Maison palestinienne |
I - Al-Quds
occupée : asphyxie et purification ethnico-religieuse
- Projet de judaïsation
« Kadam » : un nouveau projet de colonisation et de destruction
du patrimoine palestinien dans la ville d’al-Quds a été lancé. Il s’agit du
projet « Kadam » qui se situerait contre le mur méridional de la mosquée
al-Aqsa, sur les terres appartenant aux Palestiniens de Selwan. Ces terres
étaient exploitées dans l’agriculture, jusqu’à l’occupation de la ville en
1967. Elles furent ensuite confisquées et deux pièces construites appartenant à
la famille Abdo furent démolies. L’espace fut transformé en parking par
l’occupant, et en 2003, il fut investi par l’association sioniste Elad.
Depuis, celle-ci essaie de mettre en place un projet. Le projet de l’occupant porte le numéro 13542, il vise à construire un lieu touristique incluant un parking et un parc « national ». Il est notoire que les projets de prédilection des sionistes sur toute la superficie de la Palestine, occupée en 48 ou en 67, consistent en « parcs », meilleur moyen pour raser les vestiges palestiniens et expulser la population autochtone, en s’affichant « vert ». Le projet « Kadam » de purification ethnico-religieux serait construit sur 16000 m2, sur plusieurs étages, avec des magasins et des bureaux. M. Ahmad Qara’in, membre du comité Wadi Helwa, dans Selwan, a déclaré que l’association coloniale Elad, qui a commencé le projet, a creusé dans la région, détruit une tombe datant de 1000 ans et des vestiges byzantines et romaines. Les seuls vestiges que l’association n’a pas détruits ont été proclamés comme étant ceux « du second temple (juif) ». M. Qara’in a ajouté que le projet « Kadam » se trouve sur un réseau de souterrains creusés au cours des années précédentes, qui vont de Ayn Selwan (la source) jusqu’au mur al-Bouraq.
Depuis, celle-ci essaie de mettre en place un projet. Le projet de l’occupant porte le numéro 13542, il vise à construire un lieu touristique incluant un parking et un parc « national ». Il est notoire que les projets de prédilection des sionistes sur toute la superficie de la Palestine, occupée en 48 ou en 67, consistent en « parcs », meilleur moyen pour raser les vestiges palestiniens et expulser la population autochtone, en s’affichant « vert ». Le projet « Kadam » de purification ethnico-religieux serait construit sur 16000 m2, sur plusieurs étages, avec des magasins et des bureaux. M. Ahmad Qara’in, membre du comité Wadi Helwa, dans Selwan, a déclaré que l’association coloniale Elad, qui a commencé le projet, a creusé dans la région, détruit une tombe datant de 1000 ans et des vestiges byzantines et romaines. Les seuls vestiges que l’association n’a pas détruits ont été proclamés comme étant ceux « du second temple (juif) ». M. Qara’in a ajouté que le projet « Kadam » se trouve sur un réseau de souterrains creusés au cours des années précédentes, qui vont de Ayn Selwan (la source) jusqu’au mur al-Bouraq.
L’institution Al-Aqsa pour le
waqf et le patrimoine a affirmé qu’une maison de production de films américaine
et des maisons « israéliennes » se préparent à produire un série
dramatique sur la ville d’al-Quds, qui sera présentée comme un lieu juif, où
tout le patrimoine arabo-musulman sera détourné au profit de la propagande
sioniste. Le coût s’élève à des millions de dollars, avec le soutien du
ministre sioniste des finances et la municipalité de l’occupation.
L’occupation a investi les locaux
de deux associations agissant pour la soutien à la ville d’al-Quds et les a
fermés, les accusant de soutenir le mouvement Hamas. Il s’agit de l’association
« al-Quds pour le développement » dont le siège est dans la ville
occupée, et qui lutte pour maintenir les Maqdisis dans leur ville, grâce à des
projets de développement, et « Amarat al-Aqsa » dont le siège est
dans la ville de Nazareth (Nasra) en Galilée, et dont le but consiste à faire
revivre la mosquée al-Aqsa, pour empêcher sa judaïsation.
L’occupant a lancé le 7 novembre
une vague d’arrestations de Palestiniens maqdisis actifs sur
« facebook ». Des dizaines de jeunes Maqdisis ont été arrêtés à leur
domicile ou dans les cafés internet, dans tous les quartiers et bourgs de la
région d’al-Quds, les accusant de mobiliser contre l’occupation de d’appeler à
la révolte.
Pendant le mois de novembre, des
dizaines de Maqdisis ont été arrêtés, soit dans les localités autour de la
vieille ville, soit dans la mosquée al-Aqsa. Des enfants de moins de 10 ans
ainsi que des jeunes et des femmes font partie des personnes arrêtées, pour
différents motifs : lancement de pierres, lancement de cocktails molotov,
tentative de poignarder des colons, manifestations ou tout simplement pris dans
des rafles. Lors d’un cortège funèbre accompagnant le martyr Mahmud Awwad,
jeune de 22 ans, du camp de Kalandia, décédé quelques mois après avoir été
blessé par l’occupant, les forces sionistes ont chargé sur la foule, faisant
plusieurs blessés.
L’occupation a interdit aux Palestiniens
d’al-Quds de commémorer le martyre de Arafat, dirigeant historique du peuple
palestinien et premier président de l’Autorité Palestinienne, lâchement
assassiné par l’occupant. Les Maqdisis ont refusé d’obéir aux ordres de
fermeture du club de Selwan, où se déroulait la commémoration. La police
sioniste a chargé et a arrêté plusieurs militants.
L’occupant creuse à l’entrée du
bourg al-Issawiya au profit de l’hôpital des sionistes « Hadassa ».
Le centre Wadi Helwa annonce que l’occupant a l’intention de construire un mur
d’un mètre et demi et élargir le parking de l’hôpital au détriment des terres
confisquées à des familles de Issawiya.
La famille Kastero, composée de
30 membres, a été visée une nouvelle fois par l’occupant. Les caravanes dans lesquelles
elle s’est réfugiée après la démolition de leurs maisons (quatre dans un
immeuble) au mois de février dernier, ont été démolies. Afif Kastero a déclaré
que la famille avait présenté, il y a des mois, un permis de vivre dans les
caravanes, mais l’occupant n’a pas répondu. Comme à son habitude, l’occupant
sioniste réclame les frais de la démolition. Pour l’occupant, seul le départ
« volontaire » de la famille peut le satisfaire. C’est un processus
d’épuration ethnico-religieuse sous couvert de faire appliquer la loi,
d’ailleurs prononcée par l’occupant.
Le village de Nabi Samu’il en
danger de purification ethnique : la population du village maqdisi est
menacée d’expulsion, après avoir été encerclée socialement et économiquement de
4 côtés par le mur de l’annexion. Ce village n’est pas reconnu par l’occupant,
qui a refusé, au cours d’une séance au tribunal, de reconnaître l’existence
même du village menacé de disparition. Le député Mohammad Baraké, des
territoires occupés en 48, a déclaré que le blocus économique et social imposé
à la population oblige de nombreux jeunes à quitter le village, d’autant plus
qu’aucune autorisation de construction n’est délivrée par l’occupant. »
II - Al-Quds occupée :
les lieux saints
Les activités coloniales se
poursuivent autour de la mosquée al-Aqsa, et notamment près du mur occidental
de la mosquée, malgré les protestations officielles de la Jordanie. A l’entrée
de Hosh Shehabi, depuis le 6 novembre, la municipalité de l’occupation creuse
et modifie les traits de la place, pour en faire un lieu de prière pour les
juifs.
Les creusements sous et près de
la mosquée al-Aqsa suscitent l’effondrement des murs des maisons
maqdisies : une maison appartenant à la famille Zaghoul, dans Hoch Usayli,
près de la porte Silsila a été gravement touchée par ces creusements.
Les autorités sionistes ont
installé une nouvelle synagogue à l’intérieur des tunnels creusés sous la
mosquée al-Aqsa. Khalil Ibrahim, organisateur de visites touristiques dans la
ville, a déclaré que le gouvernement de l’occupation est en train de bâtir une
série de synagogues encerclant la mosquée afin de l’isoler.
La police sioniste a interdit
depuis le début du mois de novembre aux étudiants et enseignants d’entrer dans
la mosquée al-Aqsa pour y poursuivre et donner des cours. Par contre, elle
autorise les colons, sous toutes leurs formes, à y entrer pour pratiquer des
rites religieux.
Les colons extrémistes profanent
une fois encore le cimetière historique de Ma’manullah, en barbouillant les
tombes d’inscriptions racistes et en cassant les dalles de celles-ci.
L’association al-Aqsa pour le waqf et le patrimoine a lancé un appel au monde
arabo-musulman de préserver les 20 dunums qui restent de ce patrimoine
historique, qui en faisait 200.
L’Institution Internationale
al-Quds met en garde contre la recrudescence des incursions sionistes dans la
mosquée al-Aqsa. Elle a dénoncé l’autorisation donnée par les autorités
sionistes aux groupes extrémistes juifs d’envahir dans la mosquée en vue de la partager.
Au cours du mois de novembre, des centaines de juifs ont envahi la mosquée,
protégés par la police sioniste. Pour les fêtes juives, des autorisations sont
accordées aux sionistes de mener des incursions « religieuses » dans
la mosquée al-Aqsa.
III - Al-Quds occupée :
résistance palestinienne
Les Maqdisis et les avocats de
plusieurs associations ont présenté leur opposition au projet de « jardin
talmudique » que l’occupant a l’intention de construire sur les terres de
Tur et de Issawiya, au nord d’al-Quds. Le projet vise à s’emparer de 741 dunums
des terres appartenant à ces bourgs. L’avocat Ghaleb Nashashibi a souligné que
le bourg de Issawiya n’a plus de 500 dunums de terrains alors qu’il s’étendait
avant 1967 sur 12000 dunums. Bien que la participation à la mascarade juridique
de l’occupation n’ait servi à rien jusqu’à présent, il s’agit, pour les
Palestiniens, de marquer leur opposition aux pratiques de l’occupant.
Des jeunes maqdisis ont réussi à
faire écrouler 10 mètres du mur de l’annexion, près de Bir Nebala, à l’ouest de
la ville d’al-Quds. Abdallah Abu Rahme, militant contre le mur de l’annexion, a
déclaré que d’autres jeunes sont parvenus à couper sur dix mètres les barbelés
qui entourent la prison de Ofer.
Des affrontements ont eu lieu
dans la localité d’Abu Diss entre les jeunes maqdisis et la police et l’armée
sionistes. L’armée de l’occupation a voulu installer des barbelés électroniques
sur une partie du mur de l’annexion. Les jeunes, à leur sortie des écoles, se
sont précipités sur les forces de l’occupation, qui ont tiré et lancé des gaz.
Les jeunes ont brûlé des pneus et ont empêché les forces de l’armée d’avancer
vers l’université. 40 jeunes ont été blessés.
Les autorités de l’occupation
mettent en garde contre la recrudescence de la « violence » dans la
ville d’al-Quds, à partir de la Cisjordanie. Les Maqdisis de plusieurs
localités ont mené au cours de ce mois de novembre différentes protestations et
ont affronté la police de l’occupation, qui a fait appel à l’armée et aux
« snippers » pour disperser les manifestations.
La famille Abu Irmilia s’oppose
aux employés de la « direction des vestiges » israélienne, qui
voulaient empêcher la famille de travailler sa terre, à Selwan. La police
sioniste est intervenue et a arrêté plusieurs membres de la famille. Le père de
famille a expliqué que la « direction des vestiges » essaie depuis 10
ans de s’emparer de ses terres, sous le prétexte qu’il existerait une tombe
juive dans le lieu.
Le 19 novembre, près de 800
étudiants ont réussi à entrer dans la mosquée al-Aqsa, pour y suivre des cours
dispensés dans ses locaux et ses places. De plus, les associations maqdisies
organisent à présent des tours d’étude de la mosquée, son histoire et
l’histoire d’al-Quds, aux élèves des écoles de la ville.
Suite à l’invasion de la mosquée
al-Aqsa par plus de cent colons, le 28 novembre, les maqdisis ont affronté la
police sioniste aux alentours, affrontements qui ont duré plusieurs heures. Des
centaines de fidèles présents dans la mosquée ont empêché les colons de faire
leurs prières talmudiques, en criant très fort « Allahu Akbar », ce
qui a alerté la police de l’occupation, qui a accouru vers la porte al-Silsila,
où se sont regroupés les fidèles. Des affrontements ont eu lieu.
Le mouvement Hamas a publié un
long communiqué, mettant en garde contre la judaïsation de la ville d’al-Quds.
Il a affirmé que la ville subit une guerre impitoyable pour modifier son
caractère de ville arabo-musulmane et a demandé le plus large soutien à la
ville et à sa population, qui résiste.
Sheikh Raed Salah a déclaré que
le partage de la mosquée al-Aqsa est un pas vers sa destruction et la
construction du temple juif à sa place. Il a salué les étudiants et élèves qui
protègent la mosquée, rappelant que le projet des études dans la mosquée date
de trois ans et qu’il a fait un bond ces derniers temps. Concernant la
solidarité avec la mosquée al-Aqsa et la ville d’al-Quds, plus globalement, il
a affirmé que les peuples arabes et musulmans veulent soutenir par milliers,
mais une position officielle courageuse doit être prise pour leur permettre de
passer à l’acte. Il a ajouté que le soutien aux cours dispensés dans la mosquée
est important, de même que la rénovation des maisons dans la ville d’al-Quds.
Al-Quds occupée :
solidarité
Une manifestation a eu lieu en
Turquie, en solidarité avec la mosquée al-Aqsa, contre les tentatives sionistes
de la judaïser.
Le consul britannique réclame un
supplément d’informations sur la profanation du cimetière protestant par les
extrémistes sionistes. Notons le ton conciliant de ce consul envers les
autorités sionistes.
Les ulémas jordaniens ont
protesté contre la judaïsation de la ville d’al-Quds, et ont appelé la nation a
accorder une place à la ville occupée dans leurs actions.
Le porte-parole du mouvement
Hamas (Saleh Bardawil) a dénoncé la visite du président français à la ville
occupée d’al-Quds considérant que cette visite n’était pas la bienvenue, car
« elle encourage les crimes de judaïsation et de colonisation dans la
ville d’al-Quds. » Pour Bardawil, cette visite « traduit le haut
degré d’hypocrisie des pays occidentaux envers la cause palestinienne ».
Deux études sont parues (turque
et palestinienne), à partir des archives ottomanes (les archives du tribunal
légal d’al-Quds), poursuivant le travail de recherche sur l’histoire de la ville occupée, en axant sur la population
et la vie quotidienne, au XVIIème siècle.
Le bureau des programmes
scolaires dans la Ligue des Etats arabes a réclamé le soutien aux écoles de la
ville occupée d’al-Quds. Elle a également protesté contre la judaïsation des
programmes scolaires que l’occupant essaie d’imposer aux élèves maqdisis. Le
bureau a décidé de porter ses recommandations à la commission éducative qui se
réunit au mois de mai prochain à Amman, en Jordanie.
Deux associations situées en
Europe réclament à la représentante de la politique extérieure de l’Union
européenne de prendre des mesures concrètes pour appuyer le maintien de la
population d’al-Quds dans sa ville. Elles ont dénoncé la poursuite de la
coopération économique entre l’Union européenne et l’entité coloniale, qui ne
prennent pas en compte la politique raciste envers les Palestiniens, et les
Maqdisis plus particulièrement.
Le « comité national contre
la normalisation » compte organiser un « marathon » en faveur de
la ville occupée d’al-Quds, au mois de mars 2014. Plusieurs comités arabes sont
déjà en place (Tunisie, Jordanie, Yémen) et des solidaires internationaux sont
prévus. Le but étant de casser le blocus qui encercle la ville d’al-Quds.
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