funérailles à Gaza des martyrs du tunnel de la liberté |
« J’ai éduqué mon fils Muhammad pendant 22 ans, et aujourd’hui,
par son martyre, il m’éduque 100 ans dans la voie du combat et de la résistance »
(le père du martyr Mohammad Bhissi, tombé le 30/10 dans le tunnel de la liberté
à Khan Younes).
Deux
ans après le déclenchement de l’Intifada al-Quds, en octobre 2015, les
dirigeants sionistes reconnaissent leur échec à l’étouffer, malgré leur
politique répressive et criminelle. Les opérations de la résistance frappent là
où les résistants le peuvent.
La répression de l’Autorité palestinienne
s’ajoute à celle des sionistes pour empêcher l’élargissement d’une intifada qui
se poursuit cependant, à son rythme. Dans les bourgs d’al-Quds, ou dans les
villages de Ramallah, dans les villes d’al-Khalil et de Nablus, les
Palestiniens affrontent quotidiennement l’occupant.
Fin
octobre, l’entité coloniale lançait une attaque meurtrière contre un tunnel
sous Khan Younes, creusé par les Brigades al-Quds, branche armée du Mouvement
du Jihad islamique. 12 martyrs (10 du mouvement et 2 du Hamas), dirigeants et
combattants, ont été tués, notamment par le gaz mortel injecté pour tuer. Ce
tunnel fut conçu pour la libération des prisonniers palestiniens, par voie
d’échange, après le kidnapping de sionistes. Depuis ce jour-là, les dirigeants
« israéliens » attendent la riposte du Mouvement du Jihad islamique,
qui a promis également de libérer les corps des martyrs, que les sionistes ont
déterrés dans le tunnel, et confisqués. Cette attaque intervient sur fond de
« réconciliation palestinienne », sous l’égide de l’Egype, d’après
laquelle les sanctions prises contre les Palestiniens de Gaza par l’Autorité
palestinienne devraient être levées, lorsque le Hamas remettra les ministères
et les voies de passage à l’Autorité palestinienne. Le Mouvement Hamas a
accompli sa tâche, mais l’AP de Mahmoud Abbas réclame à présent autre
chose : lui remettre les armes et les tunnels de la résistance, chose non
incluse dans l’accord du Caire, et que toutes les formations de la résistance
refusent, même les Brigades armées du Fateh, considérant que la Palestine n’est
pas encore libérée.
Tout
ceci se déroule sur fond de projets de liquidation de la question
palestinienne, notamment le projet américain, qui cherche à rallier l’entité
sioniste et des régimes arabes « amis » contre l’Iran et les
mouvements de la résistance dans la région.
Martyrs palestiniens tombés en octobre 2017
Les dirigeants Arafat Abu Abdallah et Hassan Abu
Hassanein, les combattants Ahmad Sbakhi, Ahmad Abu Armana, Hussam Sumayri, Amor
Felit, Mohammad Bhissi, Ala’ Abu Ghurab, Shadi Humari, Badr Musbah (Jihad
islamique) et Mohammad Agha, Musbah Shbayr (Hamas), assassinés le 30/10, par un
gaz mortel injecté dans le tunnel de Khan Younes dans la bande de Gaza.
Ziyad Shu’aybat, 55 ans, prisonnier libéré, de Bayt
Sahour. Décédé suite à des maladies contractées pendant son emprisonnement
(30/9), cadre dirigeant du Mouvement du Jihad islamique. Son décès rappelle
étrangement celui du prisonnier libéré Jaafar Awad, décédé trois mois après sa
libération, au mois d’avril 2015.
Mohammad Moussa, 26 ans, de Deir Ballout (Selfit),
assassiné de sang froid au barrage militaire, fin octobre. Sa sœur a été
blessée.
Résistance et résistants
Le
4/ 10, un colon est tué près de la ville de Kfar Qassem, dans les territoires
occupés en 48, par deux jeunes résistants de Qabatia, dans la région de Jénine,
Youssef Kamil et Mohammad Abul Rabb. Ils ont été arrêtés.
Au
cours de la 2ème semaine du mois d’octobre, 7 opérations de la
résistance ont eu lieu. Dans la ville de Ar’ara occupé en 48, un colon a été
blessé par des jeunes lanceurs de pierre. Un autre a été blessé à Issawiya.
Dans la ville d’Umm al-Fahem, un colon a été blessé et dans la colonie Efrat, deux
colons également. Un groupe de jeunes attaquent une patrouille en lançant trois
grenades, deux près de la mosquée Bilal Ibn Rabah, transformée et judaïsée en
« Dôme de Rachel » et une autre près du tribunal militaire de Salem.
Au
cours de la 3ème semaine du mois d’octobre, 6 opérations de la
résistance ont blessé 3 sionistes, en
Cisjordanie et al-Quds. A Abu Diss, un soldat a été blessé à la tête, par des
pierres. Un colon a été blessé près de la colonie Maale Amos, près de Bayt
Lahem. A Dhayshe, un soldat a été blessé par des pierres. Deux policiers de l’occupation
sont blessés au cours d’affrontements dans al-Quds. Au cours de la quatrième
semaine, un groupe de jeunes a visé une patrouille de l’occupation par des
grenades, près de Jénine. Des affrontements ont eu lieu dans presque toute la
Cisjordanie occupée, au cours desquels des bouteilles incendiaires ont été
lancées.
Malgré
le haut degré de répression, les dirigeants de l’occupation reconnaissent avoir
échoué à étouffer l’Intifada al-Quds. Les dizaines de milliers d’arrestation
menées au cours des deux années précédentes, et l’invasion militaire à
l’intérieur des villes de la Cisjordanie, et les dizaines de barrages de
l’armée n’ont pu stopper l’Intifada, d’après le commentaire sioniste de la
deuxième chaîne de télévision de l’occupant. Le ministre de l’armée Liberman
réclame la peine de mort pour les résistants et l’ancien ministre Peretz
affirme « nous sommes unis dans la guerre contre les meurtriers ».
Pour Barak, « cette vague d’opérations refuse de s’arrêter et de se
soumettre ». Le commentateur politique a conclu l’émission disant que
l’Intifada al-Quds a placé les sionistes dans un climat permanent de crainte et
d’hystérie, où aucun sioniste n’est à l’abri.
Répression et purification ethnico-religieuse
La colonisation de la Cisjordanie s’accentue :
une nouvelle route coloniale dans la région d’al-Quds entre les bourgs
d’al-Za’im et Anata est conçue pour couper la Cisjordanie de la ville
d’al-Quds. Cette nouvelle route permettrait de voler de nouvelles terres et
d’installer de nouvelles colonies.
Les colons de « Shilo », colonie située au
sud de Nablus, ont inauguré un centre touristique donnant sur un lieu
historique palestinien situé dans le village de Qaryout. Les sionistes
poursuivent leur mythologie, en prétendant que ce lieu renferme une tombe
datant de l’époque prétendument juive en Palestine. Dans la même région, les
colons « Its-har » ont attaqué les villageaois de Hawwara qui
cueillaient les olives.
Le gouverneur militaire sioniste a émis un ordre de
vol de 36 dunums des terres au nord de la vallée du Jourdain (al-Aghwar) pour
raisons « sécuritaires ». La
colonie « sauvage » de « Migron » devient une colonie
« officielle » de l’entité sioniste. Le gouvernement de l’occupation
a décidé de construire 86 unités de logement dans cette colonie installée
« sauvagement » il y a 5 ans entre les colonies de « Ofra » et « Beit Il ».
Un nouveau plan est envisagé par l’entité coloniale
pour protéger la colonisation de la Cisjordanie, avec un coût de 3,3 milliards
de shekels, ce qui signifie que l’Intifada al-Quds rend l’occupation coûteuse.
Le plan envisage d’installer des caméras sur les routes coloniales, de
renforcer les émetteurs des téléphones pour répondre aux appels des colons
« menacés », de construire des murs « intelligents » autour
des colonies. Selon les sionistes, 20 colonies sur 120 bénéficient actuellement
d’une protection « efficace ».
Le maire de la ville occupée d’al-Quds, le sioniste
Nir Barakat, a déclaré un nouveau plan de colonisation dans les quartiers de la
ville. Il entend construire une ville technologique ainsi qu’un parc de 70 ha,
et des lieux de loisir. Il envisage également la construction de 830 unités de
logement coloniales. Khalil Tifakji, directeur du centre cartographique dans
l’association des études arabes, dans la ville d’al-Quds, a considéré que tous
les plans et projets coloniaux prévus par l’occupant visent à restreindre la
démographie palestinienne au profit des colons sionistes. Il a dénoncé un plan
visant à construire une colonie sur le site de l’aéroport, sur les terres de
Qalandia, au nord d’al-Quds. Cette colonie risque d’étouffer encore plus la
ville d’al-Quds, encerclée à présent par les colonies, qui grignotent les
terrains des bourgs maqdissis. D’autre part, la police de la colonisation a
l’intention d’installer des caméras de surveillance dans la ville, et de mettre
en place une unité supplémentaire composée de 200 policiers, pour surveiller la
mosquée al-Aqsa.
Une député du parti de Netanyahu propose de séparer
les bourgs maqdissis de la ville d’al-Quds, pour « rétablir » un
équilibre démographique en faveur des colons. « Le plan Barko »
critique l’extension de la ville colonisée d’al-Quds qui empêche sa judaïsation
entière et propose de retirer les cartes de résidence des habitants maqdissis.
Une nouvelle route coloniale a été tracée (route 316)
pour relier la région d’al-Khalil à la ville occupée de Beer Saba’ et les
colonies sionistes dans le Naqab pour développer l’économie des colonies
implantées dans al-Khalil.
Judaïsation accentuée de la ville d’al-Nasra, en
Galilée : les autorités de l’occupation et ses bras coloniaux essaient de
s’emparer de la ville palestinienne et notamment de son souk populaire, en
prétendant avoir trouvé des vestiges juifs. Des investisseurs commencent à
acheter les vieilles maisons, offrant des sommes vertigineuses aux
propriétaires, qui vivent souvent à l’étranger, et qui n’ont pas les moyens
financiers de réparer leurs maisons.
Les Palestiniens de la ville de Qalanswa, occupée en
48, protestent contre les menaces de démolition de leurs maisons. 3
manifestants ont été arrêtés, dont le propriétaire d’une maison menacée,
Mohammad Awda (16/10)
Au cours du mois de la cueillette des olives, les colons
protégés par les militaires ont détruit des centaines d’oliviers et ont attaqué
les cultivateurs palestiniens. Dans la ville d’al-Khalil, les colons ont
attaqué la population dans plusieurs quartiers de la ville et une délégation
britannique venue soutenir les Palestiniens. Ils ont lancé des pierres et tiré des
coups de feu pour leur interdire l’appel à la prière. Les colons de « Itmar »
ont volé, le 28/10, les olives cueillies dans le village de Awarta, à l’est de
Nablus.
Au cours du mois, 26 maisons et structures ont été
démolies en Cisjordanie (al-Quds y compris) et dans al-Naqab occupé. Les
démolitions ont eu lieu à Selwan, Bayt Hanina, Sour Baher, Jabal al-Baba,
al-Awja, Yatta, Khirbet Yanoun. Le village non reconnu d’al-Araqib dans
al-Naqab a été démoli pour la 120ème fois. La municipalité sioniste
d’al-Lid a ordonné la démolition de la maison de la famille al-Faqir, sous le
prétexte qu’elle a été construite sans permis, le 21/10. Le 23/10, deux maisons
ont été démolies dans al-Naqab, dans les villages de Wadi Naam et Zarnouq. Le
président du comité local du village Wadi Naam a déclaré que le Naqab est
visé ces jours-ci par une des vagues les plus violentes menées par l’occupant
pour démolir les maisons et expulser leurs habitants.
490 Palestiniens ont été arrêtés au cours du mois d’octobre,
120 Palestiniens ont été blessés, dont 14 à Khan Younes, lors de l’attaque du
tunnel. Le 24/10, l’occupant a mené une rafle dans al-Issawiya, bourg d’al-Quds,
arrêtant 51 Palestiniens, en majorité des enfants. Il a fouillé des dizaines de
maisons. Il prétend répondre aux manifestations et jets de pierre contre les
voitures de l’occupation. Pour les Palestiniens, cette rafle est une « punition
collective » contre les habitants d’al-Issawiya.
Les médias et les journalistes palestiniens sont la
cible de l’occupation : le 18/10, l’occupant a investi 8 compagnies
médiatiques situées à Ramallah et les a fermées, les accusant d’incitation à la
« violence ». Il a arrêté le directeur de Transmedia et son frère,
Amer al-Ju’bari. Tout le matériel a été volé A Nablus, l’occupant a investi les
locaux de la chaîne Falastin al-Yom, à Bayt Lahem, la compagnies Palmedia a été
investie et son matériel volé. Deux journalistes de la chaîne Al-Aqsa sont
arrêtés le 2/10 : il s’agit de Ameer Abu Aram et Ala’ Titi.
Le résistant prisonnier Ziyad Awad a été condamné à
deux perpétuités pour avoir tué un officier « israélien » en 2014. Le
résistant était un prisonnier libéré dans le cadre de l’échange d’octobre 2011.
Profanation des lieux saints
Profitant
des « fêtes juives », les colons ont profané la mosquée al-Aqsa à
plusieurs reprises et par centaines, tout au long de la période. Ils ont également
profané la mosquée al-Ibrahimi dans la ville d’al-Khalil, où l’armée de
l’occupation a interdit aux musulmans d’y accéder, pendant plus de dix jours.
Ils étaient 22500 colons à l’envahir, au cours des fêtes juives.
Les
colons ont exécuté des rituels talmudiques dans la zone Burak Sulayman, au sud
de Bayt Lahm, que les sionistes considèrent comme étant des lieux juifs. Dans
la ville de Nablus, les colons ont investi le lieu appelé « tombe de
Joseph », considéré par les sionistes comme un lieu « juif » et
y ont pratiqué des prières et rituels juifs.
Le
10/10, L’occupant interdit l’appel à la prière (adhan) dans le village de
Tawana, dans la région d’al-Khalil, pour ne pas « gêner » les colons
installés sur les terres du village.
Les
colons juifs ont envahi le village de Kfar Hares, dans la région de Selfit,
sous la protection de l’armée de l’occupant, et ont pratiqué des rituels
talmudiques, faisant croire qu’il s’agit d’un lieu juif.
Les
travaux de démolition et de judaïsation se poursuivent dans Bab al-Amoud et le
cimetière historique de Ma’manullah dans al-Quds.
Dans les prisons de l’occupation
Bilal
Diab (32 ans), cadre du mouvement du Jihad islamique, qui a mené plusieurs
grèves de la faim pour refuser la détention administrative, a entamé une
nouvelle grève de la faim le 16/10. Il a été enlevé de la cellule où il était
enfermé, pour faire pression sur lui, et isolé dans la prison de Ascalan, puis
de nouveau enlevé pour être enfermé et isolé dans la prison de Ohali Kedar dans
al-Naqab occupé. Les quelques informations qui proviennent du prisonnier
gréviste indiquent que les autorités carcérales exercent des pressions pour lui
faire cesser son mouvement. Le 10 novembre, la famille du prisonnier a annoncé
qu’un accord est intervenu avec la direction carcérale. Le militant Bilal Diyab
a arrêté la grève de la faim menée pendant 23 jours, contre sa libération le 18
janvier, ce qui signifie que la détention administrative ne sera pas
renouvelée.
Le
prisonnier Hassan Showka (29 ans), de Bayt Lahem, mène la grève de la faim
depuis le 10 octobre. Il refuse l’ordre de la détention administrative. Il est
détenu dans la prison de Ofer, en isolement. Il est membre du mouvement du
Jihad islamique.
Le
journaliste prisonnier Mus’ab Sa’id a déclaré la grève de la faim vers le 20
octobre, et le prisonnier Hamza Marwan Bouziya (27 ans) de Salfit, poursuit la
grève de la faim depuis qu’il a été condamné à la détention adminitrative, vers
le 15 octobre. Le prisonnier Bouziya a été prisonnier pendant 7 ans auparavant
dans les prisons de l’occupation. Il est détenu dans la prison de Nafha, dans
le Naqab.
Suite
à la visite d’un avocat palestinien aux prisonniers malades détenus dans ce qui
fait office d’hôpital dans la prison de Ramla, le Club des prisonniers a
déclaré que la situation des prisonniers malades a empiré, leur état n’étant
pas suivi par des médecins, ce qui les met en situation d’attente indéfinie
avant d’être soignés dans des hôpitaux civils, dans l’entité coloniale. Les
prisonniers se sont plaints de l’étroitesse de l’espace, dans les cellules et
la cour de promenade, étant donné que plusieurs prisonniers sont en chaise
roulante. De même, les repas servis ne tiennent pas compte des maladies
diverses dont souffrent les prisonniers. 14 prisonniers palestiniens malades
sont détenus dans cet espace, certains depuis presque 10 ans.
5
prisonnières palestiniennes sont détenues sous le régime de la détention
administrative : Khalida Jarrar, membre de la direction du FPLP dans les
territoires occupés, 53 ans, a été arrêtée a nouveau le 2/7/2017. Elle est
détenue dans la prison de Ofer. Ihsan Dababsa, 32 ans, de Nouba (al-Khalil), a
été arrêtée de nouveau le 27/2/2017, accusée d’appartenir au Mouvement du Jihad
islamique en Palestine. Afnan Ahmad Abu Haniya, d’al-Quds, arrêtée le
25/6/2017, accusée d’incitation. Sabah Mohammad Faroun, d’al-Quds, est la plus
ancienne des détenues administratives, puisqu’elle a été arrêtée le 19/6/2016.
Mère de quatre enfants, elle a été agressée lors de son arrestation, accusée
d’incitation sur les « social media ». La détention administrative a
été renouvelée 5 fois. Khadija Jibril Rubi’, 33 ans, a été arrêtée à Yata, al-Khalil,
le 9/10/2017 et détenue en « détention administrative », accusée
d’incitation. La détention administrative pratiquée par l’occupant est une
forme barbare de détention, car elle est arbitraire. Elle est une forme de
punition collective envers la population civile palestinienne.
52
prisonniers libérés dans le cadre de l’échange de 2011 sont détenus dans les
prisons de l’occupant. Les anciennes condamnations ont été confirmées, comme
c’est le cas pour Nael Barghouty, arrêté et condamné à 30 mois de prison. Sitôt
la peine achevée, les sionistes ont remis en place l’ancienne condamnation, la
perpétuité.
La liste noire des normalisateurs et lutte contre la normalisation
Au cours d’une interview accordée à Falastin al-Yom,
Khaled Soufiani, militant antisioniste du Maroc et fondateur de l’observatoire
contre la normalisation des relations avec l’entité sioniste, a distingué entre
le mouvement arabe contre la normalisation et le mouvement pour le boycott
appelé BDS, disant que les deux mouvements sont complémentaires, mais pas
identiques, car leur but final est différent.
Au Maroc, des parlementaires ont réclamé l’expulsion
de l’ancien ministre sioniste Peretz, de l’enceinte du Parlement, dont la
présence a soulevé une large protestation populaire. Selon les militants
antisionistes marocains, l’invitation de ce « criminel de guerre »
est une insulte au peuple marocain. Ils réclament une enquête pour savoir
comment il a été invité.
Les Palestiniens obligent les organisateurs d’un
festival de cinéma à Ramallah de retirer le nouveau film de Ziyad Doueiri, le
cinéaste libanais qui s’était rendu dans l’entité sioniste pour filmer, et y
passer 9 mois et travailler avec des acteurs juifs sionistes. Malheureusement,
le film n’a pu être interdit en Tunisie, au festival de C arthage, où la direction refuse de lutter
contre la normalisation et les normalisateurs.
Le président du parlement kuweitien oblige la
délégation sioniste à quitter la rencontre internationale des parlementaires à
St Petersbourg, en accusant l’entité sioniste de terroriste et de tueuse
d’enfants.
Les Emirats arabes Unis ont accueilli un sportif
« israélien » dans le cadre d’un tournoi international, tout en
refusant que le drapeau sioniste soit levé. Mais, affirme un journal sioniste,
l’année prochaine, le drapeau de la colonie pourrait être levé, selon les
officiels émiratis. Par contre, un sportif saoudien a refusé de participer à
une épreuve sportive face à un « israélien », affirme la presse arabe,
et un arbitre tunisien a refusé de partager son rôle avec un
« israélien ».
Une rencontre a eu lieu à Berlin entre une délégation
kurde et des « Israéliens », organisée par le syrien Mundher Safadi,
qui travaille pour le compte des services de renseignements sionistes. La
délégation kurde comprenait le frère de Mas’ud Barazani, Delshad Barazani.
La presse palestinienne
Pire
que Balfour (Editorial de al-Istiqlal, fin octobre, N°1012, bi-hebdomadaire qui
paraît dans la bande de Gaza).
« Nous
ne sommes pas très préoccupés par les excuses de la Grande-Bretagne concernant
la déclaration Balfour » car nous savons pertinemment qu’elle ne fera pas
des excuses, et qu’elle poursuit une politique hostile au peuple palestinien
depuis cette date, tout comme les Etats-Unis et les Etats européens en général.
« Pour les Palestiniens, la promesse Balfour est le baromètre indiquant le
penchant international en faveur « d’Israël », et par conséquent, les
Palestiniens ont perdu leur confiance dans la communauté internationale et ses
résolutions, qui est perçue comme étant une partie favorable à l’occupation sioniste
et non un intermédiaire équitable… Ce qui supprimera la promesse Balfour
et le rendra un mirage, c’est l’attachement des Palestiniens à leur résistance,
et la poursuite de leur lutte pour arracher leurs droits volés, car
l’expérience nous a appris que le droit s’arrache… Aujourd’hui, le
« marché du siècle » mis au point par les Etats-Unis est pire que la
promesse Balfour, car il vise la région dans son ensemble, et non seulement la
Palestine. Sous le prétexte d’améliorer la vie économique de la jeunesse arabe,
« le marché du siècle » est un plan de soumission et d’invasion de la
région. Seule la résistance saura y faire face.
Communiqués et déclarations
Yehya
Senwar, dirigeant du mouvement Hamas à Gaza, répond aux sionistes qui
réclament le désarmement de la résistance : « Le désarmement du Hamas
est comme Iblis qui rêve d’accéder au paradis. Personne ne peut nous désarmer,
pas une minute ne passera, jour et nuit, sans que nous vous montrions notre
puissance ». Il a poursuivi : Le temps où les discussions portaient
sur la reconnaissance par Hamas d’Israël est passé, la discussion aujourd’hui
porte sur le délai avant que nous n’effacions « Israël ». S’adressant
à Mahmoud Abbas, il lui a offert de s’appuyer sur les armes de la résistance
dans les négociations pour avancer.
Sheikh
Nafez Azzam, membre du bureau politique du Mouvement du Jihad islamique en
Palestine, a déclaré, lors d’une conférence à l’occasion de la célébration des
30 ans du mouvement et du martyre du fondateur dr. Fathi Shiqaqi : Il a
assuré que ce qui est connu par « le marché du siècle » ne passera
pas, tant qu’il y a des droits usurpés, et que les armes de la résistance font
partie de la doctrine du peuple palestinien et de sa dignité.
Daoud
Shihab, porte-parole du Mouvement du Jihad islamique en Palestine, a
déclaré que l’occupant tue intentionnellement les prisonniers, en négligeant
leur état de santé, en refusant de leur donner des soins ou en leur injectant
des « médicaments » inconnus, comme cela a eu lieu pour le martyr
Ziyad Shu’aybat et le martyr Abu Nidal Hassan, décédés au début du mois.
Le
FPLP réclame de mettre fin aux activités du criminel « Captain
Nidal », membre du Shabak « israélien », qui dirige une campagne
d’arrestations dans le camp de Dhayshé. Il déclare : « Le criminel
sioniste et assassin Captain Nidal mène une campagne effrenée contre le camp de
Dhayshé, et a menacé les jeunes de les rendre handicapés… » Le FPLP
appelle les organisations à s’y opposer et à l’Autorité palestinienne d’assumer
ses responsabilités. (Communiqué du 16/10)
Monseigneur
Atallah Hanna, dirigeant religieux de la communauté orthodoxe en Palestine et
dirigeant national, a dénoncé les propos du chef de la communauté maronite du
Liban, al-Ra’i, qui a déclaré que les réfugiés palestiniens et syriens au Liban
sont devenus une charge sur le Liban ». Plusieurs formations politiques
palestiniennes au Liban ont également dénoncé ces propos « nuisibles au
peuple palestinien et à sa lutte ».
Du côté de l’Autorité palestinienne
Pour
l’Autorité palestinienne, la réconciliation entre le Fateh et le Hamas concerne
uniquement la bande de Gaza et ne saurait s’étendre vers la Cisjordanie. C’est
pourquoi l’AP et ses services sécuritaires poursuivent les arrestations et les
convocations aux postes des divers services sécuritaires. Les arrestations
visent les militants, et notamment les prisonniers libérés, que l’AP juge
dangereux pour l’occupation. Les prisonniers détenus par l’AP sont brutalisés,
torturés, et sont ensuite emmenés aux hôpitaux pour recevoir quelques soins et cacher
les brutalités, sans prévenir la famille. C’est le cas du prisonnier politique
Loua’i Zohi, maintes fois arrêté par l’AP, alors qu’il a été détenu 12 ans dans
les prisons de l’occupation. De Qalqylia, il est père de 5 enfants.
Dans la colonie
L’éditorial du quotidien sioniste Haaretz daté du
17/10 est consacré au nouveau dirigeant du parti travailliste, que des médias
considèrent « de gauche » mais qui a multiplié les déclarations
approuvant la colonisation de toute la Palestine. L’éditorialiste refute cette
« accusation » et souligne que les travaillistes sionistes sont
« de gauche » (c’est-à-dire contre la colonisation, dans ce cas
précis) quand ils sont dans l’opposition, mais deviennent « de
droite » quand ils se rapprochent du pouvoir. C’est pourquoi il rappelle
les différentes déclarations de responsables de ce parti, dont celle de Herzog,
disant : « Il nous faut cesser de donner l’impression que nous aimons
les Arabes ».
Dans le Maariv sioniste daté du 13/10, Ran Idlist,
commentateur militaire, critique la déclaration de Netanyahu et autres du
gouvernement en soutien à la séparation de la région du Kurdistan irakien. Il
met en parallèle la question du Kurdistan et de la Palestine (territoires
occupés en 67) et déclare que ce soutien à la séparation du Kurdistan, tout
comme la politique de Netanyahu en Palestine, isolent l’entité sioniste du
monde entier, d’autant plus que la déclaration « israélienne »
concernant le Kurdistan ne peut que nuire au Kurdistan, puisque l’entité
sioniste est refusée les peuples de la région. Allant plus loin, il espère que
les sionistes n’aient rien à voir avec l’idée de référendum, dont les effets
vont de fiasco en fiasco, et rappelle comment les sionistes ont déjà abandonné
les Kurdes d’Irak, lorsqu’ils ont préféré l’alliance avec le Shah d’Iran. Il
conclut par une critique de l’alliance entre le Mossad et Netanyahu,
responsables des déboires sionistes dans la région et le monde.
Le Haaretz du 23/10 critique la poursuite des ventes
d’armes « israéliennes » au Burma, accusé par l’ONU et des capitales
européennes de mener une politique de « nettoyage ethnique » à
l’encontre des Rohingas. Pour le quotidien sioniste, ce n’est ni la première ni
la dernière fois que l’entité sioniste vend des armes à des régimes qui
commettent des crimes contre l’humanité.
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