Le 30 mars 2018, date anniversaire de la « Journée de la
terre » (30/3/1976), la grande marche du retour est déclenchée dans la
bande de Gaza, avec l’espoir qu’elle se propage dans tout le territoire
palestinien et dans l’exil, notamment dans les pays limitrophes de la
Palestine, où sont condensés les réfugiés palestiniens.
Plusieurs mois après, la « grande marche du retour »
demeure un mouvement restreint à la bande de Gaza, après plusieurs tentatives
de le propager dans les pays limitrophes (Jordanie, Liban, Syrie à moindre
échelle) et surtout en Cisjordanie occupée, et même dans les territoires
occupés en 48 (participation des réfugiés internes (ou « déplacés »)
par des marches vers les villages démolis, comme cela se fait régulièrement
tous les ans, à l’occasion de la commémoration de la Nakba. Plusieurs entraves
locales, nationales et régionales, objectives et propres aux mouvements
palestiniens, ont empêché la propagation de l’idée d’un soulèvement général
réclamant le retour au pays.
Cependant, la grande marche du retour se poursuit, dans la bande de
Gaza. Toutes les semaines, des milliers de Palestiniens s’approchent des
barrages de séparation entre la bande de Gaza et l’entité sioniste pour
affirmer la volonté de retourner au pays, selon un programme et des mots
d’ordre précis définis par le « conseil national supérieur de la grande
marche du retour » (CNSM), qui a affirmé, tout au long de cette période,
que la grande marche ne cessera pas avant la réalisation de ses objectifs.
La situation humanitaire dans la bande de Gaza soumise au blocus
sioniste (avec une large complaisance internationale) et aux sanctions de
Mahmoud Abbas a été au cœur du déploiement diplomatique au cours de ces mois,
ce qu’a réussi à susciter « la grande marche du retour ». L’occupant
sioniste s’est senti piégé par « la marche du retour », car il n’a
pas trouvé le moyen d’y faire face, qu’en tuant et en blessant des innocents,
une fois de plus. Il a tenté de « militariser » les marches, en
bombardant plusieurs fois les sites de la résistance palestinienne, pensant que
cela arrêterait les marches.
Mais la résistance a riposté selon la formule
annoncée : « bombardements contre bombardements », c’est-à-dire
que les colonies situées aux abords de la bande de Gaza ont été bombardées avec
maîtrise, pour éviter l’escalade. L’occupant ne souhaite pas lancer une grande
guerre contre la résistance à Gaza, pour le moment, étant occupé à gérer le
front nord, celui de la Syrie-Hezbollah-Iran. Il préfère instaurer une « trêve »
mais selon ses désirs, c’est-à-dire relier tous les dossiers de Gaza en même
temps : il propose des allègements du blocus et une « trêve » de
quelques années (mais il n’a jamais respecté aucune trêve, jusque là), contre
le retour de ses soldats capturés par la résistance, la fin de la grande marche
du retour et des ballons incendiaires, ce que la résistance a refusé tout net,
considérant que les informations sur les soldats capturés seront données contre
la libération de tous les prisonniers qui avaient été libérés en 2011 et
arrêtés de nouveau, et que la libération des soldats capturés se réalisera par
un accord d’échanges contre des prisonniers palestiniens. Concernant la grande
marche du retour, les organisations de la résistance refusent de la relier à un
quelconque accord de « trêve » en contrepartie d’un allègement du
blocus. La réponse de l’entité d’occupation a été de resserrer le blocus contre
Gaza, en fermant la voie de passage de Karm abu Salem, presque entièrement
devant les marchandises à destination de Gaza, et en réduisant l’espace marin
pour les pêcheurs de 9 miles à 3, pensant que cela soumettrait la population à
Gaza.
Mais la grande marche du retour se poursuit, car les organisateurs
savent bien qu’elle peut empêcher la mise en place de plans sournois conçus par
les Etats-Unis et l’entité sioniste pour liquider la cause palestinienne, et
notamment le droit au retour des réfugiés à leur pays. Même en situation de
désunion inter-palestinienne, la poursuite de la grande marche du retour porte
l’espoir d’un soulèvement généralisé et met en difficulté l’entité d’occupation
et tous ceux qui la soutiennent.
Chronique
Le vendredi 15 juin – 12ème vendredi : « journée
de la compassion et du réconfort réciproque »,
premier jour de ‘Id al-Fitr. La prière du ‘Id a été célébrée près des
« tentes du retour ». Y a été affirmée la volonté de poursuivre les
marches, et les appels à la compassion et à la solidarité entre Palestiniens,
notamment envers les familles des victimes, ont été soulignés. Dans l’esprit
des dirigeants du mouvement, l’unité nationale est avant tout une unité du
peuple, de toutes ses composantes. Les visites aux blessés, et aux familles des
martyrs et des prisonniers traduisent l’attachement aux valeurs morales et
religieuses acquises au fil des siècles par un peuple attaché à son histoire.
Des avions « israéliens » attaquent les Palestiniens qui
lancent des cerfs-volants le 15 juin et lancent des fusées en leur direction. En
contrepartie, les incendies s’étendent dans les champs des colonies.
Le 14/6, à la veille de la journée placée sous le signe de
« la compassion et le réconfort mutuels », l’unité des cerfs-volants
incendiaires intitulée « unité al-Zawari » (du nom du martyr tunisien
assassiné par le Mossad en Tunisie) a menacé l’occupant de toucher 40 kms à
l’est de Gaza, s’il ne levait pas le blocus.
Le 16/6, deux jeunes Palestiniens sont touchés par l’aviation
sioniste, alors qu’ils lançaient des ballons incendiaires à l’est de Deir
al-Balah.
17/6 La commission juridique du CNSM affirme que les tirs de
l’aviation sioniste sur les jeunes au centre de la bande de Gaza et
l’exagération des effets des ballons incendiaires sont des tentatives de
pousser les manifestations pacifiques à la militarisation pour justifier les
meurtres des innocents. La commission a considéré que les crimes répétés visant
les manifestants et les lanceurs de cerfs-volants indiquent que « l’ennemi
ne respecte pas les principes juridiques internationaux et refuse les appels
internationaux répétés à cesser de viser et de tuer les manifestants pacifiques
qui pratiquent leurs droits de rassemblement et d’expression. » La
commission a réitéré ses appels à la communauté internationale pour exercer des
pressions sur l’entité sioniste afin qu’elle cesse ses crimes envers les
participants à la « grande marche du retour ».
18/6 Un enfant de 13 ans, Zakaria Beshbesh, est décédé suite aux
blessures infligées par l’occupant, à l’est du camp al-Breij au centre de la
bande de Gaza. Le martyr Sabri Abu Khodr, âgé de 24 ans, a été tué le 18/6,
alors qu’il se trouvait dans le camp du retour, à l’est de Gaza.
Le 21/6, Mohamad Abu Duqqa est décédé suite aux blessures infligées
par l’occupant, à l’est de Khuza’a, Khan Younes, le 14 mai dernier. Il était
soigné à l’hôpital Mar Youssef dans al-Quds.
Dans le cadre des querelles internes à l’entité sioniste, suscitées
par la « grande marche du retour », Lapid, dirigeant du parti de
gauche, a critiqué vivement Netanyahu, parce que ce dernier n’arrive pas à
mettre fin aux ballons incendiaires lancées à partir de Gaza : « non
seulement les champs de « l’enveloppe de Gaza » sont en flammes, mais
la force de dissuassion militaire « israélienne » s’est également
incendiée » (21/6).
Le vendredi 22 juin, marche du retour placée sous le signe de la
« fidélité aux blessés ». Des centaines
de blessés ont participé à cette marche, malgré leur handicap. Islim est l’un
d’eux. Il affirme sa détermination à poursuivre les marches du retour. Lors de
la marche, les soldats sionistes tirent sur la foule, mais le blessé Islim ne
bouge pas, et il poursuit : « malgré les balles et les bombes qu’ils
lancent, nous n’arrêterons pas. L’occupant a peur des cerfs-volants, et nous ne
craignons pas leurs fusées. Ils doivent s’en aller ». Dans la tente de la
solidarité installée près de la ligne de séparation, Le jeune Mahmoud Abu Ataya
est là. Il a été blessé le 30 mars, et son état nécessite une intervention
chirurgicale. Il a essayé de sortir sur le navire transportant des blessés qui
tentait de briser le blocus, mais les forces de l’occupation l’ont arrêté et
l’ont refoulé vers Bayt Hanoun. Une femme blessée participe à la marche et
dit : « la participation des blessés à la marche porte plusieurs
messages aux soldats de l’occupation, disant que nous sommes forts, nous ne
craignons pas leurs balles, nous ne nous enfermerons pas dans nos maisons
attendant la compassion d’ici ou de là-bas. Nous avons une volonté en
acier ».
Le 23/6, le bilan dressé par le ministère de la santé à Gaza est de
131 martyrs et 14811 blessés depuis le 30 mars 2018, jour du déclenchement de
la « grande marche du retour ». Parmi les martyrs, 15 enfants âgés de
moins de 18 ans, et une femme. Parmi les blessés, 2525 enfants ont été blessés.
366 Palestiniens ont été gravement blessés. 560 Palestiniens ont été blessés à
la tête et au cou, 330 blessés à la poitrine et au dos. Les médecins ont dû
amputer 54 membres touchés par les balles des tireurs sionistes.
Le 23/6, les avions de l’occupant visent des manifestants à l’est
de Hayy Zaytoun, à l’est de la ville de Gaza.
8 incendies provoquées par les ballons et cerfs-volants
incendiaires lancés par les manifestants à Gaza ont touché des centaines
d’hectares. Une grande incendie s’est déclarée dans les champs de la colonie de
« Kfar Gaza », et deux dans la colonie « Nahal Oz », une
autre dans la colonie « Maflassim » à l’est de Jabalia, et un autre
sur le site de Erez au nord de Bayt Hanoun, et 3 dans la colonie
« Eshkol ».
24/6 : Le jeune Ussama Abu Khater, 29 ans, est décédé suite
aux blessures infligées au ventre, lors de la dernière marche du retour.
L’occupant menace 4 jeunes de Gaza, les accusant de lancer les
ballons incendiaires. Il publie leurs photos et leurs noms sur les pages des
quotidiens sionistes et les sites apparentés.
Le même jour, des incendies se sont déclarées dans plusieurs zones
de « l’enveloppe de Gaza » provoquées par les ballons
incendiaires. Les brigades des pompiers ont tenté d’éteindre les 17 incendies
dans les champs agricoles des colonies, et notamment dans la colonie
« Bi’ri ». Le colon Neftali Benet réclame de viser directement les
lanceurs des ballons.
Le 26/6, le conseil national de la marche appelle à la marche du
retour le vendredi prochain placée sous le signe de « De Gaza à la
Cisjordanie, l’unité du sang et l’avenir commun ». Hani Thawabta, membre du conseil et
responsable du FPLP, a incité au cours d’une conférence de presse à Gaza
« notre peuple, en Cisjordanie, al-Quds, l’intérieur occupé en 48 et
Gaza » à la plus large participation le vendredi prochain affirmant que
« les marches affirment l’unité de notre peuple, l’unité de sang et
l’avenir commun face aux complots qui visent la liquidation de la cause
palestinienne ».
28/6 Deux jeunes sont touchés par deux obus lancés par les chars
sionistes vers l’est de la ville de Rafah. L’un des jeunes a été gravement
touché. La veille, des coups de feu tirés par les soldats de l’occupant avaient
touché 4 jeunes, qui prétend qu’ils essayaient de franchir la zone limite.
Le conseil national de la marche a organisé une journée de
lancements de ballons par les enfants près des tentes du retour, installées à
l’est de la bande de Gaza. Le lancement de ballons faisait partie d’un
programme d’activités sportives et éducatives spécialement conçu pour les
enfants, organisé par la commission pour les enfants et le comité des étudiants
des tentes du retour. La journée avait pour but d’affirmer le caractère
pacifique des marches du retour.
A la veille de la marche du retour, Ahmad Mudallal, dirigeant au
mouvement du Jihad islamique en Palestine, a affirmé que la marche a pour but
d’affirmer que la question palestinienne rassemble le tout palestinien, et que
le droit au retour et la fin du blocus concernent l’ensemble du peuple
palestinien. « Celui qui tue notre peuple et qui transforme la terre de la
Cisjordanie en colonies et routes coloniales, qui judaïse al-Quds et qui étrangle
sa population et qui pratique le racisme contre notre peuple à l’intérieur
occupé est le même qui exerce le blocus contre notre peuple à Gaza, qui tue ses
enfants, ses femmes et ses vieillards ».
Le vendredi 29 : 14ème marche du retour. Au
cours de la marche, les manifestants ont brandi les photos des dirigeants de la
résistance palestinienne, et notamment les photos de dr. Ramadan Shallah,
secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine et du martyr
Fathi Shiqaqi, en hommage aux dirigeants qui ont tracé la voie de la lutte.
Deux martyrs sont tombés au cours de cette marche : l’enfant
Yasser Abul Naja, 13 ans, tué par un tireur sioniste à l’est de KhanYounes,
Mohammad Fawzi Hamayde, 24 ans, tué à l’est de Rafah. 415 Palestiniens ont été
blessés, parmi lesquels 133 ont dû être transférés aux hôpitaux.
Au cours de la marche, les jeunes ont brûlé des pneus, à quelques
mètres du point de rassemblement des soldats de l’occupation, à l’est de Khan
Younes, pour faire un écran de fumée et permettre à d’autres jeunes de
s’approcher des barbelés. Des jeunes ont pu arracher des parties des barbelés.
Plusieurs ballons incendiaires ont été lancés vers les colonies. La presse
sioniste a signalé 5 incendies dans ce qui s’appelle « enveloppe de
Gaza ». L’occupant a visé une ambulance à l’est de la ville de Gaza, par
des gaz, ce qui a fait suffoquer l’équipe médicale qui s’y trouvait.
Le porte-parole du mouvement Hamas, Hazim Qassem, a déclaré que « les
marches sont un message disant que le lien entre la population de Gaza et leurs
frères en Cisjordanie et dans l’intérieur occupé, et dans l’exil, est une unité
de sang, l’avenir de ce peuple ne peut être dissocié, il est uni ».
30/6 Les mouvements Hamas et Jihad islamique affirment que le
sang du martyr enfant Yasser Abul Naja, tué par un tireur
« israélien » à l’est de Khan Younes ne coulera pas vainement. Pour
Daoud Shehab, responsable de l’information du Mouvement du Jihad islamique,
l’enfant martyr témoigne du terrorisme de l’occupant envahisseur. Son sang est
la malédiction qui poursuivra tous ceux qui participent à ce crime et qui se
taisent sur ce terrorisme ». Pour le Hamas, l’assassinat des enfants
participant aux marches du retour et la levée du blocus confirme la nécessité
de poursuivre l’occupant et ses dirigeants devant les tribunaux
internationaux ».
Selon le ministère de la santé, l’armée sioniste a tué 16 enfants,
depuis le début des marches, et 2525 enfants ont été blessés, parmi eux l’enfant
Mohammad Abu Hussayn qui a eu la jambe droite amputée, après avoir été blessé
par une balle explosive. L’assassinat de l’enfant Yasser Abul Naja a été
dénoncée par l’envoyé spécial
de l'ONU pour « le processus de paix au Moyen-Orient »,
Nikolai Miladinov, qui
a déclaré : « comment le fait de tuer un enfant peut-il aider au
processus de paix ? »
Le 30/6, des jeunes de Gaza parviennent à s’infiltrer dans les
territoires occupés en 48, à l’est de Rafah, et à démolir une tente abritant
des tireurs sionistes. Ils ont pu retourner sains et saufs à Gaza.
Le 1er juillet, l’unité spéciale des « ballons
incendiaires » a déclaré avoir pu lancer un ballon sur une distance de 45
km. Elle a déclaré avoir pu envoyer des ballons à la colonie « Beit
Shemesh », éloignée de plusieurs dizaines de Km.
Appel pour une marche des femmes palestiniennes pour le
retour : A l’appel de la commission des femmes dans le CNSM, le mardi sera
consacré à une marche des femmes palestiniennes, à Gaza et à Haïfa, dans
l’intérieur occupé en 48. « Nous femmes de Palestine, nous sommes partie
intégrante de la lutte populaire palestinienne, et considérons que les marches
du retour favorisent la lutte populaire à Gaza, et ont posé l’essentiel de la
cause, qui est le retour. »
2 juillet : une grande incendie s’est déclarée dans le Naqab,
près de la maison de Sharon, due aux ballons incendiaires envoyés par les
jeunes de Gaza, selon la presse sioniste.
3 juillet : des milliers de femmes participent au
rassemblement « les palestiniennes pour le retour et la levée du
blocus », qui se tient au camp du retour, à l’est de Gaza, pendant que des
milliers de femmes participent à des marches dans des pays arabes et
internationaux (Cisjordanie, Haïfa, les camps palestiniens en Syrie, Tunisie,
Malaisie, Suède, etc..) La commission des femmes dans le CNSM a déclaré que la
marche des femmes porte des messages clairs à l’occupant, que personne ne peut
ignorer nos droits et les constantes de notre peuple, en premier lieu le retour
et la levée du blocus ». A Liban, la marche vers Maroun al-Ras, à la
frontière avec la Palestine occupée, a dû être annulée, pour des raisons
« logistiques », les rassemblements se déroulent dans les camps
palestiniens. A Haïfa, les femmes ont réclamé la fin des sanctions de
l’Autorité palestinienne contre la population de Gaza, tout comme elles ont
réclamé la fin du blocus meurtrier imposé par l’occupant contre « Gaza,
l’étoile ».
Au cours du rassemblement à Gaza, les soldats de l’occupation ont
tiré sur la foule. Membre du CNSM, Iktimal Hamad a déclaré : « la
marche massive affirme aujourd’hui le rôle de la femme dans la lutte contre
l’occupation sioniste et le deal du siècle. L’affrontement avec l’occupant
réclame l’unité nationale, la fin de la division et la cessation des mesures
imposées contre la bande de Gaza ».
Le vendredi 6 juillet : la marche a été placée sous le
slogan : « tous unis pour faire tomber le deal »
Le 10/7, le CNSM annonce que le mouvement se poursuit, au moins
jusqu’au 17 septembre, jour de la réunion de l’assemblée générale de l’ONU. Le
conseil a lancé le « navire de la liberté 2 » dans le port de Gaza,
qui devrait briser le blocus imposé depuis 12 ans, avec à son bord des
étudiants et des malades devant être soignés hors de la bande de Gaza. Isma’îl
Thawabta, membre du FPLP a déclaré que « Gaza poursuit la marche de la
liberté et de l’indépendance, elle refuse de se plier ». Les navires de la
liberté font partie de la grande marche du retour, disent les responsables.
Bassam Manasra, porte-parole du mouvement pour briser le blocus, a déclaré que
« le voyage est humanitaire, il vise à briser le blocus, qui a pour but de
soumettre le peuple palestinien. Le navire transporte 11 personnes, des
étudiants et des malades. » Il a réclamé la protection du navire et de ses
passagers et la libération du capitaine du premier navire, Al-Amoudi, toujours
détenu par l’occupant.
L’unité des ballons incendiaires a annoncé qu’elle a décidé de
lancer de grandes quantités de ballons, durant la nuit, en réponse à la
décision de Netanyahu de resserrer le blocus contre la bande de Gaza. Elle a
affirmé que le resserrement du blocus est vain, « Israël » ne
récoltera que la défaite face à notre détermination ». La veille, le
gouvernement de l’occupant avait décidé de fermer la voie de passage de Karm
Abu Salem, par où passent les marchandises vers Gaza, ce que les organisations
palestiniennes de la résistance ont perçu comme une déclaration de guerre.
12/7 De vastes incendies se sont déclarées dans les champs de la
colonie Eshkol, et notamment dans les vergers et les bananiers.
Le ministre de la santé à Gaza annonce que les martyrs de la grande
marche du retour s’élèvent à 137 martyrs, et le nombre des blessés est de
16.100 blessés. 8400 blessés ont été soignés dans les hôpitaux, le nombre
d’enfants blessés est de 2600 enfants. Parmi les blessés, 380 sont gravement
atteints. 55 Palestiniens ont dû avoir un membre amputé suite aux blessures. 45
ambulances ont été détériorées partiellement ayant été visées par l’occupant.
Les statistiques de l’occupant sioniste annoncent que plus de 1000
incendies se sont déclarées dans la zone « enveloppe de Gaza » depuis
le début des marches du retour, touhant 30.000 dunums de terres agricoles, dont
9000 de « réserves naturelles », et 14.000 dépendant des autorités
« de la nature » (c’est-à-dire là où se trouvaient des villages
palestiniens qui ont été rasés par l’occupant). Les colons sont en colère
contre la direction politique et militaire de l’occupation.
Marche du vendredi 13 juillet dédiée à Khan al-Ahmar (fidélité
à Khan al-Ahmar). La participation à la marche était massive, selon les
organisateurs, puisque des dizaines de milliers de personnes ont marché vers la
zone où sont dressées les tentes du retour. L’enfant Uthman Halas, 14 ans, de
Shuja’iyya a été tué par un coup tiré dans le dos, à l’est de la ville de Gaza
ainsi qu’un membre des Brigades al-Quds (Mouvement du Jihad islamique), Mohamad
Sharrab, 18 ans, qui participait aux côtés de son peuple à la marche du retour.
220 Palestiniens ont été blessés, dont
17 enfants, deux membres des équipes médicales et deux journalistes.
La commission juridique du CNSM a déclaré, le 14/7, que l’occupant
continue à viser les Palestiniens participant à la marche pacifique.
« L’assassinat délibéré des participants à la marche est un crime de
guerre, selon la convention de Genève » Pour la commission, le fait que
l’occupant poursuit ses crimes est dû à l’inertie de la communauté
internationale, et au soutien actif des Etats-Unis à l’Etat de l’occupation.
L’occupant bombarde un centre culturel à Gaza, et tue deux enfants,
Amir Nimra, 15 ans, et Loua’i Kahil, 16 ans, avec des fusées lancées par son aviation.
La résistance décide de riposter et bombarde les colonies de « l’enveloppe
de Gaza ». Quelques colons sont blessés.
Le dirigeant de l’unité des « ballons et cerfs-volants
incendiaires » (les fils d’al-Zawari), Abu Hamza Halas, déclare que « les
cerfs-volants continueront à incendier les champs et les esprits des « Israéliens »
tant que les agressions contre la bande de Gaza et le blocus se poursuivent.
Nous n’acceptons aucune pression qui pourrait arrêter cette résistance, née de
la souffrance et du blocus ». Concernant les menaces « israéliennes »
contre les lanceurs des ballons, il dit : « les menaces sont creuses
et ne nous font pas peur. Cette arme sera en service jusqu’au dernier Palestinien
pour défendre sa terre, sa patrie et son peuple. »
15/7, Dr. Youssef al-Hasayna, membre de la direction du mouvement
du Jihad islamique, a déclaré que l’occupant a essayé d’imposer une nouvelle
règle de confrontation pour sortir de son impasse politique et sécuritaire,
suite aux pressions de son front interne et son incapacité à affronter les
marches du retour. Il a expliqué que la résistance a réalisé cette impasse et a
fait échouer les tentatives de l’occupant, en pratiquant l’équation
« bombardement contre bombardement ». Il a affirmé que les marches du
retour vont se poursuivre, et les masses qui y participent sont tranquilles,
puisqu’elles savent que la résistance frappera au moment voulu. » Il a
appelé l’Autorité palestinienne à abandonner le programme des accords d’Oslo et
à revenir à un programme national, car il ne faut pas s’attendre à une
modification de la position américaine.
Le colon Niftali Benet appelle à viser les enfants de Gaza par des
avions parce qu’ils lancent des cerfs-volants incendiaires contre les colonies.
Pour lui, les enfants de Gaza sont « des terroristes dans tout le sens du
terme ».
Le 16/7 Le CNSM affirme la poursuite des marches et a défini la
prochaine qui sera placée sous le slogan : « le complot contre les
droits des réfugiés ne passera pas ». Il appelle à une large
participation. Le ministère de la santé a, de son côté, réclamé du matériel
médical et des facilités pour la sortie des blessés. Il a salué les martyrs et
notamment les enfants, Loua’i Kahil, Ameer Nemra, Uthman Halas et Yasser Abul
Naja et tous les enfants martyrs de la Palestine visés par les appareils
militaires de l’occupant.
Les dirigeants
sionistes délirent face aux ballons et cerfs-volants lancés par la jeunesse à
partir de la bande de Gaza vers les champs des colonies. Ils ne peuvent lancer
une grande guerre, mais certains ministres réclament l'occupation à nouveau de
Gaza. Ils lancent des menaces contre les jeunes et décrivent les cerfs-volants
et ballons comme s'ils étaient des armes stratégiques nucléaires. Le chef des
travaillistes s'alarme: "nous avons des fusées, des sous marins, des
avions, et nous ne pouvons affronter des cerfs-volants et des ballons",
pour mettre à mal le chef de leur gouvernement. Et selon la presse sioniste,
les dirigeants de la colonie ont envoyé plusieurs messages à l'ONU pour lui
dire qu'ils ont l'intention de stopper, coûte que coûte, les marches du retour.
Le dernier délire de l'occupant est d'affirmer que le mouvement Hamas va
bientôt envoyer des volatiles piégés, aux côtés des ballons.
17/7 L’occupant
décide de fermer la de passage voie commerciale de Karm albu Salem. 26
incendies dans « l’enveloppe de Gaza » ont été déclarées pendant ce
jour.
Les
organisations de la résistance appellent, de Gaza, à former un large front
arabe pour stopper et s’opposer aux agressions sioniste. De son côté, le
ministre de la guerre sioniste, Liberman, a déclaré que pour faire la guerre
contre Gaza, il faut l’unanimité de la classe politique sioniste. Il a nié
avoir accepté une « trêve » mais a avoué que son entité a avancé des
propositions « humanitaires » pour la bande de Gaza en contrepartie d’informations
sur le sort de ses soldats capturés.
18/7 Le CNSM
répond au délire de l’occupant, concernant les volatiles chargés d’explosifs,
en accusant l’occupant de tentative de ternir l’humanisme des Palestiniens. Il
a affirmé que les valeurs morales du peuple palestinien ne permettent pas
d’utiliser les animaux ou volatiles à des fins de résistance.
Le député Jamal
Khodari, président du comité populaire contre le blocus de Gaza a déclaré que l’occupant
bloque l’entrée de plus de 2000 camions chargés de produits pour les secteurs
industriels et commercial pour étouffer Gaza.
23 incendies se
sont déclarées dans les colonies de « l’enveloppe de Gaza » occasionnant
des pertes importantes à l’économie des colonies, selon la presse sioniste.
20 juillet vendredi marche, spécialement conçue pour le soutien aux
droits des réfugiés, en premier lieu leur retour au pays occupé en 48.
« Malgré les bombardements, notre peuple a montré son courage
en participant à la marche du retour, car il ne peut faire des concessions sur
ses droits », a déclaré Khaled al-Batsh, président du CNSM. Il a affirmé,
à la fin de la marche du retour, que les marches se poursuivent, avec le thème
« nos enfants martyrs » pour le vendredi prochain. « Les marches
du retour affirment un refus clair de tous les projets liquidateurs de la cause
palestinienne et des droits des réfugiés. Les mesures adoptées par l’UNRWA,
visent à liquider nos droits légitimes, et en premier le droit au retour. Suite
aux décisions sionistes de resserrer le blocus contre la bande de Gaza, le CNSM
réclame que « la communauté internationale assume ses responsabilités
humaines en mettant fin au blocus et en envoyant des commissions pour enquêter
sur les crimes sionistes ».
Le ministère de la santé à Gaza affirme que le nombre des martyrs
tombés depuis le début de la grande marche du retour s’élève à 152 martyrs.
16750 participants ont été blessés. Les enfants martyrs sont au nombre de 18,
et 394 Palestiniens sont gravement blessés.
21/7 l’armée d’occupation bombarde des sites de la résistance à l’est
de la ville de Gaza. Une incendie est déclarée dans l’usine des produits
laitiers dans la colonie Nahel Oz, à proximité de la bande de Gaza, suite au lancement
des ballons incendiaires.
22/7 Khaled al-Batsh, président du CNSM a déclaré que la « trêve »
acceptée par l’occupant et la résistance, suite aux efforts égyptiens et
internationaux, qui ont mis fin à la confrontation militaire, ne comporte pas l’arrêt
de la marche du retour ni le lancement des ballons incendiaires, ceux-ci étant
des moyens pacifiques de lutte et le CNSM n’a pas le droit de faire arrêter ce
moyen de lutte.
Au cours d’une conférence de presse, le CNSM affirme que les
marches du retour se poursuivent. « Ces marches expriment notre refus de l’occupation,
l’insistance à récupérer nos droits nationaux, en premier lieu le droit à l’autodétermination
et le retour des réfugiés ».
24 juillet : Décès de Majd Akil, 26 ans, des suites des
blessures infligées le 14 mai dernier, lors de la marche du retour.
25 juillet : Décès de Karam Arafat, 26 ans, dans Khan Younes,
des suites de blessures infligées par l’occupant lors de la marche du retour,
trois semaines auparavant.
L’armée sioniste bombarde des sites de la résistance à Gaza. Trois
martyrs tombent : Ahmad Basous, 28 ans, Ubada Ferwana, 29 ans, Mohammad Ar’ir,
27 ans, tous les trois appartenant aux Brigades d’al-Qassam (Hamas). L’occupant
bombarde des sites dans le camp al-Breij et à Rafah. Un officier de l’armée d’occupation
a été gravement blessé. L’armée sioniste avait déclaré qu’un de ses soldats
avait été tué la veille par un tireur. Les organisations palestiniennes
affirment que l’occupant pousse à une confrontation militaire.
L’armée sioniste craint les tireurs palestiniens postés à Gaza, qui
ont réussi à tuer un officier qui essayait de tirer sur un participant à la
marche du retour et à blesser un autre.
26/7 Six incendies ont été déclarées dans « l’enveloppe de
Gaza », provoquées par les cerfs-volants et ballons incendiaires. Les
colonies Bi’ri Sederot, Ashkol, Moshav Dorit, Marfahim et Nir Am ont été
touchées. 7 équipes de pompiers ont essayé d’éteindre l’incendie dans le
Kibboutz Ra’im.
27 juillet vendredi marche du retour pour « nos enfants
martyrs ». Ghazi Abu Mustafa, 43 ans, a été tué lors de la marche, à l’est de
Khan Younes, ainsi que l’enfant Amjad Satari, 12 ans, tué par une balle à la
tête tirée par les soldats de l’occupation. L’enfant Mo’men al-Homs, 17 ans, de
Rafah, est décédé des suites de ses blessures, infligées lors de la marche. 246
participants ont été blessés par les balles et le gaz lacrymogène dont 19
enfants, 4 membres des équipes médicales et un journaliste. Des centaines de
Palestiniens ont participé à la marche, tout au long de la zone qui sépare la
bande de Gaza de la Palestine occupée en 48, après la prière du ‘Asr. Des affrontements
ont eu lieu près des barbelés proches de Jabalia, au nord de la bande de Gaza,
au cours desquels les sionistes ont tiré des balles et lancé des gaz
lacrymogènes. L’armée sioniste a tiré sur les manifestants à l’est de Khan
Younes et Rafah.
Le CNSM a déclaré, après la marche, que les marches du retour se
poursuivent, au rythme des promesses mensongères faites par l’ennemi, par le
biais d’intermédiaires. Il a appelé à la marche du vendredi prochain, placé
sous le signe de la fidélité au martyr d’al-Quds, Mohammad Tareq Youssef, qui a
abattu un colon dans la colonie Adam. Le Conseil a déclaré que « la
tentative de l’ennemi d’imposer une trêve contre une trêve dans le cadre de
l’occupation et du blocus a échoué, car il ignore les droits naturels de notre
peuple qui sont la liberté et la vie digne ».
29/7 Une grande incendie s’est déclarée dans le kibboutz Eretz au
nord de la bande de Gaza, suite au lancement de 3 ballons incendiaires dans les
champs. Les colons organisent une manifestation dans la ville occupée de Bir
Saba’, contre le manque de sécurité dans les colonies des abords de Gaza. Ils
réclament d’être à traitement égal avec les colons vivant dans les autres
régions de la Palestine occupée en 48. D’après une étude sioniste, les maladies
psychiques ont augmenté dans les colonies de « l’enveloppe de Gaza ».
A l’aube, deux combattants des Brigades Abu Ali Mustafa, branche
armée du FPLP, Ayman Najjar, 26 ans, et Muhannad Hammouda, 24 ans, sont tombés
martyrs en accomplissant « leur devoir de combattants ».
L’occupant pirate le navire norvégien Al-Awda, faisant partie de la
flotille de la liberté, pour briser le blocus contre la bande de Gaza.
30/7 Abdel Aziz Qdayh, membre du CNSM a appelé à se rassembler et à
protester contre les mesures de l’UNRWA qui ont visé les employés de cette
agence internationale spécialement chargée de secourir les réfugiés
palestiniens en attendant leur retour au pays. Au cours d’une conférence de
presse des organisations palestiniennes à Gaza, il a appelé les masses
palestiniennes à une large participation, le 31 juillet, au rassemblement
devant les locaux de l’UNRWA pour envoyer un message disant que le peuple
palestinien refuse les politiques de l’UNRWA qui font partie du complot contre
la cause palestinienne et qui visent la liquidation des droits des réfugiés.
Il a salué les solidaires internationaux
venus briser le blocus contre Gaza, dans la flotille de la liberté et dénoncé
le piratage du navire norvégien Al-Awda, avec 36 solidaires à son bord.
Analyses et reportages
Journée du 27 juillet : Ghazi et Lamia se dirigent tôt vers la
marche du retour. Ils s’assoient côte à côte pendant presque trois heures, en
attendant l’arrivée des participants. Puis, ils se séparent : Lamia soigne
les blessés et transporte les martyrs et Ghazi
participe à la marche. Lamia raconte : « j’étais inquiète pour
lui, il était blessé, et je jetais de temps en temps un coup d’œil pour suivre
ses mouvements. Une demi-heure avant son martyre, je lui ai demandé de rentrer
sous la tente. Puis on m’a appelé pour aller soigner un participant blessé à la
jambe. Je devais le transférer au complexe médical al-Nasser à Khan Younes. Sur
le retour, j’ai vu des médecins attroupés dans l’hôpital installé sur le
terrain, essayant de sauver un des blessés. Ils m’ont interdit de m’approcher.
J’ai découvert alors qu’il s’agissait de mon mari Ghazi. Il ne représentait
aucun danger sur les soldats de l’occupation armés jusqu’aux dents, et cachés
derrière des monticules de sable. Tout ce qu’il avait, ce sont les équerres de
bois qui lui permettaient de se lever pour regarder les violentes réactions des
soldats envers les manifestants. Ghazi a participé aux marches du retour depuis
leur déclencement, il a été touché par une balle à la jambe droite, mais il
insistait pour participer, il avait foi dans notre retour au pays. Ghazi et
Lamia ont six enfants.
Atif Mashharawi écrit, à propos des « ballons incendiaires »
(24 juillet) : « Nul doute que ces jeunes et enfants révoltés dans la
bande de Gaza, ceux qui fabriquent les cerfs-volants incendiaires ornés du
drapeau palestinien, comme nouveau moyen de résister pacifiquement à l’occupation,
nul doute qu’ils ont réalisé leurs objectifs, en suscitant le désarroi dans l’armée
d’occupation et ses colons, au niveau politique et militaire. C’est ce qui
ressort des décisions criminelles prises récemment par l’occupation qui a donné
l’ordre à son armée de liquider ce phénomène, en lançant des fusées et en
dressant ses armes lourdes, terrestres et aériennes, pour bombarder les
lanceurs de cerfs-volants…. Le soutien illimité des Américains à l’Etat de l’occupation
ne peut arrêter la marche de notre peuple vers la liberté. Au contraire, il ne
fera que la pousser en avant et avec plus de détermination.
Editorial dans al-Istiqlal (Gaza, 21/7) Sous le titre « irrationnel ! »,
l’auteur commente la décision de l’occupant de fermer la voie de passage de
Karm Abu Salem et de resserrer le blocus contre la bande de Gaza, à cause
soi-disant des « ballons incendiaires ». Il dit : « l’occupant
sioniste ne réalise pas la capacité des Palestiniens à l’affrontement, il
semble qu’il n’a pas appris des bêtises qu’il a accomplies tout au long des
années d’affrontement avec les Palestiniens. Gaza ne peut être brisée par la
faim et la privation, l’occupant ne peut atteindre la détermination de la
population à Gaza, même s’il leur supprime les médicaments et la nourriture et
les moyens de vie les plus simples. L’occupant utilise toute sa sauvagerie avec
une grande bêtise, et il souhaite montrer sa laideur au monde pour diffuser le
pessimisme dans le cœur des Palestiniens, leur disant que le monde entier ne
peut briser le blocus, comme si Gaza attendrait le monde pour lever l’injustice
qui la frappe. Gaza ne quémande à personne, elle n’attend l’aide de personne,
elle est capable de vivre selon ses propres moyens. Que l’ennemi essaie ses moyens,
mais finalement, il va échouer, et il ne récoltera de sa bêtise et de sa
sauvagerie que la déception.
Reportage : Amir Nimra et Loua’i Kahil, ont vécu dans la bande
de Gaza encerclée depuis 12 ans. Ils sont amis. Samedi dernier, les deux
enfants se sont dirigés vers le centre de Gaza, au parc d’al-Katiba. Depuis le
matin, l’aviation sioniste n’a pas cessé de survoler la bande de Gaza. Les deux
enfants sont là, parmi d’autres citoyens, profitant du plein air. Ils pensent
soudainement monter sur un immeuble abandonné, tout en haut, pour prendre une
photo. Ils furent alors touchés par les fusées de l’occupant.
Editorial d’al-Istiqlal (16/7) à propos du plan de Miladinov,
l’envoyé spécial de l’ONU. « le plan de Miladinov fait partie du plan
réclamé par « Israël » que ce dernier essaie d’imposer. Il propose de
lever les sanctions et le blocus contre la remise des armes de la résistance,
la liquidation des appareils militaires dans la bande de Gaza, pour que l’Autorité
Palestinienne puisse se déployer, de sorte qu’il n’y ait aucune force militaire
dans la bande de Gaza parallèle à l’Autorité. Ceci est conforme à la vision
américaine qui commence par remettre la bande de Gaza à l’Autorité. Ce qui
signifie en fait que rien n’a changé, sauf la manière de présenter les choses.
Tout va dans le sens de renforcer l’occupation au détriment de la résistance
palestinienne. Hamas l’a compris, et c’est pourquoi elle a accepté ce plan à
condition qu’il ne soit pas accompagné de concessions politiques. C’est là le
problème. Est-ce que Miladinov acceptera ceci ? … Les Nations-Unies ont,
depuis leur naissance, fait passer les plans de l’occupant sioniste, elles sont
obligées aujourd’hui de traiter avec une nouvelle donne, créée par la
résistance palestinienne. Est-ce qu’elles vont modifier leur approche ?
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