shabak contre toute atteinte à la vie du prisonnier dirigeant Wael Jaghoub, qui a été transféré de la prison de Gilboa aux cellules de l’isolement dans la prison de Meggido. Le responsable a déclaré que le dirigeant Jaghoub est soumis à un traitement répressif systématique depuis plusieurs mois à cause de son rôle dirigeant en prison.  (29/6).

Quatre mois après leur arrêt, les rassemblements de solidarité avec les prisonniers ont repris dans plusieurs villes en Cisjordanie et à Gaza, devant le siège du CICR. Ces rassemblements hebdomadaires rappellent aux autorités internationales que les prisonniers représentent une question vitale nationale pour le peuple palestinien (30.6).

Sans le soutien du CICR et leur aide, les familles des prisonniers maqdissis s’organisent et entreprennent de visiter leurs parents dans les prisons du Naqab et de Ramon, 4 mois après l’arrêt des visites. Malgré les difficultés financières vécues par ces familles, elles ont décidé de compter sur elles-mêmes pour entreprendre ces visites. Amjad Abu Assab, le président des familles des prisonniers maqdissis a déploré que les organisations internationales, et notamment le CICR, n’aient rien entrepris pour soutenir les prisonniers, durant les moments difficiles où ils ont été entièrement isolés du monde, à la merci de l’occupant. 

L’association al-Dameer réclame la reprise des visites aux prisonniers détenus dans les geôles de l’occupant. Dans un communiqué (2/6), l’association accuse l’occupant de prendre prétexte du virus Corona pour empêcher les visites familiales et des avocats. 

La population de Jénine et les anciens prisonniers libérés organisent un rassemblement de soutien au prisonnier Kamal Abu Wa’r, atteint de cancer (30/5).

Le comité de soutien aux journalistes (en Palestine) a lancé un cri d’alarme contre les pratiques de l’occupant envers les journalistes détenus dans les prisons sionistes. Il a souligné le cas de l’étudiante Mayss Abu Ghosh du camp de Qalandia, qui a rapporté la négligence médicale pratiquée par l’occupant envers elle, suite aux tortures subies lors des interrogatoires. Elle avait expliqué son cas au CICR. Le comité de soutien aux journalistes souligne également le cas du prisonnier Mohammad Amine Abu Duqqa, et réclame sa libération immédiate. Il avait été arrêté par l’occupant lors de son retour d’une séance de soins contre le cancer, en Jordanie.

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