« Quiconque abandonne la résistance et l’Intifada est considéré comme mort, dans tous les sens du terme » (Mohammad al-Hindi, membre de la
direction du Mouvement du Jihad islamique en Palestine)
La décision du président américain Trump d’offrir la
ville arabo-musulmane d’Al-Quds à l’ennemi sioniste rappelle, cent ans plus
tard, la promesse faite par l’anglais Balfour d’offrir la Palestine au
mouvement sioniste. Tous les deux, symboles de l’arrogance
impérialiste à cause de leur supériorité militaire, ont offert ce qu’ils ne
possédaient pas à ceux qui ne le méritaient pas.
Martyrs palestiniens tombés Novembre- 10 décembre 2017
Mahmud Awdeh, 43 ans, de Qusra (sud de Nablus), exécuté par les colons
qui ont attaqué le village le 30 novembre.
Mahmud al-Masri, 30 ans, bande de Gaza, exécuté par les sionistes lors
de la manifestation du 8/12 contre la décision américaine.
Maher Atallah, 54 ans, exécuté par les sionistes lors d’une
manifestation contre la décision américaine, à Gaza.
Abdallah Al-Atl, 28 ans, Gaza, et Mohammad Safadi 30 ans, tués par
l’aviation de l’ennemi, qui a bombardé une base militaire du mouvement Hamas, à
l’aube du 10/12.
Résistance et résistants
La
décision américaine relative à la ville d’al-Quds a enclenché la colère du
peuple palestinien dans son ensemble, qui a intensifié la lutte, dans tous les
territoires occupés de la Palestine, qu’ils aient été occupés en 48 ou 67.
Des
milliers de Palestiniens des villes, bourgs et villages de 48 ont protesté au
cours des derniers jours, à la décision américaine. Ils ont appelé les députés
palestiniens du Knesset sioniste de refuser d’assister au discours que
prononcera l’envoyé américain Mike Bens. Le comité de suivi des masses arabes a
lancé un programme de protestations devant se dérouler dans toutes les régions,
des manifestations les vendredi samedi et des sit-in devant l’ambassade
américaine à Tel Aviv. Les imams des mosquées ont spécifié leurs sermons pour
affirmer le caractère arabo-palestinien de la ville d’al-Quds et pour refuser
sa judaisation, et appeler à s’y opposer. La manifestation importante qui s’est
déroulée dans la région d’Umm al-Fahem, dans le Triangle, a provoqué la colère
de Liberman, qui réclame l’expulsion des Palestiniens vers la ville de
Ramallah, dénonçant le fait que les Palestiniens brandissent le drapeau
palestinien, mais jamais le « drapeau israélien ».
Les
mouvements de la résistance palestinienne ont appelé, à l’unisson, à s’opposer
par tous les moyens à la judaïsation de la ville d’al-Quds. Dès le jeudi, les
manifestations se sont déroulées dans tout le pays, du nord au sud, avec une
décision d’affronter les bases militaires, et ne pas se contenter de
manifestations symboliques à l’intérieur des villes. A Nablus, la population a
affronté les sionistes au barrage de Huwwara. Pour le jeudi, le Croissant rouge
Palestinien a signalé plus de 300 blessés, par balles et par asphyxie. Le
« jour de la colère », auquel avait appelé les organisations
palestiniennes, le Croissant rouge a signalé plus de 1100 blessés, dans tous les
territoires occupés en 1967 seulement. Il semble bien que l’armée de
l’occupation ait décidé de tuer à Gaza, afin d’isoler les mouvements et
d’isoler la riposte de la résistance du
reste de la Palestine. C’est le but des bombardements aériens sur la bande de
Gaza, voulant obliger la résistance à riposter, afin de cerner le combat et de
le diviser. Deux attaques aériennes, le vendredi soir et le dimanche à l’aube,
ont blessé plusieurs civils et tué des combattants du mouvement Hamas.
Un
résistant a réussi à poignarder un soldat sioniste dans la partie ouest de la
ville occupée d’al-Quds. Le résistant a été arrêté (10/12).
Au cours
du mois de novembre, les dirigeants de la colonie sioniste ont craint la
riposte du mouvement du Jihad islamique après l’attaque du tunnel de la
résistance, à Khan Younes, qui a entraîné le martyre de 12 combattants, dont de
hauts responsables militaires. Mais la résistance a décidé d’attendre son heure
pour riposter, d’autant plus que les pourparlers en vue de l’unification
administrative et politique entre la bande de Gaza et la Cisjordanie étaient en
cours. Mais la résistance a réussi, entretemps, à attaquer un poste militaire
sioniste au nord de la bande de Gaza, tout en diffusant les extraits radio des
conversations et appels au secours entre les sionistes blessés et leur
direction. Cette attaque de la résistance n’est certes pas la riposte attendue,
comme l’a expliqué le mouvement du Jihad islamique, mais une réponse à
l’assassinat de sang froid du martyr Mahmud Awdeh, à Qusra en Cisjordanie. Les
extraits radio que le mouvement de la résistance est parvenu à diffuser
indiquent que 16 soldats sionistes ont été blessés. Les médias « israéliens »
furent interdits de diffuser la nouvelle.
Par
ailleurs, les Palestiniens ont poursuivi la résistance et les manifestations
presque quotidiennes, dans al-Quds et les villes et bourgs de la Cisjordanie occupée,
contre la colonisation et les agissements criminels des colons. Que ce soit à
Azzoun, à Qusra, à al-Khalil, al-Issawiya, Jabal al-Baba, à Bayt Lahem, les
affrontements avec les forces sionistes se sont poursuivis.
Soulèvement des peuples arabes et musulmans
La
décision trumpienne de faire d’al-Quds, la capitale arabe palestinienne une
capitale de l’entité coloniale a déclenché la colère des peuples arabes et
musulmans. Depuis ce jour funeste, les manifestations, par centaines, milliers
ou dizaines de milliers, parcourent les rues des capitales et villes du monde
arabo-musulman. Al-Quds unifie. C’est le constat fait les analystes du monde
entier, et ne divise pas, contrairement aux gestes de normalisation et de
coopération avec l’ennemi sioniste. A Jakarta, comme à Tunis, à Alger comme à
Saada dans le Yémen, à Beirut comme à Baghdad, les masses arabes sont
descendues dans les rues pour protester contre la décision américaine. A
Istanbul comme à Téhéran, les peuples dénoncent la nouvelle collusion
américano-sioniste et réclament la libération d’al-Quds et de la Palestine. A
Amman et au Caire, les manifestants réclament la suppression des accords de
Camp David et de Wadi Araba, accords de normalisation avec l’occupant, qui ont
ouvert la voie à toutes les débandades arabes.
Liban :
vendredi, les manifestants ont parcouru les rues de Beirut et ont organisé des
si-in dans les principales villes, après la prière du vendredi. Samedi, des
sit-in ont été organisés dans plusieurs villes et bourgs, dont la ville de
Sayda et Trablus. Du côté des camps de réfugiés palestiniens, les manifestations
parcourent les camps du sud au nord, en passant par Beirut et Baalbeck. Les
jeunes palestiniens participent par ailleurs à toutes les manifestations
organisées par des parties libanaises dans tout le pays. Dimanche 10, les
appels à manifester devant l’ambassade américaine à Awkar, située à l’extérieur
de la capitale, ont été massivement entendus par les Libanais et Palestiniens.
Après avoir brisé le portail d’entrée de l’ambassade, les manifestants qui
avaient l’intention de pénétrer dans l’ambassade, ont été empêchés par les
forces de l’ordre qui ont lancé des grenades lacrymogènes et des flux d’eau.
Les partis libanais, nationalistes, islamistes, nationaux et de gauche,
promettent de poursuivre les protestations, en réclamant l’expulsion de l’ambassadeur
américain.
Yémen :
c’est à Saada qu’a eu lieu la manifestation arabe la plus massive, le
« vendredi de la colère », à l’appel des partis islamistes et
nationaux. Des centaines de milliers de Yéménites ont vivement protesté contre
les Etats-Unis et leurs alliés dans la région et ont appelé à soutenir la
résistance palestinienne.
Egypte :
Le sheikh d’al-Azhar Ahmad al-Tayyib déclare que l’administration américaine
falsifie l’histoire et agresse les lieux saints des peuples. Il a annoncé son
refus de rencontrer prochainement l’envoyé américain dans la région Mike Pence.
Le chef de l’église copte a déclaré de même. L’Eglise évangélique d’Egypte a
dénoncé la décision américaine qui « nuit aux sentiments des centaines de
millions d’Arabes, musulmans et chrétiens ». Du côté du peuple, les
manifestants égyptiens, de toutes tendances politiques confondues, sont
spontanément descendus dans les rues pour dénoncer la politique américaine dans
la région, et notamment en Egypte. Ils réclament l’annulation des accords de la
honte, les accords de Camp David, avec l’entité d’occupation. A partir de
vendredi, la « journée de la colère », les principales villes
égyptiennes ont été le théâtre de manifestations et de sit-in en soutien au
peuple palestinien et à la ville d’al-Quds. Les protestations se sont
poursuivies depuis ce jour, et notamment le dimanche 10/12, des manifestations
ont eu lieu dans les universités de Ayn Shams, Zaqaziq et Manufia.
Jordanie :
Jordaniens et Palestiniens sont dans les rues de la capitale Amman et les
principales villes jordaniennes pour protester contre la politique américaine
et l’invasion sioniste de la Palestine. Ils ont réclamé, devant l’ambassade
sioniste, sa fermeture définitive et la suppression des accords deWadi Araba,
qui font de la Jordanie un satellite américano-sioniste. Les manifestations se
sont poursuivies dimanche dans les universités, dont l’université al-Isra’,
l’université jordanienne, al-Hashimiya, al-Zaytuna, al-Balqa, ainsi que
d’autres universités dans le pays. Dans le camp de réfugiés d’al-Baq’a, les
manifestants ont réclamé l’action de la résistance armée. En dernière
minute : le parlement jordanien accepte de revoir l’accord de Wadi Araba,
signé avec l’entité coloniale.
Indonésie :
20.000 manifestants ont protesté devant l’ambassade américaine le dimanche 10
décembre, à Jakarta la capitale, et ont conspué les Etats-Unis et leurs
dirigeants, en défense de la ville d’al-Quds.
Pakistan :
Des milliers de citoyens ont organisé des sit-in dans plusieurs villes du pays
pour dénoncer la décision américaine. Les manifestants ont parcouru les villes
de la capitale Islamabad, et Karashi, Peshawar et Lahore. Les drapeaux
palestiniens ont été levés lors des manifestations.
Tunisie :
Le président tunisien a convoqué l’ambassadeur américain à Tunis pour lui
annoncer le refus de son pays de la décision américaine. Il a d’autre part appelé
à l’unité des pays arabes pour affronter la décision américaine et l’occupation
sioniste. Les manifestations refusant la décision américaine et soutenant le
peuple palestinien ont eu lieu dans plusieurs villes, dont Soussa, Monastir,
Qayrawan, Qafsa, Binzert, Tatawin et Qabes.
Algérie :
Dimanche 10/12, les Algériens ont manifesté contre la décision trumpienne. Du
côté du régime, ce dernier a refusé la demande américaine de protéger
l’ambassade US par des « marines ».
Maroc :
Des manifestations se sont déroulées dans les villes marocaines, et dimanche,
une manifestation a eu lieu dans la capitale à Rabat.
Soudan : Les partis soudanais affirment leur soutien à
la ville d’al-Quds et appellent à poursuivre les protestations contre la
décision américaine et en soutien à la capitale palestinienne jusqu’à sa
libération. La député au parlement soudanais Abla Mahdi appelle à cesser les
relations avec les Etats-Unis, et de ne pas avoir peur des Etats-Unis, car il
est temps de prendre des décisions fortes et fermes pour al-Quds.
Iraq :
Dès le jeudi 7/12, les manifestations ont parcouru les villes iraqiennes, à
l’appel de plusieurs partis politiques. Le Diwan du Waqf sunnite a organisé une
grande manifestation à Baghdad, considérant que les Etats-Unis protègent le
terrorisme dans la région. Dans la ville d’al-Sadr, également, des milliers de
manifestants ont conspué l’entité sioniste.
Turquie :
de nombreuses villes turques ont assisté à des manifestations et sit-ins,
depuis le jeudi 7/12, et les pancartes brandies par les manifestants
disaient : « al-Quds à est nous », « al-Quds est
musulmane ». Les drapeaux palestinien et turc ont été levés. Le président
Erdogan a affirmé que la ville d’al-Quds est « une ligne rouge » que
les sionistes et américains ne devraient pas dépasser. Dimanche, des centaines
de milliers de manifestants à Istanbul ont dénoncé la décision trumpienne et
soutenu la résistance du peuple palestinien.
Iran :
des centaines de milliers de manifestants ont parcouru les rues de nombreuses
villes en Iran pour dénoncer la collusion américano-sioniste contre le peuple
palestinien et la ville d’al-Quds, et ce le vendredi, jour de la colère, et le
dimanche 10/12. Toutes les prêches du vendredi ont été consacrées à la défense
de la ville d’al-Quds et de la Palestine.
Au
Koweit, des centaines de manifestants ont scandé, le samedi 9/10, des slogans
affirmant que al-Quds est la capitale éternelle de la Palestine. Ils ont
affirmé leur soutien total à la résistance palestinienne et dénoncé les voix
des normalisateurs. Le député Mubarak Duwayla a déclaré que la décision de
Trump pourrait être bénéfique en unifiant le monde arabo-musulman dans la lutte
pour la Palestine et al-Quds.
Lybie :
des dizaines de manifestants, dont des officiels, ont participé dimanche à un
sit-in à Trablus al-Gharb (Tripoli), dénonçant la politique américaine et
l’entité sioniste.
Répression et purification ethnico-religieuse
Depuis
l’annonce de Trump sur al-Quds, l’occupant a arrêté environ 150 Palestiniens,
dont 30 de la ville d’al-Khalil, parmi lesquels se trouve Asmaa Wraydat,
blessée.
Au
cours du mois de novembre, l’institution sioniste a lancé une grande opération
de nettoyage ethnico-religieux dans al-Quds et ses environs, et notamment dans
Jabal al-Baba, ainsi que dans la région de la vallée du Jourdain, qu’elle a
l’intention de judaïser entièrement. Dans le camp de She’fat, les forces de
l’occupation ont envahi plusieurs maisons magasins et volé l’argent qui s’y
trouvait. Ayant suscité la riposte des habitants, les forces d’occupation ont
lancé des grenades et des balles en leur direction.
L’occupant
démolit des installations d’habitation et agricoles dans al-Jafatlek et Furush
bayt Dajan, dans la vallée du Jourdain le 7/11. 60 installations agricoles et
d’habitation ont été démolies au cours de cette année, rien que dans la partie
nord de la vallée.
Le
8/11, des colons écrasent l’enfant Yamen Mustafa Sawaf de Harès, dans la
province de Selfit et le blessent à la tête.
Le
6/11, les forces de l’occupation arrêtent l’épouse du prisonnier maqdissi
Mohammad Ishaq Awda, dans Selwan et l’emmènent au centre d’interrogatoire, la
prison al-Moskobiya. Une école a été envahie le même jour à Bayt Hanina.
Les
forces de l’occupation ont arrêté le dirigeant au mouvement du Jihad islamique,
Tareq Qaadan, ancien prisonnier libéré il y a quelques mois, alors qu’il se
trouvait dans sa maison à Arraba, dans la province de Jénine. Elles ont
également arrêté le prisonnier libéré Mushir Shahatit, de Dura dans la province
d’al-Khalil, cadre du même mouvement. Des dizaines de Palestiniens sont
kidnappés tous les soirs dans les provinces de la Cisjordanie et dans la ville
d’al-Quds. Deux enfants ont été arrêtés, Omar et Mohammad Taha, dans le camp de
She’fat. Le jeune Sharaf Abu ‘Ubayd, a été arrêté dans la ville de Qabatia,
dans la province de Jénine. Le dirigeant au mouvement du Jihad islamique, Sa’id
Nakhlé, a été arrêté dans le camp al-Jalazon. Dans al-Khalil, l’enfant Mohammad
Ammar, 10 ans, a été arrêté.
L’occupant
fait exploser la maison du martyr Nimr al-Jamal dans al-Quds. Le martyr avait
mené l’opération dans la colonie Har Adar, tuant trois colons au mois d’août
dernier. Il a également démoli le même jour un immeuble en cours de
construction dans al-Issawiya.
Kfar
Aqab, dans la banlieue de la ville d’al-Quds, est menacé par la judaïsation,
avec l’installation d’une colonie sur ses terres et par la destruction de
plusieurs immeubles (un quartier entier), qui auraient été construits, d’après
l’occupant, sans son autorisation. Plus de 30.000 Palestiniens vivent dans Kfar
Aqab. Pour les habitants de cette banlieue, les démolitions sont une guerre
démographique que l’occupant mène contre les Palestiniens.
L’occupant
attaque le village de Azzoun, dans la province de Qalqylia. Pendant plusieurs
jours, le village de Azzoun a été complètement obstrué par l’occupant, et des
affrontements ont eu lieu entre la population et les forces d’occupation.
Les
deux gardiennes de la mosquée al-Aqsa, sujettes à la poursuite des forces de
l’occupation, et récemment libérées de prison, Hanadi Helwani et Khadija
Khways, ont reçu des décisions « administratives » les éloignant de
la mosquée al-Aqsa pendant 6 mois.
L’invasion
répétée par les colons de la tombe de Youssef, dans la ville de Nablus, vise à
faire croire qu’il s‘agit d’un lieu « juif », alors que Youssef n’a
rien de juif, selon l’histoire du pays. L’histoire de la « tombe de
Rachel » dans Bayt Lahem se répète, au nord de la Palestine cette fois-ci.
Cette invasion répétée vise plutôt à envahir la ville de Nablus et non
seulement ses environs, dans le but de la grignoter par la judaïsation. Les colons
arrivent par cars entiers pour se déverser dans ce lieu dont les sionistes
falsifient l’histoire.
Les
forces sionistes attaquent le village de Qusra, au sud de Nablus. Pendant
plusieurs jours, après l’assassinat de Mahmud Awdeh, colons et forces armées de
l’occupation lancent des assauts sur la population du village, accusée de
résister à son invasion par trois colonies qui l’entourent. Plusieurs
villageois ont été arrêtés, et plusieurs autres ont été blessés.
Profanation des lieux saints
L’invasion
des colons sionistes de la mosquée al-Aqsa s’est poursuivie tout au long du
mois de novembre, et début décembre. Le 1/11, 190 colons ont profané la mosquée
tôt le matin, à partir de Bab al-Maghariba. 108 étudiants colons ont envahi la
mosquée sous la protection de la police sioniste. Le 5/11, la police sioniste a
installé des caméras de surveillance à l’entrée de la mosquée. Le 7/11, 67
colons envahissent la mosquée al-Aqsa. Ce rythme des invasions profanatrices se
poursuit jusqu’à présent.
L’occupant
profane et envahit le cimetière de Bab al-Rahma, aux portes d’al-Quds le 10/12.
Des dizaines de Palestiniens ont essayé d’arrêter la destruction et la
profanation du cimetière. Ce cimetière est l’un des plus anciens cimetières de
la ville d’al-Quds, où sont enterrés des compagnons du prophète. L’occupant a
l’intention d’y construire un jardin.
Dans
la ville d’al-Lid, occupée en 48, les Palestiniens de la ville dénoncent les
travaux supposés de rénovation entamés par la municipalité sioniste, accusant
les responsables sionistes de vouloir effacer le caractère arabe de la ville.
L’archéologue palestinien, dr. Tawfiq Da’adli, a prouvé que tous les travaux de
la municipalité ont jusqu’à présent démoli la grande mosquée, l’Eglise st
George et plusieurs autres bâtiments palestiniens.
Dans les prisons de l’occupation
Les
prisonniers frères Nasr et Akram Badawi, de la ville d’al-Khalil, ont été
condamnés par le tribunal militaire de l’occupation à la prison à perpétuité,
ayant mené une opération de la résistance en novembre 2015 et janvier 2016, à
l’aide d’un fusil de chasse. Pendant deux ans, l’occupant a été incapable
d’arrêter les deux membres du mouvement Hamas, appelés les « snipers de la
ville d’al-Khalil », qui opéraient depuis plusieurs années.
Les
prisonniers palestiniens détenus dans la prison de Ofer subissent une campagne
de répression au cours de plusieurs jours. Ils sont fouillés en permanence, et
des parties des murs des cellules ont été démolies soi-disant pour rechercher
la « drogue ». Pendant plusieurs jours, les sections 12 et 18 de la
prison ont été attaquées, avec des chiens, pendant que les prisonniers étaient
transférés au dehors, sous le froid, les mains attachées.
Les
prisonniers détenus dans la prison de Meggiddo se plaignent de la
surpopulation, et notamment dans la section 6, où 16 prisonniers sont obligés
de dormir au sol. De plus, des fouilles fréquentes menées par la direction des
prisons brisent la tranquillité des prisonniers.
L’occupant ajoute des peines de prison à deux
prisonniers du Mouvement du Jihad islamique en Palestine : le prisonnier
Hussamn Abed, 37 ans, de Kfardan région de Jénine, condamné à trois perpétuités
et 55 ans, a subi une autre condamnation de 24 mois supplémentaires pour être
en possession d’un téléphone portable. Le prisonnier Amjad Yousef Dik, 37 ans,
de Kfar Nehme région de Ramallah, 8 mois supplémentaires et un paiement
d’argent 50.000 shekels en plus de 15 ans condamné précédemment, pour le même
motif.
Les commandos armés sionistes répriment les
prisonniers détenus dans la prison sioniste de Ramon, au sud du pays. Plusieurs
sections ont été attaquées par des membres des commandos qui ont sauvagement
frappé plusieurs prisonniers, certains ont dû être transportés à la clinique
pour les soins. Le nom du prisonnier Firas Khaliliye, de Jba’ a été cité parmi
les blessés.
Une campagne de solidarité avec les prisonnières
palestiniennes a été lancée par des mouvements de solidarité palestiniens.
Parmi ces prisonnières, quatre mineures : 1) Manar Shweiki, la plus jeune,
16 ans, arrêtés en 2015 dans Selwan. Condamnée à 6 ans de détention. Détenue
dans la prison de Hasharon. 2) Nurhan Awad, condamnée à 13 ans et demi de
détention, arrêtée en 2015, à l’âge de 16 ans. Elle a été blessée au cours de
son arrestation, en compagnie de sa cousine, la martyre Hadeel Awad. Elle est
de Qalandia, dans la région d’al-Quds. 3) Marah Bakir, arrêtée en octobre 2015,
condamnée à 8 ans et demi de prison. Elle est de Bayt Hanina. 4) Malak Selman,
arrêtée en février 2016, âgée de 17 ans, de Bayt Safafa, dans al-Quds.
La liste noire des normalisateurs et lutte contre la normalisation
Alors que le monde arabo-musulman proteste contre la
collusion américano-sioniste, une délégation du régime bahreini, composée de
responsables sunnites et shiites, a décidé de visiter les territoires palestiniens
occupés et de rencontrer les dirigeants sionistes. Voulant visiter la mosquée
al-Aqsa, les Palestiniens s’y sont opposés et les ont empêchés d’y entrer. La visite de normalisation de la délégation
bahreinie a d’ailleurs été dénoncée fermement par le mouvement du Jihad
islamique en Palestine et le mouvement Hamas.
Les télévisions arabes poursuivent les émissions de
normalisation avec l’occupant. La télévision qatarie al-Jazeera a récemment
interviewé un responsable sioniste (ce qui fut dénoncé par la résistance
palestinienne), et au Liban, la télévision LBC s’est entretenue avec Benyamin
Zomer, responsable d’une entreprise économique « israélienne » et
ancien directeur du lobby sioniste AIPAC. Le quotidien saoudien Ilaf confirme
la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et l’entité coloniale,
en menant une interview avec le général de l’armée d’occupation.
Le mouvement opposé à la normalisation avec
l’occupant, en Jordanie, dénonce la participation de personnalités arabes et
musulmanes, dans un congrès « scientifique » à Amman en présence
d’une délégation sioniste.
Une conférence internationale a eu lieu au Koweit pour
dénoncer la normalisation et renforcer les campagnes de boycott de l’entité
coloniale sioniste. Les participants ont pris la décision de mener une campagne
de boycott de la compagnie sécuritaire G4S largement présente dans les pays du
Golfe.
La presse palestinienne
Ass’ad
Abdel Rahman écrit sur les dangers qui menacent le Naqab, qui vit des moments
difficiles, avec les projets de transfert de la population palestinienne vers
d’autres régions, afin de supprimer la liaison, via les Palestiniens, entre la
Cisjordanie et la bande de Gaza. Après avoir décrit le nettoyage
ethnico-religieux entamé depuis plus d’une décennie dans cette région
palestinienne occupée en 48, l’auteur souligne que des centaines de
Palestiniens du Naqab ont déjà perdu le droit de vivre dans leur région à cause
des « erreurs » commises lors des recensements sionistes précédents.
L’analyste
politique Abdel Sattar Qassem écrit, sous le titre « les sionisants ne
peuvent conduire les Arabes », pour dénoncer la politique de l’Arabie
saoudite. Il y dit que l’Arabie saoudite qui cherche à normaliser ses
relations avec l’entité sioniste et qui veut mener la guerre contre l’Iran
pense qu’elle peut conduire la politique arabe à partir de ces bases. Elle
considère que sa fortune peut attirer et soumettre, mais la fortune (l’argent)
ne représente qu’un facteur pouvant mener à la direction du monde arabe. Même
le président Abdel Nasser a perdu de sa popularité lorsqu’il a accepté le plan
Rogers. Et l’Egypte a perdu sa place lorsqu’elle a rencontré les dirigeants
sionistes après la guerre de 73. La Syrie, qui a pourtant défendu la
résistance, a perdu de sa crédibilité lorsqu’elle a participé à la conférence
de Madrid, en 1992. Il conclut : La sionisation est la tombe des
dirigeants arabes, mais elle ne peut détruire la cause palestinienne.
Communiqués et déclarations
Sheikh
Kamal al-Khatib répond à l’installation des caméras de surveillance aux portes
de la mosquée Al-Aqsa disant que l’occupant ne comprend que le langage de la
force, et il faut l’utiliser pour arracher ses droits.
Abbas
Zaki, membre du comité central du Fateh, déclare que quiconque touche aux armes
de la résistance apporte son soutien à l’occupant. Il a pris la défense des
mouvements palestiniens de la résistance contre l’Autorité palestinienne qui
cherche à supprimer les armes de la résistance à Gaza, comme elle les a presque
supprimés dans la Cisjordanie.
La
direction supérieure des prisonniers du Mouvement du Jihad islamique a publié
un communiqué dans lequel elle affirme que la résistance est un devoir légal et
national. Elle affirme également sa confiance dans la résistance qui pourra
libérer les prisonniers et les corps des martyrs confisqués par l’occupation.
Abu
Imad Rifa’i, dirigeant au mouvement du Jihad islamique en Palestine, a déclaré
que les manifestations dans les pays arabes sont un gifle à tous les
normalisateurs et que la manifestation au Liban contre l’ambassade américaine
prouve que le peuple libanais se tient toujours aux côtés du peuple
palestinien.
Le
président du bureau politique du mouvement Hamas, Isma’il Haniyé, a déclaré que
le peuple palestinien a pris la décision de poursuivre sa révolte contre la
décision américaine, sur le plan politique et dans la rue. « Nous allons
nous unir pour affronter la décision de Trump » et « nous ne nous
contenterons pas de lancer des slogans ».
Dans la colonie
Une étude parue dans la revue trimestrielle publiée
par l’institut de la sécurité nationale (sioniste), met en lumière ce que
l’auteur considère comme une « menace démograhique », soit le départ
des colons de la Galilée et du Naqab vers le centre de l’entité sioniste.
Malgré tous les encouragements dispensés par l’administration coloniale pour
s’installer dans ces deux régions de la Palestine occupées en 1948, il semble
que les colons préfèrent le centre et abandonnent progressivement ces deux
régions « périphériques ». Pour l’auteur, la baisse démographique des
colons en Galilée et dans le Naqab fait peser une menace géostratégique sur
l’entité coloniale, à cause des revendications nationales des
« minorités » (les Palestiniens).
Maariv 16/11 Yossi Milman : « Israël »
est seul, il ne peut compter sur les Etats-Unis, ni sur la Russie qui a refusé
de donner des garanties à l’entité sioniste sur la présence iranienne en
Syrie. La seule issue est de se diriger
vers l’Arabie saoudite, qui veut combattre l’Iran et le Hezbollah au Liban.
L’Arabie saoudite veut que « Israël » combatte le Liban, à sa place,
mais « Israël ne fera pas couler son sang pour des intérêts étrangers,
comme il l’a fait en 1982 pour aider à installer un gouvernement
maronite ». Mais l’Arabie saoudite n’est pas encore tout à fait prête pour
ces rapports (avec l’entité sioniste).
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