19/10/2019

Résistance en Palestine : poursuivre le chemin de la libération 0ctobre 2019 N°17






Les marches du retour, les prisonniers, les actes quotidiens de la résistance en Cisjordanie et Al-Quds occupées, les manifestations de protestation dans les territoires occupés en 48 et dans les camps palestiniens au Liban, témoignent de la vitalité du peuple palestinien, qui poursuit son combat contre l’occupation, par tous les moyens possibles. Même s’il peut sembler que les objectifs des uns et des autres sont différents, il n’en demeure pas moins que l’invasion sioniste de la Palestine reste la première responsable de tous les maux qui touchent les Palestiniens, où qu’ils se trouvent. Les marches du retour sont parvenues à rassembler tous les mots d’ordre et les objectifs, en consacrant des marches pour telle ou telle cause, toutes les semaines, en gardant à l’esprit que le retour des réfugiés reste au centre des revendications. Pendant toute cette période, qui a assisté à des bouleversements régionaux et à une profonde crise politique dans l’entité sioniste, les Palestiniens n’ont cessé de manifester pour le soutien aux prisonniers, avant-garde de la lutte palestinienne.


Cependant, l’Autorité palestinienne reste étrangère à la lutte du peuple, puisqu’elle n’a mobilisé ni ses ambassades, ni ses appareils, ni ses supporters, pour soutenir la lutte des prisonniers, contrairement à ce qu’elle réussi à faire en mobilisant ses troupes pour assister au match de football entre son équipe et l’équipe saoudienne normalisatrice, auquel ont assisté des dizaines de milliers de personnes, et au cours duquel aucun mot de solidarité avec les prisonniers n’a été prononcé.

Non seulement l’Autorité palestinienne ne soutient pas la lutte et la résistance du peuple palestinien, mais elle poursuit les militants, six d’entre eux, qui sont des prisonniers libérés des geôles de l’occupation, de la région de Jénine croupissent dans ses prisons. L’Autorité palestinienne est plutôt occupée à couper la voie à toutes les revendications d’unité populaire, sous la forme d’un programme avancé par 8 organisations palestiniennes et présenté au Hamas et au Fateh. Le Hamas a accepté mais le Fateh de Mahmud Abbas a ignoré le programme des organisations pour proposer, par le biais du discours de Mahmud Abbas à l’ONU, l’organisations d’élections (législatives et présidentielles). Malgré les catastrophes issues des accords d’Oslo en 1994 qui ont instauré l’Autorité palestinienne, celle-ci a du mal à s’en défaire, n’ayant aucune autre perspective en vue. Les discours colériques contre les violations par l’entité d’occupation des accords signés ne servent à rien, sinon à plonger cette Autorité dans le chaos et l’enlisement de la collaboration sécuritaire et économique avec l’occupant, au détriment du peuple palestinien et de sa lutte.


La résistance palestinienne se poursuit, elle continue à développer son armement pour se défendre au cas où « Israël » attaquerait la bande de Gaza et elle essaie de développer ses capacités, malgré l’Autorité palestinienne, en Cisjordanie. Les prisonniers savent que seule la résistance peut les libérer par un échange avec les « israéliens » capturés, alors que les luttes populaires, sur le terrain et dans les prisons, permet d’améliorer leurs conditions de détention et la libération des détenus administratifs. Les luttes populaires contre le blocus criminel contre Gaza, le vol des terres, la démolition des maisons, la profanation des lieux saints et la colonisation rampante ne peuvent se développer que par l’unité de la base. Pour cela, il faudrait en finir avec les illusions créées par les accords d’Oslo et rompre avec l’idée que la communauté internationale souhaite la création d’un Etat palestinien indépendant.


1 – Résistance


les Maqdissis organisent des funérailles impressionantes pour le martyr Nassim Abu Rumi, 14 ans, qui s’est opposé aux policiers sionistes dans la mosquée al-Aqsa, le 16 août. Les sionistes avaient confisqué son corps et ne l’ont remis qu’un mois plus tard à la famille, en réclamant des funérailles « modestes ». Mais les Maqdissis se sont soulevés par milliers à Izariyyé, le bourg d’où est originaire le martyr. Les forces de l’occupation ont tiré sur la foule (22/9).

Les services de sécurité de l’Autorité palestinienne empêchent la résistance de fabriquer des fusées au nord de la  Cisjordanie (23/9). Ils ont arrêté trois jeunes qu’ils soupçonnent appartenir au mouvement du Jihad islamique.

Des affrontements entre forces de l’occupation et la population palestinienne ont eu lieu dans plusieurs endroits de la Cisjordanie occupée, comme à Halhul (al-Khalil, 25/9), Tarqumia (al-Khalil), Nablus près du Tombeau de Yusuf (dont les sionistes veulent s’emparer) (25/9). 

Une soldat de l’occupation a été poignardée le 25/9 par un jeune Palestinien de 14 ans, près de Ramallah. Une autre a été poignardée le 26/9 dans al-Quds, près de la porte al-Silsila, par un jeune de 13 ans. 

L’occupant arrête 46 Palestiniens en Cisjordanie occupée la nuit du 26/27-9, et parmi eux de nombreux prisonniers récemment libérés. Dans la banlieue de Tulkarm, des affrontements ont eu lieu, ainsi qu’aux alentours de l’université de Birzeit. 

Les forces sionistes répriment un rassemblement de Palestiniens qui faisaient la prière du vendredi près du bourg de Sawahra, dans la région d’al-Quds, menacé par les démolitions et les vols de terres (26/9). Le mufit d’al-Quds, sheikh Muhammad Hussayn, a souhaité que les habitants de Sawahra puissent tenir bon contre les colons et la colonisation, et qu’ils puissent préserver leurs terres. 

Le comité de suivi des forces nationales et islamiques dans la bande de Gaza a mis en garde contre la liaison avec le bureau du coordinateur de l’entité sioniste, et a réclamé à la population d’être en alerte contre tout ce qui émane de ce bureau. Pour le comité de suivi, toute relation avec ce bureau sera considérée comme une tentative de collaboration et de nuisance à la résistance du peuple palestinien. Depuis quelques temps, le bureau du coordinateur essaie de contacter les Palestiniens de Gaza, dans une guerre sécuritaire, se faisant passer pour des ONGs et proposant des services en contrepartie de renseignements sociaux, médicaux, etc.. qui ont pour but de développer la connaissance par les sionistes de la population de Gaza et de sa résistance. (8/10)

Plusieurs jeunes ont été blessés lors de la marche hebdomadaire à Kfar Qaddoum en Cisjordanie occupée, réclamant l’ouverture de la route du village fermée par les sionistes depuis 15 ans. Les soldats de l’occupation ont foncé sur les manifestants et tiré. (11/10)

Les Brigades Al-Nassir Salaheddine annoncent qu’elles ont réussi à mettre un place une nouvelle fusée de leur fabrication, la fusée IQ25. 

Un rapport palestinien souligne que 517 actes de la résistance à l’occupation ont été enregistrés au cours du mois de septembre, pour la région de la Cisjordanie occupée : les coups de poignards, les charges explosives, les bouteilles incendiaires, les affrontements et les lancements de pierres. 



2 – Marches du retour


Les marches du retour en direction de la zone séparant la bande de Gaza de la Palestine occupée en 1948 (« Israël ») se poursuivent depuis le 30 mars 2018. 

Fin septembre, le conseil national des marches du retour a organisé un rassemblement de solidarité avec les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons sionistes. 

Marche du 27/9 : Placée sous le signe de « L’intifada d’al-Aqsa  et des prisonniers », la marche du retour a été fortement réprimée par l’occupant sioniste qui a tiré sur les manifestants, faisant  63 blessés et parmi eux 4 secouristes. Plusieurs milliers de Palestiniens ont participé à la marche dans les 5 points de rassemblement, à Rafah, Khan Younes, au centre, Gaza et au nord. Les forces sionistes ont tué deux manifestants lors de cette marche : le jeune Ali Sami al-Ashqar 17 ans, au nord et Sahir Uthman, 20 ans. 

Le conseil national des marches a appelé à poursuivre les marches du retour et pour briser le blocus contre Gaza, affirmant que « notre bataille pour briser le blocus et les sanctions (de l’Autorité palestinienne de Ramallah) fait partie intégrante de notre bataille pour renforcer la résilience de notre peuple, afin qu’il poursuivre la voie du retour, de la liberté et de la dignité. L’unité est notre principale arme dans cette bataille ». La prochaine marche, la 77ème sera placée sous le signe de « la réconciliation est le choix de notre peuple ». Elle a pour but d’affirmer que l’unité interne est nécessaire pour faire échec au plan d’annexion d’al-Aghwar (vallée du Jourdain) et de la Cisjordanie, et aux projets de liquidation de la cause palestinienne.

Le 2/10, des jeunes parviennent à traverser les barbelés séparant l’est du bourg de Khuza’a, au sud de la bande de Gaza, des installations militaires sionistes. Ils se sont emparés de matériel et sont retournés sains et saufs, avant que les troupes de l’occupation n’arrivent, 20 minutes après, lancent des bombes à gaz sur la région.

Les journalistes dans la bande de Gaza organisent un rassemblement pour dénoncer le blocus criminel (3/10). Khaled al-Batsh a déclaré que l’occupation vise les journalistes, notamment pendant les marches du retour, pour empêcher que l’image réelle des marches soit transmise au monde. 

le 4/10, la 77ème marche du retour a été ensanglantée par l’assassinat par l’occupant de Ala’ nizar Hamdan, 28 ans, à l’est de Jabaliya. Le conseil national a appelé à la marche prochaine consacrée aux « enfants martyrs » en signe de fidélité envers les enfants palestiniens victimes de l’occupation et a appelé à participer aux rassemblements et manifestations en soutien aux prisonniers palestiniens en grève de la faim. Le conseil a affirmé, à la fin de la marche, que le peuple palestinien, où qu’il se trouve, souhaite en finir avec la division interne, et qu’il est temps de condamner le processus d’Oslo qui a conduit à cette division.

Des milliers de Palestiniens ont participé à la 78ème marche du retour le 11/10 placée sous le signe de « nos enfants martyrs », autour des 5 zones de rassemblement, à l’est et au nord de la bande de Gaza. La répression sioniste a blessé 49 Palestiniens, dont 21 blessés par balles réelles. 22 enfants ont été touchés, à l’est de Gaza, à l’est de Jabalia, et à l’est de Khuza’a, au sud. Le conseil national des marches a rappelé que l’appelation « nos enfants martyrs » a pour but de « rappeler le terrorisme sioniste qui vise l’enfance innocente et le degré élevé des crimes commis par l’occupation, ainsi que le nombre d’enfants martyrs assassinés par les soldats de l’occupation ».  

Un concours de films sur le thème du retour et des marches du retour est organisé à Gaza, par une commission issue du conseil national (1/10). Les films sont faits à partir des téléphones mobiles. Le but du concours est de développer la culture de la résistance, de mettre l’art au service de la lutte et de la liberté, d’aider les jeunes à s’exprimer et à développer leur créativité.

Le conseil national des marches du retour a décidé de proclamer la prochaine marche « non à la normalisation avec l’occupant ».

Le 13/10, le conseil national des marches du retour inaugure un parc à l’est de Gaza, installé en signe de solidarité et de fidélité au sang des martyrs et des blessés. Le président du conseil national des marches, le dirigeant Khaled al-Batsh, a dit au cours de l’inauguration, en présence des dirigeants des formations de la résistance, que les réunions du conseil se dérouleront dans ce parc pour affirmer la poursuite des marches du retour et l’abolition du blocus. Il a en outre affirmé « les marches du retour sont devenues des projets de vie... Nous insistons sur notre droit au retour et pour abolir le blocus, et réaffirmons que notre bataille contre l’ennemi ne s’achèvera pas tant que nous ne récupérerons pas tous nos droits ». Il a poursuivi, à l’adresse de l’occupant : « tu as voulu nous tuer ici, sur la place du retour à l’est de Gaza, mais ceci ne nous empêche pas de demeurer et de poursuivre, à travers les corps déchiquetés, et d’affirmer que nous résistons, que nous pouvons poursuivre la vie et nous planterons pour chaque martyr un arbre ».

Le parc inauguré se trouve sur le terrain à Malaka, où se trouvaient les maisons détruites par l’occupant lors de sa guerre contre Gaza. Le but de l’installation du parc vise à redonner vie à cette zone en invitant la population à y venir et à l’encourager à cultiver sur cette terre.

La 79ème marche du retour du 18/10 a pour objectif de dénoncer la normalisation des relations entre des pays et organismes arabes et l’entité coloniale et ses organismes. La normalisation est un crime et une traîtrise, et toutes formes de normalisation avec l’occupant, artistique, culturelle, sportive, économique, sécuritaire ou autres sont des coups d’épée dans la poitrine des Palestiniens. Dr Salah Abdul Ati (du conseil national) a réclamé que les relations entre l’Autorité palestinienne et l’entité coloniale cessent, car il n’est pas normal de réclamer la fin de la normalisation entre les Arabes et l’entité sioniste alors que l’Autorité palestinienne poursuit ses relations et la coordination sécuritaire avec l’occupant. Les soldats de l’occupation ont tiré et blessé 69 manifestants, dont 26 à balles réelles.

Le conseil national invite le président tunisien Qays Sa’id à visiter la bande de Gaza, après l’avoir remercié pour ses positions claires contre la normalisation avec l’occupant et a annoncé que la prochaine marche sera consacrée à « Nos prisonniers, notre Aqsa, nous arrivons ! ».



3 – Al-Quds et les lieux saints


Les agressions et profanations des lieux saints palestiniens, notamment la mosquée al-Aqsa, se mutiplient lors des fêtes religieuses juives que les colonisateurs sionistes ont transformées en occasions pour affirmer leur haine et racisme envers les autres religions.

Le 8/10, à l’occasion de la « fête du pardon », près de 300 colons ont profané la mosquée al-Aqsa, en présence du ministre du gouvernement sioniste Uri Ariel. La police de l’occupant a protégé les profanateurs et interdit aux musulmans de s’approcher d’eux. Pour sa part, le rabbin Glock a rassemblé 80 colons pour profaner la mosquée du côté de Bab al-Rahma et la police est entrée dans la mosquée de Bab al-Rahma avec ses bottes, ne reconnaissant pas la présence d’une mosquée dans ce lieu que les musulmans ont libéré en février dernier. Régulièrement la police sioniste enlève les matériaux en bois et les armoires installées par les fidèles, pour empêcher la consécration de la mosquée.  

le 14/10, des centaines de colons ont profané la mosquée al-Aqsa en compagnie du ministre sioniste de l’agriculture. Les Awqaf musulmans ont rapporté, dans leur communiqué, que la police sioniste a fermé la porte al-Maghariba après l’entrée en force de 611 colons, qui auraient assisté à des cours sur un prétendu temple qui aurait existé en ce lieu.

Tous les conseils islamiques de la ville d’al-Quds ont dénoncé les propos du ministre sioniste de l’intérieur, Gilad Ardan (13/10) qui a affirmé plusieurs fois au cours de ces derniers mois la volonté de l’entité sioniste de modifier le statut de la mosquée al-Aqsa et d’en faire un lieu pour les Juifs. Les conseils ont, dans un communiqué, mis en garde contre de tels propos et affirmé que la nation n’abandonnera jamais ses lieux saints, et ont salué les défenseurs de la mosquée.

Sheikh Isma’il Nawahda, orateur de la mosquée al-Aqsa, a dénoncé les violations sionistes de la mosquée et de la capitale palestinienne d’al-Quds, et a rappelé aux musulmans et arabes la place de la mosquée al-Aqsa dans la doctrine et la conscience musulmanes et arabes (10/10). Il a dénoncé les agressions de l’occupant répétées contre les écoles et les hôpitaux maqdissis, la plus récente étant l’agression contre l’hôpital Al Muttala’, section du cancer. Il a été arrêté le 16/10 par l’occupant et relâché un jour plus tard, et est interdit d’entrer dans la mosquée pendant 10 jours.

Au cours du mois de septembre, 2004 colons ont profané la mosquée al-Aqsa.

L’occupant éloigne les maqdissis de la mosquée al-Aqsa. Le 12/10, il a éloigné le jeune Mohammad Abu Sbeih (17 ans) pendant 15 jours. Le jeune Ahmad Abu Ghazalé a été éloigné pendant 10 jours. Des dizaines de Palestiniens maqdissis ont reçu des ordres d’éloignement de la mosquée, dont les murabitat (femmes qui défendent la mosquée en y priant), pendant des durées variables, allant de dix jours à plusieurs semaines. Par leur éloignement, les autorités de l’occupation veulent que les profanateurs puissent y entrer sans être gênés et dérangés par les fidèles musulmans, qui refusent ces profanations.

Les autorités sionistes comptent installer une décharge près du lieu de Khan al-Ahmar, selon le chercheur Fakhri Abu Diyab. Cette décharge aura des conséquences néfastes sur la santé de la population palestinienne. En fait, cette nouvelle mesure vise à expulser les Palestiniens, car l’occupant va s’emparer de force de 900 dunums pour installer sa décharge. (7/10)

Le bourg d’al-Issawiya subit une campagne de répression depuis cet été. Selon une conversation entre des policiers sionistes, le but de cette campagne est juste d’exacerber la colère des habitants et de les provoquer. Plus de 350 Palestiniens de tous âges ont été arrêtés au cours de cette campagne. Pour les habitants, la campagne de répression relève de la punition collective contre les civils et une tentative d’intimidation. (14/10)

A Selwan, la guerre menée par les sionistes contre l’histoire et les vestiges arabes se poursuit, avec les creusement des tunnels, qui sont également une menace pour la population, car les maisons s’effondrent ou risquent de s’effondrer à tout moment. Pour les sionistes, Selwan a une place idéologique, religieuse et sécuritaire. C’est pourquoi ils mènent une guerre féroce contre les Maqdissis qui résistent et veulent continuer à vivre dans leur ville.

Dans la ville d’al-Khalil, les sionistes s’emparent de la mosquée al-Ibrahimie et interdisent aux musulmans d’y accéder, prétextant les fêtes juives. Pendant plusieurs jours, les musulmans ont été interdits de prier dans leur mosquée, que les sionistes avaient partagée suite au massacre qu’ils ont perpétré en 1994. L’appel à la prière est interdit. Le directeur de la mosquée s’étonne du silence des Arabes et musulmans dans le monde, occupés à se chamailler sur des affaires mineures, pendant que les sionistes profanent les lieux saints (14/10).


4 – Les réfugiés s’opposent au « deal du siècle »


Au Liban, dans les camps palestiniens, les réfugiés poursuivent leur mouvement de protestation contre la décision du ministre libanais du travail, consistant à considérer les réfugiés palestiniens comme des travailleurs étrangers, en exigeant d’eux des autorisations de travail.

Une marche nocturne a eu lieu dans le camp d’al-Jalil, dans la Békaa, réclamant de mettre fin à la campagne raciste contre les réfugiés palestiniens (4/10). Les jeunes palestiniens expliquent que les protestations sont parfois moins intenses à cause des problèmes politiques vécus au Liban, et les difficultés économiques, mais elles se poursuivent et se poursuivront jusqu’à l’annulation de la décision du ministre du travail.

Dans le camp de Nahr el-Barid, au nord, les réfugiés ont organisé un rassemblement face à l’ancien camp détruit, sous le slogan « nous poursuivrons jusqu’à l’obtention de nos droits civils et sociaux » (10.10)

Le même jour, à l‘appel du conseil des ulémas musulmans, et la ligue des ulémas de Palestine, des dizaines de ulémas libanais et palestiniens se sont rassemblés à l’entrée ouest du camp de Ayn el-Helwé, affirmant leur solidarité avec le peuple palestinien et refusant les mesures discriminatoires à son encontre. Ils ont demandé au gouvernement de geler la mesure du ministre libanais du travail. Sheikh Ali Youssef a affirmé la profondeur des relations fraternelles qui unissent les deux peuples, libanais et palestiniens. Le président de la Ligue des Ulémas palestiniens, sheikh Bassam Kayed, s’est adressé au mufti de la république libanaise et aux ulémas libanais, pour arrêter cette tragédie.

Dans le cadre des protestations contre la décision du ministre libanais du travail, un rassemblement a eu lieu dans le camp al-Bass à Sour, au sud du Liban (11/10), rassemblant les organisations et structures palestiniennes diverses. Ahmad Ghunaym, cadre dirigeant du parti du peuple, a réclamé que le premier ministre Saad Hariri prenne la décision d’arrêter l’application de cette décision injuste envers les travailleurs palestiniens.

Les réfugiés palestiniens manifestent pour le maintien de l’UNRWA, que les sionistes veulent supprimer. Ils ont manifesté fin septembre, à l’approche du vote du budget de l’UNRWA à l’ONU, et demandé que cet organisme demeure tant que les réfugiés ne sont pas retournés dans leur pays. Au cours des rassemblements qui ont eu lieu dans tous les camps, les Palestiniens ont protesté également contre la décision du ministre libanais du travail, montrant que sa décision va dans le sens de la suppression du statut des réfugiés, comme le souhaitent les sionistes qui réclament la suppression de l’UNRWA.

Au moment où les Libanais protestaient vivement contre la politique économique imposée par la Banque mondiale au gouvernement, les comités populaires dans les camps palestiniens ont organisé des marches dans les camps (14ème marche) protestant contre la décision de les priver de travail et réclamant les droits civils et sociaux auxquels ils ont droit, du fait de leur statut de réfugiés (18/10).

 

5 – Les Palestiniens de 48 refusent l’ordre colonial 


Grève générale dans Shefa Amr, ville palestinienne occupée en 1948, située en Galilée, suite à la démolition de trois maisons appartenant à des Palestiniens. Les Palestiniens de Shefa Amr ont décidé, suite à la réunion d'urgence à la mairie, de proclamer la grève générale le jeudi 26 et de rassembler une caisse pour reconstruire les maisons démolies. La police sioniste avait empêché la population de s'approcher des démolisseurs et d'interdire leur crime. 20 Palestiniens ont été arrêtés. La démolition des maisons à Shefa Amr, qui intervient immédiatement après les élections du Knesset sioniste, est la première épreuve à laquelle doivent faire face les députés arabes de la Liste unifiée, qui ont promis qu'ils mettraient fin à la loi sioniste qui autorise les colons à démolir des dizaines de milliers de maisons dans les territoires occupés en 1948 (25/09).

Le mouvement Abna’ al-Balad dans Shefa Amr appelle à la reconstruction des maisons démolies. Dans un communiqué, le mouvement appelle à s’unifier pour arrêter les bras de l’occupation, à resserrer les rangs et à passer outre les conflits secondaires, personnels et partisans et à affronter les prochaines démolitions que prévoit l’occupant. 

Le comité de liaison et de suivi des masses arabes a appelé à manifester à l’occasion de la commémoration de l’Intifada al-Aqsa, où 13 Palestiniens de l’intérieur ont été froidement assassinés par les forces d’occupation, en octobre 2000. Il est prévu une manifestation centrale à Kfar Kanna et plusieurs manifestations locales dans les bourgs et villes palestiniens. 

A Sakhnine, la grève générale a été proclamée à cette occasion, les écoles ont fermé leurs portes, et le comité des parents d’élèves a publié un communiqué où il dit : « ayant foi dans ce jour historique et sacré dans l’histoire de nos masses, il est de notre devoir de proclamer la grève générale ». La municipalité de Sakhnine a demandé à la population de participer aux marches nationale et locale.

Le président du comité de suivi, Mohamad Baraké, a déclaré : la commémoration de l’intifada d’al-Quds et al-Aqsa porte 4 titres : la commémoration des martyrs, la situation dans al-Quds, l’insécurité parmi la population palestinienne et la recrudescence de la démolition des maisons par « Israël » et notre droit au logement.

Une semaine durant, les Palestiniens ont manifesté contre la police et le ministre sioniste de l’intérieur, protestant contre la recrudescence des crimes de droit commun dans les territoires occupés en 48. Pour les Palestiniens, l’entité sioniste est responsable de la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions palestiniennes, puisqu’elle autorise les armes. Le député palestinien au Knesset sioniste, Mahmud Mawassi a déclaré que l’augmentation des crimes montre qu’ils sont systématiques et étudiés de la part de l’occupant qui fournit aux assassins les armes pour tuer et voler, en vue de démanteler le tissu social palestinien. (16/10). Mohamad Kanaané, de la direction du mouvement Abna’ al-Balad, a déclaré à la presse que « les principales revendications se résument à la cessation du crime organisé et aux armes à l’intérieur de la société palestinienne, et l’arrestation des bandes du crime organisé, insistant sur le fait qu’il n’y a pas de différence entre les armes « légales » et les armes « illégales », car les deux sont des armes de l’occupation (2/10). « Il ne peut y avoir de différence entre le crime suprême sioniste commis par le mouvement sioniste en occupant la Palestine, et le crime organisé commis par les bandes et la mafia dans la société arabe, qui est sous la responsabilité du sionisme, qui veut la démolir. La solution réside dans l’unité et la cohésion de la société palestinienne de l’intérieur ».

L’entité coloniale démolit pour la 163ème fois le village d’al-Araqib, dans le Naqab occupé. L’occupant a arrêté sheikh Sayyah Touri et son fils Aziz et démoli leurs maisons en préfabriqué. Ils ont été relâché plus tard. De lourdes amendes ont été exigées, l’occupant considérant que les habitants d’al-Araqib « occupent » les « terres de l’Etat ». Le 26/9, le village avait été victime par la démolition, mais la population a remis les préfabriqués et continue à vivre dans le village et sur ses terres. (16/10).


6 – Le mouvement des prisonniers


Au 16/10, 6 prisonniers détenus administratifs poursuivent la grève de la faim dans les geôles de l’occupation : Ahmad Ghannam, 42 ans, de Dura (al-Khalil) en grève depuis 95 jours ; Isma’il Ali, 30 ans, du bourg Abu Diss (al-Quds) en grève de la faim depuis 85 jours ; Sheikh Tareq Qaadan, 46 ans, de Arraba (Jénine) en grève depuis 78 jours ; Mus’ab al-Hindi, 29 ans, de Tell (Nablus) en grève depuis 23 jours ; Hiba al-Labadi, 24 ans, en grève depuis 23 jours ; Ahmad Zahran, 42 ans, Dayr Mech’al (Ramallah) en grève depuis 19 jours.

L’occupant a renouvelé de 6 mois la détention administrative du prisonnier gréviste de la faim, Tareq Qaadan, dirigeant au mouvement du Jihad islamique en Cisjordanie (9/10). Sheikh Khodr Adnane a déclaré à ce propos : « la grève de la faim menée par Tareq Qaadan et les autres prisonniers est une lutte sans merci... Nous sommes à une étape sensible de la lutte avec l’occupant « israélien » qui essaie d’ignorer la situation, mais en réalité, il négocie en douce et fait pression pour que les prisonniers cessent leur mouvement, sans obtenir leurs droits. Mais les prisonniers poursuivront leur mouvement jusqu’à leur victoire ».

le prisonnier gréviste de la faim, Ahmad Ghannam, a été tranféré à l’hôpital après la détérioration de son état de santé. Il se trouvait dans la section de l’isolement de la prison Ramleh (17/10). La santé de la prisonnière Hiba al-Labadi se détériore, l’avocat de Nadi al-Assir a déclaré qu’elle refuse toujours l’auscultation par l’occupant, et déclare qu’elle poursuivra la grève de la faim jusqu’à sa libération ou le martyre. Le prisonnier jordanien Abdel Rahman Mur’i, 29 ans, qui souffre de cancer, menace de mener la grève de la faim s’il n’est pas immédiatement libéré. Il est détenu dans la prison de Ofer. Plusieurs personnalités palestiniennes des territoires occupés en 48 ont dénoncé le rapt par l’occupant des deux personnes ayant des passeports jordaniens (Hiba al-Labadi et Abdel Rahman Mur’i) et son refus de les « expulser » vers la Jordanie, alors que l’expulsion est son mode de fonctionnement envers les Palestiniens. 

Fin septembre, 100 prisonniers mènent la grève de la faim pour supprimer les appareils de brouillage cancérigènes que les autorités sionistes ont installés dans les prisons, pour empêcher les prisonniers de joindre l’extérieur. En avril dernier, les prisonniers avaient mené la lutte pour cela, et un accord avait été conclu consistant à supprimer les appareils de brouillage et à installer des téléphones publics. Cet accord n’a été que partiellement appliqué par l’occupant. Les autorités carcérales ont regroupé les grévistes des prisons de Ramon, Eshel et Naqab pour les enfermer dans la prison de Nafha.

Le prisonnier Samer Arbid a été sauvagement torturé, quelques jours après son arrestation, sous le prétexte qu’il serait responsable d’une opération de la résistance près de Bayt Lahm, ayant conduit à la mort d’une colon (28/9). Il a été hospitalisé d’urgence, après les séances de torture autorisée par la loi sioniste. Sheikh Khodr Adnane s’est étonnée du silence des organisations internationales pour les droits de l’homme sur cette affaire. 

L’occupant condamne le prisonnier Fayez Hamed de Selwad (Ramallah) à la perpétuité (25/9) pour avoir participé à une opération de la résistance en juin 2015.

12/10 L’occupant sioniste empêche le prisonnier Abdel Karim Uways (49 ans) du camp de Jénine et condamné à la perpétuité, de rencontrer son fils Samer, isolé dans la prison de Jalame, dans la section des mineurs et qu’il n’a pas rencontré depuis 17 ans.

Le prisonnier maqdissi Raed Badwan, 57 ans, de Biddu, a été condamné à 18 ans de prison début octobre et une amende de près d’un million de shekels. Il avait été arrêté le 6.8.2015, et a été blessé lors de son arrestation, accusé d’avoir voulu tuer des colons par une voiture.

La santé du prisonnier palestinien Mouwaffaq Uruq, 76 ans, de la ville d’al-Nasra, dans l’intérieur occupé en 48, s’est gravement détériorée. Il est atteint d’un cander au foie et à l’estomac. Il est détenu dans la prison du Naqab. Il a été arrêté en 2003 et a été condamné à 42 ans de prison, pour avoir aidé des combattants à mener une opération de la résistance en 2002.

Le FPLP, section féminine, a organisé à Gaza un rassemblement de soutien aux prisonniers grévistes de la faim et à Samer Arbid, hospitalisé après avoir subi la torture dans les geôles de l’occupant (9/10).

L’occupation arrête le dirigeant du FPLP dans la ville d’al-Khalil, Badran Jaber, âgé de 69 ans et souffrant de plusieurs maladies. Son fils a déclaré que 60 soldats sont venus l’arrêter après avoir encerclé la maison, le 9/10. Son fils Wadi’ a été arrêté une semaine plus tôt. Badran Jaber a été arrêté plusieurs fois, et a été détenu pendant 20 ans dans les prisons de l’occupant, la première fois en 1978. (9/10)

L’occupant prolonge la détention administrative de deux prisonniers mineurs, Nidal Amer et Hafez Zuyud, âgés de 17 ans (2.10). Il condamne la prisonnière Rawan Samhan de Dhahiriyyé (al-Khalil) à 18 mois de prison. Elle avait été arrêtée en 2014 alors qu’elle visitait son frère Abdallah, condamné à 19 ans de prison. Rawan est mère de quatre enfants, le plus âgé a 3 ans. Elle est détenue dans la prison de Damon (4/10)

L’occupant a arrêté 514 Palestiniens au cours du mois de septembre dernier, dont 81 enfants et 10 Palestiniennes, 175 Maqdissis, 100 Palestiniens de la ville d’al-Khalil, 54 de la province de Ramallah et 36 de la province de Jénine. 101 ordres de détention administrative et de renouvellement de la détention administrative ont été émis au cours de ce mois. 

Un rapport de Nadi al-Assir rappelle que le nombre de prisonniers palestiniens décédés sous la torture est de 73 prisonniers, depuis 1967. Le prisonnier Arafat Jaradat a été exécuté ainsi en 2013, après avoir reçu des coups violents dans la prison de Meggido. En 2014, les forces spéciales des prisons sionistes ont tué Raed Jaabari, et en 2018, les forces sionistes ont exécuté le prisonnier Yassin Saradih, lors de son arrestation, en le frappant et tirant sur lui des coups de feu.

Note : des photos montrant une cellule où croupissent des prisonniers nus et entassés les uns sur les autres, circulent et certains prétendent qu’il s’agirait de prisonniers palestiniens. Ceux qui prétendent soutenir les prisonniers palestiniens en diffusant de telles photos dégradantes ignorent ou font semblant d’ignorer que les prisonniers palestiniens luttent depuis des décennies pour que leurs conditions de détention ne soient pas aussi dégradantes, et que les Palestiniens et les familles de prisonniers ne supporteraient pas une seconde que leurs fils et filles soient détenus dans de telles conditions. Dans les prisons sionistes, les Palestiniens ont lutté et offert des martyrs pour pouvoir étudier, se rassembler, s’organiser, accéder aux soins et à des repas convenables. Ils luttent lorsque les membres de leur famille en visite sont malmenés par les geôliers sionistes. Aujourd’hui, ils luttent encore pour maintenir leurs droits que l’occupant veut supprimer. En trafiquant ces photos et en prétendant qu’il s’agit de prisonniers palestiniens, non seulement les gens diffusent de fausses informations, mais ils servent l’occupant sioniste et nuisent terriblement à la lutte des prisonniers palestiniens, les dignes combattants de la liberté.


7 – Paroles de résistants


Déclaration de Ziyad Nakhalé, secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine (17/10) : « la résistance a avancé en peu de temps, et aujourd’hui, elle peut affronter, instaurer un équilibre et imposer des équations et des réalités sur le terrain. La résistance est un seul corps, elle regarde sur le long terme, vers la libération de la mosquée al-Aqsa bénie, ceci n’est pas un rêve, mais une réalité à laquelle nous devons croire et en être convaincus ».

Khaled al-Batsh, lors de l’inauguration du parc du retour à Gaza (13/10) : « l’insistance de l’ennemi à tuer et blesser la population de Gaza ne l’empêche pas de se rendre à l’est de la bande de Gaza, et ne supprime pas de leur esprit l’idée constante et la poursuite de la voie de la libération et du retour ».

Le porte-parole du mouvement Hamas, Hazem Qassem, a déclaré le 11/10 que la participation continue aux marches du retour reflète l’échec des tentatives de l’occupant de briser les marches, et que ses crimes ne font que nous déterminer à les poursuivre, jusqu’à la réalisation de leurs objectifs. Ces marches sont un acte de militantisme où les masses expriment leur attachement aux constantes nationales et à leur droit de vivre en liberté et dans la dignité. »

Lors de la prière du vendredi 11/10 devant le siège du CICR dans la bande de Gaza, sheikh Khodr Habib, dirigeant au mouvement du Jihad islamique, a déclaré que « les prisonniers grévistes de la faim écrivent les pages les plus lumineuses de l’histoire, à cause de leur détermination et leur défi à l’occupant. Les prisonniers sont l’avant-garde de notre peuple résistant, ils sont en conflit direct avec l’occupant. Sans armes, ils utilisent leurs ventres creux, leur volonté pour affronter les instruments répressifs du sionisme raciste. » 

Un communiqué du FDLP (11/10) dénonce l’occupant qui a démoli, pour la deuxième fois, une stèle commémorant le martyr Mohammad Ubayd, dans le bourg Issawiya, affirmant que la démolition par l’occupant reflète la haine raciste qu’il porte, et cela ne peut qu’accroître la colère des jeunes maqdissis. Mohammad Ubayd, rappelle le FDLP, a été assassiné lors d’une révolte populaire dans al-Issawiya, le 27/6/2019.

Talal Abu Dharifa, membre de la direction du FDLP dans la bande de Gaza a demandé à la direction palestinienne de transformer la confrontation verbale avec l’occupant en confrontation véritable sur le terrain et de mettre en application toutes les directives de la direction, au cours d’un rassemblement de soutien à la ville occupée d’al-Quds (10/10). Il a ajouté qu’il est nécessaire d’assurer une caisse spéciale pour al-Quds pour aider les Maqdissis à résister face aux démolitions des maisons.

Les Brigades Abu Ali Mustafa (FPLP) mettent en garde les autorités de l’occupation de porter atteinte au prisonnier Samer Arbid, disant que les sionistes ont voulu cacher leur échec de lui faire avouer par la torture. « Mais nos héros ont prouvé que cette voie révolutionnaire, nous la poursuivrons et nous pouvons à tout instant les surprendre ».

L’archimandrite Atallah Hanna, a appelé les masses et les forces populaires palestiniennes à soutenir les prisonniers dans les prisons de l’occupation, et notamment les grévistes de la faim. Il a appelé à une large campagne de solidarité pour sauver la vie des prisonniers grévistes et des prisonniers malades soumis à la négligence médicale. (6/10). Il avait réclamé une semaine auparavant que les mères des prisonniers accompagnent Mahmud Abbas à l’assemblée générale de l’ONU et puissent parler aux nations.

L’archimandrite Atallah Hanna a déclaré (1/10) la nécessité de protéger la ville d’al-Quds et ses lieux saints, disant : « nous sommes tous visés en tant que Palestiniens. Qui vise al-Aqsa vise également nos awqafs chrétiens, et qui essaie de toucher à la place des chrétiens en Palestine, essaie de toucher à la place des musulmans ».

A l’occasion de la commémoration de la naissance du mouvement du Jihad islamique en Palestine et du début de son action révolutionnaire, Le dirigeant Ahmad Mudallal a déclaré : la Palestine doit demeurer la cause centrale pour tout Palestinien, arabe et musulman sur cette terre... Le mouvement du Jihad islamique est le moteur principal de la voie de la confrontation permanente avec l’ennemi sioniste, sur tous les fronts, grâce aux outils de lutte qu’il a réussi à mettre en place depuis son déclenchement » (27/9)

Nafez Azzam, membre du bureau politique du Mouvement du Jihad islamique a déclaré, à la même occasion : Notre foi est grande parce que nous croyons que cette entité sioniste va disparaître, car il est basé sur l’agression et les fables. Nous vaincrons malgré notre faible nombre car nous défendons le vrai et les lieux saints. Nous savions et savons aujourd’hui que le chemin est long et que notre peuple est peu nombreux, que nos moyens sont limités en comparaison avec l’ennemi, mais notre foi est inébranlable et notre confiance en Dieu infinie. »

Le représentant au Liban du mouvement du Jihad islamique Ihsan Ataya a déclaré que « l’augmentation de la puissance de la résistance a affaibli le projet américano-sioniste dans la région. Aujourd’hui, l’ennemi ne peut lancer une guerre contre Gaza malgré les menaces proférées par les sionistes et leurs dirigeants, au cours des élections, car ils ne peuvent tenir plus de deux jours sous les frappes des missiles de la résistance ». (1/10)

Manuel Mussallam, membre du conseil islamo-chrétien pour le soutien aux lieux saints, a salué le respect par le mouvement du Jihad islamique en Palestine de ses principes fondamentaux, et sa position refusant de s’aligner sur « Oslo », et insisté sur le fait que la résistance globale est le représentant légitime et unique du peuple palestinien (1/10). 

Sheikh Nafez Azzam, a déclaré à l’occasion du 32ème anniversaire de son déclenchement et 39 ans après la naissance du mouvement, que «  la bataille d’al-Shuja’iya (Gaza) a représenté le sommet de l’action combattante, elle fut l’étincelle pour allumer l’intifada palestinienne en 87 ». Concernant la manifestation prévue pour cette commémoration, sheikh Azzam a poursuivi : le slogan sera « notre combat.. la promesse se rapproche ».

Dr Jamil Alayan, dirigeant au mouvement du Jihad islamique et responsable du dossier des prisonniers, a déclaré au cours de la 79ème marche du retour que les Arabes sans al-Quds ont peu de poids. Il leur faudrait aider la ville et ses habitants, par tous les moyens, financiers et armés et la solidarité. Il a ajouté qu’au lieu de normaliser leurs relations, les Arabes devraient isoler l’entité sioniste et arracher la légitimité de son existence.


8 - La normalisation est un crime


Le ministre émirati des affaires étrangères a souhaité la bonne année aux sionistes (1/10). Des informations de la presse sioniste révèlent que l’entreprise de cyber émiratie « Dark Matter » chargée d’espionnage emploie des militaires « israéliens », qui sont conseillés de ne pas dévoiler leur « nationalité » au départ, et qui sont en liaison avec l’armée et les services sionistes (17/10). Cette entreprise participe à l’espionnage de plusieurs pays arabes dans la région.

13/10 La venue à Ramallah de l’équipe de football saoudienne a été vivement dénoncée par la majorité des Palestiniens et les organisations de la résistance, qui refusent la normalisation des Arabes avec l’occupant. Le fait de devoir demander la permission de se rendre en Palestine occupée aux occupants est considérée comme un acte de normalisation, alors que l’Autorité palestinienne et ceux qui tournent autour considèrent cela comme une aide aux Palestiniens, sans tenir compte des obstacles mis par les sionistes à l’activité des équipes sportives palestiniennes. L’entité sioniste profite largement de la venue des Arabes, individuellement ou en organismes divers, en Palestine occupée, pour légaliser son occupation aux yeux du monde. De nombreux artistes, écrivains, sportifs, et même pélerins arabes et musulmans participent à cette forme de normalisation, en se rendant dans les territoires occupés de la Cisjordanie et dans al-Quds.

A ce propos, sheikh Khodr Adnane, prisonnier libéré a déclaré que la visite de l’équipe saoudienne de football enjolive l’occupation sioniste, en faisant croire qu’elle autorise les autres à prier librement dans la ville d’al-Quds. « Nous, les Palestiniens, sommes interdits de visite à al-Quds, et nous ne pouvons pas prier dans la mosquée al-Aqsa. Quiconque veut visiter la Palestine, qu’il se rappelle que nous sommes privés de déplacements et de possibilité de voyager, par l’occupant. Si l’équipe saoudienne avait affirmé son soutien au peuple palestinien, elle aurait été expulsée de la Palestine occupée, ou ses membres auraient été tués ou arrêtés par l’occupant. »

 Les mouvements du Jihad et du Hamas dénoncent la normalisation des relations entre le Qatar et l’ennemi sioniste, par la voie sportive (1/10). 

12/10 Le candidat à la présidence en Tunisie, Qays Sa’id, a déclaré plus d’une fois que la normalisation avec l’entité sioniste équivaut à la traîtrise. Il a réclamé que les normalisateurs tunisiens soient jugés, affirmant que « nous sommes en guerre contre une entité spoliatrice ». Il a refusé que les pélerins juifs entrent en Tunisie avec des passeports « israéliens », faisant la différence entre les Juifs et les « Israéliens sionistes ». 

Le Qatar récidive et normalise ses relations avec l’entité coloniale. Du 12 au 17 octobre, il a reçu une équipe sioniste sportive composée de 4 personnes. Le 27 septembre dernier, il avait reçu une autre équipe. Lorsque le mouvement Hamas avait dénoncé cette normalisation, le Qatar a immédiatement coupé les vivres à la population de Gaza. Tout comme d’autres pays arabes normalisateurs, le Qatar ne tient pas en compte le blocus sioniste contre les sportifs palestiniens, ni le blocus criminel contre Gaza, ni la profanation des lieux saints. Les sportifs sionistes sont des colons, qui ont participé et participent à tuer les Palestiniens, dans leur armée ou en dehors. La presse arabe pro-qatarie ne dénonce pas la normalisation de Qatar, mais uniquement la normalisation entre l’Arabie saoudite, les Emirats et l’occupant.

Un boxeur libanais refuse d’affronter un boxeur sioniste lors des jeux au Khazakstan (22/9).

Des colons sionistes sont expulsés d’un restaurant en Jordanie lorsque le restaurateur a réalisé d’où ils venaient, en leur disant : « désolé, mais ici nous ne servons pas les « Israéliens », c’est notre politique » (17/10).

La Tunisie refuse de recevoir des sportifs « israéliens » dans le cadre de la coupe du monde en Taikwando qui devra se dérouler le 6 avril prochain. Les partis politiques luttant contre la normalisation avec l’entité sioniste sont parvenus à convaincre le président de l’organisation tunisienne organisatrice de la coupe de ne pas adresser d’invitation aux sportifs de l’entité (17/10).


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