La résistance en Palestine est la constante dans l’histoire
du peuple palestinien. Contre l’occupation britannique, puis contre la
colonisation – occupation sioniste, qui se poursuit jusqu’à présent. Depuis près
d’un siècle, le peuple palestinien s’est donné les outils de sa résistance pour
affirmer son droit de libérer sa terre spoliée, d’y vivre libre et de riposter
aux attaques ennemies.
Cette résistance est portée par tous les secteurs de la
société palestinienne, et notamment les réfugiés dans l’exil ou en Palestine. Les
organisations palestiniennes combattantes, de toutes obédiences poursuivent la
lutte malgré la défection d’une direction soumise aux rapports de force,
politiques et militaires, dans le monde, qui empêche les résistants d’agir
contre l’occupant dans les zones qu’elle contrôle. Bien qu’ayant des programmes
différents, ces organisations sont unanimes sur la nécessité de libérer la terre
de Palestine, de combattre le sionisme et l’impérialisme et de s’opposer à tous
les complots qui se trament dans la région, avec la participation de plus en
plus active de régimes arabes, pour liquider la cause palestinienne et la
résistance.
C’est par la voix des résistants que l’actualité de la
Palestine sera abordée dans ce bulletin, qu’ils soient dirigeants d’organisations,
prisonniers, dignitaires religieux, responsables politiques ou des Palestiniens
qui se battent pour récupérer leurs droits et défendent leurs terres, leurs
maisons et les lieux saints, en affrontant l’ennemi occupant. Les principaux
événements sont commentés, parfois analysés.
Au cours de ce mois, l’entité coloniale a poursuivi sa
colonisation et vol de terres en Cisjordanie occupée, ses colons ont profané la
mosquée al-Aqsa dans al-Quds, qui assiste à une judaïsation effrenée, comme si
les sionistes veulent installer un fait accompli avant toute négociation, si
jamais elle reprend. Les Palestiniens sont pourchassés, arrêtés, détenus, et
dans les prisons, l’administration coloniale rejette toutes les ententes avec
les prisonniers, comme elle refuse de mettre en application les ententes avec
la résistance palestinienne, à propos du blocus contre la bande de Gaza. La
préparation de nouvelles élections au Knesset sioniste, après l’échec de
Netanyahu à former un gouvernement, a eu pour conséquence un durcissement des pratiques
sionistes sur tous les fronts, car le public de l’entité coloniale réclame la poursuite
de la Nakba.
Il est aidé par les USA, gouvernés par Trump et compagnie (Pompeo et Kushner), qui veulent imposer une « paix
américano-sioniste » sur la région, avec le soutien de « frères »
arabes, c’est-à-dire d’Etats de la péninsule arabique, comme l’Arabie saoudite
et les Emirats arabes unis, et leur petite annexe, le Bahrayn, où devrait se
tenir un « atelier » pour liquider la cause palestinienne, en
injectant les pétro-dollars arabes. Le plan de liquidation de la cause
palestinienne n’est pas nouveau, les puissances occidentales l’ont tenté à
plusieurs reprises et ont échoué, mais ce qui est nouveau, c’est la
participation directe de régimes arabes à ce plan.
Car pour certains Etats arabes,
ce n’est plus seulement une normalisation de relations avec l’entité coloniale,
mais une alliance avec elle, sous l’égide des USA. Mais la résistance veille.
Elle réclame l’unité interne face à ce complot, mais aussi la solidarité arabe
et islamique, pour stopper la course à la normalisation de relations avec l’entité
coloniale et affirme être prête à riposter à toute attaque de la part des
sionistes sur la bande de Gaza.
1 – le complot américano-sioniste
Ziyad Nakhale, secrétaire général du Jihad
islamique : « le projet des Etats-Unis et de l’entité sioniste dans
la région est devenu clair pour ceux qui ne le voyaient pas, il s’agit de
s’emparer de toute la Palestine ». Il a appelé, à cause de cela, le
président Mahmud Abbas, à profiter du moment et à transformer les menaces en
occasions, la première occasion étant de concevoir et rédiger un nouveau projet
national palestinien, qui abandonne le passé et les accords signés, comme la
reconnaissance de l’entité sioniste, pour se rassembler et s’avancer à nouveau
dans la voie de la libération » (29/5). L’unanimité palestinienne autour
du refus du « deal du siècle » a besoin « de mesures pratiques
pour faire échec à ce deal, afin que nos positions ne soient pas vaines »
a-t-il ajouté à l’occasion de la Journée mondiale d’al-Quds. « Pour notre
part, nous considérons que la position du président (palestinien) exprime
l’échec du projet de règlement avec l’entité sioniste, qui ne s’est pas
contentée de s’emparer et de dominer plus du 4/5 de la Palestine, mais veut
empêcher la possibilité d’instaurer une entité palestinienne, même si celle-ci
est une entité dénaturée, comme c’est le cas de la Cisjordanie
aujourd’hui ».
Ihsan Ataya, représentant au Liban du mouvement du
Jihad islamique en Palestine : « l’annonce du « deal du
siècle » ne change rien en réalité, car tout projet de liquidation de la
cause palestinienne sera repoussé par l’intensification de la résistance. Tant
que les Palestiniens le refusent, il n’a aucune valeur » (23/5)
Isma'il
Radwan, dirigeant au mouvement Hamas, a affirmé, concernant les deux sommets
réunis en Arabie saoudite (sommet du Golfe et sommet arabe), que le fait qu'ils
évitent de parler de la Palestine, est une grande catastrophe. "Il aurait
mieux valu pour ces sommets de se pencher sur la judaïsation effrenée
d'al-Quds, sur les crimes sionistes contre les Palestiniens, et de dénoncer le
deal américain pour supprimer la cause palestinienne", au lieu de se créer
un "ennemi imaginaire", qui serait l'Iran
et le peuple du Yémen. (31/5)
Au cours d’une allocution télévisée en
direction de la bande de Gaza, dr. Anwar Abu Taha, membre du bureau politique
du Mouvement du Jihad islamique en Palestine, a déclaré que le « deal
du siècle » américano-sioniste ne verra pas le jour, pour plusieurs
raisons, dont le recul de la force dissuasive sioniste, l’entité de
l’occupation ne pouvant plus imposer ses projets sans réactions ni déclencher
une guerre quand il le veut. Ensuite, la perte de confiance, sur le plan
international, dans les Etats-Unis et leur politique, les rend impuissants à
imposer leurs plans.» (31/5)
Ziyad Nakhalé, secrétaire général du Mouvement
du Jihad islamique en Palestine, a appelé les peuples arabes et musulmans à
soutenir la résistance face « aux régimes arabes qui bradent la cause et
agissent de concert avec les Etats-Unis et l’entité sioniste ». « La
responsabilité est devenue plus claire, et nous avons besoin de la voix des
peuples arabes qui soutiennent la résistance » (1/6)
Abbas Zaki, membre du comité central du
Fateh : « nous assistons aujourd’hui au renouvellement des accords de
Sykes-Picot, qui ne concernent pas seulement la Palestine, mais toute la
région » (1/6).
Sheikh Khodr Adnane (Jihad islamique) : Le sang du martyr Abdallah Ghayth dans al-Quds occupée représente la gifle adressée aux visages sombres qui pensent qu’avec l’argent sale, les Etats-Unis peuvent empêcher notre peuple de récupérer son droit sur al-Quds et la Palestine » (2/6)
En réponse à la déclaration de Friedman,
l’ambassadeur américain dans l’entité sioniste, qui a offert la majeure partie
de la Cisjordanie aux sionistes :
Daoud Shihab (Jihad islamique) : « David
Friedman est un colon extrémiste qui accomplit la politique coloniale et
colonialiste de ses supérieurs... Le temps de l’extension coloniale est fini,
vos ambitions vont vers le néant, le peuple palestinien ne disparaîtra pas, et
les oliviers plantés par nos aïeux sont plus vieux que vous et que la bande du
mal et du terrorisme que vous représentez ».
Hazem Qassem, porte-parole du mouvement
Hamas : les déclarations de Friedman expriment la profondeur de la
participation américaine à l’agression contre notre peuple. Ces déclarations
font partie de la vision américaine sur la liquidation de la cause
palestinienne. C’est pourquoi l’Autorité palestinienne doit abandonner son
attitude passive et prendre l’initiative, permettre à la résistance de se
développer en Cisjordanie, et stopper la politique de la liaison sécuritaire
entre l’Autorité et l’entité sioniste.
Le Fateh y a vu un alignement total sur les
positions de l’extrémisme raciste des sionistes, qui nie l’existence du peuple
palestinien et ses droits nationaux légitimes. « La tentative de dépasser
le droit international et les références du processus de paix est une tentative
malheureuse qui n’apporte ni paix ni sécurité à quiconque ».
Le FPLP : « les déclarations de
Friedman confirment une fois de plus que la politique américaine participe avec
l’entité à occuper notre terre, et le soutient en implantant plus de colonies,
en l’encourageant à nous nier et à refuser d’appliquer les décisions de la
légalité internationale relatives au peuple palestinien... Il est important de
se mettre d’accord sur une politique nationale palestinienne unifiée face à
l’administration américaine et ses représentants, en tant qu’ennemis de notre
peuple» (9/6).
Hanna Atallah, archevêque de l’église orthodoxe :
« les propos de Friedman sont irresponsables, mais nous n’avons pas été
surpris de son président trump ni de son attitude hostile envers notre peuple.
Mais où sont les Arabes ? « Nous ne nous étonnons pas des
déclarations de Trump et de ses ambassadeurs, mais nous nous étonnons de la
situation dégradée des Arabes. Jusqu’à présent, nous n’avons entendu aucune
déclaration arabe en réponse aux propos de Friedman, qui sont une insulte à
notre peuple et à tout Arabe authentique qui considère que la cause palestinienne
est sa cause principale. »
2 – Régimes arabes et normalisation
La « coalition des forces de la résistance
palestinienne » en Syrie a dénoncé les propos de Iyad Allawi, homme
politique irakien, concernant la présence de fusées « balistiques »
dans la bande de Gaza. Ce dernier avait prétendu que les fusées de la
résistance étaient dirigées contre l’Arabie saoudite. La coalition a déclaré
que ces propos servent le projet de liquidation de la cause palestinienne.
« Nous réclamons des mesures punitives à l’encontre de Iyad Allawi, de la
part du peuple irakien ». (18/5)
Le FPLP a dénoncé la décision du parlement allemand de
considérer le mouvement BDS « antisémite » : « c’est une
décision honteuse et alignée sur « Israël ». (18/5)
Le mouvement Fateh dans la région de Ariha et
al-Aghwar a dénoncé dans un communiqué la rencontre entre « un groupe de
commerçants » (palestiniens) et des officiers de l’armée d’occupation,
jugeant qu’une telle rencontre relève de la trahison.
Ahmad Mudallal (Jihad islamique) : « Notre
peuple refuse le rôle que le Bahrayn veut jouer pour liquider la cause
palestinienne » et Khalid al-Batsh (Jihad islamique) a appelé les peuples
de la nation, et notamment le peuple du Bahrayn et de la péninsule arabe à
s’opposer aux plans de liquidation de la Palestine » (22/5)
Abbas Zaki, membre du comité central du mouvement
Fateh : « la rencontre économique au Bahrayn se déroule sous le signe
de l’hostilité à l’Iran et non à « Israël » (24/5), ajoutant :
« quiconque s’imagine que le peuple palestinien a baissé les bras ne
comprend rien à la politique ».
Ziyad Nakhalé, secrétaire général du Mouvement du
Jihad islamique en Palestine : « Nous avions toujours déclaré que le
régime arabe a abandonné la Palestine, mais aujourd’hui nous disons encore que
les dirigeants des Etats ne méritent pas de diriger une nation dont ils
dilapident les droits, et dont ils abandonnent les lieux saints.. Comment
peuvent-ils être des dirigeants, et que les peuples les acceptent quand ils
agissent ainsi ? Crions tous ensemble à leur face : allez-vous-en,
vous faites partie du camp des ennemis. Quiconque ne voit pas l’occupation de
la Palestine, l’assassinat de son peuple, la profanation de ses lieux saints,
quiconque se tait parmi ces dirigeants, qu’il considère qu’il ne représente pas
son peuple, ni sa religion, il représente les envahisseurs de nos pays »
(30/5).
Manuel Msallam, membre du comité islamo-chrétien pour
le soutien aux lieux saints : « les régimes arabes qui pensent aider
leurs peuples en normalisant leurs relations avec l’occupant sioniste, seront
de plus en plus affaiblis et n’apporteront rien à leurs peuples, au contraire,
La Mecque et le Golfe auront le même sort que la Palestine. Ecoutez, vous les
régimes du Golfe, si vous n’utilisez pas votre fortune et vos armées comme
armes pour chasser « Israël », ce dernier va s’étendre et frapper vos
capitales » (12/6).
3 – La ville d’al-Quds et la mosquée al-Aqsa
Ziyad Nakhale, secrétaire
général du mouvement du Jihad islamique en Palestine : « al-Quds fut
et restera le centre d’attrait du conflit avec l’ennemi sioniste, et son
dossier le plus manifeste », ajoutant : « le peuple palestinien
a prouvé, au cours de toutes le étapes, qu’il est déterminé à rester ferme,
qu’il est prêt aux sacrifices pour reprendre sa terre et sauver ses lieux
saints, soit par la confrontation armée, ou par les marches du retour, ou les
batailles menées par les prisonniers à l’intérieur des prisons sionistes, ou
par toutes les formes de la résistance sur toute la terre de Palestine »
(24/5)
Hanadi Helwani,
« murabita » : L’occupant m’interdit d’entrer dans la mosquée al-Aqsa
pour la cinquième année consécutive. 4 jours avant la fin de la période
d’interdiction, les soldats « israéliens » ont investi ma maison.
J’ai été battue, et emmenée au centre de la police, pour m’intimider et me
mettre en garde contre l’entrée dans la mosquée. L’occupant pense qu’il va me
priver de la prière, mais je le défie, en accomplissant la prière devant les
portes de la mosquée, et cela depuis des années, en compagnie des autres
murabitat. Je détiens le droit sur la terre et la mosquée al-Aqsa, je la
défendrai avec toutes mes forces. Je ne possède pas d’armes mais j’ai la force
de la foi et la croyance profonde que je détiens le droit. »
khadija
Uways, « murabita » : Nous avons défié la décision
d’interdiction en priant devant les portes de la mosquée al-Aqsa, pour
transmettre un message à l’occupant que nous ne resterons pas dans nos maisons,
nous resterons une épine dans sa gorge, même s’il nous a éloignées, nous resterons
au lieu le plus proche de la mosquée ». (21/5)
Appel
lancé par les fidèles qui pratiquent le « i’tikaf » dans la mosquée
al-Aqsa : « nous sommes parvenus à demeurer dans la mosquée durant la
nuit, malgré les déclarations de l’occupant affirmant qu’il veut nous interdire
d’y rester. Le i’tikaf dans la mosquée est notre droit, l’occupant ne peut nous
l’interdire, le fait que nous y demeurons n’est accordé par personne. Nous
avons prouvé au cours des onze nuits précédentes que nous n’abandonnons pas
notre droit, nous ne nous lasserons pas de nous battre pour le récupérer, ce
qui a obligé l’occupant à reculer partiellement, par crainte de
l’intensification des affrontements. Nous vous appelons tous à venir participer
avec nous dans le i’tikaf après la prière des tarawih pour le 18 du mois
de Ramadan » (22/5)
Dr.
Najih Bkayrat, président du secteur des manuscrits dans la mosquée al-Aqsa, à
propos de l’appel des fidèles : « Ces appels visent à réaliser trois
objectifs : d’abord, l’occupant doit comprendre que la mosquée al-Aqsa ne
peut être profané, et que sa profanation par la force ne passera pas sans
réactions. Ensuite, c’est un message aux extrémistes qui utilisent la force de
l’armée d’occupation, en leur disant qu’ils sont des envahisseurs et qu’il n’y
a pas de place pour eux en Palestine et al-Quds, qui reste la capitale de la
Palestine. Puis c’est la poursuite de la défense et protection d’al-Quds. »
Dans un communiqué, le
mouvement Hamas affirme que l’agression et l’invasion de la mosquée al-Aqsa par
les colons protégés par la police de l’occupation traduit l’état d’étouffement
et d’embarras de l’occupant, qui a assisté au rassemblement de centaines de
milliers de fidèles musulmans au cours des dix derniers jours du mois de
Ramadan pour affirmer l’identité de la mosquée et leur refus des mesures de
l’occupation. L’occupant doit supporter entièrement la responsabilité de ses
agressions » (3/6).
Le FDLP a déclaré que
l’agression contre les fidèles dans la mosquée est un grave signal et une
tentative de l’occupant d’imposer le partage de la mosquée. Le FPLP a, quant à lui, déclaré que
l’agression est une tentative de faire de la ville d’al-Quds un enjeu et une
surenchère dans le jeu politique interne aux sionistes, notamment après l’echec
de former un gouvernement et la dissolution du Knesset.
Le mouvement Fateh a
considéré que les agressions contre les fidèles et l’invasion de la mosquée
sont des provocations à l’encontre des musulmans dans le monde, et non
seulement en Palestine. Pour le mouvement al-Ahrar, « ces invasions
programmées visent à judaïser la mosquée al-Aqsa ».
4 – Marches du retour
Le conseil national supérieur des marches du retour et
l’abolition du blocus a annoncé la poursuite des marches du retour. Dans un
communiqué, il affirme qu’il ne reculera pas, malgré les diverses tentatives de
stopper les marches. Il a appelé les Palestiniens à participer à la 59ème
marche sous le mot d’ordre : « le vendredi de la compassion et de
solidarité », qui se tient au cours du mois de Ramadan. (20/5)
Le haut conseil national des marches du retour et de l’abolition
du blocus a appelé les m asses « de
notre peuple palestinien à participer activement au vendredi « non à l’annexion
de la Cisjordanie ». « la participation est un appel à refuser les
déclarations du colon ambassadeur américain Friedman qui a appelé à annexer des
parties de la Cisjordanie aux colonies, et pour affirmer le refus de la
politique américaine qui est une grave agression contre les droits de notre
peuple » (11/6)
Khaled al-Batsh, président du conseil national pour
les marches du retour a annoncé que le vendredi prochain aura pour titre :
journée mondiale d’al-Quds ». Il a critiqué les intrus dans les médias qui
essaient de diviser et de morceler le peuple. (24/5).
Abu Mahmud, dirigeant aux Saraya al-Quds (branche
armée du Mouvement du Jihad islamique) : La résistance palestinienne a
pris, dès le déclenchement des marches du retour, la responsabilité de protéger
ce choix populaire et la protection de notre peuple qui insiste sur son droit à
retourner vers son pays et sur ses terres, et à abroger le blocus injuste
imposé sur la bande de Gaza (29/5). Il a ajouté que « la résistance
n’acceptera pas que lui soit imposée par l’ennemi une nouvelle équation ».
Rabah Mhanna (membre du bureau politique du
FPLP) : « Les marches du retour, en tant que forme de lutte
populaire, sont importantes, aux côtés d’autres formes de lutte, elles se
poursuivront jusqu’à la réalisation de nos objectifs nationaux, soit faire
échec au « deal du siècle » américano-sioniste, la formation d’un
Etat, le retour et l’autodétermination, et l’abolition du blocus injuste sur la
bande de Gaza » (3/6).
Les ententes entre l’occupant et la résistance
palestinienne concernant le blocus contre Gaza
Dr Yahya Mussa, dirigeant au mouvement Hamas : la
non application des ententes par l’occupant « israélien » et sa
violation de toutes les ententes ou tous les accords ne nous étonne pas. C’est
la nature de l’occupant qui ne peut les appliquer que sous la pression... « Israël »
essaie de contourner ces ententes et les annuler pour qu’il poursuive ses
crimes, mais la résistance a le choix, toutes les possibilités lui sont
offertes, pour obliger « Israël » à appliquer les ententes ». Il
a poursuivi : « il ne s’agit pas seulement de la position du
mouvement Hamas, mais de l’ensemble des forces nationales qui soutiennent la
résistance.. Si l’occupant continue sur cette voie, il y aura une vision
commune des organisations de la résistance, pour revoir le dossier de ces
ententes, et tout se passera selon l’unanimité des organisations de la
résistance. » (9/6)
Ahmad Mudallal (Jihad islamique) : « les
ententes pour briser le blocus contre Gaza étaient claires, le refus ou la mise
de nouvelles conditions de la part de l’occcupant seront refusés par la
résistance. Il n’y aura pas de nouvelles occasions devant Netanyahu pour
appliquer les ententes. Les marches du retour se poursuivront, et notre
résistance est là pour faire pression sur l’ennemi sioniste, jusqu’à ce qu’il
applique ce dont il a été convenu auparavant » (10/6)
Talal Abu Dharifa (membre du bureau politique du FDLP) :
« les nouvelles conditions « israéliennes » signifient que l’occupant
ne veut pas appliquer ses engagements pris devant des parties internationales..
Ce refus a des causes politiques, liées aux prochaines élections (dans l’entité) ».
(10/6)
Mohammad Shallah (Jihad islamique) a mis en garde
contre « les plans hypocrites de Netanyahu, qui a déclaré son refus des
ententes en posant de nouvelles conditions, qui sont la fin des marches du
retour et la libération des soldats sionistes détenus par la résistance. Ces
conditions ont été refusées par la résistance, et c’est pourquoi nous devons
prendre garde, les jours suivants peuvent amener une intensification des
combats. C’est pourquoi nous devons transférer la bataille vers la Cisjordanie
et al-Quds ».
Suite à la fuite de familles de colons du pourtour de
la bande de Gaza (10/6).
Ahmad Mudallal (Jihad islamique) « la fuite des
colons indique que les marches du retour ont suscité le trouble chez l’ennemi
sioniste et une phobie sécuritaire, et qu’ils ne supportent pas les outils des
marches du retour et de la résistance palestinienne. »
Isma’il Radwan (Hamas) : « le déterminisme
réaliste et historique rend la fuite de l’occupant et son départ de notre
terre, naturelle. L’occupant doit savoir qu’il n’a pas de place sur la terre de
Palestine ».
Maher Muzhir (FPLP) : « Les Palestiniens
n’acceptent pas de vivre des situations économiques difficiles pendant que les
colons bénéficient d’une vie calme. Il faut faire pression sur les colons pour
briser le blocus... les Palestiniens poursuivront leurs moyens jusqu’au départ
de tous les colons et le retour des Palestiniens à leurs terres et
maisons ».
5– Résistance
Le mouvement du Jihad islamique en Palestine dément
que les forces de la résistance palestinienne sont parvenues à un accord de
cessez-le-feu de 6 mois avec l’occupant (21/5). Le mouvement Hamas a fait une
déclaration similaire, après la propagation des médias sionistes de ces fausses
informations.
Dr. Mohammad Shallah (Jihad islamique) : “notre
mouvement s’appuie sur une logique religieuse, ce qui signifie qu’il n’a aucune
hostilité evers les autres religions. Notre problème est l’ennemi
« israélien » qui a volé notre partie, et notre résistance vise à la
libérer. La solution, selon nous, est que les Juifs qui ont envahi notre pays
doivent repartir vers le lieu d’où ils sont venus ». (27/5)
Ziyad Nakhalé, secrétaire général du Mouvement du
Jihad islamique en Palestine : « la résistance palestinienne possède
des combattants prêts au combat et au martyre sur le champ de bataille, ce qui
donne une valeur plus grande aux armes simples » (30/5), ajoutant que la
majeure partie des armes utilisées à Gaza
a été fabriquée par les combattants ». « La résistance est
capable de toucher les villes sionistes par plus de 1000 fusées par jour pendant
un mois », indiquant que la « résistance possède de quoi résister et modifier le
rapport de forces dans les prochaines batailles, malgré le rapport de forces
militaires que l’ennemi utilise pour viser les civils ». (30/5)
Le chef du mouvement Hamas dans la bande de Gaza,
Yehia Senwar : « la résistance continuera à développer ses capacités
pour affronter l’occupant « israélien », et le conflit avec
l’occupant ne s’achèvera qu’avec la disparition de « Israël » de
toutes nos terres occupées. « Si une guerre est déclenchée par l’occupant,
Tel Aviv sera visée par le double de fusées qui l’ont visée en 2014, ainsi que
les autres villes occupées. (30/5) Il a ajouté que seule la ville d’al-Quds
indique qui est l’ami ou l’ennemi, quiconque soutien al-Quds fait partie des
rangs des amis et des alliés, et quiconque abandonne al-Quds et marchande sur
son dos fait partie des ennemis » et que « La prochaine bataille se
mènera en Cisjordanie ».
6- Prisonniers
Revendications des prisonnières palestiniennes dans la
prison de Damon qui se préparent à entamer la grève de la faim le 1/7/2019
si l’administration pénitentiaire ne répond pas à leurs revendications :
la suppression des caméras de surveillance, l’augmentation des heures de
« promenade » (8 heures au moins), les salles de douche dans les sections
et non dans la cour (salles sans portes), amélioration des conditions de
visites familiales (heures d’attente longues), récupération des objets
confisqués (livres, fer à repasser, lettres et papiers personnels) (12/6) .
Communiqué n°1
des prisonniers du mouvement du Jihad islamique dans les prisons sionistes,
victimes de la suppression de l’aide à leurs familles par l’Autorité
palestinienne : « Nous sommes vos fils, vos frères, et l’avant-garde
de votre lutte. Nous sommes les prisonniers du mouvement du Jihad islamique dont
l’Autorité palestinienne a supprimé l’aide à nos familles, parce que nous
sommes de la bande de Gaza et appartenons au mouvement du Jihad islamique, nous
sommes au nombre de 35 prisonniers, nous sommes détenus dans les prisons de
l’occupation depuis des années et nous avons laissé derrière nous des enfants
et des femmes qui n’ont autre que Dieu le Très Haut. A peine avons-nous fini
d’affronter le geôlier sioniste en défense de notre dignité et pour réclamer
nos droits, nous nous trouvons contraints de mener une grève de la faim contre
nous-mêmes, cette fois-ci, contre l’Autorité palestinienne qui a coupé les
vivres depuis près d’un an et demi, laissant nos familles dans le besoin. Face
à cette situation, nous avons décidé de mener la grève de la faim illimitée à
partir du 15/6/2019 (9/6).
Les prisonniers détenus dans la prison de Ascalan
annoncent entamer une nouvelle bataille contre les geôliers sionistes, à partir
du 15/6. Voici leurs revendications : Arrêt des incursions sauvages des
services sionistes dans les cellules, suppression des punitions imposées aux
prisonniers, soins aux prisonniers malades, pose d’appareils de refroidissement
dans les corridors de la prison et la cour, changement des chaînes de
télévision, retour du représentant des prisonniers, augmentation des heures de
la « récréation ».
7– Divers
Sheikh Nafedh Azzam, membre du bureau politique du
mouvement du Jihad islamique (18/5) : « C’est une immense grâce de
vivre sur cette terre bénie, et un don de Dieu d’avoir déposé entre nos mains
la responsabilité de défendre le lieu du voyage nocturne de notre bien-aimé
Muhammad (prières et saluts de Dieu sur lui). C’est un grand honneur pour nous
d’être à la tête des rangs de la umma pour défendre et protéger ses lieux
saints ».
Dr Mohammad Shallah (Jihad islamique) : Les
manifestations qui auront lieu pour la journée mondiale d’al-Quds seront un
message fort à nos ennemis et leurs plans car « al-Quds est présente dans
la conscience de la umma, malgré les crises qu’elle traverse ». (30/5)
Le comité arabe de liaison a salué sheikh Sayyah
Touri, le sheikh du village al-Araqib, que les sionistes ont démoli pour la 145ème
fois, au mois de mai, pour avoir refusé les conditions de l’occupant pour sa
libération. Sheikh Al-Touri devait être libéré sous conditions (détention à
domicile à Rahat et interdiction de se rendre dans son village), mais il a
refusé les conditions et est toujours détenu.
A l’occasion de la commémoration de l’occupation de la
ville d’al-Quds, le 5 juin 1967, le mouvement du Jihad islamique en Palestine a
publié un communiqué : les conséquences de l’occupation d’al-Quds ne
peuvent être effacées dans notre vie qu’en la reprenant et la libérant de la
profanation de l’occupant. Le coeur de la nation a été touché le jour où
al-Quds a été occupée, et depuis cette date, les ennemis poursuivent leurs
plans de diviser et morceler la nation pour qu’elle demeure inerte.. Mais
l’espoir renaît avec les bras des êtres libres qui refusent l’abandon
d’al-Quds. » (5/6)
Immense respect au Peuple Palestinien,
RépondreSupprimerIci, en Europe, il y a des antisionistes qui résistent pour la Palestine,
Comme on dit: on ne lâchera jamais wallou !!!!