« Il
me questionnait : mère, comment s’appelle notre patrie ? Il savait qu’il
avait une terre, c’est pourquoi il se rendait à la frontière… Quand on lui
posait la question, pourquoi tu vas vers la frontière, il répondait : nous
avons une terre à Yafa, dans le quartier Sakan Darwish. » Il avait retenu
toutes les informations sur Yafa, mais il n’est pas revenu. Il est parti vers
son Seigneur, louanges à Dieu. » (la mère du martyr Nassir Musbah, 12 ans,
exécuté par l’occupant le vendredi 28/9)
« Shadi ne représentait aucun danger pour
les soldats de l’occupation, il ne portait pas d’arme, ni même une pierre. Il a
participé aux marches de manière pacifique, comme les autres manifestants. Il
portant un pantalon et une chemise, et non un uniforme militaire, pour
« mériter » d’être tué. Quel est sa faute, alors qu’il a à peine 12
ans, pour être exécuté froidement ? Il l’a été parce qu’il aimait son
pays » (le père du martyr Shadi Abdul Al, 12 ans, exécuté le vendredi
« la résistance est notre choix ».)
A cause de sa nature (coloniale), de son
idéologie (sionisme) et de son arrogance (racisme), l’entité sioniste poursuit
ses crimes contre le peuple palestinien qui développe sa résistance multiforme :
marches du retour pour réclamer le retour des réfugiés à leur patrie et briser
le blocus de la bande de Gaza, où les jeunes inventent tous les jours de nouveaux
moyens de lutte ; rassemblements quotidiens sur le site de Khan al-Ahmar
pour empêcher sa destruction ; opérations de résistance, individuelles ou
collectives, sur tout le territoire palestinien, là où cela est possible.
Dans
les prisons, les grèves de la faim individuelles se poursuivent pour dénoncer l’arbitraire
et la sauvagerie des sionistes et les prisonnières sont en lutte depuis un mois
pour dénoncer les mesures humiliantes. Dans la ville d’al-Quds, en cours de
judaïsation accélérée, les Maqdissis résistent, que ce soit dans la mosquée
al-Aqsa ou dans la ville placée sous haute surveillance. Les nombreuses
arrestations quotidiennes ne font que traduire l’état d’ébullition en Palestine
occupée, et l’administration coloniale, « civile » ou militaire, a
besoin de plus en plus de moyens pour affronter le peuple palestinien,
abandonné par les régimes arabes. Parmi eux, certains se sont alliés à l’occupant
sioniste et non seulement acceptent de normaliser leurs relations avec lui, mais
participent activement à la liquidation de la question palestinienne, alors que
d’autres se montrent fiers de leur alignement sur les positions de l’ONU, c’est-à-dire
qu’ils renient les relations fraternelles entre les peuples arabes, et
notamment avec le peuple palestinien martyrisé, pour garder un certain recul et
se comporter comme si l’occupation sioniste de la Palestine ne les concerne qu’à
travers la « communauté internationale ».
C’est le résultat des
accords d’Oslo, la « Nakba palestininienne » exécutée par des mains
palestiniennes et arabes. Ces accords qui ont vu le déploiement colonial sur
toute la Palestine, hormis la bande de Gaza qui a su se libérer, par les armes
en 2005, même si elle est soumise à un blocus meurtrier, et qui ont eu pour
conséquence une division inter-palestinienne, où un individu entouré de
quelques arrivistes pensent pouvoir faire plier un peuple résistant, en
exerçant une répression policière, en torturant les militants, en supprimant
les aides aux prisonniers et à leurs familles, en privant de soins et de
salaires la population de la bande de Gaza et en exerçant un chantage odieux
sur les résistants, et surtout en livrant les informations sécuritaires à l’occupant
et en l’aidant à maintenir l’ordre colonial, pour appliquer ces accords
honteux, accords qu’aucun mouvement de libération dans le monde n’a jamais osé
signer, en vue d’être financé par la communauté internationale. Seule une unité
palestinienne autour de la résistance et de ses armes reste possible, et elle
ne peut être acquise que par la lutte quotidienne contre la présence sioniste
en Palestine.
Martyrs tombés en septembre 2018
Wael Al-Jaabari, 36 ans, de la ville
d’al-Khalil. Il a été exécuté par l’occupant près de la colonie Kiryat Arbaa,
le 3 septembre.
Atef Salih, 32 ans, exécuté le 9/9, de Gaza.
Mohamad Rimawi, 19 ans, de Bayt Rima,
exécuté par l’occupant le 16/9. Il a été sauvagement frappé par 40 soldats venus
l’arrêter dans sa maison. Quelques heures plus tard, l’occupant déclare sa
mort. L’autopsie a confirmé la sauvagerie de l’occupant, responsable de son
décès.
Mohamad Alayan, 26 ans, exécuté le mardi
17/9, dans al-Quds, rue al-Musrara, soupçonné d’avoir voulu poignarder un
colon. Les sionistes ont tiré à plusieurs des coups de feu sur lui, et empêché
les ambulances palestiniennes de parvenir jusqu’à lui. Il habitait dans le camp
de Qalandia.
Naji Abu Assi, 18 ans, et Alaa Abu Assi, 21
ans, exécutés par un bombardement sioniste à l’est de Khan Younes, dans la
bande de Gaza, le 17/9.
Martyrs des marches du retour dans la bande de Gaza :
Ahmad
Abu Tuyur, 16 ans, marche du 7 septembre, de Rafah ; Bilal Khafaja, 17 ans
(lors de la marche du 7 septembre), Rafah ; Amjad Hamduna (18 ans), blessé
lors d’une marche au mois de juillet, de Jabalya, au nord de Gaza : Itaf
Saleh 32 ans, alors qu’il essayait de traverser les barbelés de l’occupant, au
nord de la bande de Gaza. (8/9) ; Hani Ramzi, de Rafah exécuté lors de la
marche « la résistance est notre choix » ; Muhamad Shqaqqura, de
la région du centre
Shadi Abdel Al, 12 ans, exécuté par une
balle dans la tête à l’est de Jabalia, lors de la marche du retour « la
résistance est notre choix ». Il avait l’habitude de participer à toutes
les marches du retour, et lorsqu’il fut exécuté, il levait le signe de la
victoire, accroupi derrière un monticule de sable.
Suhayb Abu Kashef, 16 ans, qui avait été
blessé le 3 août , lors de la marche du retour. Il est décédé le 16/9 ; Mohamad
Abu Naji (34 ans), exécuté lors de la marche du retour devant Bayt Hanun, le
17/9. Plusieurs fois blessé par les sionistes lors de leurs guerres contre la
bande de Gaza, il avait tenu à participer aux marches du retour. Il était père
de deux enfants.
Ahmad Omar, (20 ans), exécuté lors de la
marche à Bayt Hanun, le 17/9. ; Mu’mim Abu Iyada, 15 ans, exécuté lors de
la marche du retour (18/9) ; Imad Shtiwi, 21 ans, exécuté, à l’est de Gaza
le 21/9, lors de sa participation à l’unité de tracasserie noctune ; Karim
Kallab (25 ans), exécuté lors de la 26ème marche du retour du 21/9,
« le vendredi pour briser le blocus » ; Mohamad Abu Sadeq, 21
ans, exécuté lors de la marche au nord de la bande de Gaza, en soutien à la
marche maritime pour briser le blocus, le 24/9.
Martyrs exécutés le 28/9 : Mohamad
al-Houm, 14 ans (à l’est de Breij), Iyad Sha’er, 18 ans (Shuja’iyye), Walid
Haniye, 23 ans (camp de Shate’), Mohamad Shakhsa, 24 ans, (Shuja’iyye), Nassir
Musbah, 12 ans (Khan Younes), Mohamad Anshassi 18 ans, Mohamad Awawda, 23 ans.
Résistance
Une opération de coup de poignard contre un colon à la jonction de
la colonie Gush Atzion. Le colon meurt (16/9). Pour la presse palestinienne,
cette opération exprime le refus des accords d’Oslo. Le jeune résistant est
Khalil Jabbarin, 17 ans, de Yatta, au sud de la ville d’al-Khalil. Le sioniste
tué est un ancien officier de l’armée d’occupation, âgé de 40 ans. Il a blessé
le jeune résistant, avant de mourir. Khalil Jabbarin est hospitalisé dans les
hôpitaux de l’occupant, attaché et menotté.
Les unités nocturnes de tracasserie sont des unités formées par des
jeunes de la bande de Gaza, qui s’activent la nuit pour « tracasser »
l’occupant, tout le long des barrières séparant l’intérieur occupé de la
Palestine à la bande de Gaza. Ils s’arment de quelques objets inflammables, de
pneus, de haut-parleurs et de sifflets et parcourent la zone, mettant en alerte
les soldats de l’occupation, postés aux abords de la bande de Gaza. Selon un
des membres de cette unité, le but est d’empêcher les colons et les soldats de
se reposer.
Les incendies provoquées par les ballons incendiaires envoyés par
les Palestiniens de Gaza sur les colonies qui entourent la bande de Gaza ont
repris de plus belle, avec 9 incendies après le 3ème marche du
retour du mois de septembre.
Au cours de la dernière semaine du mois de septembre, les
affrontements avec l’occupant se sont déroulées dans plusieurs endroits de la
Cisjordanie occupée, y compris la ville d’al-Quds : 131 affrontements ou
opérations (jets de pierres ou de bouteilles incendiaires, ou des coups de feu)
contre les sionistes. Près de la ville de Nasra, en Palestine occupée en 48, un
colon a été blessé par des pierres, comme dans le camp d’al-Fawwar, près d’al-Khalil,
où des jeunes ont lancé des bouteilles incendiaires. A Nablus, un colon
militaire a été blessé près de la tombe de Joseph, des jeunes ont lancé des
bouteilles incendiaires sur l’occupant dans la zone de Bab al-Majlis, dans
al-Quds, d’autres ont attaqué les militaires près de la colonie Karmi Tsur. Au
moment où les jeunes de Gaza faisaient tomber un drône « israélien »
de surveillance, les jeunes de la Cisjordanie lançaient leurs bombes
incendiaires sur les colonies de Hilmish et tiraient des coups de feu sur les
colons de Bet Il.
3 soldats de l’occupation sont visés lors des affrontements entre
les jeunes Palestiniens et l’occupant dans le camp de Qalandia, le 16/9. Des
coups de feu sont tirés sur les forces de l’occupation près de la colonie
« Nigehot » au sud-ouest de la ville d’al-Khalil. L’occupant ferme
l’accès au village de Bayt Awa. Le 28/9, un soldat sioniste est blessé lors d’affrontements
à l’ouest de Bayt Lahem, lorsque les soldats de l’occupation ont voulu arrêter
des Palestiniens.
Des manifestants à Gaza sont parvenus à faire tomber un drône
« israélien » qui survolait la marche pour briser le blocus à Bayt
Hanun. Ce drône lançait des bombes lacyrmogènes sur les manifestants. Un jeune
a réussi à investir un bunker de l’armée d’occupation situé aux abords de la
bande de Gaza. Il a réussi à échapper aux tirs de l’occupant.
Les Palestiniens de la bande de Gaza protestent contre le blocus,
et organisent des marches maritimes. La neuvième marche a eu lieu le 24/9.
La résistance se poursuit à Khan al-Ahmar : le conseil de
lutte contre le mur et la colonisation continue à camper dans le site de Khan
al-Ahmar pour empêcher l’occupant de le démolir. Selon son porte-parole, les
délégations de solidarité arrivent par centaines sur le site. L’occupant a
remis des menaces à la population du village, voulant l’obliger à démolir
elle-même le village avant le 1er octobre. De leur côté, les
villageois et les solidaires ont planté des dizaines d’arbres dans le village,
affirmant leur volonté d’y rester. 200 Palestiniens vivent dans al-Khan
al-Ahmar, dont 95% des réfugiés inscrits dans les registres de l’UNRWA.
Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans les territoires occupés
en solidarité avec les prisonniers, les grévistes de la faim, comme Sheikh
Khodr Adnane, et les prisonnières qui luttent contre les caméras de
surveillance dans la prison. Des manifestations dans l’intérieur occupé en 48
et à Tulkarm ont réclamé la libération de Raja Aghbarieh, membre de la
direction du mouvement Abna’ al-Balad.
Selon un rapport de l’occupant, 255 attaques de résistants ont eu
lieu en Cisjordanie, dont 11 dans al-Quds au mois de juillet, alors que le mois
de juin avait assisté à 220 attaques, contre les cibles de l’occupant.
Lieux saints : judaïsation et profanation
Les autorités de l’occupation ont décidé de fermer la mosquée
al-Ibrahimie aux musulmans les jours considérés comme des fêtes pour les juifs,
les 25 et 26/9. Elles ont autorisé les colons à profaner la mosquée,
entièrement mise à disposition pour eux. Les forces sionistes se trouvent aux
accès de la mosquée, aux portes, et des barrages militaires entourent la
mosquée. Même les habitants de la ville, qui habitent dans la vieille ville,
n’ont pas pu accéder à leurs maisons. La mosquée al-Ibrahimie dans la ville
d’al-Khalil a été l’objet d’un « partage » sioniste entre les
musulmans et les juifs, suite au massacre d’al-Haram, qui a fait 30 martyrs
palestiniens, qui étaient en prière dans la mosquée.
6 Maqdissis ont été sauvagement battus avant d’être arrêtés le
25/9, et parmi eux des gardiens de la mosquée, qui sont des fonctionnaires des
Awqaf. Au même moment, l’occupant interdit aux fonctionnaires des Awqaf de
procéder à des travaux de réfection.
Les colons ont également profané la mosquée par dizaines et pratiqué
des rites talmudiques près de la porte d’al-Qattanin, le 24/9. L’association
des « organisations du temple » sioniste avait appelé ses adhérents à
profaner la mosquée à partir du 23/9 et ce pendant une semaine. Certains colons
ont chanté à l’intérieur de la mosquée l’hymne sioniste. Les services de
renseignements de l’occupant ont filmé et photographié les fidèles et les gardiens
de la mosquée, pour pouvoir leur interdire l’accès plus tard.
Des dizaines de Palestiniens ont été blessés lors des affrontements
avec l’occupant, au centre de la ville d’al-Quds (20/9). Les colons poursuivent
la profanation de la mosquée : ils étaient au nombre de 90 le 20/9.
Le 18/9, l’armée d’occupation place la mosquée al-Aqsa dans al-Quds
occupée, dans un état d’alerte maximum, à cause des colons qui y sont entrés
par milliers pour la profaner, à l’occasion d’une des fêtes juives. La mosquée
a été profanée et les policiers de l’occupant ont arrêté des dizaines de
fidèles et les gardiens de la mosquée, ainsi que des fonctionnaires des Awqaf musulmans
pour laisser libre champ aux colons.
Des dizaines de colons ont profané la mosquée al-Aqsa le jeudi
14/9, à partir de la porte al-Maghariba, sous la haute protection des policiers
et des services de renseignements de l’occupation. Des colons ont pratiqué des
rites talmudiques dans la mosquée. Pendant ce temps, les policiers sionistes
interdisaient à des dizaines de fidèles d’y entrer et ont confisqué les papiers
d’identité des femmes.
L’occupant poursuit les Palestiniennes aux abords de la mosquée
al-Aqsa et du cimetière de Bab al-Rahma. Il a interpellé plusieurs
Palestiniennes, dont la sœur de sheikh Raed Salah, Nahida Salah et Samah
Mahamid et Nur Mahajna (de Umm al-Fahem) rien qu’à cause de leur présence près
du cimetière de Bab al-Rahma, cimetière visé par la judaïsation. L’occupant a
également mis en garde les chauffeurs de bus allant des territoires occupés en
48 vers al-Quds de transporter des Palestiniens, cités nommément.
Les gardiens de la mosquée al-Aqsa ont protesté contre les entraves
mises par l’occupant en vue de les empêcher d’entrer dans la mosquée et de
faire leur travail (14/9)
Des plans sionistes pour mettre en place un téléférique dans la
place du mur al-Buraq. Ce téléférique que les sionistes planifient partirait du
quartier la colonie allemande dans al-Quds, puis le mont At-Tur, et les
colonies pour aboutir à un centre d’accueil des visiteurs que l’association
sioniste Elad a construit, dans le quartier Wadi Helwa, à Selwan, au sud de la
mosquée al-Aqsa. De là, la ligne se poursuit jusque la place al-Buraq.
L’occupant ferme l’accès de la mosquée al-Ibrahimie dans al-Khalil
aux fidèles, le mercredi 19/9. Il a autorisé les colons à le profaner. Il
s’apprête à le fermer à nouveau devant les fidèles plusieurs jours au cours de
ce mois, soi-disant pour les fêtes juives.
L’occupant éloigne la présidente des gardiennes de la mosquée
al-Aqsa pendant 10 jours. Zaynat Abu Sbeih devra en outre payer la somme de
deux mille shekels. Après lui avoir interdit l’accès à la mosquée, la veille,
les autorités de l’occupation ont décidé de l’éloigner.
Le mufti d’al-Quds proteste contre les festivités sionistes
organisées au sud de la mosquée al-Aqsa, dans les palais omeyyades (3/9). Pour
le Mufti, ces festivités sont des mesures de judaïsation et racistes que l’occupant
impose sur la mosquée al-Aqsa, visant à supprimer le caractère musulman et
arabe de la ville d’al-Quds.
Sheikh Youssef Id’is, ministre des Awqaf dans l’Autorité
palestinienne, a déclaré que les profanations des mosquées au cours du mois
d’août se sont élevées à plus de 35
profanations. Il a affirmé dans un communiqué que les agressions
« israéliennes » contre les lieux saints ne visent pas seulement à
s’en emparer mais ils visent également le pourtour de ces lieux, comme les
terres du waqf et les biens des musulmans. Les agressions visent également des
lieux saints dans l’ensemble du territoire palestinien, en prétendant que les
lieux sont juifs, comme à Awarta, au sud de Nablus.
Dans l'exil
Les fonctionnaires de l’UNRWA dans la bande de Gaza protestent
massivement contre l’intention de supprimer leurs postes. La décision de
l’UNRWA de supprimer des postes intervient après la diminution des dons
accordés par la communauté internationale à cette agence de l’ONU. Les
Etats-Unis ont décidé unilatéralement de supprimer toute l’aide américaine,
comme forme de chantage sur l’Autorité palestinienne, mais également pour
supprimer l’UNRWA et supprimer le droit de retour des réfugiés palestiniens à
leurs terres et leurs biens, volés en 1948 et 1967 par les sionistes.
L’UNRWA a supprimé 1000 postes dans ses services dans la bande de
Gaza. L’Union des fonctionnaires a décidé de développer les protestations,
d’autant plus que la direction de l’UNRWA est revenue sur ses promesses de
trouver une solution au problème des fonctionnaires expulsés. Une grève
générale des fonctionnaires de l’UNRWA a eu lieu dans la bande de Gaza, le
24/9, protestant contre la suppression des postes. Une manifestation regroupant
13.000 fonctionnaires a circulé pour réclamer à l’UNRWA la réintégration des
fonctionnaires. Mais la direction de l’UNRWA a pris une mesure provocatrice en
réduisant de 40% les salaires des fonctionnaires menacés d’expulsion, qui
protestent devant ses locaux. Ce qui faire dire au président de l’Union des
fonctionnaires de l’UNRWA à Gaza que l’UNRWA emploie une unité « policère »
qui surveille les rassemblements de protestation.
De nombreuses informations, qui restent à confirmer, signalent que
la Grande-Bretagne se prépare à recevoir, en tant que réfugiés, des milliers de
réfugiés palestiniens en Irak, et en Syrie. Il semblerait d’après ces
informations, que de fortes pressions ont été exercées sur la Grande-Bretagne
pour accepter puis naturaliser ces réfugiés, en vue de supprimer la question
des réfugiés palestiniens et leur retour en Palestine.
Le maire sioniste de la ville occupée d’al-Quds, Nir Barakat, a
déclaré vouloir arrêter les activités de l’UNRWA dans la ville d’al-Quds.
« Nous allons fermer les écoles de l’Agence », considérant que
l’UNRWA est un facteur qui empêche ce qu’il a appelé « le développement de
la ville » (sa judaïsation) et les réfugiés doivent être considérés, selon
lui, comme des « résidents ». Dans la région d’al-Quds, des dizaines
de milliers de Palestiniens sont des réfugiés, et vivent dans les camps comme
She’fat et Kalandia. Les écoles de l’UNRWA et ses services sont situés dans la
partie orientale de la ville occupée.
La 36ème commémoration des massacres de Sabra et
Chatila, camps palestiniens au Liban, a été organisée dans la banlieue sud de
Beirut, à Ghobeiry, en présence de l’ambassadeur de l’Autorité palestinienne,
des représentants des organisations palestiniennes et du Hezbollah, avec des
dizaines de solidaires internationaux (20/9).
Les participants au « congrès populaire pour les Palestiniens
vivant à l’étranger » ont assisté à une rencontre sur les dangers de la
loi sioniste concernant l’Etat national sioniste. (13/9).
Les organisations de la résistance palestiniennes en Syrie
annoncent le début des travaux de déblaiment du camp al-Yarmouk, prélude à sa
reconstruction. (9/9).
Les organisations de la résistance palestinienne au Liban affirment
que la cessation de l’aide financière américaine à l’UNRWA ne peut rayer le
droit au retour des réfugiés. (8/9).
Les enseignants et les nouveaux diplômés de l’UNRWA réclament, dans
des manifestations, leur inégration dans les postes d’enseignement. (7/9)
Les informations signalent la présence d’une délégation militaire
américaine aux abords du camp de Ayn el-Helwé, camp de réfugiés palestiniens au
Liban (1/9). Cette délégation s’est retrouvée trois fois de suite devant le
camp. La population du camp craint qu’une nouvelle guerre ne se déclenche
contre elle, sous un prétexte divers.
La presse palestinienne
Dans l’éditorial d’al-Istiqlal (16.9), quotidien paraissant à Gaza,
Ahmad Sadiq écrit : « L’évidence est que l’Autorité (palestinienne)
n’a aucune carte de résistance face au plan sioniste et américain, elle s’est
affaiblie elle-même en dispersant toutes les cartes de la force qui pouvaient
lui permettre de faire pression sur l’occupant sioniste, elle s’est accrochée à
la paix comme choix stratégique, elle a criminalisé la résistance, et poursuit
les résistants palestiniens, elle empêche la rue palestinienne en Cisjordanie
d’exploser à la face de l’occupant, et elle vénère la collaboration sécuritaire
(avec l’occupant). »
Concernant les « unités nocturnes de tracasserie »,
formées par les jeunes de la bande Gaza, dr. Ahmad al-Shiqaqi écrit, dans
al-Istiqlal du 18/9 : « la tracasserie noctune », comme acte et
phénomène, témoigne de la capacité des jeunes révolutionnaires à présenter ce
qui est nouveau et ouvre la voie, pratiquement, à encore plus d’inventivité,
d’autant plus que cette unité s’ajoute à d’autres groupes qui ont réussi à
tracasser l’occupant, et l’ont laissé incapable de s’opposer aux ballons et
cerfs-volants. L’occupant craint ce nouveau phénomène car l’unité a réussi à
investir des bunkers de son armée, ce qui signifie que nous avons aujourd’hui
des jeunes qui ont foi dans leurs manières de résister et qui savent porter des
coups à la théorie sécuritaire de l’occupant, et qui créent un état
d’instabilité et de manque de confiance dans sa direction militaire. »
Dans un article concernant la suppression de l’aide (par l’AP) aux
prisonniers « libérés », Walid Hawdali, ancien prisonnier, décortique
la signification de cette suppression. Il explique d’abord ce que signifie le
fait d’être détenu par l’occupant et les souffrances subies par le prisonnier.
Il explique ensuite que les anciens prisonniers ne sont pas libérés, car ils ne
jouissent pas de leur entière liberté de mouvement, puisqu’ils sont soumis à
des restrictions draconniennes de la part de l’occupant, après leur sortie de
prison. Puis il déclare que la dignité du prisonnier fait partie de la dignité
du peuple, et que l’aide versée permet à l’ancien prisonnier de vivre dignement
au sein de son peuple. Puis il se pose la question sur la signification
politique de la suppression de l’aide, disant qu’elle vise à humilier l’ancien
prisonnier, en le présentant comme un mendiant à son peuple, en considérant que
l’aide versée aux prisonniers n’est pas un devoir.
Abdel Latif Mhanna écrit à propos de la
« réconciliation » nationale et de la « trêve » entre
l’occupant sioniste et la résistance dans la bande de Gaza : « ils
(l’Autorité palestinienne et ses alliés) utilisent la
« réconciliation » pour empêcher « la trêve », et ils ont
utilisé « le renforcement » (du pouvoir) pour enterrer la
« réconciliation », et tout cela sous le prétexte de s’opposer au
deal du siècle. Ils tiennent à affirmer en même temps qu’ils poursuivent les
liaisons avec les maîtres de ce deal, c’st-à-dire la coordination sécuritaire
avec l’occupant, avec la CIA et le Shabak, et ils reçoivent une aide
directement pour cet objectif, après la suppression de l’aide américaine à l’Autorité
palestinienne… Puisque la « réconciliation » est vraiment très loin,
est-ce que Gaza, ou la Palestine, a-t-elle autre chose sinon s’accrocher à ses
armes et poursuivre la marche du retour ?
Walid Mudallal, commentateur politique, écrit à propos du discours
que Mahmud Abbas a l’intention de faire à l’assemblée générale de l’ONU :
« chaque citoyen peut à présent écrire le discours de Abbas avant de le
lire. C’est répétitif. » De l’avis de nombreux commentateurs, le discours
de Abbas n’apporte rien de nouveau, mis à part qu’il se met à présent à menacer
la bande de Gaza dans une tribune internationale.
L’éditorial du quotidien Al-Istiqlal du 27/9 : « les
messages envoyés par la résistance palestinienne à l’ennemi sont réels et seul
l’ennemi le réalise, comme il sait que toute bataille prochaine a son prix, ses
coûts sont énormes et les résultats ne sont pas garantis. Nous sommes réalistes
et nous ne parlons pas de victoire, mais plutôt des pertes que l’occupant ne
pourra pas supporter, nous parlons de faire échec à l’agression sioniste sur la
bande de Gaza, nous parlons de l’aventure de l’armée sionisteau cas où elle se
lance dans une nouvelle guerre contre Gaza. L’occupant doit savoir que Gaza ne
se pliera pas, même si toutes les forces du mal de ce monde se sont liguées
contre elle, et que les armes de la résistance ne sont pas sujettes aux
négociations, et que la réconciliation selon les conditions de Abu Mazin ne
sont pas possible, même si les intermédiaires essaient de nous en convaincre,
nous n’abandonnerons pas nos armes, car elles sont notre dignité. »
Communiqués et déclarations
Dans un communiqué publié le 15/9, le mouvement du Jihad islamique
affirme qu’il va poursuivre les marches du retour et de la levée du blocus
contre la bande de Gaza, et va affronter tous les projets de judaïsation et de
colonisation dans al-Quds, la Cisjordanie et le reste de la Palestine. D’autre part, Khaled
al-Batsh, président du haut conseil national des marches du retour a déclaré,
le 24/9 : « notre peuple n’a nullement l’intention de mettre fin aux
marches du retour et aux activités qui lui sont liées, avant la réalisation de
tous nos objectifs. Les Nations-Unies doivent savoir que notre peuple n’accepte
pas l’occupation « israélienne » sur notre occupée, et notre peuple
ne reconnaît pas la solution des deux Etats ni le processus de règlement
politique avec l’occupant envahisseur…. Toutes les tentatives de mettre fin aux
marches du retour ou de les conourner ne réussiront pas et n’arrêteront pas ces
marches populaires, qui sont le choix de notre peuple et son moyen de
lutte. »
Les organisations de la résistance palestinienne dans la bande de
Gaza ont déclaré, au cours d’une conférence de presse à l’occasion du retrait
sioniste de la bande de Gaza, il y a 13 ans (en 2005) qu’elles sont prêtes
pour « repousser toute nouvelle agression contre notre peuple avec tous
les moyens dont nous disposons, jusqu’à libérer notre terre et nos lieux
saints ». Elles ont appelé à transposer l’expérience de Gaza vers la
Cisjordanie occupée, soulignant que la résistance qui a accompli cet exploit (à
Gaza) est « la mère de toutes les légitimités ».
Au cours d’une interview, sheikh Ikrima Sabri, président du haut
conseil islamique et orateur de la mosquée al-Aqsa, a déclaré que la
gravité des attaques sionistes contre la mosquée al-Aqsa est due au fait que ce
sont non seulement qui profanent la mosquée, mais les membres du gouvernement
de l’entité, ce qui signifie qu’il s’agit d’une pratique
« officielle » de l’entité. Il a mis en doute l’efficacité du
discours de Mahmoud Abbas devant la tribune de l’ONU, affirmant que nous ne
pouvons pas compter sur les positions internationales, qui n’ont aucune valeur pratique. Il a appelé
les Arabes et les musulmans à se mobiliser pour protéger la mosquée al-Aqsa.
Au cours d’un rassemblement à Ramallah en soutien à sheikh Khodr
Adnane, qui mène la grève de la faim illimitée, Hassan Khrayshé, vice-président
de l’assemblée nationale de l’AP a déclaré : « ceux qui ont obtenu
des poses dans l’AP et qui avaient été détenus dans les prisons de l’occupation
doivent se rappeler leur expérience personnelle et soutenir les prisonniers ».
Dans la colonie
Suite à l’opération menée par le résistant Khalil Jabbarin, 16 ans,
tuant un colon, le député sioniste du Knesset Smout Ritsh a déclaré au canal
13 : « pour affronter les opérations de poignardement contre nous, il
faut liquider l’espoir des Palestiniens ».
Le site électronique militaire « israélien » Bazam, a
annoncé la formation d’une milice juive aux Etats-Unis du nom de « l’épée
de Gideon » qui vise à entraîner des membres de la communauté juive
américaine au port des armes (comme si les Américains en avaient besoin !
mais c’est en fait pour armer les « Juifs » seulement).
La presse sioniste se demande si la bande de Gaza n’est pas le
principal sujet de discorde dans le gouvernement sioniste, risquant de le faire
voler en éclat (29/9). Les marches du retour semblent accroître les difficultés
du gouvernement de l’occupation, puisqu’il hésite entre lancer une grande
attaque ou poursuivre ses crimes en exécutant des Palestiniens au jour le jour.
Le ministre Benett a dit : Au fur et à mesure que « Israël » se
tait (les exécutions sont du silence pour lui), la résistance à Gaza augmente,
les cerfs-volants et les ballons explosifs se poursuivent, les jeunes
investissent les bunkers de l’armée sans peur ».
Du côté de l’Autorité palestinienne
Les prisonniers libérés des prisons de
l’occupant ont manifesté pendant plusieurs jours à Ramallah contre la
suppression de l’aide que devait leur verser l’Autorité palestinienne. Deux
anciens prisonniers menant la grève de la faim ont été transférés à l’hôpital.
L’Autorité palestinienne n’ose pas affirmer qu’elle a définitivement supprimé
l’aide, suite aux pressions sionistes et américaines. Tous les jours, un
responsable de l’Autorité promet que les choses vont s’arranger, ou qu’il y a
eu une erreur, ou qu’il ne s’agit que d’une mesure provisoire.
Les servives sécuritaires de l’autorité
palestinienne poursuivent leur sale travail en arrêtant les militants : le
1 septembre, elles ont envahi le camp de Jénine et investi la maison du
dirigeant du mouvement du Jihad islamique, sheikh Bassam Saadi et l’ont fouillé
de manière sauvage, alors qu’elles détiennent son fils Suhayb. Elles ont
également arrêté le prisonnier libéré Mohamad Ibdah, du camp Askar à Nablus. Plusieurs
militants arrêtés et torturés dans les prisons de l’Autorité Palestinienne
portent plainte et dénoncent le gouverneur de Nablus, qui a couvert toutes ces
atteintes à la dignité humaine.
Les forces sécuritaires de l’AP s’opposent
à la manifestation organisée à Jénine le 26/9, dénonçant la volonté de
suppression de l’UNRWA, bien que cette manifestation ait été organisée sur le
plan national par les comités populaires des camps de réfugiés.
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