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Les Palestiniens fêtent leur victoire dans la mosquée al-Aqsa |
« Israël
va-t-il demeurer deux perpétuités et 40 ans ? C’est leur rêve, mais ils
(les « Israéliens ») ne resteront pas ici. Mohammad sera bientôt
libéré et nous reviendra prochainement » (la mère du prisonnier Muhammad Abu Shahine, 29 ans, condamné pour
avoir résisté à l’occupation en tuant un colon en juillet 2015).
La
résistance aux sionistes se poursuit sans relâche dans la ville d’al-Quds et
les autres territoires occupés, placés sous administration de l’Autorité
palestinienne issue des accords d’Oslo, ou directement gérés par les sionistes.
La
victoire remportée par les Palestiniens unis sous la direction religieuse et
politique contre les sionistes, au mois de juillet dernier, a dévoilé le
potentiel combatif du peuple palestinien, abandonné par les régimes arabes et
la communauté internationale. Même si ces régimes et l’Autorité palestinienne
essaient aujourd’hui de s’emparer de cette victoire, pour faire avancer leurs
propres projets, qui ne sont certainement pas ceux du peuple palestinien, ce
potentiel combatif les a mis à nu, au moment décisif, montrant leur faiblesse
intrinsèque, étant liés aux projet américano-sioniste dans la région. L’Autorité
palestinienne de Mahmoud Abbas essaie coûte que coûte de faire valoir son droit
à un Etat, en serrant la vis contre la bande de Gaza, soumise à un blocus
meurtrier depuis au moins dix ans. Mahmoud Abbas pense pouvoir obliger Hamas à
rentrer dans le rang, sous sa coupe, en coupant les vivres et l’électricité et
en empêchant les soins aux enfants (plusieurs sont morts), alors que ses forces
sécuritaires mènent une nouvelle campagne d’arrestations des militants et
prisonniers libérés des mouvements du Hamas et du Jihad islamique, en
Cisjordanie, tout cela pour se faire accepter par la communauté internationale
et les sionistes comme un partenaire « acceptable ». Tout ceci n’a
servi et ne servira à rien, car l’administration de Trump n’est pas opposée à l’extension
de la colonisation à toute la Cisjordanie et à la judaïsation de la Palestine, favorisant
ainsi la bestialité des colons et de leur gouvernement. Mais le peuple
palestinien, qui a levé le verrou le plus important pour sa lutte, celui de la
peur, ne craint ni les colons venus d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Afrique,
ni leurs complices. Au fur et à mesure que ces colons prennent le chemin de la
bestialité, les Palestiniens s’engagent
encore plus profondément sur le chemin de la résistance, seule réponse valable
à l’entité coloniale sioniste.
Martyrs palestiniens
tombés au cours des mois d’avril à août 2017
Avril :
Le combattant Malik Hamid (21 ans) de Selwad (Ramallah), 5/6 ; Jassim
Nakhle (17 ans), camp al-Jalazon (Ramallah), 9/4 ; combattant Suhayb
Mashahra (21 ans), Sheikh Saad (Bayt Lahem), 19/4 ;
Mai : le
prisonnier libéré Mazen Mughrabi (45 ans), Abwin (Ramallah), 2/5 ; Fatima
Hagigi (16 ans), Ramallah, 7/5 ; Mohammad Kasji (57 ans), Jordanie, 13/5 ;
Mu’taz Bani Shamsa (23 ans), Beita (Nablus), 18/5 ; Saba’ Qarawa bani Zayd ;
Fatima Taqatqa (15 ans), Bayt Fujjar (Bayt Lahem), 21/5 ; Mohammad Bakr (25
ans), Gaza, assassiné en mer de Gaza ; Raed Radayda (15 ans), Ubaydiye
(Bayt Lahem), 22/5 ;
Juin : Mohammad Taha (27 ans), Kfar Qassem 5/6 ;
A’ed Jumaa (35 ans), Gaza, 10/6 ; Mohammad
Tarayra Adel Ankoush, de Deir Abu Meshaal, exécuté le 16/6; Bara’ Ata, de Deir
Abu Meshaal, exécuté le 16/6; Ussama Ahmad Ata, de Deir Abu Meshaal, exécuté le
16/6; Iyad Ghaith (23 ans), al-Khalil, 29/6 ;
Juillet : Omar Issa, 37 ans, d’al-Khodr (Bayt Lahem),
écrasé par un colon sur la route coloniale 60, le 7 juillet 2017 ; Mohamad
Ibrahim Jibril, 24 ans, Taqu’ (Bayt Lahem), exécuté par les soldats sionistes 11/7 ;
Sa’d Salah (20 ans) et Awas Youssef Salama (17 ans) assassinés dans le camp de
Jénine le 12/7 ; Mohammad Jabbarin (30 ans), Ahmad Jabbarin (20 ans),
Mohammad Jabbarin (19 ans) de Umm al-Fahem, combattants exécutés par les sionistes
aux alentours et dans la mosquée al-Aqsa 14/7 ; Bara’ Hamamde (18
ans), camp de Dheyshe (Bayt Lahem) 14/7 ; Amr Ahmad Khalil (34 ans), Nabi
Saleh (Ramallah), 16/7 ; Rafa’t Shukri Hirbaw (29 ans), al-Khalil, 18/7 ;
Muhammad Sharaf (18 ans), Silwan (al-Quds), 21/7 ; Muhammad Abu Ghanam (20
ans), al-Tur (al-Quds), 21/7 ;Muammad Khalaf (17 ans), al-Tur (al-Quds),
21/7 ; Muhammad Tnouh (26 ans), Tuqu’, 20/7 ; Youssef Kashur (24 ans), Izariyyé (al-Quds), 22/7 ;
Uday Nawajaa (17 ans), tué par une mine de l’occupation, Tubas, 23/7 ; Mohammad
Fathi Kanaan (26 ans), Hizma (al-Quds), 27/7 ; Abdullah Taqatqa (24 ans),
Bayt Lahem, 28/7 ; Mahdi al-Saadi (22 ans), assassiné par la police, Yafa,
30/7 ; Hussayn Abu Hasima (16 ans), Gaza, 28/7 ;
Août : Qutayba Zahran (17 ans), de Allar
(Tulkarm), exécuté le 19/8; Assil Abu Aoun (8 ans), écrasée par un colon, Jaba’
(Nablus), gravement blessée et décédée une semaine plus tard.
Corps de martyrs confisqués par l’occupation
Abdel Hamid Abu Srour (19 ans), Mohammad Tarayra (16
ans), Mohammad al-Faqih (29 ans), Rami Awartani (31 ans), Musbah Abu Sbeih (39
ans), Fadi Qunbur (28 ans), Adil Ankoush (18 ans), Bara’ Ata (18 ans), Ussama
Ata (19 ans), tombés au cours de l’Intifada al-Quds. Mais l’entité de
l’occupation maintient en tout 249 martyrs en sa possession. Une campagne a
commencé il y a quelques années pour récupérer les corps des martyrs
confisqués, enterrés dans des cimetières « à nombre ». Même les
martyrs sont des monnaies d’échange, pour les autorités de l’occupation. Une
des raisons du refus des sionistes de rendre les corps des martyrs à leurs
familles et leur pleuple, est l’utilisation ou la vente frauduleuse de membres
et organes des martyrs. Récemment, Liberman a proposé d’enterrer deux corps de martyrs de l’Intifada al-Quds dans le «cimetière à nombre ».
Résistance
et résistants
Dans la suite de l’opération héroïque menée par les trois
martyrs de la famille Jabbarin, de Umm al-Fahem, aux portes de la mosquée
al-Aqsa, le combattant Omar Abdel Jalil Abd, 18 ans, de Kubar (Ramallah), a tué
trois colons dans la colonie Halamish, implantée dans la région de Ramallah, le
21 juillet. Le combattant a été gravement blessé et emmené à l’hôpital par l’armée
de l’occupation. Sa mère a été arrêtée et détenue pendant 31 jours, et d’autres
membres de la famille, dont son frère, sont toujours arrêtés.
Le martyr Qutayba Zahran, (17 ans) de Allar, dans la
province de Tulkarm, a poignardé un sioniste, au barrage de Zaatara, le 19
août. Il s’est adressé aux membres de sa famille dans son message d’adieu, leur
demandant de lui pardonner ses actes dans cette vie, et annonçant son désir
d’être martyr pour la cause de Dieu.
Le vendredi 21 juillet, les Maqdissis et les
Palestiniens accourus pour sauver la mosquée al-Aqsa remportent une victoire
sur l’occupant, son gouvernement et ses forces armées. Des dizaines de milliers
de Palestiniens ont tenu tête à l’occupant, refusant ses directives de contrôle
de la mosquée. La bataille populaire s’est soldée par le recul de l’occupant,
qui a craint une flambée de solidarité avec la résistance, dans les pays arabes
voisins, et même au-delà. Des affrontements entre Palestiniens et sionistes
dans la région d’al-Quds ont eu lieu, faisant plus d’un millier de blessés
parmi les Palestiniens, trois martyrs tombés ce jour-là et des centaines
arrêtés. Cette victoire palestinienne a suscité
une crise interne dans l’entité coloniale. Pour masquer leur défaite et se venger
des Palestiniens et notamment des Maqdissis, les sionistes mènent provocations
sur provocations, envahissent la mosquée al-Aqsa, mènent des rafles, volent des
maisons et envisagent des plans coloniaux de plus en plus élargis.
La sauvagerie de l’occupant n’empêche cependant pas
les Palestiniens de poursuivre leur résistance. Au mois d’août, plusieurs
attaques contre les colons ont eu lieu dans plusieurs endroits de la
Cisjordanie, al-Quds y compris, dans les territoires occupés en 48 et aux
bordures de la bande de Gaza. Au cours de la première semaine du mois d’août,
11 opérations ont eu lieu, blessant 9 sionistes. Le résistant Isma’il Naamin,
19 ans, a poignardé un colon dans le village de Yabna, des sionistes ont été
blessés par des pierres lancées dans al-Quds, un soldat a été blessé à Kharsa,
lors d’affrontements dans le village, et un autre a été blessé lors d’affrontements
à Bab al-Amoud, dans al-Quds. Au cours de la seconde semaine du mois d’août, la
résistance Fadwa Hamada (30 ans), a poignardé un colon des forces sécuritaires,
à Sour Baher. Dans la ville d’Ariha, un colon soldat a été blessé par des
pierres, au cours d’affrontements avec les jeunes.
Au cours de la troisième semaine du mois d’août, un
soldat sioniste a été blessé par des pierres lancées par les jeunes dans le
camp de Dhayshe (Bayt Lahem), un autre a été blessé dans le village de Umm Safa
(Ramallah), par des pierres, lors d’affrontements avec les Palestiniens. Un
groupe de jeunes a attaqué un convoi militaire sioniste en lançant des grenades
près de la Tombe de Rachel. 14 bouteilles incendiaires ont été lancées contre
les sionistes, dans plusieurs régions de la Cisjordanie. Au cours de la
quatrième semaine d’août, trois soldats sionistes ont été blessés par des
grenades, des bouteilles incendiaires et des pierres, lancés sur des
attroupements.
Scènes
de l’Intifada al-Quds
Le calvaire de Shirine Issawi : Arrêtée il y a 4 ans, Shirine Issawi (39
ans) a subi un traitement des plus sauvages par les geôliers de l’occupation.
Elle fut isolée, accusée d’avoir levé le drapeau palestinien, dans la prison de
Jalame pendant 55 jours, puis dans une cellule de la prison de Hasharon, qui
était dans un état sordide. Elle fut sauvagement battue par un soldat, au cours
de sa détention, provoquant des hémorragies à répétition. Lors de la visite de
ses parents, elle leur a paru comme un fantôme, tellement elle avait maigri.
Elle a raconté son calvaire au cours de son isolement, où une caméra suivait
ses gestes à longueur de journée, et où elle ne pouvait même pas s’isoler pour
se laver. La cellule était sombre, sans aération aucune, « sans
vie ». Dans quatre mois, elle devrait être libérée.
Rapport : 17 martyrs d’al-Quds et 1458 arrestations,
depuis le début de l’année 2017. Les points d’affrontements entre les
Palestiniens et l’occupant ont augmenté. Le rapport dénombre 719 points
d’affrontements, dans les villages et bourgs situés autour de la ville ancienne.
8 sionistes ont été tués et 125 blessés. Le rapport précise que les autorités
de l’occupation poursuivent la politique du fait accompli dans la ville, comme
la démolition des structures (maisons, magasins et autres), la colonisation,
les mesures répressives de toutes sortes. 105 maisons et autres structures ont
été démolies depuis le début de l’année, et 214 autres maisons sont placées
sous la menace de la destruction. Les autorités de l’occupation ont obligé 7 Palestiniens à démolir eux-mêmes leurs
maisons, et les colons se sont emparés de 6 maisons au cours de la même
période.
Commémoration de l’incendie de la
mosquée al-Aqsa, le 21 août 1969, deux ans après son occupation par les
sionistes. Un colon est parvenu, ce jour-là, à mettre sur le feu sur la partie
est de la mosquée, qui a détruit tout ce qui s’y trouvait, y compris le minbar
de Salaheddine. Les Palestiniens ont accouru pour aider les fonctionnaires de
la mosquée à éteindre le feu, les pompiers sont arrivés d’al-Khalil, de Bayt
Lahem et d’autres régions de la Cisjordanie, malgré l’interdiction et les
entraves mises par l’occupant.
Répression
et purification ethnico-religieuse
De plus en plus fréquemment, les colons sionistes
installés en Cisjordanie et dans la ville d’al-Quds écrasent les passants
palestiniens avec leurs voitures, dans l’intention de les tuer. Une nouvelle
guerre qui ne veut pas dire son nom est engagée. Des dizaines de Palestiniens
ont été écrasés au cours des derniers mois, des enfants, des femmes, des hommes
âgés, 2 martyrs sont déjà tombés, et plusieurs palestiniens ont été gravement
blessés.
L’occupant sioniste démolit la nouvelle école du
village Jibb al-Dhib. Construit avec l’aide de l’Union européenne, le bâtiment
devait accueillir plus de 64 enfants dans la région de Bayt Lahem. L’école a
quand même ouvert ses portes en tissu, sous une tente.
Plus de 200 Palestiniens sont arrêtés par mois, selon
les chiffres quotidiens relevés dans la presse. Les sionistes envahissent
villes, villages et camps en Cisjordanie occupée, et arrêtent des Palestiniens
de tout âge, de jour et de nuit. Ils craignent l’extension de l’Intifada
al-Quds.
Le nombre des ordres de détention administrative de
Palestiniens a atteint 84, dès le début du mois d’août 2017. Mohammad Abu Tir,
député membre du Hamas, de la ville d’al-Quds,
au conseil législatif, déporté vers Ramallah, et ayant été interné
pendant 34 ans, a été arrêté et placé en détention administrative. Pour les
sionistes, la détention administrative est une forme de « punition »
collective, que l’occupant pratique de
plus en plus fréquemment, pour stopper l’Intifada al-Quds. Khalida Jarrar (52
ans) de la direction du FPLP, a de nouveau été arrêtée par l’occupant au mois
de juillet. Elle a été condamnée à 6 mois de détention administrative.
La démolition des maisons et autres bâtiments
appartenant à des Palestiniens se poursuit : Les sionistes visent la zone
appelée Jabal Baba dans Izariyé, pour y construire une colonie qui séparerait
la ville d’al-Quds de la Cisjordanie. Une crèche pour enfants a été démolie le
lundi 21/8.
L’occupant a démoli la maison de Abdel Karim Abu
Snayne dans le quartier al-Bustan, au sud de la mosquée al-Aqsa, dans al-Quds.
Après une première démolition et un reconstruction de la maison par des
militants, la municipalité sioniste l’a démolie une seconde fois, le 21/8. Les
habitants du quartier al-Bustan craignent que la démolition de cette maison ne
soit le prélude à la démolition de tout le quartier, menacé par la colonisation
et la judaïsation, depuis plusieurs années. L’occupant a démoli, au cours de la
troisième semaine du mois d’août, 5 maisons dans le village de Qubar
(Ramallah), Barta’a (Jénine), et Jénine. Parmi ces maisons, celle du résistant
fait prisonnier, Omar Abdel Jalil al-Abd.
Les sionistes se sont emparés d’une partie de la
maison de la famille Abou Rajab dans la ville d’al-Khalil, malgré la décision
de la cour suprême sioniste, qui a annulé la décision des colons. En
protestation à la décision de cette cour, les colons mènent des provocations,
et des dizaines de colons se massent dans la partie occupée. Selon les
défenseurs de la famille, seule une décision politique ferme, que le
gouvernement Netanyahu n’est pas prêt à prendre, peut dégager les colons de la
maison.
Le conseil islamo-chrétien de soutien à la ville
d’al-Quds a mis en garde contre le nouveau plan des autorités sionistes, qui
vise à abaisser le nombre d’habitants palestiniens dans la ville d’al-Quds, en
séparant des quartiers où vivent 100.000 Palestiniens de la municipalité
coloniale élargie de la ville, en contrepartie de l’accueil de 150.000 colons.
Colonisation dans les régions de la Galilée et
d’al-Naqab : Le
département de la colonisation (syndicat Histadrout) dans l’entité sioniste
prévoit de construire de nouvelles colonies dans certaines régions de la
Galilée et du Naqab, pour modifier l’équilibre démographique entre les colons
et les Palestiniens. Dans la Galilée, les sionistes prévoient de constuire une
colonie près de Majd el-Kroum, autour de deux colonies existantes, pour faire
habiter 3000 colons. Dans al-Naqab, c’est le village de Umm al Hiran qui est
menacé par la volonté d’installer une colonie juive sur ses terres et à sa
place. Et pour mettre en place une ligne de chemin de fer dans le Naqab, les
sionistes ont l’intention de voler 4700 dunums et d’expulser 50.000
Palestiniens du Naqab, selon le nouveau plan régional de l’entité. Au mois d’août, le village d’al-Araqib a été
démoli pour la 117ème fois. L’occupant réclame à présent que les habitants
du village paient les frais des démolitions successives de leurs maisons, et
les frais de surveillance du village par les « troupes vertes »,
milice agricole de l’occupant.
Des associations palestiniennes dans les territoires
occupés en 48 ont dévoilé que les autorités coloniales ont supprimé des
centaines de « nationalité » à des Palestiniens du Naqab, sous le
prétexte qu’ils auraient obtenu cette « nationalité israélienne » de
manière détournée. C’est la politique du nettoyage ethnique qui se poursuit
dans cette partie de la Palestine.
Au mois de juillet, l’occupant détruit le monument
commémoratif du martyr Khaled Nazzal, du FDLP, dans la ville de Jénine. Les
militants de toutes les organisations palestiniennes le construisent à nouveau,
qui est à nouveau démoli. Les militants le reconstruisent dans la ville de
Ramallah.
Profanation
des lieux saints
Après
la victoire de la révolte populaire dans al-Quds et ses environs, les sionistes
se vengent en multipliant les profanations de la mosquée al-Aqsa, pour affirmer
que la souveraineté appartient à ceux qui possèdent des armes sophistiquées et
non à leur propriétaire légitime. Les sionistes ont autorisé à nouveau les
membres de leur « parlement » à profaner la mosquée. Ils ont profané
la mosquée, officiellement, le mardi 29 août, sous haute protection des hommes
armés de l’occupation. Les colons envahissent quotidiennement la mosquée et la
profanent, pendant que les policiers de l’occupant poursuivent les fidèles
musulmans et les arrêtent.
Un millier de colons a envahi le village de Kfal
Hares, au nord de la ville de Salfit, prétendant y avoir trouvé un site juif
religieux (21 août). Les provocations sionistes se poursuivent à Nablus, où des
colons envahissent régulièrement, sous haute protection, le site appelé tombeau
de Joseph, qu’ils considèrent comme étant un lieu juif.
Dans
les prisons de l’occupation
L’autorité carcérale a transféré des prisonniers de la
section 6 de la prison Ramon vers la prison du Naqab. Une large campagne de
provocations et de répression est menée par les autorités carcérales, contre
les prisonniers, par vengeance envers la lutte collective qu’ils ont menée il y
a quelques mois, et envers la détention par le Hamas de soldats sionistes, en
vue de les échanger contre des prisonniers.
Sheikh Raed Salah a été arrêté il y a quelques
semaines. Avant son arrestation, il avait prévenu l’opinion internationale que
sa vie était en danger. En prison, des gardiens l’ont menacé de mort. Les
sionistes se vengent de lui en le rendant responsable de la dernière victoire
des maqdissis contre leur projet de judaïsation de la mosquée al-Aqsa.
Des unités spéciales de répression ont mené un raid
sur la section 13 de la prison du Naqab, et obligé les prisonniers à en sortir
pour des fouilles, en utilisant les chiens (début juillet).
L’avocat membre du Jihad Islamique, Mohammad Allan, arrêté
le 8 juin dernier, a entamé une grève de la faim pour réclamer la fin de la
détention administrative. Sa lutte s’est soldée par un accord de non
renouvellement de sa détention. Le cadre du Jihad Islamique, Bilal Diab, a entamé
une grève de la faim pour réclamer la fin de la détention administrative.
A l’occasion de la rentrée scolaire en Palestine
occupée, les organisations de solidarité avec les prisonniers palestiniens
rappellent que 300 enfants palestiniens sont privés de leur droit à
l’éducation, étant détenus par l’armée d’occupation dans ses prisons. 800
enfants ont été arrêtés depuis le début de l’année, la majorité dans la ville
d’al-Quds. Quand ils sont libérés, ils sont placés en détention à domicile,
loin de leurs familles et quartiers, ce qui les prive de scolarisation.
La
liste noire des normalisateurs et lutte contre la normalisation
Au Soudan, le ministre de l’investissement approuve
les relations entre son pays et l’entité sioniste. Selon Mubarak al-Fadel, les
Palestiniens auraient vendu leurs terres, et ils détesteraient les soudanais.
Pour lui, la question palestinienne a retardé le « développement »
des Arabes. De vives réactions palestiniennes et soudanaises ont suivi ces
déclarations, et des partis soudanais réclament sa démission.
Au Liban, la femme élue miss par la communauté
libanaise à l’étranger a été immédiatement déchue de son titre, lorsque le jury
a appris qu’elle avait fait un séjour dans la colonie sioniste. Le festival Pop Kultur en Allemagne est boycotté par
plusieurs artistes arabes, car étant financé par l’ambassade sioniste. En Jordanie, une campagne est à nouveau lancée pour
boycotter les produits agricoles sionistes, que des commerçants sans conscience
font entrer au pays.
Au Maroc, un parti a invité le sioniste Simon Skira
aux travaux de son congrès, sous le prétexte d’intégrer les juifs marocains
dans la vie publique. Or, ce sioniste est le président d’une association
solidaire avec l’entité coloniale.
Les festivals de musique pendant les mois d’été ont
été l’occasion, dans de nombreux pays, dont la Tunisie et le Liban, de passer outre
le boycott arabe de l’entité sioniste. Parfois, comme à Baalbeck au Liban,
l’artiste étranger a dû annuler sa prestation, ayant participé à des festivals
dans l’entité sioniste.
La
presse palestinienne
Dans
la revue al-Istiqlal (Gaza), le journaliste Radwan Abu Jamus consacre son
article au village martyrisé d’al-Araqib, qui vient d’être démoli pour la 117ème
fois par l’occupant. Al-Araqib est devenu le symbole de la bataille des
volontés menée par les Palestiniens de l’intérieur pour rester sur leur terre
et la protéger, et maintenir leur identité face à la politique de judaïsation.
Le village d’al-Araqib dévoile la crise de l’entité sioniste, due à la balance
démographique, puisque les prévisions montrent que les Palestiniens dépasseront
les 58% de la population dans l’entité coloniale en 2020, contre 42% de colons
juifs.
A l’occasion
de la rentrée scolaire en Palestine, les journalistes sont nombreux à dénoncer
la judaïsation de l’enseignement dans la ville d’al-Quds et les territoires
occupés en 48, mais aussi la destruction des écoles et l’arrestation des
écoliers par les autorités sionistes. Rassem Ubaydat a consacré un article à la
guerre menée contre les écoles palestiniennes dans la ville d’al-Quds. Il
dénonce la politique de la municipalité de l’occupation qui a nommé des
contrôleurs sionistes sur l’enseignement qui examinent les nominations d’enseignants,
en vue d’activer la judaïsation des écoles et de l’enseignement des Maqdissis,
dans les écoles publiques. Même dans les écoles privées et semi-publiques, la
politique de la judaïsation semble avoir avancé, avec la fermeture des écoles
des Awqaf musulmans de la ville. L’auteur craint la dé-conscientisation des
élèves maqdissis qui suivent désormais les programmes scolaires sionistes, à
cause du manque de stratégie politique de l’Autorité palestinienne envers
al-Quds et ses habitants.
Communiqués
et déclarations
Azzam al-Ahmad, de la direction du Fateh, admet que
son organisation ne refuse pas un accord d’échange de terres avec les
sionistes, dans une déclaration de début juillet. Il insiste cependant sur le
fait que les terres échangées devraient être de même importance et même valeur.
A l’occasion de
la commémoration de l’incendie de la mosquée al-Aqsa, exécutée par un sioniste
en août 1968, les communiqués des organisations de la résistance palestinienne
affirment que la mosquée al-Aqsa est un lieu exclusivement musulman, et qu’elles
empêcheraient les sionistes de s’en emparer ou de le partager.
Du
côté de l’Autorité palestinienne
Rassemblement
de protestation des prisonniers libérés au centre de Ramallah, pour protester
contre la décision de Mahmoud Abbas de supprimer leurs revenus, suite aux
pressions exercées par les US et l’entité coloniale, considérant que les
prisonniers palestiniens sont des « terroristes ».
Sheikh
Khodr Adnane dénonce l’arrestation de la journaliste Na’ila Khalil par les
forces sécuritaires, et dénonce la politique de répression de la liberté
d’expression. Le
mouvement du Jihad Islamique en Palestine dénonce la campagne d’arrestation de
ses militants dans plusieurs villes de la Cisjordanie occupée, notamment à
Nablus, Tulkarm et al-Khalil.
Mahmoud Abbas prend des mesures punitives contre le peuple palestinien de la bande de Gaza, sous le prétexte de lutter contre le Hamas. Il considère que ses mesures d'étouffement de la population auront pour résultat une révolte populaire contre l'administration du Hamas de la bande de Gaza.
Dans
la colonie
L’association
sioniste « caisse Segal israel », soutenue par plusieurs colons
proches de Netanyahu utilise ses fonds pour soutenir la droite extrémiste dans l’entité,
et les colonies. Cette association est financée par la famille Filk, au Panama,
une des familles les plus riches dans le monde, qui soutient également les
campagnes électorales de Netanyahu. La famille Filk a financé des colonies dans
le quartier Selwan, dans al-Quds.
La
presse sioniste a consacré plusieurs études et analyses sur la situation en
Syrie et la présence iranienne dans ce pays, qu’elle juge menaçante envers l’entité
coloniale. Les rencontres entre sionistes et américains ou sionistes et russes
ont montré la nouvelle phobie de l’occupant, la montée en force de la présence
iranienne dans la région, et même dans les territoires occupés en 48, selon le
Maariv du 8/8 qui clot un article par « la menace iranienne sur Israël ne
se trouve pas uniquement dans son programme nucléaire et son soutien au
Hezbollah, mais dans l’environnement hostile à Israël et le sionisme dans le
monde musulman, à propos de la mosquée al-Aqsa. »
L’éditorial
du quotidien sioniste Haaretz daté du 8/8 met en cause la politique du tribunal
sioniste qui a déchu le résistant Alaa Zayoud, né à al-Nasra, de la « nationalité
israélienne ». Condamné à 35 ans de prison, l’éditorialiste considère que
déchoir de la nationalité une personne qui n’en possède pas une autre est un
acte barbare.
Accusé de corruption, Netanyahu refuse de démissionner
et affronte sa propre opinion locale. Il pense s’en sortir en lançant une
guerre, contre Gaza probablement.
La bibliothèque « nationale » de l’occupant
admet, en juillet, détenir dans ses locaux 8000 livres appartenant à des
Palestiniens que les forces sionistes avaient volés des maisons et
bibliothèques palestiniennes en 1948.
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