la torture dans les prisons sionistes |
Représentants
de l’âme combative du peuple palestinien et des peuples arabes, les prisonniers
palestiniens et arabes détenus dans les prisons sionistes sont avant tout des
prisonniers de guerre. Ce statut leur est refusé par l’occupant colonial
sioniste parce qu’il ne se considère ni colonial ni occupant et qu’il refuse
toutes les chartes internationales tant qu’elles ne justifient pas ses crimes.
Mais, parce qu’ils refusent la logique coloniale sioniste, le peuple
palestinien et sa résistance insistent et se battent pour faire reconnaître le
réel statut des prisonniers : des prisonniers de guerre, puisqu’ils
résistent à une entité qui a été fondée par la guerre et ses atrocités, à une
colonie de peuplement qui vise à les expulser de leur pays, leur patrie, leur
terre et leurs terres.
Les
prisonniers palestiniens sont au coeur de la cause palestinienne et l’avant-garde,
avec les martyrs, de la lutte de libération du peuple palestinien et des
peuples arabes contre la colonisation, l’occupation, la soumission, la
dépendance, la division et la fragmentation de leurs Etats.
Les
prisonniers palestiniens, et notamment ceux qui ont été condamnés à la
perpétuité, sont des combattants pour la liberté. Si leur libération dépend
essentiellement des échanges avec des prisonniers sionistes que la résistance
parvient à capturer, lors des guerres déclenchées par l’occupant ou lorsqu’ils
s’infiltrent dans les régions palestiniennes, l’amélioration des conditions de
détention dépend de leur propre lutte, de la mobilisation populaire
palestinienne, de la mobilisation des peuples du monde, qui pourrait faire
pression sur les instances internationales, dont le rôle reste de faire
respecter les chartes qu’elles ont conçues.
Les
conditions de détention sont une arme entre les mains des geôliers sionistes,
qui bafouent les droits des prisonniers à l’hygiène, la santé, la parole, à la
vie digne de tout être humain. Les prisonniers mènent une lutte quotidienne
pour le respect de leur humanité. Mais faute de pressions internationales, les
sionistes poursuivent leurs crimes envers les prisonniers palestiniens.
Les
familles des prisonniers et des martyrs sont devenues, depuis quelques années,
les cibles de l’occupant sioniste qui cherche à instaurer sa propre logique, en
supprimant toute l’aide financière qu’elles peuvent recevoir et qui serait,
selon l’occupant, une aide au « terrorisme », terme qu’il a défini
lui-même et pour lui-même. Soutenir les familles des prisonniers et des
martyrs, en leur apportant l’aide financière nécessaire, est une forme de
soutien direct à la lutte de libération nationale du peuple palestinien.
1 - Résistance
Le prisonnier Fadi Ghunaymat a entamé la grève de la
faim, réclamant la fin de la détention administrative. Au 30/6, le prisonnier
était à son 7ème jour de grève.
Les prisonniers détenus dans les prisons de Meggido et de
Ofer protestent contre l’administration carcérale, qui a supprimé l’entrée des
vêtements aux prisonniers, depuis le début du confinement dans les prisons,
sous le prétexte de l’interdiction des visites familiales. Les prisonniers
réclament des vêtements et des affaires personnelles. Ils ont rendu les repas
plusieurs jours de suite, en signe de protestation (13/6).
Les prisonniers appartenant au mouvement du Jihad
islamique en Palestine ont publié un communiqué en hommage à l’ancien
secrétaire général du mouvement, dr. Ramadan Shallah, décédé le 6/6 suite à une
longue maladie. Ils écrivent : « la perte de ce dirigeant
exceptionnel ne peut être compensée... Que Dieu t’accorde Sa miséricorde, toi
le dirigeant stratégique qui a compris la nature du conflit et réalisé les
exigences de chaque étape, qui a porté la responsabilité des martyrs et des
opprimés, et qui a conduit le mouvement du Jihad islamique au sommet de sa
gloire. Nous nous rappelons l ‘écho de tes paroles qui eurent plus d’effets
que les balles, et qui ont constitué un cauchemar pour l’occupant. Nous prêtons
serment de rester fidèles à ton âme pure, de poursuivre ta voie et ton chemin,
tant que nous vivrons .. si Dieu le veut ».
Les prisonniers détenus dans la prison de Haddarim sont
en colère et préparent un mouvement de lutte, pour protester contre l’interdiction
des visites familiales et le refus des sionistes de leur permettre de joindre
leurs familles par téléphone (4/6)
Le 28/4, l’administration pénitentiaire sioniste
transfère le prisonnier gréviste de la faim, Sami Janazra, vers les cellules de
la prison du Naqab. Les multiples transferts au cours de la grève de la faim
visent à perturber le prisonnier et à faire pression sur lui pour qu’il cesse
son mouvement. Le 2/6, le prisonnier Janazra est à nouveau transféré vers la
prison de Ascalan, la section de l’isolement. Le 3/6, le prisonnier Sami
Janazra met fin à la grève de la faim, après 23 jours de lutte. Il a obtenu un
accord de principe avec l’administration pénitentiaire consistant à fixer la
date de sa libération. Le conseil de lutte et d’organisation du mouvement Fateh
dans les prisons a supervisé l’accord.
2 – Portraits de résistants
Le prisonnier combattant Akram Ibrahim Mohammad Qawasme (à
partir de la biographie écrite par le prisonnier Abdel Aziz Mer’i, de la prison
de Ramon)
Le prisonnier Akram Qawasme est né dans le quartier Ras
al-Amud, près de la mosquée al-Aqsa, le 11/1/1974, au sein d’une famille
pieuse. Il a 6 frères et 4 soeurs. Il a été scolarisé dans les écoles d’al-Quds,
a arrêté sa scolarité lors de l’Intifada de 1987, puis a repris des études de
mécanique. Il a participé à l’Intifada et a intégré le mouvement Hamas au début
des années 90, puis les Brigades d’al-Qassam. Il a participé à de nombreuses
opérations de la résistance, avec ses frères prisonniers, le commandant Hassan
Salameh et le prisonnier libéré Ayman Razim, libéré lors de l’accord d’échange
en 2011.
Il a été arrêté après la troisième opération de
résistance, lancée pour venger le dirigeant Yahya Ayyash, le 28/3/1996. Il a
subi des interrogatoires pendant 4 mois, au cours desquels il a été sauvagement
torturé.
A l’intérieur de la prison de Ascalan où il a été détenu
à partir du 27/7/1996, il a rencontré les membres du Hamas et des Brigades
al-Qassam, pour former des cercles d’études intenses. Il a également entrepris
de poursuivre ses études scolaires puis universitaires, et a obtenu plusieurs
diplômes (licences, master). Il a participé activement à la vie
organisationnelle en prison, tout au long de sa détention, et a été membre du
haut conseil des prisonniers du mouvement Hamas.
Salah Hussayn libéré après 15 ans d'incarcération |
3 - dans les prisons
La prison du Damon a été fermée et les visites
interdites, pour 14 jours, suite à la propagation du virus corona. Trois
gardiens de la prison ont été atteints (29/6).
Le comité de soutien aux journalistes annonce qu’avec l’arrestation
et la détention du journaliste Mujahid Saadi, de Jénine, le nombre de
journalistes détenus dans les prisons de l’occupation s’élève à 20 (26/6). Le
5/6, le journaliste Ahmad Kamal Hababa a été enlevé au barrage de Bayt Iksa. Le
comité rappelle que 9 journalistes sont détenus en attente de jugement :
Walid Harb, Mayss Abu Ghosh, l’écrivain Ali Jaradat, Qassam Barghouty, Yazan
Abu Salah, Mustapha Sakhl, Ahmad Abu Qar’, Ahmad Kamal Hababa, Mujahid Saadi.
Les deux prisonniers Mohammad Kharwat et Hatim Qawasme
sont en isolement depuis 100 jours (24/6). Le prisonnier Kharwat est détenu
dans l’isolement de la prison Ayalon- Ramleh, il est détenu depuis 2002 et
condamné à 4 perpétuités, et le prisonnier Qawasmeh dans la prison de Gilboa,
il est détenu depuis 2003 et condamné également à 4 perpétuités.
Le prisonnier Omar Sharif, d’al-Quds, est détenu depuis
18 ans par l’occupant. Résident à Bayt Hanina, il a été arrêté en 2003 et
condamné à 18 perpétuités, pour appartenance aux Brigades d’al-Qassam. Il est à
présent détenu dans la prison de Eshel (20/6).
Les prisonniers détenus dans la prison de Gilboa se sont
plaints à l’avocat du conseil des prisonniers, disant que l’administration
carcérale néglige intentionnellement la propreté de la prison et de son
aération. Ils se sont plaints du manque des produits d’entretien, individuels
et collectifs, que l’occupant a supprimé il y a quatre mois, de manière
intentionnelle, ainsi que des vêtements (19/6).
Parmi les 4500 prisonniers palestiniens et arabes, 269
prisonniers sont de la bande de Gaza. 28 d’entre eux sont condamnés à
perpétuité, et le prisonnier combattant Hassan Abdel Rahman Salama, détenu
depui le 17 mai 1996 est le plus lourdement condamné (48 perpétuités et 20
ans). Le plus âgé est le prisonnier combattant Fuad Shawbaki, 81 ans. Le prisonnier
Diya’ Faluji, détenu depuis le 12/10/92, est le plus ancien. (19/6)
Deux prisonnières maqdissies sont placées en isolement
depuis le 10/6 : il s’agit de Fida Hamade et Jihan Hshayma. La prisonnière
Fadwa Hamade est détenue depuis 2017, et est condamnée à 10 ans de prison. La
prisonnière blessée Jihan Hshayma est détenue depuis 2016 et est condamnée à 4
ans de prison. Elles ont été placées en isolement dans la prison de Jalame. Les
conditions de détention y sont très dures : cellule étroite, surveillance
permanente par trois caméras, pas d’appareils électriques. Elles ont été
interdites de changer leurs vêtements, et pour se laver, elles sont obligées d’obstruer
l’entrée de la salle de douche par un matelas, pour empêcher les caméras de les
voir. Pour rencontrer leur avocat, elles ont les mains et les pieds attachés.
(25/6)
L’administration carcérale prolonge l’isolement du
prisonnier Islam Yusra Wishahi, 37 ans, de la ville de Jénine, pour 6 mois,
dans la prison de Beer Saba’ (il est en isolement depuis plus d’un an). Il
avait été mis en isolement suite au coup de poignard qu’il a infligé à un
gardien, lors de la sauvage répression contre les prisonniers du mouvement
Hamas, dans la section 3 de la prison du Naqab. Il avait été arrêté le
1.12.2002 par les unités spéciales sionistes, lors de sa participation à une
opération de la résistance et était recherché depuis plus de 8 mois, après la
bataille héroïque du camp de Jénine. Accusé de participer à la résistance avec
les Brigades d’al-Qassam, il avait été condamné à 19 ans de prison et l’occupant
a avancé de nouveaux chefs d’accusation contre lui.
L’occupant prend les mesures de la maison du prisonnier Nazmi
Abu Bakr, qui a été accusé d’avoir balancé une grosse pierre sur la tête d’un
officier sioniste, dans le bourg de Ya’bid, près de Jénine, et de l’avoir tué.
L’occupant a l’intention de démolir la maison familiale du prisonnier (12/6).
Quelques minutes après sa libération, les autorités de l’occupation
arrêtent à nouveau le prisonnier Salah Hussayn, de Bayt Diqqu, dans la région d’al-Quds.
Le prisonnier avait été détenu pendant 15 ans. Son enfant, qui a 4 ans et demi,
a été conçu en faisant passer son sperme clandestinement à Shirine, son épouse,
qu’il a épousée pendant qu’il était détenu (13/6). Quelques jours plus tard, le
prisonnier Salah est finalement libéré et a célébré son mariage dans son
village natal.
Parmi les 4500 prisonniers palestiniens et arabes détenus
dans les prisons sionistes, 1535 prisonniers sont condamnés à 10 ans de prison et
plus. Parmi eux, 541 prisonniers sont condamnés à la perpétuité (7/6).
Les médias sionistes ont annoncé le 4/6 que l’occupant a
reporté le vol de l’argent des prisonniers à une date ultérieure. Les autorités
de l’occupation avaient annoncé qu’elles s’empareraient de toute somme d’argent
parvenant aux comptes bancaires des prisonniers et de leurs familles.
4 – Arrestations / condamnations
Le tribunal sioniste a prolongé la détentهon de Iman al-A’war, d’al-Quds
(29/6). Elle avait été arrêtée le 17/6, dans sa maison, à Selwan. Elle subit un
interrogatoire par le Shabak dans la prison al-Moskobiyya. Son mari Abdel Mun’im
avait été arrêté il y a un mois et demi, et son fils, Mohammad al-A’war est
détenu dans la prison du Naqab depuis deux ans.
Le tribunal militaire sioniste a condamné le prisonnier
Aref Salim de ‘Azzun, est de Qalqylia, à deux ans et demi de prison et une
amende de 20.000 shekels. L’occupant avait arrêté Aref Salim, un ancien
prisonnier libéré, le 16/9/2018.
Le tribunal militaire de Ofer a confirmé le 25 juin la
détention administrative du journaliste Mahmud Saadi, malgré la « faiblesse
du dossier secret » présenté au tribunal par les services du Shabak.
Mahmud Saadi est détenu dans la prison du Naqab et n’a pas assisté à la séance
du tribunal. Il est placé en détention arbitraire administrative pour 6 mois.
Depuis l’Intifada al-Aqsa, le journaliste est sans cesse arrêté et détenu en
administratif. Il a été détenu pendant 8 ans après la bataille de Jénine en
2002, et ses frères Mohammad et Uthman ont été tués par l’armée d’occupation,
ainsi que ses neveux. Il s’est marié après sa libération et a 7 enfants.
Le tribunal militaire de l’occupant a condamné le combattant
Assem Barghouty à 4 perpétuités pour avoir résisté et tué deux soldats
sionistes et blessé d’autres, à la fin de 2018 (25/6). Assem Barghouty avait
été arrêté après de longs mois de recherche. Auparavant, il avait été détenu
pendant 11 ans dans les prisons de l’occupant, pour appartenance aux Brigades d’al-Qassam,
la branche militaire du mouvement Hamas. Il avait été libéré en avril 2018. Le
mouvement Hamas et sa famille ont déclaré que les 4 perpétuités sont un insigne
de fierté pour le combattant palestinien. Sa mère a déclaré suite
à la décision du tribunal : « nous comptons sur la résistance, nous
avons une cause, et nous ne regrettons pas le héroïsme de ‘Assem ». Elle a
affirmé que son fils sera libéré, en dépit de l’occupation : « Nous
avons confiance en Dieu, puis en notre résistance qui libérera les prisonniers.
Leur condamnation ne vaut pas plus que l’encre sur le papier, elle ne nous
intéresse pas, nous ne lui accordons aucune importance ».
Le tribunal militaire de Ofer a allégé la période de la
détention administrative du prisonnier Ghassan Zawahra, dont la détention avait
été renouvelée 4 fois de suite. Il avait été arrêté il y un an et demi, trois
mois après sa libération d’une détention administrative qui avait duré 27 mois.
Le prisonnier militant Ghassan Zawahra a été fait prisonnier pendant 16 ans,
dont la moitié en détention administrative. Il avait mené en 2014 la grève de
la faim pendant 40 jours. Son frère Mu’tazz a été tué par l’occupant en 2015. A
cause de son appartenance au FPLP, l’occupant le juge dangereux (21/6)
Le tribunal militaire de Ofer a décidé de modifier la
condamnation du prisonnier mineur Omar Samir Rimawi de 35 ans à la perpétuité,
et a confirmé la condamnation du jeune Ahmad Ayyub Ubayda à 32 ans de prison.
Les autorités de l’occupation avaient arrêté Omar Rimawi en compagnie de Ayham
Sabbah le 18/2/2015, tous les deux âgés de 15 ans. Ils avaient mené une
opération contre les colons dans le supermarché « Rami Levi » près de
Ramallah. Omar Rimawi avait été gravement blessé lors de son arrestation. Leur
ami Ahmad Ubayda a été également arrêté, accusé d’avoir aidé les jeunes
combattants (8/6).
L’occupant a renouvelé la détention administrative, pour
la quatrième fois, pour le prisonnier Adnan Hussari, 55 ans, du camp de
Tulkarm. L’occupant avait arrêté le militant le 11/6/2019, à peine 2 mois après
sa libération. Adnan Hussari est détenu avec son fils Mus’ab dans la prison de
Megiddo. Il avait mené la grève de la faim en 2013 pour réclamer l’abolition de
la détention administrative.
L’occupant réduit la durée de la détention administrative
de la journaliste Bushra Tawil, qui est placée en détention administrative.
Elle devrait être libérée le 28 juillet prochain (4/6). Elle avait été arrêtée
le 11/12/2019 dans la maison familiale, 4 jours après la libération de son
père, le dirigeant Jamal Tawil.
Le prisonnier Nimr Mufid Miskawi (39 ans), arrêté et
détenu depuis le 28/5/2003, et condamné à 18 ans de prison, a été appelé au
tribunal militaire de l’occupation qui a ajouté 14 mois supplémentaires à sa
condamnation et 2000 shekels, pour « dégradations de la sécurité de la
région et pour activités dans les rangs du mouvement du Jihad islamique, en
prison). Il est détenu dans la prison du Naqab (3/6).
Le tribunal militaire de l’occupation a condamné le
militant Ubay Abudi (38 ans) de Kfar Aqab à 12 mois de prison, plus une amende
de 2500 shekels. Il avait été arrêté le 13/11/2019 dans sa maison, qui a été
envahie par les soldats qui ont fracassé les meubles, et placé en détention
administrative pour 4 mois. Plus tard, les sionistes lui ont inventé une
affaire pour être jugé. Ubayy Abudi travaille au centre de recherches Bissan,
il est marié et père de trois enfants.
Selon le conseil aux affaires des prisonniers
(semi-officiel), les autorités de l’occupation ont arrêté plus de 800
Palestiniens depuis le mois de mars, date à laquelle le virus Corona a commencé
à faire des ravages dans la région. Parmi les Palestiniens arrêtés, 90 enfants
et 10 Palestiniennes. Au lieu de libérer les prisonniers comme l’exige la
situation sanitaire dans le monde, qui réclame l’espacement, l’entité coloniale
a multiplié les arrestations et a refusé de respecter dans les normes de sécurité
parmi les prisonniers. Elle a tout simplement arrêté les visites familiales,
soi-disant pour préserver la santé des prisonniers, sans remplacer les visites
par les téléphones fixes, et organisé des séances de tribunal par internet.
4 - prisonniers malades
le prisonnier blessé Ahmad Hassuna Badawi a été condamné
à 16 mois de prison, et à une amende de 4000 shekels. Agé de 17 ans, le
prisonnier est du camp de Arroub, au nord d’al-Khalil. Il a été blessé par
balles lors de son arrestation, et doit être hospitalisé. Il est détenu à
présent dans la prison de Meggido, dans la section des mineurs. Lors de son
arrestation dans la maison, les sionistes ont démoli ce qui s’y trouvait et
volé 6000 shekels (29/6).
Le prisonnier Mu’ammar Sabah (41 ans) de la ville de
Jénine et détenu depuis 2003 et condamné à 23 ans de prison est détenu dans ce
qui s’appelle la clinique de la prison de Ramleh, après la détérioration grave
de sa santé. Il était détenu dans la prison du Naqab. Malgré son transfert à la
« clinique », il considère que l’occupant ne lui assure pas les soins
nécessaires à son état de santé ((24/6)
Une lettre a été envoyée par le prisonnier Mu’tassam
Raddad (38 ans) à sa famille, où il décrit la détérioration de son état de
santé, ces derniers mois. Mu’tassam Raddad est de Sayda, dans la région de
Tulkarm, il est détenu dans la prison-clinique de Ramleh. Il avait été arrêté
le 12/1/2006 et condamné à 20 ans de prison pour résistance à l’occupant dans
les rangs des Brigades al-Quds, branche armée du mouvement du Jihad islamique
en Palestine. Il souffre d’un cancer aux intestins (21/6)
L’administration carcérale sioniste prolonge sans raison les
soins à apporter au prisonnier Ibrahim Mohammad Ghunaymat (41 ans) de Surif
(al-Khalil), mettant sa vie en danger. Ibrahim Ghunaymat souffre de maladies
cadiaques, il est marié, père de quatre enfants. Il a été arrêté en 2010 et n’avait
aucun problème de santé. Suite aux interrogatoires subis, pendant 40 jours, sa
santé s’est détériorée. Il a été condamné à la perpétuité plus 20 ans, pour
résistance à l’occupation. Il a été interdit de visite pendant 3 ans, au cours
desquelles il a mené des grèves de la faim pour cesser son isolement et autoriser
les visites familiales.
A cause du manque de soins, le prisonnier Fathi Najjar
(53 ans) subit la détérioration de son état de santé. Le prisonnier Najjar est
condamné à 30 ans de prison, il est détenu depuis 18 ans. Il souffre de maux
divers, mais la direction de la prison refuse de l’envoyer en auscultation.
Le prisonnier Kamal Abu Wa’r, de Qabatya (Jénine) est
gravement atteint d’un cancer à la gorge, depuis 2019. Il a été soigné
plusieurs fois dans les hôpitaux de l’occupant, mais son état de santé se
détériore constamment. Le prisonnier Kamal Abu Wa’r est âgé de 46 ans et est
condamné par l’occupant à 6 perpétuités et 50 ans. Il est détenu depuis 2003.
Le mouvement national des prisonniers a adressé une lettre aux responsables
palestiniens, leur demandant d’alerter les associations des droits humains afin
qu’elles fassent pression et fassent libérer le prisonnier. Le 7/6, le conseil
des prisonniers a signalé que l’occupant interdit la visite de son avocat.
7- Soutien aux prisonniers
Le responsable du dossier des prisonniers au FPLP, Allam
Ka’bi, a mis en garde l’administration carcérale sioniste et le Shabak contre
toute atteinte à la vie du prisonnier dirigeant Wael Jaghoub, qui a été
transféré de la prison de Gilboa aux cellules de l’isolement dans la prison de
Meggido. Le responsable a déclaré que le dirigeant Jaghoub est soumis à un
traitement répressif systématique depuis plusieurs mois à cause de son rôle
dirigeant en prison. (29/6).
Quatre mois après leur arrêt, les rassemblements de
solidarité avec les prisonniers ont repris dans plusieurs villes en Cisjordanie
et à Gaza, devant le siège du CICR. Ces rassemblements hebdomadaires rappellent
aux autorités internationales que les prisonniers représentent une question
vitale nationale pour le peuple palestinien (30.6).
Sans le soutien du CICR et leur aide, les familles des
prisonniers maqdissis s’organisent et entreprennent de visiter leurs parents
dans les prisons du Naqab et de Ramon, 4 mois après l’arrêt des visites. Malgré
les difficultés financières vécues par ces familles, elles ont décidé de
compter sur elles-mêmes pour entreprendre ces visites. Amjad Abu Assab, le
président des familles des prisonniers maqdissis a déploré que les organisations
internationales, et notamment le CICR, n’aient rien entrepris pour soutenir les
prisonniers, durant les moments difficiles où ils ont été entièrement isolés du
monde, à la merci de l’occupant.
L’association al-Dameer réclame la reprise des visites
aux prisonniers détenus dans les geôles de l’occupant. Dans un communiqué
(2/6), l’association accuse l’occupant de prendre prétexte du virus Corona pour
empêcher les visites familiales et des avocats.
La population de Jénine et les anciens prisonniers
libérés organisent un rassemblement de soutien au prisonnier Kamal Abu Wa’r,
atteint de cancer (30/5).
Le comité de soutien aux journalistes (en Palestine) a
lancé un cri d’alarme contre les pratiques de l’occupant envers les journalistes
détenus dans les prisons sionistes. Il a souligné le cas de l’étudiante Mayss
Abu Ghosh du camp de Qalandia, qui a rapporté la négligence médicale pratiquée
par l’occupant envers elle, suite aux tortures subies lors des interrogatoires.
Elle avait expliqué son cas au CICR. Le comité de soutien aux journalistes
souligne également le cas du prisonnier Mohammad Amine Abu Duqqa, et réclame sa
libération immédiate. Il avait été arrêté par l’occupant lors de son retour d’une
séance de soins contre le cancer, en Jordanie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire