Camp de Dheyshe : saluts aux résistants |
La rapide victoire de la résistance
palestinienne dans la bande de Gaza sur l’occupant, au mois de novembre, a prouvé
que les organisations de la résistance ont fait d’importants progrès sur le
terrain, d’autant plus qu’elles ont unifié leur action dans un « cabinet
unifié », qui a riposté de manière directe et précise à l’agression
sioniste, touchant la ville de Ascalan dans l’intérieur occupé en 48 et non
seulement les colonies du pourtour de Gaza. L’opération d’infiltration menée
par le commando sioniste fut un échec, que la direction sioniste a voulu
compenser en bombardant et démolissant un quartier civil et la télévision
al-Aqsa.
La
gravité de la situation, où la colonisation judaïsation progresse à grands pas
en Cisjordanie et les territoires occupés en 48, où les lieux saints sont
profanés, où des régimes arabes accourent vers la normalisation de leurs
relations avec l’occupant et où la « communauté internationale »
ignore sciemment les crimes sionistes, ne peut perdurer, d’abord à cause de la
lutte multiforme du peuple palestinien pour la récupération de tous ses droits,
en premier lieu son droit au retour sur sa terre et à sa patrie, puis à cause
de la fraternité des peuples arabes et musulmans et la solidarité des peuples
du monde qui comprennent de plus en plus que l’entité coloniale sioniste est
l’aberration criminelle de l’occident impérialiste (USA et Europe), et que les
mensonges répétés pendant un siècle ne fondent pas une vérité, mais deviennent
une complicité des crimes commis. C’est la résistance palestinienne et arabe
qui leur a ouvert les yeux, et elle continue, par ses martyrs, ses prisonniers
et ses blessés, à élargir la portée de sa voix.
Martyrs tombés en octobre - novembre 2018
Le prisonnier Wissam Shalalde, 28 ans, de
Sa’ir, région d’al-Khalil, assassiné par manques de soins dans la prison de
Ramleh. Il est le 4ème prisonnier à succomber au cours de l’année.
A’isha Arrabi, 47 ans, tuée par des colons
près du barrage Zaatara, au nord de la Cisjordanie ; Elias Yassin, 22 ans,
village de Badia, ouest de Salfit ; Mu’ammar al-Atrash, 42 ans, exécuté
dans la ville d’al-Khalil, le 22/10 ; Mohamad Bisharat, 23 ans, exécuté
par l’occupant lors d’affrontements dans le village de Tamun, au sud de
Tubas (23/10).
Khalid Sa’id, 13 ans, Dayr Balah (28/10) ;
Abdel Hamid Abu Dhaher, 13 ans, Dayr Balah (28/10) ; Mohammad Satari, 13
ans, Dayr Balah (28/10), enfants bombardés alors qu’ils jouaient près de leurs
maisons.
Au cours de l’agression sur Gaza, novembre
2018 : le martyr des Brigades al-Qassam, tué le 11/11/218 lors de
l’opération d’infiltration du commando sioniste, Noureddine Baraka : né le
25 avril 1981, au sein d’une famille pieuse et traditionnelle, de Khan Younes.
Arrêté lors de l’Intifada al-Aqsa, il a poursuivi ses études supérieures à sa
libération. Membre des Brigades al-Qassam dès 2003. Ses compagnons martyrs le même jour :
Alaeddine Fussayfis, 19 ans, Mohammad Qarra, 23 ans, Mahmud Musbah, 25 ans
Mustafa Abu Awda, 21 ans, Umar Abu Khater, 21 ans, et Khlaed Qwayder, 29 ans,
des Brigades al-Nasser Salaheddine.
Gaza, 14/11 : Mohamad Tatari (27 ans),
Mohammad Awda (22 ans), Khalid Sultan (26 ans), Mus’ab Hawas (20 ans), Hamad
Nahal (23 ans), Musa Abdel Al (22 ans), Akram Ma’ruf (29 ans).
Ramzi Abu Yabis, du camp Dheyshe, 30 ans, exécuté par l’occupant le
26/11, lors d’une opération de résistance contre les soldats sionistes ; Iyyad Youssef Sulayman, 25 ans, de
Jabalia, blessé lors de l’agression meurtrière en 2014 sur la bande de Gaza
(28/11) ; Mohammad Nasr Rifi, 12
ans, blessé lors de l’agression meurtrière en 2014 sur la bande de Gaza (2/11).
Son père et son frère et 4 de ses cousins avaient été tués lors de l’agression ;
Abdel Rahman Abu Jamal, 17 ans, de Jabal al-Mukabbir, dans al-Quds, décédé le
24/11 par suite des blessures infligées par l’occupant le 14/11 ; Mohammad Shrayteh, 28 ans, du village Mazra’a
Gharbiya (Ramallah), décédé 15 jours après avoir été blessé par l’armée
d’occupation, lors d’affrontements dans le village ; Le pêcheur Nawaf Attar,
23 ans, a été exécuté en mer par la marine sioniste (5/11) ; Le résistant
maqdissi Abdel Rahman Abu Jamal (17 ans) décédé des suites de ses blessures, à
l’hôpital où il avait été emmené après que les sionistes aient tiré sur lui
((20/11).
Martyrs des marches du retour dans la bande de Gaza (octobre et novembre)
Ibrahim Aruqi, 78 ans, camp al-Maghazi,
Gaza, exécuté le 2/10 ; Ahmad Abu Habl, 15 ans, Jabaliya (3/10), Mahmud
Abu Sim’an, 24 ans, Nussayrat (5/10), Faris Sersawi, 14 ans, Shaja’iyya (5/10),
Hussayn Raqab, 28 ans, Khan Younes (5/10), Abdallah Daghma, 24 ans, Khan Younes
(12/10) Il est le troisième fils martyr de la famille, après ses frères Sulayman
(2002) et Bassam (2008); Ahmad Abu Na’im, 17 ans, Nusayrat (12/10), Ahmad
Tawil, 27 ans, Nusayrat (12/10) ; Mohammad Isma’il, 29 ans, Breij (12/10),
Tamir Abu Irmana, 21 ans (12/10) ; Afifi Afifi, 18 ans, Camp Shate’ (12/10) ;
Mohammad Abbas, 21 ans, Sheikh Radwan (12/10) ; Saddam Abu Shalash, 27
ans, Jabalia (16/10) ; Naji Za’anin, 25 ans, Bayt Lahia (17/10) ;
Muntassir Baz, 17 ans, Nussayrat (23/10) ; Mohammad Abdel Nabi, 27 ans,
Jabalia (26/10) ; Nassar Abu Taym, 19 ans, Khan Younes (26/10) ;
Ahmad Abu Labda, 22 ans, Khan Younis (26/10) ; Ayish Shaath, 23 ans, Khan
Younes (26/10) ; Mujahid (Ziad) Aql, 23 ans, Nusayrat (27/10) ; Yihia
Hassanat, 23 ans, , blessé par les tirs « israéliens » le 26/10
(28/10) ; Mohammad Abu Ubada, 27 ans, Shate’ (29/10) ;
Ghanim Sharab, handicapé, 40 ans, de Khan
Younis, décédé le 4/11 des suites de ses blessures plusieurs semaines
auparavant ; Ahmad Najjar, 21 ans, Khan Younis (7/11) ; Mohammad Abu
Sharbin, 20 ans, Rafah (8/11) ; Rami Qamhan, 28 ans, exécuté à l’est de
Rafah (9/11) ; ‘Imad Shahin, 17 ans, du camp Nusayrat, décédé à l’hôpital
après avoir été arrêté par l’armée d’occupation, qui l’a blessé au cours de la
marche du retour du 2/11.
32 martyrs et 500 Palesstiniens arrêtés au
cours du mois d’octobre. L’occupant confisque (fin octobre) les corps de 32
martyrs. L’occupant kidnappe toujours 11 corps de martyrs des
marches du retour, depuis le 30 mars (15/11).
Résistance
Le résistant Ramzi Abu Yabis, infirmier du camp Dheyshe, a mené une
opération d’écrasement contre les soldats de l’occupation, près de la ville
d’al-Khalil, avant de s’élever en martyr, exécuté par l’occupant (27/11). Les
organisations de la résistance et les réfugiés du camp de Dhayshé ont salué
l’opération du martyr, considérant que ce n’est qu’une riposte aux crimes de l’occupant.
Le résistant Abdel Rahman Abu Jamal, de Jabal al-Mukabbir, mène une
opération de résistance en pénétrant dans une caserne de la police de
l’occupation, dans al-Quds et en poignardant 5 policiers. Il est arrêté, blessé,
sa maison fouillée, et est menacée de démolition. Tous les membres de sa
famille ont été arrêtés.
Une unité de la résistance en Cisjordanie lance des coups de feu
sur un point de l’armée d’occupation à l’entrée de la colonie « Pesgot »,
implantée sur les terres de la ville d’al-Bireh. Elle a réussi à disparaître
(16/11). Une autre opération du même type a eu lieu dans le quartier Abu Snayna
dans al-Khalil, sans cependant toucher l’occupant.
Le résistant Ashraf Naalwa parvient à tuer deux colons et à en
blesser une troisième, dans la zone industrielle Burkan, de la colonie Ariel,
implantée sur les terres de Salfit (octobre).
La résistance palestinienne a remporté la victoire au cours de la
courte bataille survenue entre elle et les forces sionistes autour de la bande
de Gaza (mi-novembre 2018). Refusant de laisser les crimes sionistes impunis,
elle a riposté comme promis selon l’équation : « bombardements contre
bombardements ».
24/11 des jeunes de Issawiya ont été blessés au cours des
affrontements avec les forces de l’occupation. Un colon de « Har
Gilo » a été blessé par un poignard, le résistant a été arrêté. Des jeunes
ont lancé des bouteilles incendiaires sur les forces d’occupation dans le camp
de Dhayshe.
Le conseil unifié des organisations de la résistance dans la bande
de Gaza a affirmé être prêt à repousser toute agression sur la bande de Gaza.
Dans son communiqué paru le 17/10, il affirme : « nos armes
protègeront notre peuple et seront toujours levés contre notre ennemi » en
riposte à l’agression matinale de l’armée sioniste. Il poursuit :
« nous sommes aux côtés de notre peuple qui se dirige toutes les semaines
pour réclamer leur liberté et leur retour à leur pays ».
La presse sioniste annonce le chiffre de 1100 incendies provoquées
par les ballons incendiaires lancés à partir de la bande de Gaza, depuis le 30
Mars. 12.000 dunums ont été incendiés, dont des centaines dépendant de la
« Caisse nationale juive ».
Le comité populaire de la ville occupée en 48 d’al-Lid a organisé
une manifestation massive contre la démolition systématique des maisons arabes
dans la ville, par la municipalité sioniste (fin novembre).
Les prisonnières détenues dans la prison de Hasharon ont refusé de
sortir dans la cour de la prison, refusant les caméras installées par
l’occupant (15/10). Les prisonniers détenus dans Ofer s’organisent et décident
de mener la lutte en soutien aux prisonnières détenues dans Hasharon (18/10). Deux
prisonniers ont entamé la grève de la faim le 23/10 en solidarité avec leur
lutte.
Les habitants de Khan al-Ahmar on remporté, par leur lutte et la
solidarité, la première manche de la bataille menée contre la destruction du
site. Le sit-in en solidarité avec la population se poursuit depuis 120 jours,
pour empêcher la démolition du village (18/10). L’occupant menace, mais ne
parvient pas à prendre la décision de supprimer le site, par crainte des
réactions locales, d’autant plus que la situation dans al-Quds et la
Cisjordanie leur semble de plus en plus inquiétante.
Dans les territoires occupés en 48 et dans les colonies situées en
Cisjordanie, des ballons incendiaires ont été trouvés, ce qui a provoqué la
crainte des sionistes, qui pensent que les moyens de lutte pacifiques sont en
train de s’étendre vers d’autres endroits.
Après plusieurs semaines de grève de la faim, le prisonnier Khodr
Adnane a été libéré. Le tribunal a été obligé de fixer sa condamnation (un an
de détention), presque un an après son arrestation. Khodr Adnane a arrêté son
mouvement de lutte et a été libéré au cours du mois de novembre.
Ahmad Sameh al-Rimawi a mené la grève de la faim pendant quelques
jours pour réclamer la fin de sa détention (ordre administratif renouvelé
depuis août 2017).
Les marches du retour se sont poursuivies au cours des mois
d’octobre et novembre 2018 avec des thèmes variés, dénonçant la déclaration
Balfour, affirmant la poursuite des marches, se solidarisant avec al-Quds et la
Cisjordanie occupées, rappelant les Intifada du peuple palestinien, dénonçant
la normalisation d’Etats arabes avec l’occupant et affirmant le soutien à la
résistance armée. Parallèlement aux marche du retour du vendredi, des marches
maritimes sont organisées les jours du lundi, au nord de la bande de Gaza, pour
briser le blocus criminel.
En Jordanie, les protestations s’accentuent pour refuser le
renouvellement du contrat de « location » par l’entité coloniale de
terres situées dans al-Baqura et al-Ghumr. Le contrat de location s’étend sur
25 ans, et finit ce mois-ci.
Colonisation – répression, purification ethnique
Le quartier de Batn al-Hawa, dans Selwan, est menacé par la
judaïsation et l’expulsion de centaines de familles, les autorités d’occupation
ayant légalisé les allégations d’une association sioniste réclamant les maisons
et terrains du quartier, qui appartiendraient, selon les sionistes, à des juifs
Yéménites. Or, l’histoire dit que les Juifs du Yémen ont vécu dans le quartier
jusqu’en 1881, avant de le quitter à cause de la situation politique critique
en 1929. Ils avaient vendu leurs propriétés à des Maqdissis.
Au mois de novembre, l’occupant a démoli 30 structures d’habitation
dans la ville d’al-Quds, dont 17 le même jour dans le camp de She’fat (24/11).
Le nombre de colons a augmenté dans la vieille ville d’al-Quds et ses environs,
s’élevant à 3500 colons, dans 86 points de colonisation. Dans la vieille ville,
se sont installés 430 colons, à Selwan, 450 colons, à Ras al-Amoud, 600 colons
et 100 à Sheikh Jarrah.
Le « comité islamo-chrétien de soutien à al-Quds et les lieux
saints lance une alerte après la découverte d’un nouveau long tunnel
creusé par les sionistes, qui parcourt le dessous de la vieille ville jusqu’à
Ayn Selwan, au sud de la mosquée al-Aqsa.
(14/11)
La colonisation s’accélère à proximité de la mosquée al-Aqsa. Les
autorités sionistes ont approuvé un projet de judaïsation concernant les parcs
dans Selwan, autorisant à construire des unités coloniales. Le conseil
islamo-chrétien de soutien à la ville d’al-Quds dénonce ce projet colonial.
Pour Jamal Amru, spécialiste de la colonisation, ce nouveau projet à proximité
de la mosquée al-Aqsa fait partie des visées coloniales sur al-Quds, il vise la
démographie maqdissie et veut modifier l’histoire de la ville.
Les organisations sionistes s’emparent sous l’appellation
« ventes » de plusieurs terrains et immeubles maqdissis dans la
vieille ville et le bourg de Selwan (10/10). La majorité de ces terrains ont
été entre les mains de plusieurs intermédiaires, locaux et internationaux,
avant de tomber entre les mains des sionistes. Après la campagne palestinienne
menée pour découvrir ces intermédiaires locaux qui assurent la vente des
terrains palestiniens aux sionistes, l’occupant kidnappe pendant quelques jours
le gouverneur palestinien de la ville d’al-Quds, Adnan Gaith, qui est membre du
CC du Fateh, le 20/10 et un responsable de la sécurité palestinienne, pour les
empêcher de dévoiler les noms des intermédiaires et de lancer une campagne
contre eux. Fin novembre, l’occupant a arrêté à nouveau Adnan Gaith et des
dizaines de membres du Fateh, les accusant de servir l’Autorité palestinienne
dans la ville d’al-Quds.
Plusieurs familles du quartier Sheikh Jarrah dans al-Quds sont
menacées d’expulsion par les sionistes, après le refus par le tribunal suprême
de l’entité d’occupation de prendre en compte la demande de la famille Sabbagh,
qui vit dans le quartier depuis 1956, suite à son expulsion la Palestine
occcupée en 48. Les colons sionistes prétendent que les terrains leur
appartiennent, alors que les preuves qu’ils présentent sont des documents
falsifiés. (18/11)
L’occupant sioniste a nivelé des terrains dans Selwan appartenant à
Khaled Zeer du quartier al-Abbasiya, en coordination avec
« l’administration de la nature » et la municipalité de l’occupant
(19/11).
L’occupant démolit la maison du citoyen maqdissi Mohran al-Maghribi
dans Jabal Mukabbir, sans lui permettre d’enlever ses meubles et affaires
personnelles auparavant (29/11). Le propriétaire de la maison avait demandé une
autorisation de construire à l’occupant, et la réponse est venue par la
démolition. Il démolit un immeuble de 12 appartements dans le camp de She’fat
(11/11), appartenant à Mahmud Jaradat.
Les colons de la colonie « Ihiah » installée sur les
terres du village Jalud, au nord de la Cisjordanie, se sont emparés, sous la
protection de l’armée d’occupation, de 10 dunums de terrains du village,
appartenant à trois citoyens palestiniens, qui les avaient plantés depuis des
dizaines d’années d’arbres fruitiers (27/11). Le village de Jalud est encerclé
par 5 colonies.
La colonisation empêche le développement naturel de la province de
Salfit. 25 colonies sionistes ont été implantées sur son terrain. En plus de la
colonie Ariel, qui compte 25000 colons, un projet de construction d’une
nouvelle grande colonie entre Salfit et Qalqilya est en route.
L’occupant arrête 10 Palestiniens dans la ville d’al-Lid, dans les
territoires occupés en 48, qui ont refusé la démolition d’une maison
palestinienne appartenant à la famille Shaaban (27/11)
Le gouvernement sioniste approuve la construction d’une nouvelle
colonie au cœur de la ville d’al-Khalil (15/10). Elle sera installée dans la
zone de la rue al-Shuhada, qui a été partagée en deux en 1997. Cette zone
servait de place pour les bus palestiniens, l’armée s’en est emparée pour des
« raisons militaires ». Le 25/10, des colons installent des barrages
métalliques sur le parterre de la mosquée al-Ibrahimie. L’occupant déclare la
zone Tel Rmayda dans al-Khalil zone militaire fermée pour permettre aux colons
de se rendre à l’ouverture d’un parc sioniste (17/10).
Poursuivant le résistant Ashraf Naalwa, que l’armée d’occupation
semble incapable de trouver, les sionistes s’en prennent à sa famille :
destruction prévue de la maison familiale, arrestation des membres de la
famille, pour faire pression sur le résistant. Ses sœurs, ses frères, ses père
et mère ont été arrêtés puis relâchés, rien que pour prouver que l’entité sioniste
rete maîtresse de la situation, alors qu’elle ne l’est pas. Les fouilles de
l’armée coloniale se sont étendues jusqu’à la ville d’al-Khalil, où plusieurs
Palestiniens ont été arrêtés, soupçonnés d’avoir caché le résistant (18/10). La
mère du résistant est toujours prise en otage par les sionistes.
Les autorités de l’occupation ont décidé de s’emparer de 8.000
dunums appartenant au village al-Zawiya, à l’ouest de Salfit, pour la
colonisation (10/10). Elles ont démoli trois maisons dans al-Quds et Al-Khalil
(18/10). Elles volent 267 dunums de terres des Awqaf de l’église latine dans la
vallée du Jourdain, des villages de Bardala et Tayasseer, pour y installer des
casernes militaires (28/11).
L’occupant prolonge la détention de Suzanne Abu Ghanam, 39 ans, du
quartier At-Tur dans al-Quds. Arrêtée le 5.8.2018, Mme Abu Ghannam a été
détenue dans la prison de Moskobiya puis à Hasharon. Elle est accusée d’inciter
contre l’occupant sur Facebook. Elle est la mère du martyr Mohammad Abu Ghannam,
17 ans, exécuté par l’occupant en juillet 2017, au cours d’affrontements dans
al-Quds.
Les colons organisés hors du champ politique officiel de l’entité
coloniale commettent de plus en plus fréquemment des crimes et des exactions à
l’encontre de la population palestinienne. A Khan al-Ahmar, ils ont manifesté
contre la décision du gouvernement sioniste de reporter la destruction du site,
et dans la vallée du Jourdain (al-Aghwar), ils pourchassent les bergers
palestiniens pour les obliger à quitter la zone, protégés par les forces de
l’occupation (23/10). Les colons bloquent les camions devant rentrer dans la
bande de Gaza (15/16 – 11) et inscrivent des menaces de mort sur les véhicules
dans Kfar Qassem et plusieurs localités palestiniennes.
A Khan al-Ahmar, dans la région d’al-Quds, Mahmud Abu Dawuk,
porte-parole de la population du site, a expliqué que l’occupant impose un
blocus sur la population, empêchant l’entrée des produits alimentaires (20/10),
affirmant que les agissements de l’armée sioniste relèvent d’une guerre
psychologique.
Dans le Naqab occupé, sheikh Sayyah Turi, dirigeant de la lutte du
village al-Araqib, a été condamné à 10 mois de prison et une amende de 36000
shekels pour avoir refusé de quitter son village natal, visé par la
colonisation.
La police sioniste démolit la source d’eau du village Saffuriye,
dans la Galilée occupée, en dépit des protestations des propriétaires palestiniens
qui y vivent encore (2/12).
47 Palestiniens ont été arrêtés au cours de rafles dans la
Cisjordanie occupée, y compris al-Quds, dont 20 membres du Fateh qui
protestaient contre l’arrestation du gouverneur palestinien de la ville. Des
affrontements ont eu lieu entre les jeunes et l’armée d’occupation à Dayr
Mesh’al et Qabatia, venue arrêter des Palestiniens (27/11). 16 Palestiniens ont
été arrêtés au cours des rafles nocturnes en Cisjordanie (29/11), dont l’enfant
Ma’in Badawi dans le camp al-Arroub dans al-Khalil.
L’administration carcérale a décidé de sanctionner le prisonnier
palestinien Walid Duqqa, de Baqa al-Gharbiyya, en Palestine occupée en 48, pour
avoir écrit et publié un livre pour enfants. Détenu depuis 1984, Walid Duqqa a
écrit de nombreux textes et livres, dont une pièce de théâtre.
Le centre d’études sur les prisonniers de Palestine a publié son
rapport sur les prisonnières, affirmant que 615 Palestiniennes ont été arrêtées
et détenues depuis l’Intifada al-Quds (octobre 2015), pour les empêcher de
participer à la lutte, en semant la peur. Le rapport indique que l’occupant a
arrêté et détenu des mineures, âgées de 12 ans, comme Dima al-Wawi d’al-Khalil,
qui a été détenue pendant 4 mois. A l’heure actuelle, il détient 4 mineures,
toutes blessées par balles lors de leur arrestation, et les peines prononcées
contre elles vont jusqu’à 13 ans de détention. A l’heure actuelle, les
prisonnières sont au nombre de 56, détenues dans les prisons de Hasharon et de
Damon, dont 9 prisonnières blessées. La prisonnière la plus âgée a 60 ans, il
s’agit de Ibtissam Mussa, de la bande de Gaza, condamnée 2 ans de détention. 49 ordres de détention
administrative ont été prononcées contre les prisonnières. Khalida Jarrar a
subi le renouvellement de sa détention administrative pour la troisième fois,
et Fida’ Ikhlil, ancienne prisonnière libérée, a été placée en détention
administrative. Des condamnations lourdes ont été prononcées contre des
prisonnières, pour donner l’exemple, comme pour Shuruq Dwayat d’al-Quds et
Shatila Abu Iyada, des territoires occupés en 48, condamnées à 16 ans de
prison.
Vers la mi-novembre, le nombre de prisonniers palestiniens
s’élevait à environ 6000 prisonniers, répartis sur 23 prisons et centres de
détention, parmi lesquels 300 mineurs (moins de 18 ans) et 54 femmes (dont 8
blessées).
Par vengeance envers les prisonnières qui ont lutté contre
l’installation des caméras dans la prison de Hasharon, et qui ont été
transférées à la prison de Damon, l’administration pénitentiaire refuse de leur
remettre leurs affaires personnelles.
L’état de santé de la prisonnière Isra’ Jaabis s’est détérioré,
l’occupant remettant à plus tard les soins et les opérations qui doivent être
menées. Isra’ Jaabis, 32 ans, est mère d’un enfant, elle a été condamnée à 11
ans de prison, accusée par l’occupant d’avoir voulu mener une opération
d’écrasement contre ses forces militaires. Elle a été brûlée par l’explosion de
sa voiture, et les sionistes lui ont écrasé les doigts au lieu de lui porter secours.
Le prisonnier Mahmud Atallah poursuit la grève de la faim depuis 15
jours, pour réclamer la fin de son isolement en cellule, dans la prison de
Ascalan, qui dure depuis 5 mois. Mahmud Atallah est de Nablus, et est détenu
depuis 17 ans.
Dans les centres de détention, les prisonniers palestiniens qui
risquent de passer plus de 6 mois à l’intérieur, souffrent du froid, car
l’occupant leur refuse des vêtements chauds.
Le prisonnier Rizq al-Rajoub, 60 ans, a mené la grève de la faim au
cours du mois de novembre pour réclamer sa libération immédiate. Al-Rajoub a
été arrêté le 6/12/2017, une semaine après sa libération. Au total, le nombre
d’années de détention s’est élevé à 23 ans. Placé en détention administrative,
Rizq al-Rajoub a mené plusieurs fois la grève de la faim.
Le prisonnier Sidqi Zirro (60 ans) de la province d’al-Khalil a été
sauvagement agressé par des prisonniers sionistes de droit commun alors qu’il
se trouvait en isolement dans la prison de Nafha. Il est détenu depuis 2002 et condamné
à 35 ans de prison par l’occupant (18/11).
L’occupant condamne le prisonnier Malik Saada, 20 ans, à 17 ans de
prison, et le paiement de 35.000 shekels. Il avait été arrêté le 28 mars 2017
accusé de mener une opération de poignard dans la ville d’al-Lid. Il condamne
le 23/10 le prisonnier Mohamad Shenawi, 22 ans, de la ville occupée de Haïfa, à
la perpétuité plus 22 ans pour avoir tué un colon et blessé un autre, en
janvier 2017.
Un projet de loi a été déposé au Knesset sioniste pour être discuté
concernant l’interdiction des visites familiales aux prisonniers palestiniens.
Ce projet s’ajoute aux dizaines de décisions et lois votées par l’entité
coloniale pour déshumaniser les prisonniers. Selon Fares Qaddura, responsable
de Nadi al-Assir, l’occupant veut accentuer sa répression pour satisfaire le
public sioniste à la veille des élections, et il veut se venger à cause de son
incapacité à faire libérer ses propres prisonniers détenus par la résistance à
Gaza.
L’occupant arrête le journaliste maqdissi Amjad Arfa, dans le bourg
de Selwan. Il arrête également le prisonnier libéré Rizq Khader, 54 ans, qui
avait été détenu auparavant par l’occupant pendant 21 ans.
L’occupant interdit aux élèves du village de ‘Urif, au sud de
Nablus, de se rendre à leur école. Les colons veulent s’étendre dans le
quartier est du village, qu’ils agressent sans cesse depuis plusieurs jours
(19/11).
24 Palestiniens ont été arrêtés lors des rafles menées (19/11) et
des affrontements ont eu lieu avec la population du camp de Jénine.
Une campagne en faveur de la destruction de la nouvelle maison de
la famille du martyr Ahmad Jarrar a été lancée par la famille du colon tué lors
de l’opération du résistant (19/11).
Les soldats de l’occupation ont envahi la prison de Ramon, section
7, pour entreprendre des fouilles, et des transferts de prisonniers à
l’intérieur de la prison ont eu lieu, de la section 7 aux sections 1 et 4.
L’occupant arrête une Palestinienne de 25 ans, Iftikar Kamil, du bourg de
Qabatia, sous le prétexte qu’elle portait un couteau lors de son passage à un
barrage de l’armée d’occupation (19/11).
La normalisation est un crime et une traîtrise
Mahmoud Nawaj’a, coordinateur du BDS a déclaré que la politique
menée par l’Autorité palestinienne a ouvert la voie aux sionistes pour
normaliser leurs relations avec des Etats arabes, africains et islamiques. Il a
remarqué que la partie officielle palestinienne « ne réclame pas
clairement et directement à ces pays de cesser la normalisation de leurs
relations avec « Israël », mais elle annonce son soutien à certains
de ces régimes arabes comme l’Arabie saoudite, par exemple… Il a réclamé la fin
de la « coordination sécuritaire » de l’Autorité palestinienne avec
l’occupant et « l’abolition du comité de liaison avec la société
« israélienne » que dirige le membre du CC du Fateh Mohammad
Madani ».
Des personnalités palestiniennes, arabes et kurdes participent au
congrès « le Congrès d’Israël » qui s’est tenu à Frankfurt en Allemagne,
avec la participation d’institutions sionistes mondiales. Le congrès s’est tenu
du 23 au 26 novembre. Il est placé sous l’égide du ministère sioniste des
affaires extérieures, de l’Organisation sioniste mondiale et de l’Agence Juive
et du KKL. Cette année, le congrès avait choisi de parler de la vision sioniste
de la ville d’al-Quds, en préparation d’une large campagne pour la judaïsation
de la ville arabo-musulmane. Du côté palestinien, étaient présents Bassem ‘Id,
connu pour ses actes de normalisation, Hani Amli, connu pour ses liens avec l’USAID
et sa participation à des associations sionistes, Mona Khoury Kassabri,
professeur à l’université Hébraïque sioniste, le professeur Mohamad Dajjani,
connu pour ses liens avec les sionistes. Du côté arabe, Sara ‘Idan, ancienne « miss
beauté » de l’Iraq, Abdel Hamid Hakim, directeur saoudien d’un centre de
recherches, et Adil Fizi, Mohammad Ihsan, Bakir Lshukri et autres personnalités
kurdes.
Suite à la déclaration de Netanyahu affirmant que le Soudan allait
ouvrir ses portes à l’entité coloniale, le responsable du Congrès national du
Soudan (parti au pouvoir) a démenti la nouvelle disant que « Netanyahu ne
pouvait visiter le Soudan ». Cependant, une dénommée Taraji Mustafa,
soudanaise exilée au Canada, qui appartient à des groupes dissidents, soutenus
par l’entité sioniste, et qui a fondé une association canadienne pour l’amitié
entre la colonie sioniste et le Soudan en 2006, a affirmé à la presse que ce
serait Netanyahu qui ne veut pas aller au Soudan à cause de la question des
droits de l’homme. L’entité sioniste serait, d’après elle, un paradis. Elle
avait normalisé ses relations avec la colonie et couché dans ses casernes en
2011.
Le Tchad, pays africain dont la majorité de la population est
musulmane, a normalisé ses relations avec l’entité d’occupation par une visite
de son président à Tel Aviv.
Qatar : les responsables de la principauté accueillent des
responsables de l’entité sioniste dans le cadre d’une conférence sur l’avenir
de la région. Un des participants sionistes est un général de l’armée sioniste,
proche de feu Ariel Sharon, et directeur de la coordination au bureau de
Netanyahu. Quelques jours auparavant, le Qatar avait reçu une délégation
sportive sioniste. Quelques semaines auparavant, le Qatar recevait une
délégation sportive sioniste, de même que les Emirats arabes unis qui ont reçu,
en plus de la délégation sportive, une ministre de l’entité coloniale. Au même
moment, Oman recevait le premier ministre sioniste dans une visite officielle,
la première dans ce pays.
L’Arabie saoudite achète des programmes électroniques de l’entité
sioniste pour poursuivre les opposants au régime. Ces programmes sont prévus
pour être installés sur les téléphones portables (25/11). Les Emirats arabes
unis pensent financer la ligne de gaz transporté de l’entité sioniste vers
l’Europe (25/11).
La journaliste libanaise Aliya Ibrahim a participé et même dirigé
une rencontre médiatique avec un journaliste sioniste (9/11), à Hong Kong.
Le congrès de l’unité islamique, dans sa 32ème session à
Téhéran, a réclamé dans son communiqué final la cessation de toutes formes de
normalisation avec l’occupant sioniste.
Plusieurs citoyens des Etats du Golfe se sont réunis pour former
une commission réclamant la fin de la normalisation des relations avec l’entité
sioniste, et la réactivation des lois sur le boycott arabe de l’occupant. Ils
réclament l’interdiction de toute participation sioniste aux jeux sportifs dans
leurs pays, et à toutes activités culturelle, académique ou artistique.
La population du Maroc s’insurge contre la présence d’une compagnie
sioniste dans une foire à l’est du Maroc et réclame son expulsion. Ce qui a été
fait (2/11)
15 associations civiles au Bahrayn décident de mener une campagne
contre la normalisation des relations entre le régime et l’entité sioniste.
(29/11)
La presse palestinienne
Le centre Atlas pour les études « israéliennes » explique
pourquoi l’occupant sioniste a immédiatement accepté un cessez-le-feu, par
l’intermédiaire de l’Egypte, après son opération ratée. Pour le centre,
Netanyahu suit un autre projet, que de faire la guerre à la résistance
palestinienne, celui d’approfondir la séparation entre la bande de Gaza et la
Cisjordanie, et il est prêt à supporter beaucoup dans le but d’empêcher une représentation
unique du peuple palestinien. D’un autre côté, si l’armée sioniste a arrêté la
guerre, c’est parce qu’elle est devenue apte à être dissuadée, du fait de
l’armement de la résistance, et sa crainte de paraître comme un Etat incapable
de protéger ses centres commerciaux et indusriels (novembre).
Zuhayr Majed écrit sur « les envahisseurs ont peur des
souvenirs » (17/10) que les mères des martyrs gémissent de tristesse, mais
elles pensent au loin, avec l’espoir du retour. Gaza fait l’histoire tous les
jours, et surtout les jours du vendredi. Il est vrai que nous perdons des
jeunes qui avait la vie devant eux, mais leurs rêves étaient plus vastes que le
blocus imposé sur lui et plus vaste que la bande de Gaza. Il rêvait de la
Palestine toute entière, il étouffait, il voulait couper les barbelés pour
aller où il voulait, il avait le rêve de faire une époque et de changer la
réalité…. Les envahisseurs ont peur des souvenirs, comme disait le poète
Mahmoud Darwish, il savent qu’ils sont sur une terre qui ne leur appartient
pas. L’israélien continuera à avoir peur du lendemain, car va tomber le fort
qu’est « Israël ». Pas un vendredi ne passe sans que la bande de Gaza
ne se transforme en place de l’amour pour la Palestine. Le retour est fait avec
le sang, et c’est pourquoi nous n’avons pas peur du lendemain, tant que le sang
annonce la réalisation du rêve, ces révolutionnaires qui écrivent les premiers
mots en franchissant les barbelés. Ne soyons pas tristes pour les martyrs, car
nous ne les perdons pas, mais nous écrivons à travers eux l’histoire du retour.
Abdel Latif Mohanna écrit dans son article intitulé « deux
fusées et un message » (20/10) à propos du lancement de deux fusées par la
résistance sur l’entité sioniste (Beer Saba’ et près de Tel Aviv) fusées que
les défenses de l’armée d’occupation n’ont pu intercepter : les menaces de
l’occupation et de son cabinet restreint à la veille de la marche du retour du
19/10, n’ont rien fait, car la riposte de la résistance a été clair : vos
menaces ne nous font pas peur, et nous sommes prêts à l’affrontement. La partie
sécuritaire de l’entité vit encore sous le choc de l’opération dans la colonie
Burkan, où le résistant court toujours, malgré les arrestations et les états de
siège successifs, les sionistes sont divisés sur la manière de
« frapper » Gaza et les Palestiniens, craignant le développement de
la résistance en Cisjordanie et la précipitation des colons dans les abris,
d’autant plus que les développements en Syrie ne sont pas favorables à
l’entité. Certains quotidiens sionistes expliquent les atermoiements de la
direction par le rapprochement des élections (législatives). Deux fusées et pas
une de plus, de part leur précision, ont porté un message à ceux qui menacent
et ceux qui font les intermédiaires… Gaza n’a rien à perdre, elle sait que sa
résilience et sa résistance sont les moyens de briser le blocus criminel et par
suite, de faire échec au « deal » de Trump. Deux fusées et un
message, et avant, le commentateur de leur quotidien Haaretz, Ali Shalit
écrit : le résultat est qu’il n’y a pas de place en Palestine pour les
Juifs, elle n’est pas une terre sans peuple, selon le mensonge inventé par le
sionisme. Il faut dire adieu aux amis et se diriger vers l’Amérique et
l’Allemagne. »
Amer Khalil écrit dans son article « la constance des
objectifs des marches du retour » (24/10) : « Les discussions
« israéliennes » à propos des marches du retour et l’abolition du
blocus montrent leur profondes conséquences politiques, et qu’elles sont
présentes sur la table, elles reflètent la chute de la dissuasion (de cette
entité), elles ont entraîné une impasse interne et sécuritaire chez l’occupant,
alors qu’il a utilisé toutes les formes de la force, des sanctions, de la
guerre psychologique, sans pouvoir les arrêter ou diminuer leur intensité,
obligeant l’occupant à rechercher des voies politiques, en proposant la levée
du blocus en contrepartie de leur arrêt, mais la duperie sioniste a
échoué. »
Tayseer al-Ghuty commente la déclaration d’un journaliste sioniste
affirmant que l’entité d’occupation est incapable de vaincre la bande de Gaza,
peuplée de civils, qui soutiennent la résistance palestinienne. Les facteurs
qui soutiennent cette déclaration sont : l’unanimité au sein de l’armée
sioniste qu’il n’y a aucune cause valable pour attaquer la bande de Gaza, pour
l’instant. La perte de confiance dans l’armée par le public sioniste, et le
prix que devra payer l’entité coloniale lors de toute nouvelle
« aventure » militaire, la crainte de la direction sioniste de ne
pouvoir remporter une « victoire décisive » et surtout,
l’accroissement des forces de la résistance palestinienne (29/11).
Communiqués et déclarations
Le secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine
a mis en garde l’entité sioniste pour toute guerre qu’elle lancerait contre la
bande de Gaza dans un communiqué (15/10) disant que le peuple palestinien
ne s’agenouille pas devant les menaces sionistes, et n’abandonne pas son droit
à la vie. Il a affirmé que la résistance à l’agression sera immédiate et
commencera par là où elle s’était arrêtée en 2014, et que le fait de tue les
civils dans les marches du retour et sur les barrages des colons en Cisjordanie
sont des crimes que la résistance ne pardonne pas. Il a finalement appelé les
résistants à s’apprêter à riposter à toute agression.
Dans son discours diffusé du 10/11, lors d’un rassemblement dans la
ville d’al-Bireh en Cisjordanie occupée, M. Ziad Nakhalé a déclaré que les
marches du retour vont se poursuivre jusqu’à atteindre leurs objectifs et que
« la colonisation qui s’étend comme le cancer en Cisjordanie ne s’arrêtera
que par la résistance », réclamant que la Cisjordanie prenne la tête de la
résistance comme lors de l’Intifada en 2000.
Dans son discours du 24/11, Ziyad Nakhalé demande : « que
disent les dirigeants saoudiens à Trump lorsque ce dernier affirme fièrment que
sans l’Arabie saoudite, « Israël » serait en danger ?
considérant que la normalisation avec l’occupant n’est « qu’un insigne de
vilenie accroché à la poitrine des normalisateurs. »
Les organisations de la résistance ont affirmé que la démission de
Liberman du ministère de la guerre sioniste est l’une des conséquences de la
défaite rapide de l’occupant devant les armes de la résistance, et qu’elle
signifie la victoire de la volonté de la résistance.
Les dirigeants des mouvements de la résistance à Gaza ont été tous
unanimes à affirmer que l’alimentation de la bande de Gaza par l’essence qatarie
ne signifie nullement l’arrêt des marches du retour, ce qu’avait cru l’entité
d’occupation.
Isma’il Radwan, dirigeant au mouvement Hamas, a déclaré que les
menaces de l’occupant sionistes concernant la bande de Gaza « n’ont pas
d’effet sur notre peuple ». « Ces menaces ne sont pas nouvelles,
elles sont inopérantes et sans valeur, et nous mettons en garde l’occupant
contre une quelconque agression ». Il a affirmé que les marches du retour
ne s’arrêteront pas tant que ses objectifs ne sont pas atteints, y compris la
fin du blocus ».
Hanna Atallah, président de la communauté orthodoxe palestinienne a
affirmé la nécessité de mettre en place une référence nationale dans al-Quds
pour s’opposer aux ventes illégales des terrains aux sionistes et suivre les
dossiers urgents et sensibles. Les ventes des terrains qui ont eu lieu
récemment sont illégales car la ville d’al-Quds est une ville occupée, et tout
ce qui s’y passe ne peut être, en aucune façon, légal (13/10). Il a également
affirmé que « Gaza prouve au monde qu’elle est capable de vaincre le
blocus et de présenter des réalisation à notre peuple où qu’il se trouve »
(11/11).
Sheikh Ikrima Sabri, président du conseil supérieur islamique d’Al-Quds,
a mis en garde contre les affiches qui proposent des prêts aux Maqdissis, en
vue de leur faire vendre des terrains, par le biais de nouvelles méhodes. « Les
sionistes profitent des problèmes financiers de la population en vue de les
entraîner dans des prêts qu’ils ne pourront pas rembourser, pour s’emparer de
leurs maisons et terrains ».
Ahmad Saadate, secrétaire général du FPLP, déclare de la prison
Ramon où il est détenu : « Les marches du retour ont constitué une
réponse forte à la politique américaine et à son projet de régler le conflit
selon la vision de l’occupant. Les marches ont matérialisé l’unité nationale et
populaire, et a traduit le degré de mobilisation populaire ».
Talal Abu Dharifa, membre du BP du FDLP, a déclaré (22/10) qu’il y
a une incompréhension quant aux objectifs des « marches du retour »,
qui ne sont pas l’abolition du blocus contre la bande de Gaza, qui est
cependant nécessaire, mais il s’agit de s’opposer au plan de règlement
américain. Les marches du retour poursuivent des objectifs stratégiques et
constituent un levier pour la lutte pour les droits palestiniens ».
Ihsan Ataya, représentant au Liban du mouvement du Jihad islamique
en Palestine a déploré les affrontements interpalestiniens qui ont eu lieu dans
le camp situé à Sayda, Mieh el Mieh, disant : nous n’appelons pas
seulement à arrêter les affrontements, mais nous disons que ce qui se passe
sert à faire passer le projet américain de liquidation de la question
palestinienne. S’adressant aux combattants (Fateh et Ansar Allah) :
« Arrêtez de vous battre, arrêtez de tirer sur notre peuple et nos camps
et nos maisons, et dirigez vos armes contre l’ennemi sioniste » 16/10).
Dans la colonie
Le centre Atlas rapporte les commentaires d’un journaliste sioniste
qui écrit dans Haaretz à propos de la nature du « peuple juif », créée
par la propagande sioniste, disant : les Israéliens sont un peuple idiot,
ils veulent que Netanuyahu attaque Gaza, bien qu’il soit devenu clair que Gaza
ne peut être vaincue. Ce ne sont pas seulement les généraux qui veulent la
guerre, mais les Israéliens eux-mêmes, ils ne peuvent vivre sans cela.. Ils ont
perdu la capacité de réfléchir et d’analyser rationnellement leur situation.
Les Israéliens refusent d’apprendre de leur expérience, et leur pensée les
guide plus que l’expérience. La pensée israélienne dit que l’armée israélienne
remporte la victoire dans les guerres. Ils ont la mémoire courte, ce qui est
une autre preuve de leur idiotie. Ils vivent dans un monde qu’ils ont inventé
pour eux-mêmes, qui n’a rien à voir avec la réalité. (23/11)
Yediot Aharonot affirme que les appareils sécuritaires sionistes et
de l’AP ont réussi « jusqu’à présent » à empêcher l’Intifada en
Cisjordanie, alors qu’elle est en ébullition (11/11).
La télévision de l’occupant a présenté un dossier sur l’unité 504
de l’armée sioniste, disant qu’elle est aussi importante que le Shabak et le
Mossad, et qu’elle a réussi à infiltrer des pays et des régions en
« mobilisant des personnes » et cherchant les points faibles en vue
de soumettre et de faire travailler en faveur de « Israël ». Les
personnes recherchées doivent pouvoir entrer en contact avec un large public,
sachant sourire et ayant de hautes capacités pour inciter les Palestiniens,
les Syriens et les Libanais à dépasser les lignes rouges.
Du côté de l’Autorité palestinienne
L’arrestation de militants palestiniens et
leur détention dans les prisons de l’Autorité palestinienne s’est accrue au
cours de cette période, à cause de la crainte d’une nouvelle Intifada
palestinienne en Cisjordanie occupée. Les militants prisonniers mènent la grève
de la faim pour réclamer leur liberté, et notamment la militante Suha Jabbara,
mère de trois enfants, qui a été enlevée, séquestrée et torturée par les
services de sécurité de l’AP, accusée d’avoir transmis de l’argent aux familles
des prisonniers détenus dans les prisons sionistes. Suha Jabbara mène la grève
de la faim. Loua’ai al-Ashqar, frère du martyr Mohammad al-Ashqar, a également
été arrêté, ainsi que Layth Raddad, 20 ans, fils du combattant prisonnier
Jasser Raddad, accusé d’avoir été aidé à survivre après l’arrestation de son
père. Depuis le 9/11, les forces sécuritaires de l’AP détiennent l’avocat
Mohammad Nu’man Salem, 28 ans, de Bizariye près de Nablus, pour la troisième
fois. Elles ont également arrêté Samed Salem, 28 ans, le 24/8, sans l’accuser
de quoi que ce soit.
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