« L’ombre
des martyrs sortira des décombres, comme le phénix, et poursuivra l’occupant
jusqu’à son évacuation de notre terre. La tentative de l’occupant d’entamer
notre détermination est vaine, à cause de la profondeur de notre foi dans notre
résistance légitime et le ralliement populaire autour des maisons des martyrs
démolies ». (Père du martyr Ahmad Abu Rabb, de la région de Jénine,
dont la maison a été démolie)
La
grève de la faim menée par les prisonniers, détenus administratifs, contre le
principe même de la détention administrative, se poursuit sans relâche depuis
plusieurs mois. A peine l’un obtient sa libération, grâce à sa lutte, d’autres
prennent le flambeau, plongeant les dirigeants de l’entité sioniste dans
l’embarras et la confusion la plus totale.
Au cours du mois de novembre jusqu’à ce jour,
les affrontements n’ont pas cessé, entre l’occupant et les Palestiniens, du
nord au sud de la Cisjordanie, en passant par la ville d’al-Quds. La répression
sauvage, les actes terroristes, les rafles quotidiennes, la démolition des
maisons, les profanations quotidiennes des lieux saints, dans al-Khalil et la
ville d’al-Quds et l’extension de la colonisation se sont accrus, les sionistes
tirant profit d’une situation internationale et régionale qu’ils espèrent perdurer.
Martyrs palestiniens
tombés depuis début novembre 2016 :
Mohammad
Abu Sa’da, 26 ans, tué par l’armée de l’occupation lors d’affrontements (18
novembre) sur la ligne de front, au centre de la bande de Gaza.
Jihad Mohammad Sa’id Khalil Qaddoumi,
48 ans, de Bayt Wazen, près de Nablus, a été exécuté au barrage militaire de
Qalandia, le 21/11. Les sionistes prétendent qu’il avait l’intention de mener
une opération contre eux. Ils ont interdit l’arrivée des secours et l’ont
abandonné se vider de son sang.
Mohammad Nabil Zaydan, 16 ans, du camp
de She’fat, a été exécuté le 25/11, au barrage de She’fat. Les sionistes
prétendent qu’il avait l’intention de poignarder des soldats.
Le
martyr Raed Fouad Hija, 38 ans, est décédé suite à ses
blessures, qu’il a reçues en 2002, lors de l’invasion de Nablus par les forces
de l’occupation.
Le
martyr Ahmad Mustafa Zayd, 44 ans, est également décédé suite à ses
blesssures, faites par l’occupant en 1990.
Jihad
Hussein Harb, 19 ans, de Qalqylia. Il a été exécuté par les sionistes au barrage
de Zaatara, le 7 décembre, sous le prétexte qu’il avait l’intention de
poignarder des soldats. 5 Palestiniens ont été exécutés à ce barrage, depuis le
début de l’Intifada al-Quds.
Hamad
Khader al-Sheikh, 21 ans, excuté dans al-Quds le 14/12. Il est originaire de Bayt
Surik. Les sionistes l’accusent d’avoir poignardé deux soldats de l’occupation.
Après son exécution, les sionistes ont empêché les secours palestiniens de l’approcher,
le laissant se vider de son sang.
Ahmad
Hazem Rimawi, 19 ans, de Bayt Rima, au nord-ouest de Ramallah. C’est au cours des
affrontements qui ont opposé les forces sionistes à la population du village qu’elles
ont assassiné le jeune Ahmad, le 17/12. Il est le fils du prisonnier Hazem
Rimawi, détenu dans les prisons sionistes pendant 15 ans, et libéré il y a
trois mois.
Scènes
de l’Intifada al-Quds
Libération
de prisonniers grévistes de la faim :
l’occupant a été obligé de libérer plusieurs prisonniers ayant mené la grève de
la faim pour réclamer leur liberté. Selon l’accord ayant mis fin à la détention
administrative, l’occupant ne renouvelle plus l’ordre de leur détention. C’est
ainsi que Fouad Assi, Mohammad et Ahmad Balbloul, et Bilal Kayed, ont été
libérés, au mois de novembre et début décembre. Fouad Assi a déclaré, au moment
de sa libération : « cette bataille que nous avons menée n’a jamais
été simple. La direction des prisons essaie toujours de faire pression sur les
prisonniers en lutte et de mener des exactions contre eux. Au cours de la lutte,
les conditions sont extrêmement difficiles, et le défi commence. Il faut
patienter. La patience est la véritable voie vers la victoire. »
Libération
de 7 corps de martyrs confisqués par les sionistes :
L’occupant a finalement accepté de libérer les corps confisqués de 7 martyrs,
au cours du mois de décembre, martyrs tombés au cours de l’Intifada al-Quds. Les
martyrs sont des régions d’al-Khalil et de Jénine. Le coordinateur de la campagne
nationale pour récupérer les corps des martyrs a affirmé que l’occupant a
finalement plié devant la volonté des Palestiniens. Il a rappelé que l’occupant
détient toujours 250 corps de martyrs, tombés depuis l’intifada de 1987. Les
corps sont utilisés parfois pour des trafics d’organe, selon plusieurs sources
internationales et sionistes. Le retour des corps des martyrs a été l’occasion
pour les Palestiniens d’affirmer leur haine de l’occupant, en organisant des
funérailles combatives. Dans Bayt Ummar, les forces de l’occupation ont tiré
sur la foule, faisant 18 blessés. A Qabatya, se sont déroulées les funérailles
de Sari Abu Ghurab, dont le corps a été confisqué pendant 4 mois. Dans le
village de Assira Shamaliya, se sont déroulées les funérailles de Rahiq Birawi,
23 ans, exécutée par l’occupant le 19 octobre dernier. Les funérailles du
martyr Mohammad Sarahin, 30 ans, ont eu lieu dans le village de Bayt Ula, dans
la région d’al-Khalil. Il avait été exécuté le 15 septembre dernier, lors de
son arrestation. A Bani Na’im, se sont déroulées les funérailles des deux
martyrs, Firas Khaddour et Sara Tarayra. Firas (18 ans) a été exécuté le 16
septembre près de la colonie de Kiriat Arbaa, Sara, qui était enceinte, a été
exécutée le 1er juillet, près des portes de la mosquée al-Ibrahimie
dans al-Khalil. Les funérailles de la martyre Ansar Harsha, mère de deux
enfants, ont eu lieu dans le village de Qifin, près de Tulkarm. Elle avait été
exécutée par les sioniste le 2/6/2016. Le corps du martyr Khaled Bahr, 15 ans,
de Bayt Ummar a également été rendu à la famille. Il avait été exécuté le 20
octobre dernier.
Résistance
De
violents affrontements ont opposés les Palestiniens dans le camp de Qalandia
aux forces de l’occupation, venues pour prendre des photos la maison du
prisonnier Mohammad Abu Shahine, en vue de le démolir. La maison avait été
démolie au début de l’année, mais il fut reconstruit par les habitants du camp.
Des
affrontements ont eu lieu dans le camp de Askar, près de Nablus, le 15/11, entre
les jeunes du camp et les forces de l’occupation. 10 unités et deux camions de
l’occupation ont pénétré dans le camp et encerclé plusieurs maisons, dont celle
de Tha’er Qandil, frère du martyr Tamer Qandil, assassiné en 2006.
D’autres
affrontements ont eu lieu entre l’occupant et les Palestiniens sur la ligne
séparant la bande de Gaza de l’entité coloniale, le 18 novembre. Ce vendredi,
plusieurs points d’affrontements ont également eu lieu en Cisjordanie, y
compris al-Quds : des jeunes ont lancé des pierres sur des colons à
Selwan, à Hazma, un soldat sioniste a été blessé, A Izariyye et Abu Dis,
l’occupant a lancé des gaz pour disperser les jeunes des quartiers. A Ni’lin et
Bil’in, l’occupant a réprimé les manifestations hebdomadaires contre
l’occupant. Il a également réprimé le
rassemblement devant la base militaire de Ofer. A Al-Khalil, une jeep de
l’occupant a été attaquée près de Bayt Ummar. Dans la région de Bayt Lahem, des
affrontements ont eu lieu dans le village de Takou’ et à l’entrée du camp de
Ayda. Un colon sioniste a été blessé par des jets de pierre dans la région de
Bayt Lahem (11/11).
Des
manifestations se sont déroulées dans plusieurs localités de la Palestine
occupée en 48 contre le projet de loi visant à limiter l’appel à la prière.
Dans les villes de Taybe, Kfar Qassem, Rahat dans le Naqab, et Kfar Kanna en
Galilée, les manifestants ont affirmé leur refus de la loi qu’ils ont jugée
raciste.
Le
21/11, les jets de pierre et de bouteilles incendiaires contre les sionistes se
sont poursuivis pendant 13 heures de suite en Cisjordanie, y compris al-Quds.
Dans at-Tur, un bus transportant des colons a été attaqué par des jets de
pierre. Dans Selwan, deux attaques ont eu lieu contre des colons. Dans le
village de Hawwara, une voiture de colons a été attaquée, une autre près de la
colonie Itmar. Deux soldats sionistes ot été blessés lors d’une attaque près de
la colonie de « Benyamin », une voiture de colons a été attaquée sur
la route 465. Des pierres on été lancées sur des voitures de colons circulant
sur la route menant à la colonie « Gush Atzion ». Plusieurs voitures
et bus de colons ont été attaqués près de la colonie « Kiriat Arba’ »
dans al-Khalil.
Un
soldat sioniste a été blessé à Hazma, à l’est d’al-Quds occupée le 25/11, où
les jeunes ont lancé des bouteilles incendiaires sur les colonies de « Har
Adar » et « Beit Il ». Des affrontements ont eu lieu ce même
jour autour des villes d’al-Quds, de Ramallah, Bayt Laahem, Nablus et Qalqylia.
Deux jours auparavant, des jeunes ont lancé des bouteilles incendiaires sur les
colonies de « Kokhaf Yaqub », « Beit Hajawi » et
Itshar ».
Des
affrontements ont eu lieu pendant plusiurs jours dans le village de Hazma,
entre les jeunes Palestiniens qui lançaient des pierres et les soldats de l’occupation.
3 soldats sionistes ont été blessés lors d’affrontements dans al-Ram le 20/11.
Des
véhicules appartenant aux colons ont été ciblés par les jeunes palestiniens
près du bourg Deir Abu Mesh’al, au nord de Ramallah. 6 coups de feu ont été
tirés par les résistants sur une voiture conduite par un colon près de
Ramallah.
Les
habitants de Qalandia ont tenu à célébrer la prière du vendredi 11/11 dans la
tente de protestation qu’ils ont installée pour dénoncer la destruction de
plusieurs maisons du bourg, il y a plusieurs mois. Ils s’organisent pour
reconstruire les maisons démolies.
Des
dizaines de militants ont protesté dans la région de Galilée, occupée en 48,
contre la détention administrative et en soutien aux prisonniers en lutte dans
les prisons de l’occupation. Ils ont réclamé la libération immédiate de trois
prisonniers, détenus à cause de leur participation à la protection de la
mosquée al-Aqsa.
Répression
et purification ethnico-religieuse
Le
tribunal de l’occupation a condamné l’enfant Ahmad Manasra, 14 ans, à 12 ans de
prison ferme. Il est accusé d’avoir tenté de mener une opération de poignard
dans une colonie implantée dans Bayt Hanina. D’autre part, le tribunal sioniste
a condamné Asraa Ja’abis, à 11 ans de prison pour avoir mené une opération au
barrage près de la colonie Maale Adomim, implantée sur les terres de plusieurs
villages palestiniens. D’autres enfants ont été condamnés par les
sionistes : l’enfant Mundhir Abu Mayale, 15 ans et l’enfant Muhammad Taha,
16 ans, ont été condamnés à 11 ans de prison.
L’occupant
refuse de remettre les corps de 3 martyrs, qu’il a confisqués depuis plusieurs
mois, sous prétexte que les martyrs appartiennent au mouvement Hamas. Il s’agit
des martyrs Mohammad Tarayra, de Bani Na’im, Mohammad al-Faqif d’al-Khalil et
de Abdel Hamid Abu Srour, de Bayt Lahem.
Depuis
le début de l’Intifada, en octobre 2015, l’occupant sioniste a démoli 44
maisons, qui abritaient 217 personnes, dont 74 enfants. 50 maisons avoisinantes
ont été à moitié détruites en conséquence. Par ailleurs, de nombreuses familles
maqdissies craignent l’expulsion de leurs quartiers à Batn al-Hawa – Selwan,
par l’association coloniale « Atarit Cohonim ». Cette dernière a
remis au mois de novembre 9 avis d’expulsion aux familles Ghayth et Shehade,
prétendant que leurs maisons sont construites sur des terres appartenant à des
juifs yéménites. Le terrain revendiqué par les sionistes comprend 30 à 35
immeubles dans lesquels vivent 436 Palestiniens depuis des dizaines d’années.
Sur
proposition des colons implantés en Cisjordanie, le Knesset sioniste a accepté
en première lecture le plan de règlement du sort des colonies dites
« illégales » (autorisées mais non approuvées par l’entité sioniste).
Ce plan prévoit de transférer les terres palestiniennes où sont implantées ces
colonies à l’Etat sioniste, qui les remettrait aux colons. De plus, il
encourage les colons à multiplier le vol des terres privées, et non seulement
publiques, de la Palestine.
Du
premier au 9 novembre, l’occupant a prononcé 50 ordres de détention
administrative contre des prisonniers, allant de 3 à 6 mois. Plusieurs de ces
ordres sont des renouvellements de la détention administrative.
Le
11 novembre, l’occupant a arrêté 9 Palestiniens accusés de préparer des opérations
armées à l’intérieur de l’entité. Le 15/11, plusieurs jeunes ont été arrêtés
dans plusieurs villes de la Cisjordanie, comme à Bayt Ummar, où le prisonnier
libéré Mohammad Ikhmis, 37 ans, a été arrêté et transféré à la base militaire
de Atzion. A Ramallah, les jeunes Ahmad Hamed et Imad Yassine ont été arrêtés.
Dans le village de Koubar, le jeune Qassem Abdel Karim Barghouty a été arrêté. Au cours de la nuit du 13 au 14/12, des
dizaines de Palestiniens, ont été arrêtés dans plusieurs localités de la
Cisjordanie, et dans les quartiers d’al-Quds, dont des enfants âgés de 14 ans (Issa
Youssef Taqatqa et Abed Sultan Taqatqa dans la région de Bayt Lahem)
Le
tribunal sioniste de la ville occupée de Nasra, dans la Galilée, a condamné
Tareq Abdel Fattah Yehya, à 17 ans et demi de prison, pour avoir mené
l’opération de la résistance à Afoula (octobre 2015), blessant gravement un
soldat sioniste.
L’armée
sioniste a envahi l’université de Birzeit, le 13/12 et a confisqué des
ordinateurs. C’est la troisième fois que l’occupant envahit l’université, au
cours des trois dernières années. Les sionistes ont également envahi le centre
social de Burj al-Luqluq, démolissant du matériel informatique et confisquant
des ordinateurs, le 11/12. Selon le responsable du centre, les sionistes font
pression, par ces raids réguliers, pour que le centre n’offre pas des services
sociaux aux habitants d’al-Quds.
Les
forces de l’occupation ont envahi le camp de Shu’fat, dans la nuit du 7/8
décembre, et tiré des coups de feu. Elles ont blessé plusieurs Palestiniens et
arrêté d’autres. La même nuit, elles ont attaqué le village de Bayt Ummar, dans
la région d’al-Khalil, lançant des grenades lacrymogènes sur les enfants et les
jeunes du village. Des dizaines ont été blessés. 24 Palestiniens ont été
arrêtés cette nuit au cours des rafles menées dans les régions de la
Cisjordanie. Au cours de la nuit du 27/28 novembre, les sionistes ont mené des
raids dans les régions de la Cisjordanie, arrêtant plus de 30 Palestiniens,
dont des anciens prisonniers libérés. Tareq Oweiss et Mohammad al-Jada’,
anciens prisonniers libérés, ont été arrêtés dans la ville d’al-Khalil. La cour
militaire de Ofer a condamné Abla al-Adam (45 ans), à 3 ans de prison ferme,
après l’avoir accusée d’avoir voulu poignarder un soldat sioniste, le 20
décembre 2015. Raed Khalil, 36 ans de Dura, dans la région d’al-Khalil, a été
condamné à la prison à vie pour résistance à l’occupation en tuant deux soldats
sionistes le 19 novembre 2015.
Le
tribunal de l’occupation a condamné le jeune Akram Abu Sirhan, 17 ans, de Jabal
al-Mukabbir dans al-Quds, à 9 ans de prison et le paiement d’une « amende »
de 10.000 shekels. Il avait été accusé par l’occupant d’avoir planifié un acte
de résistance contre l’occupation.
Le
knesset sioniste devra se prononcer sur les parcours envisagés pour le tramway
dans la ville d’al-Quds, qui sont des parcours (bleu, vert, rouge) s’étendant
sur plusieurs kilomètres pour relier les colonies autour de la ville à l’intérieur
de la capitale palestinienne. Ces parcours sont des parcours coloniaux, qui ont
pour but de favoriser l’installation des colons et la judaïsation.
Les
sionistes ont envahi le village al-Araqib pour la 105ème fois,
village non reconnu dans le Naqab, pour démolir les tentes installées par la
population qui refuse de partir. Ils ont confisqué les voitures des habitants
du village. Début décembre, l’unité « Yoav » de l’armée sioniste a
démoli une maison dans le village de Atir, dans le Naqab, menacé de disparition
et une autre maison appartenant à la famille al-Jamaeen, dans le village de
Sawah. Atir et Sawah sont également des villages que l’entité coloniale refuse
de reconnaître.
Profitant
de la période transitoire aux Etats-Unis, la municipalité sioniste d’al-Quds a
décidé de lancer une vaste opération de colonisation comprenant des milliers de
logements dans la ville occupée, dont dans des colonies déjà implantées, comme
« Gilo » et « Ramot Shlomo ».
Profanation
des lieux saints
Les
sionistes ont profané le cimetière du village Qalonia, situé à l’ouest de la
ville d’al-Quds, et dont la population avait été expulsée en 1948. Le président
du haut conseil musulman, sheikh Ikrima Sabri a déclaré que l’être humain
préserve sa dignité, mort ou vivant, les tombes ne doivent pas être
profanées. » Hatem Abdel Qader, responsable du Fateh dans al-Quds a
considéré que cette profanation est un crime de guerre, un acte barbare et
inhumain. Sheikh Ali Abu Sheikha a déclaré que le plan de supprimer le
cimetière musulman du village existe depuis longtemps, du temps même de
l’occupation britannique.
Les
sionistes ont profané le cimetière de Bab al-Rahma, dans la ville occupée d’al-Quds,
le 18/12. Ils ont entouré de barbelés une partie du cimetière qu’ils comptent
utiliser pour faire un parc « talmudique ». Le cimetière musulman de
Bab al-Rahma est historique, et renferme les corps de nombreux compagnons du
prophète Mohammad, des combattants palestiniens et des familles d’al-Quds.
L’occupant
a allongé les heures au cours desquelles les sionistes sont autorisés à
profaner la mosquée al-Aqsa. Ceci est une mesure supplémentaire en vue de s’emparer
de la mosquée, en vue de la détruire pour construire ce que les sionistes
appellent « le troisième temple juif ». En éloignant les fidèles
musulmans par des mesures répressives, en arrêtant tous ceux qui cherchent à la
protéger, et en autorisant de plus en plus les sionistes à la profaner, les
sionistes espèrent instaurer un état de fait, semblable à ce qui a été déjà
fait dans la ville d’al-Khalil, avec la mosquée al-Ibrahimie. Par ailleurs, les
profanations quotidiennes, par dizaines parfois, par les sionistes, qui
pratiquent parfois des rituels talmudiques à l’intérieur de la mosquée,
confirment le plan de judaïsation des lieux saints musulmans de la Palestine.
Au cours du mois de novembre, 1256 colons sionistes ont profané la mosquée. Les
extrémistes sionistes mobilisés pour le maintien de la colonie « Amona »
ont profané la mosquée al-Aqsa, au cours du mois de décembre, pour protester
contre le gouvernement de l’occupation.
La
municipalité sioniste de la ville occupée d’al-Quds a pris la décision de
modifier les noms de quelques rues de la ville, dont la place de Bab al-Amoud.
La
normalisation avec l’occupant est un crime
Khaled
Sadeq, éditorialiste, dénonce les 7 journalistes marocains, arrivés dans
l’entité sioniste, en vue de normaliser les relations avec l’occupant. Il
affirme que ces journalistes, qui ont voulu garder l’anonymat, ne représentent
pas le peuple arabe et musulman du Maroc, ils resteront bannis et la honte les
poursuivra à tout jamais.
Une
délégation de la Ligue arabe, Ahmad Abul Ghayth, Nabil al-Arabi et Amru Moussa
sont arrivés à Ramallah, en passant par les barrages de l’entité sioniste, dans
l’intention de préparer la succession de Mahmoud Abbas.
11
médecins syriens participent à un congrès international à Amsterdam aux côtés
de médecins sionistes. Du 10 au 13 novembre, s’est tenu ce congrès organisé par
une firme sioniste en Hollande. Interrogés par la presse, certains médecins ont
confirmé leur participation, en prétextant que la médecine ou la science serait
« neutre ». Le président du syndicat des médecins, tenu au courant de
la normalisation, a déclaré vouloir des mesures punitives contre ceux qui ont
participé à ce congrès normalisateur.
La
presse libanaise a dénoncé la participation d’une firme libano-émiratie,
dirigée par un Libanais Iskandar Safa, à la fabrication des navires destinés à
l’entité sioniste. Iskandar Safa est connu par les sionistes qui ont établi des
rapports avec lui depuis la disparition de leur officier Ron Arad, au cours de
la guerre contre le Liban en 1982.
Les
régimes turc et jordanien ont accepté d’acheter le gaz de l’entité sioniste, malgré
les protestations des peuples arabes et musulmans à ces accords de
normalisation. En Jordanie, des milliers ont protesté contre l’accord de gaz.
Des dizaines de Jordaniens ont été arrêtés.
La
presse palestinienne
« Des
facilités pour neutraliser les Palestiniens et allonger l’attente de
l’explosion » (al-Istiqlal)
Le
gouvernement sioniste a accru le nombre d’autorisations accordées aux
Palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, pour travailler dans
l’entité (les territoires occupés en 48), conformément au plan de Liberman, qui
vise à « pacifier » les territoires occupés en 67 par ces mesures
typiques de toute occupation. La même politique est appliquée aux Palestiniens
des territoires occupés en 48, au moment même où des campagnes répressives et
racistes visent la direction nationale. Pour l’occupant, les Palestiniens
seraient des individus, sans attaches ni identité, qui ne demandent qu’à
vivre. « Israël cherche à se
convaincre, avant de nous convaincre et de convaincre le monde, que nous ne
sommes que des groupes résidents, qu’il peut finalement soumettre… Le
comportement israélien avec les Palestiniens, comme une affaire humanitaire,
est un recours obligé pour l’Etat de l’occupation... le bâton n’ayant pas
réussi à briser la volonté de la résistance palestinienne, ni à assurer la
sécurité pour les colons, des deux côtés de la « ligne verte ». La
politique d’inclusion des peuples occupés à l’aide de pots-de-vin et de
tentations n’est pas une invenion « israélienne », mais une vieille
politique aussi ancienne que le colonialisme, qui subit un échec cuisant ».
De
nombreux articles ont été consacrés au congrès du Fateh. Dans al-Istiqlal,
bi-hebdomadaire paraissant à Gaza, et sous le titre « maintenir les
droits », le rédacteur en chef souligne que Mahmoud Abbas, longuement
applaudi par des congressistes payés en postes dans l’Autorité palestinienne, a
tué la cause palestinienne en se l’appropriant. Fort de cinq postes dirigeants,
il tient toutes les ficelles entre ses mains, prônant l’inactivisme face à
l’expansion coloniale sioniste. Les directives du général sioniste Yav
Mordechaï, responsable des travaux dans les territoires de la Cisjordanie et de
Gaza, sont immédiatement exécutées par Mahmoud Abbas, contre des militants
jugés combatifs du Fateh, ou pour empêcher tout représentant d’al-Quds de faire
partie du comité central du mouvement, pour faciliter la judaïsation de la
ville… Cette politique ne peut que mener à la catastrophe. Chaque jour, la
responsabilité que devra assumer les organisations palestiniennes devient plus
grande pour maintenir les constantes palestiniennes et refuser de se plier à la
politique de Mahmoud Abbas. C’est pourquoi il faut s’accrocher à la résistance,
pour expulser l’occupant de notre patrie.
Walid
Qitati écrit le 25/11 à propos des incendies qui se sont déclarées en Palestine
occupée, que l’occupant n’a pas réussi à éteindre, suscitant des réactions
diverses de la part des Palestiniens : les incendies ont montré la
fragilité de l’entité sioniste face à des événements naturels, prouvant ainsi
son incapacité à faire face à de longues guerres et sur plusieurs fronts.
L’entité sioniste est véritablement plus fragile que la toile de l’araignée.
Les incendies ont également montré l’ampleur de la haine des arabes envers
l’entité sioniste, malgré toute la vague de normalisation des relations au
cours de ces récentes années. Cette haine s’est manifestée sous la forme de
réjouissances face à ce que subit l’ennemi. Une réjouissance excessive pour les
dommages subis par l’ennemi est cependant différente du sentiment naturel et
spontané. Elle exprime une incapacité à affronter l’ennemi, dans la réalité, et
une fuite vers le virtuel. Il est important de ne pas croire que le ciel se
venge pour nous alors que nous dormons et n’agissons pas pour modifier la
situation.
Communiqués
et déclarations
Daoud
Shehab, responsable de l’Information au mouvement du Jihad islamique en
Palestine, a dénoncé l’arrestation de prisonniers de son mouvement, récemment
libérés des prisons sionistes, par les services sécuritaires de l’Autorité
palestinienne. Il a notamment cité le prisonnier Issam Ramadan, étudiant à
l’université al-Najah, à Nablus, que les services sécuritaires ont arrêté le 3
novembre, soit 5 mois après avoir été libéré des prisons sionistes.
Le
« comité des libertés » issu du Haut comité de suivi des masses
arabes dans les territoires occupés de 48 dénonce le projet de loi de
limitation de l’appel à la prière dans les mosquées d’al-Quds et des
territoires occupés en 48, en soulignant que ce projet de loi est proposé
parallèlement à la répression contre sheikh Raed Salah, prisonnier, qui a été
isolé dans une cellule individuelle. Sheikh Raed Salah, poursuit le communiqué,
a été privé de ses livres et de ses écrits et notes, dans une tentative de le
faire taire et de l’empêcher de lire et d’écrire.
Communiqué
des organisations de la résistance palestinienne, le
4/12
A l’occasion
de la déclaration du partage de la Palestine, de l’ONU, le 29 novembre, les
organisations de la résistance ont publié le communiqué suivant, après leur
rencontre au siège du mouvement des Moujahidins, à Gaza, où elles ont affirmé :
- nous affirmons l’illégalité de l’entité sur notre terre et l’illégalité de
toutes les résolutions allant dans ce sens. – Nous mettons en garde l’occupant
de poursuivre son projet d’interdire l’appel à la prière dans les territoires
palestiniens. – Nous saluons la résilience de notre peuple face à la machine de
guerre sioniste. – Nous confirmons les points proposés par le mouvement du
Jihad islamique, pour sortir de la crise vécue par notre peuple après les
accords d’Oslo. – Nous appelons le président Abbas à mettre en pratique les
points positifs de son discours. – Nous appelons à un dialogue national global
pour préparer la réconciliation véritable interpalestinienne sur la base du
maintien des constantes palestiniennes et la protection de la résistance.
Dans
la presse sioniste
Dans
le quotidien sioniste Haartez, du 18/11, le commentateur militaire, Amos Har’il
présente les scénarios d’évacutation de 78.000 « civils » de l’entité
coloniale des colonies dans la Galilée, au cas où une guerre est déclenchée contre
le Hizbollah au Liban. Bien que la question de l’évacuation de
« civils » a été fortement interdite par l’armée de l’occupation,
cette mesure est en train d’être étudiée.
Trump et
l’entité sioniste
Dans
Yediot Aharanot, l’ancien chef des renseignements militaires de l’entité
sioniste, Giora Ayland écrit le 15/11 que le nouveau président des Etats-Unis
ne fera probablement pas pression sur l’entité pour adopter la solution de
« deux Etats ». Ce qui va amener à l’adoption par « Israël »
de la gestion du conflit au lieu de sa résolution. Mais cela peut avoir de
graves conséquences, la montée du Hamas et d’autres mouvements extrémistes qui
déclencheront une Intifada. C’est pourquoi Trump doit faire pression sur
Netanyahu.
La
presse sioniste n’est pas unanime à considérer que le nouveau président
américain serait un allié inconditionnel à leur entité. Pour Haaretz, l’arrivée
de Trump à la Maison Blanche ne signifie nullement qu’il appuiera la ligne la
plus violente de la colonisation, comme l’entend Benett. Le flou qui entoure la
politique étrangère du nouveau président s’applique également à l’entité
sioniste. Mais l’entité a d’autres atouts et d’autres relations, comme l’Union
européenne et des Etats arabes.
Yamos
Yedlin, directeur du centre d’études de la « sécurité nationale »
écrit dans Yediot Aharanot (10/11) que l’entité sioniste doit peser sur la
politique étrangère des Etats-Unis, qui n’est pas encore définie. Pour lui, le
danger représenté par l’Iran doit être affronté, même s’il est fort possible que
l’accord nucléaire ne soit pas remis en cause par la nouvelle équipe
dirigeante. Concernant la Palestine, il propose de revenir au plan Sharon de
2002, qui fait miroiter un plan pour deux Etats tout en poursuivant la
colonisation dans al-Quds occupée. Mais l’essentiel demeure la poursuite de
l’aide militaire américaine qui doit maintenir la supériorité militaire
sioniste dans la région.
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